Dépendance sexuelle

Version complète : Dépendance sexuelle un vrai poison..
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Salut,

Bon je ne sais pas si je suis forcément sur le bon forum, mais je vais me présenter tout d'abord je suis un jeune homme de 20ans et celà fait bientot 1an et demi que j'ai une grosse addiction pour les prostituée... c'est aller vraiment très loin et c'est seulement maintenant que je m'en rend compte. Il faut bien un début à tout... Alors oui j'ai consulté pour ce problème mais uniquement une fois avec une infirmière du cmp. ça m'a soulagé d'en parler mais au final ça ne m'a pas apporté grand chose.
Pourquoi je n'y suis pas retourné ? Je sais pas vraiment je penses que j'ai eu peur...
Comment cette addiction a commencée ? Il faut savoir qu'elle est loin d'etre la seule, cannabis, alcool et cocaine font aussi parti du lot et maintenant je ne peux envisager coucher avec une escort girl ou prostituée sans prendre de coke ou cannabis. Alcool non, je n'aime pas les sensations..
C'était il a bientot 2 ans j'en avais tout simplement marre d'etre seul et de ne pas "baiser". N'ayant pas le permis je me suis un jour comme ça en cours tiens et si j'allais aux prostituée ? ( Mais depuis mes 14 ans j'avais toujours eu cette idée en tete ).
Et j'ai finalement franchement le pas, donc sans permis donc j'ai pu trouver 1 gentille demoiselle et ont a fait ça dans un buisson quasiment a la vue de tous ( il y a meme des gens qui nous ont vu, ça m'a un peu gené mais pas plus que ça j'étais dans mon trip là oooaaaa je baise -_- )
c'était ma premiere fois... avec le recul ça me fait quand meme un peu pitié. j'ai renouvellé cette expérience 1 fois avec une autre femme en étant défoncé au cannabis cette fois. c'etait pamal, mais je sentais que clairement faire ça dehors ça me bloquait déjà pour l'éjaculation...
Donc j'ai commencé a chercher sur le net des escort girl et c'est là qu'a commencé si je puis dire ma descente aux enfers.
Il faut savoir que l'heure coute environ 150€ en moyenne j'ai fais des choses dont je ne suis pas très fier pour me procurer l'argent nécessaire...
A un moment j'étais meme pres a me prostitué pour certains gay mais je l'ai pas fait (sachant que je n'ai pas d'attirance particulière pour les hommes ), j'ai quand même su avoir la jugeote de me dire NON c'est trop car je sais que ça aurait été dur d'en sortir.
Enfin bref au total j'ai du dépenser plus de 2000 euros dans les prostituée sans compter l'argent pour la cam...
ça fais beaucoup...Je ne sais plus vraiment quoi faire, quand j'ai envie de "baiser" ça me prend très fortement, pire que l'envie de coke et je finis toujours par contacter mes contacts dans le milieu...

Ahhh la dépendance a la cyber pornographie...selon moi c'est en petite partie à cause (grace ? ) à elle que je suis autant accro au sexe... me masturbant tous les jours 3 fois par jour certaines périodes je me dis que là aussi c'est pas forcement normal. la libido n'excuse pas tout. à une époque et peut etre encore maintenant je preferais une soirée porno qu'une sortie en famille, amie...

Je ne sais pas si d'autres personne sur ce forum ont été dans le meme cas que moi ? Comment ont ils fait pour s'en sortir ? Une aide psychologique est obligatoirement nécessaire ?
D'autres personnes te conseilleront mieux que moi sur le forum, je suis trop nouveau on va dire :-)

Je pense quand même qu'il faut régler tes problèmes 1 à 1, peut-être commencer par arrêter la consommation de stupéfiants qui peut être la base de tous ces "délires", il faudra te faire aider par un professionnel tôt ou tard, ça c'est obligatoire dans ton cas.

Pose toi également les bonnes questions, qu'as tu loupé dans ta vie à cause de cette débauche sexuelle et de la drogue ? Qu'est-ce que tout cela t'a apporté ? As-tu envie de te retrouver dans ces mêmes états à nouveau ?

Je pense qu'en 1er plan pour toute dépendance il faut se poser ces questions, et ensuite apprendre ou réapprendre à se respecter.
Salut justalive.

