Dépendance sexuelle

Version complète : Besoin d'aide...Mari dépendant
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Bonjour,

J'ai besoin de connaitre votre avis et je me tourne vers ce forum où pour la première fois, j'ai espoir d'avoir des réponses qui vont m'aider à vivre la situation actuelle... Pour tout vous dire je suis maman d'une petite fille de 3 ans et je me suis rendue compte enceinte que mon mari avait des relations homo avec des mecs de chat.. Pas de sodomie mais je ne crois pas que ça change la donne.. On en a beaucoup parlé et il m'a avoué qu'on avait abusé de lui vers 10 ans..pendant plusieurs années. On a beaucoup parlé tous les deux et pendant plusieurs mois on a essayé de se battre car on s'aime sincèrement..Il m'a dit que c'était plus comme une pulsion et que cela n'avait rien a voir avec le plaisir qu'il avait avec moi.. Il m'a dit que ces rencontres correspondaientt à une angoisse et ca le liberait après..C'était "par dépit" je le cite !! Là entre culpabilité, doutes et incompréhension on a été plusieurs fois sur le point de se séparer.. Mais on a décidé de se battre.. Il a suivi une psycothérapie qui l'a beaucoup aidé.. Elle a surtout montré un homme de 35 ans fragilisé par des parents absents et violents, un grand vide affectif. La masturbation devant internet lui permet de "soulager" des angoisses... Depuis, nous suivons une thérapie conjugale Je l'ai souvent poussé vers l'homosexualité.. en lui disant que je le soutiendrai si il faisait sa vie avec un homme, que si il était homo il ne pourrait pas aller contre et qu'aucun de nous deux serait heureux... qu'il vaudrait mieux se séparer... il dit que non .. !!?!? Le problème est ailleurs : Il est dépendant !! On s'aime beaucoup.. mais j'avoue que je commence à être épuisé par cette lutte de tous les jours pour nous maitenir la tête hors de l'eau et surtout pour y croire encore...
PEUX T-ON VRAIMENT SE SORTIR DE CE GENRE DE DEPENDANCE ?? J'ai vraiemnt besoin de soutien et de conseil... Je me demande si je ne ferai pas mieux de prendre mes jamabes à mon cou... On se connait depuis 5 ans et je suis fatiguée de tout ça...
Merci de vos conseils.. suis trop longue.. :-o
C'est justement ça la dépendance, soulager une angoisse en se masturbant par le biais d'internet. Pour être mieux dans sa peau et il ne le sait pas encore, il faudra qu'il commence un sevrage. Les débuts ne sont pas faciles, mais avec le temps, il se sentira mieux dans sa peau et ses pensées obsessionnelles diminueront. Tu peux l'aider en mettant un contrôle parental sur internet, c'est ce que j'ai fait.

Bonne chance, ce n'est pas facile de soutenir une personne dépendante, mais s'il a de la volonté, il peut réussir.
Bonjour et merci de ta réponse... Il a fait déjà un "sevrage" (c'est à dire plus d'internet depuis aout.. :mur: ) et puis il est suivi chez une psy pour comprendre ses pulsions.. Il a bien avancé mais depuis quelques temps il n'est pas bien.. et cela revient de plus belle.. Il y a déjà un contrôle parental sur l'ordi mais je ne trouve en cela une vraie solution.. ça l'infantilise un peu et je ne peux malheureusement pas tout contrôler (extérieur..) En ce moment, il est frustré et du coup, me dit qu'il a besoin (presque..) de passer à l'acte avec des hommes...Il est perdu et on souffre tous les deux énormèment.. Je doute de plus en plus d'une issue...Es tu dépendant ? ou l'as tu été ?
Bonjour Lia

Je comprends ton désarroi. C'est vrai que c'est long, compliqué, fait d'allers et retours, de chutes et de redémarrages. Je comprends que cela peut-être fatiguant, comme ça l'est pour le dépendant. Il n'y a que toi qui peut décider si ça vaut le coup de continuer à rester avec ou s'il faut fuir. L'important, dans cette affaire, c'est que la maladie ne t'atteigne pas non plus complétement. Et c'est vrai que prendre de la distance a pu être la solution pour des compagnes.