Ton parcours me fait un peu penser au mien. La première prosituée dans le buisson, puis la fuite en avant... L'alcool à fond qui réveille toutes les pulsions (perso, j'ai pas trop touché au cannabis). Il est temps que tu stoppes là le délire, car au milieu de cette dérive, ça peut très mal se terminer. La première pute appelle toujours les autres, et la première branlette est la porte ouverte aux autres. Essaye, rien que pour aujourd'hui, de ne pas te laisser prendre par le besoin d'excitation. Mets à la poubelle tous tes contacts, vire tout le matos, fous-y le feu s'il le faut.

Ca commence comme ça la liberté, par se faire un peu mal (mais beaucoup moins que ce qui peut arriver quand on touche définitivement le fond).

Courage à toi.
tout d'abord merci pour vos réponses

Citation :Pose toi également les bonnes questions, qu'as tu loupé dans ta vie à cause de cette débauche sexuelle et de la drogue ? Qu'est-ce que tout cela t'a apporté ? As-tu envie de te retrouver dans ces mêmes états à nouveau ?
La drogue et le sexe apportent une illusion de bien être, mais pleins d'autres choses aussi le font, en fait je ne vois pas par quoi remplacer sexe et drogue pour me sentir mieux...La vie est faite de bouche trou imo, je n'ai pas choisi les plus constructif c'est sur mais bon..
Je me vois très mal combler mon manque affectif avec une copine par exemple ça serait complétement l'utiliser ce que je ne veux pas, en plus je ne crois pas a toutes ces conneries sur l'amour l'affection ect donc bon..
Un sport ? J'y ai pensé mais détestant le sport voilà quoi, encore une fois je me vois mal l'utiliser comme bouche trou.


Citation :La première pute appelle toujours les autres, et la première branlette est la porte ouverte aux autres
Ce n'est pas faux mais la masturbation en elle même sans tomber dans l'excessif tu trouve ça "sale", "mal" ?
Salut Justalive.
Comme tu l'as peut-être remarqué, la dépendance consiste à effacer la douleur par ce qui la provoque, donc la première aide que tu puisses recevoir, c'est la tienne.
C'est clair que ça ne pas pas s'arrèter tout seul.
C'est bien parti pour te bouffer la vie si tu ne fais pas un effort vigoureux pour quitter cette voie : Tu es encore jeune, mais drogué du cul (virtuel ou réel, je ne fais pas de distinction dans la mesure où c'est un problème d'hypersexualité, qui se connecte sur son propre imaginaire, duquel il s'agit de défusionner si tu veux éviter de finir à genoux), tu te vois contraint de nourrir le singe que tu portes sur le dos.
http://www.cegeptr.qc.ca/sante-info/hypersexualite.html
J'ai fréquenté des prostituées, j'ai bu plus que de raison, je me suis coltiné mes comportements autodestructeurs jusqu'au jour où j'en ai eu marre d'en avoir marre...

En fermant son forum, Orroz disait "- le travail sur soi est indispensable, même si on décide de se passer d'un psy ou d'un thérapeute. Mais dans ce cas, on a tout de même besoin d'une oreille extérieure (conjoint, ami ou amie) et d'une discipline de fer.
- rien ne sert de diaboliser le porno, il faut juste le fuir. Tout comme l'alcoolique sevré s'éloigne des rayonnages des vins dans le supermarché.
Enfin, un engagement FERME et DEFINITIF envers soi-même (ou envers Dieu, quelle que soit la conception que vous avez de la Divinité) est le seul garant d'une réussite totale."

sur Paris il y a les fraternités en 12 étapes (dope, sexe, alcool) qui sont bien présentes et qui peuvent t'aider, dans un premier temps. En province, il faut chercher un peu plus, mais il y a des bons et des mauvais psy partout.
Bon courage, ta vie est loin d'être foutue, mais si ça continue faudra que ça cesse !
Salut Justalive,

Par quoi remplacer le sexe et la drogue, ou n'importe qu'elle dépendance ? L'amour de soi, le respect de soi, l'indépendance intérieure, affective.