Je fais aussi partie de ces dépendants qui vivent le fantasme et l'acte homosexuel avant tout comme une pulsion et une réponse à une angoisse. Comme la masturbation. Je ne me considére pas homo (dans le sens où je ne me vois pas avoir une vraie relation affective et sexuelle avec un homme), mais il m'est arrivé dans ma dépendance de chatter et de rencontrer des hommes. Pour la pulsion. Avec derrière, la chute dans la culpabilité, le dégoût etc... Même si je ne parviens pas à le définir clairement, y compris avec mon psy, j'ai le sentiment d'un souvenir d'avoir été abusé enfant. Mais cela ne reste qu'à l'état de sentiment.
Il vaut mieux qu'il essaie de s'abstenir de ces comportements qui ne font que réalimenter son autodestruction. J'essaie un jour à la fois de ne plus fantasmer sur mes pratiques homos, de ne plus chatter, de ne plus rencontrer. Petit à petit, l'obsession s'éloigne même si je dois rester vigilant. Discuter de cela avec d'autres dépendants aide beaucoup (comme mon psy). Lui as-tu parler de ce forum ?

Bon courage à toi.
Bonjour !!

Je suis vraiment heureuse de ton soutien et de parler avec toi.. Pour mon conjoint, il a été abusé par un voisin pendant de longues années (attouchement) ; il avait environ 10 ans et cela c'est fait d'une manière très insidieuse, perverse.. d'où la difficulté de le voir comme un abus au début, comme une réelle violence... Cela fait 5 ans qu'on est ensemble et depuis un peu moins de deux ans qu'il est suivi par une psy.. Il s'est adonné à la masturbation d'une manière maladive très jeune, avec des fantasmes homosexuels.. pour combler de gros vides du coté parental (mère maniaco-dépressive, violente verbalement et qui le culpabilisait beaucoup..) Il a vécu seul vraiment.. Il tient le même discours que toi.. Il n'est pas homo.. C'est suite à cet abus avec un homme.. Au début, il était capable de rester des journées sur l'ordi à chatter.. il pouvait même en oublier sa fille.. Aujourd'hui ça va mieux.. mais quand il a des montées d'angoisse, ces pulsions reviennent et je tremble.. En ce moment ça ne va pas et notre couple est très destabilisé par tout ça..
J'en ai beaucoup souffert car trompée, humiliée, fatiguée par tout ça (même si ce n'était pas volontaire de sa part mais... :-( ) Je suis donc aussi suivi depuis quelques mois par une psy..
Je suis un peuperdue et je t'avoue que je ne sais pas si ça vaut la peine de tant se battre..
J'ai pensé à lui parler de ce forum maais j'ai presque peur qu'il approche l'orid et se remette à chatter... :evil:
Toi as-tu une compagne ? depuis combien de temps es tu suivi ? maintenant cela va til mieux ? comment se manifestent tes pulsions ?
MERCI en tout cas de tes réponses :Hello:
Une autre chose.. tu me dis ne pas t'imaginer avoir des relations sexuelles avec des hommes mais tu me dis aussi rencontrer...je ne comprends pas..tu as des relations averc eux non ?
Désolée d'être aussi franche...ne réponds pas si je te heurte..
Bonjour Lia,

J'ai lu attentivement ton histoire. Enfin, plutôt celle de ton mari. Elle met en avant des éléments très complexes, et c'est pour cela que c'est difficile de trouver des réponses à t'apporter comme cela dans un forum, il faudrait certainemenet une longue discussion pour tout mieux comprendre.

Il y a juste quelques points où j'ai envie de te donner mon avis : tout d'abord l'homosexualité ... J'ai l'impression que dans ta conception des choses un homme est homo ou hétéro.
Je pense que les choses ne sont pas toujours aussi simples. Nous avons tous plus ou moins une dualité homo / hétéro ... De ce que je lis - en ne connaissant pas ton mari - c'est qu'il me semble hétéro ... Prêt à t'aimer, mais qu'il a des pulsions homos ... Voila, il ne faut pas forcément vouloir mettre sur ce comportement une étiquette définitive concernant son orientation sexuelle.

Alors maintenant, y'a t'il une souffrance liée à cela ? A l'évidence oui. Une souffrance pour lui déjà, mais il a des choses à régler. Son addiction, n'est pas son problème, son addiction est le symptome de son problème. Elle est le résultat de son passé, de son histoire à lui. Il fait un travail pour comprendre, et peut être arrivera t'il à aller mieux.

Il y a aussi une souffrance pour toi. La souffrance d'être témoin de ses angoisses ... des ses efforts, des ses succès et des ses échecs. La souffrance aussi d'être blessée en tant que femme par une homme qui est attiré par d'autres hommes. Cette souffrance, c'est l'autre côté du problème. C'est celui sur lequel tu as une prise . Sa guérison à lui , c'est son problème. La question que tu peux légitimement te poser, c'est de savoir si tu auras la force, l'energie et la volonté de l'accompagner sur le chemin d'une éventuelle guérison. Mais, ça, c'est ta décision. Toi seule peut la prendre, en ne perdant pas de vue que son problème n'est pas le tien, et surtout en n'ayant aucun sentiment de culpabilité.