Les dépendances, les compulsions, sont autant de moyen de trouver une sécurité, un ventre maternel, une protection. L'amour de soi implique de se sentir entier, et l'indépendance affective qui en découle, implique de ne pas se sentir en état de manque maladif envers quoi que ce soit. Nul besoin de forcément remplacer une dépendance par une autre. C'est le caractère dépendant (en général) qu'il faut zigouiller.

Tu ne crois pas en l'amour ? Plutôt anodin, à l'âge de 20 ans, quand la vie n'a pas était forcément tendre. Pourtant le fait d'admettre que tu subis un manque affectif, implique que ton être entier aspire à se sentir complet, rassuré. C'est bien une aspiration à l'amour qui nous pousse à venir ici, à nous sevrer. L'envie de retrouver sa propre estime. L'amour de soi est une porte ouverte vers l'amour de l'autre, mais c'est une autre histoire.

La dépendance au sexe, et le sexe en général, sont les reflets de quelque chose de plus grand : le désir tout à fait humain de s'unir, d'atteindre une forme de plénitude et d'unité, qui à grand rapport à l'amour.

La compulsion sexuelle est (était), pour nous, ce moyen d'atteindre une forme de sécurité qui mets un pansement sur nos manques, nos failles affectives.

Mais ça fait du mal, et ça ne marche pas comme il faudrait, pour notre propre bonheur et celui des autres, alors je dirais que l'amour de soi est bien la clé pour acquérir une forme d'indépendance à tout ça. L'amour de soi est cette capacité que nous avons de nous rassurer de façon rationnelle par nos propres moyens, et de nous respecter. En fait c'est bien plus "pratique et logique" que cucul romanesque... Et bien sur ne pas confondre l'amour de soi avec le narcissisme.

Je fais peu de différence entre l'amour de soi véritable, et l'amour des autres. Aimer quelqu'un c'est pouvoir donner (cet amour de soi, le partager), et recevoir (accepter de s'aimer nous permet d'accepter l'amour de l'autre).

Si tu viens ici pour marquer le début de ta guérison, c'est que tu tombes déjà un peu plus amoureux de toi. Et si tu avances bien, je ne pense pas que tu continueras à ne plus croire en l'amour, tu y seras ouvert. Pour l'instant, accepter l'existence de l'amour te ferais mal, ce serait accepter qu'il te manque une chose qui existe, et l'immensité du manque serait trop douloureux alors. Pourtant tu admets en partie, l'amour... En voulant progresser.

Mais je vais laisser de côté ces considérations, et essayer d'être plus pratique.

Peut être que tu n'es pas prêt à te sentir comblé et sécurisé par ton seul état d'esprit, centré, recentré. Dans ce cas il existe des outils pour se tourner vers des habitudes plus constructives, qui elles, donnent une forme d'amour de soi à la longue.

Ecrire, créer, construire, inventer, sont aussi des moyens de sublimer ton énergie, bien que je trouve le sport être plus directement adapté. Tu peux détester le sport, mais si tu te forces tu finiras par en faire une habitude agréable. Comme la première cigarette (qui l'a trouvé délicieuse et n'a pas toussé ??), à la longue ça forme une habitude, mais cette fois plus saine. L'effort physique libère des substances dans le cerveau, qui changent le sport en "besoin". Il y à pire drogue non ? Personnellement je détesté le sport, étant plus jeune, mais maintenant je l'apprécie vraiment, à force.

En ce qui concerne le fait d'avoir une copine, je ne serais pas si critique que toi. Il y à de fortes chances qu'elle t'utilise aussi à sa façon, si toi même tu es encore dans l'esprit du dépendant. Et alors ? Je crois aussi que ça peut être un tremplin pour apprendre, petit à petit, à sublimer tes pulsions, découvrir ta copine, l'utilisé de moins en moins, et finir par grandir. Les relations (les vraies, profondes) nous font grandir, sur le terrain. Une relation est rarement profonde dés le départ, ça se construit aussi.

Grandir, c'est l'enjeu du sevrage, de la guérison, j'en suis persuadé. Ce besoin sexuel maladif, c'est comme un enfant capricieux en nous, en manque de sécurité, de "validation". Etre adulte c'est admettre qu'il ne manque rien, et pourvoir de façon constructive à ses propres besoins affectifs, sans fièvre, sans compulsion.

Est-ce que l'aide psychologique est nécessaire ? Je dirais oui, car c'est une démarche qui nous permet d'affirmer notre volonté de guérir. Le fait de se confier à un spécialiste, est un moyen de concrétiser sa démarche, et d'accepter de creuser. Mais il faut de la force pour ça, de la force pour achever de rendre réel notre volonté de guérir, et se livrer à quelqu'un, en face à face. Très souvent, la résistance à effectuer une démarche psychologique, est signe que l'envie de voir les choses en face n'est pas tout à fait totale. Essayer de détruire les symptomes, sans oser s'exposer et creuser très profondément dans son psychisme, est une démarche qui n'est pas tout à fait complête. Bien sur ce n'est que mon avis...

Pour la masturbation, moi je ne trouve pas ça sale, ou mal, ce qui est mal, c'est simplement ce qui nous fait souffrir et nous illusionne. Si la masturbation n'est pas compulsive, qu'elle ne détruit pas des couples, ou notre quotidien, alors tant mieux. Parfois une abstinence est nécessaire de ce côté, pour le dépendant, parce qu'il arrive que ce soit la porte ouverte à la rechute, mais hors de ce contexte, je ne vois pas de mal à la masturbation.

Je te souhaite bon courage en tous cas
bonjour,

Merci pour ton message qui me parait pour moi j'entends le bon, en effet si on ne se respecte pas on ne peut pas aimer l'autre.

Cela comme,ce par un amour de soit,

Pour ma part j'ai le sentiment que même en travaillant avec mon psy, je me trouve bloqué devant lui.

J'ai pas réellement d'activité un travail avec des horaires difficiles (instables).

Quand je me retrouve chez moi seule elles enfants à l'école ma femme au travail, soit je me mets devant la TV soit je me mets devant l'ordinateur.

On m'a dit de faire ce qui me plait pour me faire plaisir, seulement je n'ai pas réellement d'activité.

Tout simplement j'aime m'oublier soit devant la TV, soit des fois quand la pression est trop forte je télécharge du cul sur le net et je me branle devant.

A bientôt 40 ans j'ai eu 39 ans le 7 juin, je suis franchement la sensation d'avoir raté ma vie et d'être sur un point de nous retour.

Il y a des choses positives, mais je ne m'en sens pas acteur dans le sens ou j'ai l'impression que se sont les évènements qui m'ont faits agir et non moi qui à choisi de le faire.

J'ai une forte tendance à l'apitoiement sur moi.

J'ai franchement le sentiment de passé du fatalisme à l'apitoiement en permanence.

Enfin j'essaie par un groupe de parole de travailler sur cela, c'est un groupe d'émotifs un peu basé sur les Alcoolique anonymes. Mais franchement j'ai trop honte de cette activité de masturbation pour en parler en réunion.


J'ai petit à petit appris à accepter les gens et les choses qui m'entourent, mais j'ai toujours peur des rapports humains, et aussi et surtout beaucoup de mal à me pardonner mes activités masturbation, c'est une partie de mon mal être.

Merci de m'avoir écouter et aussi de vos témoignages et conseils.


Ps je cherche à créer un groupe d'addicte sexuel sur Strasbourg, si vous êtes intéressé contacter moi.
soyons clairs : il s'agit de sortir de la merde. Nous pouvons apprendre, mais personne ne pourra le faire à notre place.
La connaissance des causes de notre maladie peut nous la rendre plus "acceptable" (dans le sens où la haine de soi, le dégout et la culpabilité nous feraient plutôt reculer qu'avancer vers la guérison) mais ne nous est d'aucune aide pour passer de cette culpabilité - qui nous a mené ici, louée soit-elle !- à la responsabilité; comme on dit aux AA, je ne suis pas responsable de ma maladie, mais de mon rétablissement.
LIEN BRISÉ

ne flippe pas : "renoncer" à la culpabilité ne se fait pas en un jour. J'ai eu ton âge et tes problèmes, et c'est à force de fréquenter Orroz et mes condisciples que j'ai pu lâcher mon tas de boue.
Et je te jure que si j'y suis parvenu, c'est à ta portée :-)
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