Je ne sais pas si ces quelques lignes te parleront, mais c'est ce qui m'est venu en te lisant. Ca n'est que mon avis, que j'apporte comme une contribution à la discussion.

Bon courage à toi

Muriel.
Muriel explique parfaitement la problèmatique de la co-dépendance.

Par rapport aux questions que tu poses, Lia. Quand je dis que je ne m'imagine pas avoir de vraies relations affectives avec un homme, je veux dire que je ne me vois pas vivre en couple, faire l'amour dans le plein sens du terme, comme je peux le vivre avec ma femme.
J'ai rencontré des hommes et j'ai eu des relations sexuelles avec eux. Mais il s'agissait juste de répondre à la pulsion, comme s'il fallait évacuer l'angoisse par ce biais. Les fantasmes reviennent, bien sûr, notamment dans les moments de stress, mais aussi d'ennui. Je pense que l'on est sans doute tous sujets à des fantasmes homos. Mais pour un dépendant, ils deviennent le terrain d'une compulsion. Quand cela arrive, j'ai une envie folle de chatter et d'alimenter le fantasme. Je ne me culpabilise pas. Mais l'important, est d'essayer de faire autre chose quand ces idées-là se présentent, et surtout, de se tenir à distance de l'ordi et des lieux de rencontre. Avec le temps, cela devient de moins en moins obsessionnel.
Merci à tous les deux !! J'ai lu attentivement vos mails.. et c'est certain ils m'aident.. Surtout qu'en ce moment, c'est très dur.. Vous avez raison sur beaucoup.. Hier, on a eu une discussion.c'est sur, lui a avancé sur lui-même avec la psy et il me demande du temps et dit m'aimer.. mais il m'avoue aussi qu'il "est capable de me tromper"... (encore une fois.. :-( ) et ça j'ai du mal à l'entendre.. Il me dit que dans ces crises, il n'y a plus personne.. que Lui et ses angoisses.. moi, sa fille, sa famille on n'existe plus.. Il sait pourtant qu'a la fin des chats, des rencontres, des fanstasmes il se sent plu seul encore, il se dégoute mais.. Et je deviens agressive et méchante dans mes réponses car cela fait 5 ans que je suis face à ça..

Ce que tu as dit Muriel est très juste.. je me sens rabaissée humiliée rejetée en tant que femme..Je ne m'aime plus depuis plusieurs mois, je ne prends pas soin de moi, je n'ai plus envie de grand chose..Même si j'ai pris conscience avec ma psy que ce n'était pas MON problème mais le sien.. J'ai aussi mes souffrances et j'ai de plus en plus (de)mal à supporter cette situation.. Je suis fatiguée d'être vigilante, de lire ce qu'il ne dit pas, d'interprêter quand il ose parler.. j'ai peur je tremble de la prochaine trahison et même si c'est méchant (c'est un conjoint gentil et qui m'aime probablement de tout son coeur..) je me dis que ma vie et celle de ma fille valent mieux que ça..
Pour revenir à Muriel.."La question que tu peux légitimement te poser, c'est de savoir si tu auras la force, l'energie et la volonté de l'accompagner sur le chemin d'une éventuelle guérison. ".. La question que je me pose moi, c'est "y-a-t-il une guérison ?!?
Citation :Lia a écrit:
Il me dit que dans ces crises, il n'y a plus personne.. que Lui et ses angoisses.. moi, sa fille, sa famille on n'existe plus..

Oui, on se sent seuls. C'est pour cela que pouvoir être en contact avec d'autres dépendants, pouvoir rompre le cercle vicieux en échangeant avec des gens qui ont ce problème on parvient à avoir des points d'appui. Pour moi, c'est essentiel, que ce soit pour l'alcool avec les AA ou pour la dépendance sexuelle avec DASA et des participants d'ici.

Citation :La question que je me pose moi, c'est "y-a-t-il une guérison ?!?

On finit toujours par mourir. Et le meilleur moyen de résister à la mort c'est d'essayer de rester en vie un jour à la fois. C'est comme ça que je prends mes dépendances aujourd'hui. Aujourd'hui, j'essaye de ne pas boire, de ne pas me mettre en colère, de ne pas compulser sexuellement. Rien n'est définitif, je crois.

Bon courage à toi, Lia.
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