Dépendance sexuelle

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Bonjour a tous

Je debarque sur le forum,pour occuper mon esprit et ne pas craquer encore et encore. J'ai 35 ans et la fascination pour les images sexuelles m'accompagnent depuis ma plus tendre enfance j'ai l'impression. Je suis incollable sur tous les telefilms du dimanche soir M6, que la chaine diffusait jusqu'a recemment durant de longues années.
Depuis internet,l'accés au cul est tellement facile et varié que je ne sais plus comment le gerer et j 'y passe des heures et des heures. Je veux changer cela, car ma vie ne me satisfait plus.
J'essaye d'arreter mais c'est beaucoup plus dur que ce que je pensais. Plus dur pour moi que d'arreter de fumer. Mon record est de 6 mois. mais je rechutte toujours.
Je finis toujours par ceder à ce besoin de compenser ce que la frustration au quoditien engendre : de la tristesse et du vide.
Quelle frustration au quotidien? Et bien en ce qui me concerne, je desire presque toutes les femmes que je croisent, et je leur parle avec detachement comme si de rien n'était. Je trouvent les femmes belles à l'infini et jamais je ne drague ni ne cede à cet appel. Pourquoi? Je ne me sent pas assez sure de moi pour mettre mes gros sabots et aller au charbon, ensuite parceque je vis avec ma compagne depuis 10 ans, et mes deux filles en bas ages.
Ma femme à un gout moderer pour le sexe, une libido de mere de famille qui travaille, mais le probleme n'est pas la je pense.
Je tombent amoureux 10 fois par jour, et traverse donc 10 chagrin d'amour par jour,comme un con, sans faire de vague, et avec le sourire.Cela m'épuise. La seule chose qui peut me rendre heureux, c'est qu'une jolie femme s'interesse à moi. Plus rien n'a de sens pour moi, alors je passe pour un mec détaché, kool, un peu en retrait, mais calme et posé.Je suis juste ailleurs, en train de lutter pour ne pas montrer que la seule chose qui m'interesse, c'est de faire l'amour à cette fille avec qui je discute tranquilement, comme un bon gars, toujours gentil, et pourtant...
Alors arreter les sites X c'est bien beau mais c'est quand même une bequille pour tenir debout, dans un monde qui pululle de belles nanas, completement intouchables, car trop jeunes, trop mariées, trop belles,ou trop prudente tout simplement...
La tentation d'aller sur des sites est ENORMES. et me fait l'effet d'une dose de d'héroïne(euh...environ parce que j'ai jamais testé).
Alors je lutte de tout mon corps contre cette salle habitude,si je suis toujours aussi accroc au nanas dans la vie, comment être heureux?Suis je le seul à vivre ça?
Merci de me dire ce que vous en pensez.
Tu me rappelles beaucoup mon parcours; ta dépendance sexuelle masque (mal) ta dépendance affective. Tu confonds l'amour et le désir.
Consommer du porno pour toi ou moi, ou ceux qui se reconnaissent dans nos témoignages, c'est comme boire de l'eau salée quand on a très soif : après, c'est pire, et le risque de mourir déshydraté (et légèrement frustré :lol: ) est important.
Te vl'a bô.
Oui, c'est analogue à l'héro, en tout cas je l'ai vécu comme ça.
Une amie résume ainsi le problème :
Les cyberdépendants combattent leur désir. Pas de chance, le désir de la pétasse sur un écran n’est que la dégradation de quelque chose de plus haut, car la jouissance sexuelle n’est (...) qu’une version dégradée de la béatitude (..) Autrement dit, rejeter le désir, c’est jeter l’échelle qui nous permet de remonter à notre vraie nature. Et ça ne peut pas marcher.
Voilà pourquoi tout le monde tourne en rond. On rejette ce qui nous paraît mauvais. Alors que si nous comprenions que ce qui nous paraît mauvais n’est qu’une version déformée – mais pas tant qu’on le croit – de notre nature, ou de Dieu, tout irait bien mieux. (...) il ne s’agit pas de renoncer à la passion mais de renoncer à saisir son objet, ce qui n’est d’ailleurs pas un renoncement puisqu’on a l’occasion de s’apercevoir que l’objet en question est toujours une projection de son propre esprit, et qu’en réalité, c’est rigpa qui s’aime lui-même, ou, comme diraient les chrétiens, Dieu qui s’aime lui-même, à travers sa propre création. Il s’agit donc de ne pas de confondre la mariée avec la robe dont elle est vêtue."

pour les "préliminaires" et la partie pratique, va voir sur http://www.orroz.net
pour l'entr'aide, c'est ici (deux ans d'archives qui t'attendent, plus l'attention et la compassion on-line...pour la "hot"line, on se tâte, lol)
pour la partie soin personnel, c'est impérativement une psychothérapie.
et pour l'aspect métaphysique, c'est eckart tolle
On en recause.
Dans cette attente, continue d'aligner les journées sans cybercul, tu vas voir, on n'en meurt pas, bien au contraire.

ça c'est mon ancien avatar, que j'ai abandonné plus rapidement que le comportement de pornotox, mais depuis 2005 ça va beaucoup mieux.
tiens, puisque je suis en forme, je t'en remets une couche pour la route, que j'ai pondu dans mes débuts, sur le forum d'orroz.
sur la confusion amour/désir : la pornodépendance nous permet d'apprendre, d'abord à nos dépens, puis consciemment, que le désir n'a rien de personnel et qu'il est donc ridicule d'en faire un fromage, ni pendant, ni après. C'est à la portée du premier blaireau venu de désirer, et si pour nous qui nous sommes coincés la queue dans le tuyau de l'aspirateur numérique, il y a éclosion d'un cinéma mental qui s'appuie sur des représentations de chair humaine qui vont faire plus ou moins "écho" chez l'un, chez l'autre...on peut y voir une caricature super-accélérée de la mécanique désirante "normale", je veux dire, tu croises une nana, tu cherches à la fréquenter, tu tombes amoureux, tu sors avec...et après ? (...)
Sur l'amour, je vous redirai la différence entre être amoureux et aimer, bien que vous la connaissiez tous, au moins dans sa théorie qui demande toutefois à être mise en pratique pour être vérifiée : être amoureux c'est imaginer une union, voire une fusion avec l'être aimé, avec tout ce qu'on peut mettre derrière comme projections et idéaux bien à coté de la réalité réelle, alors qu'aimer c'est poser des actes au quotidien. Et dans ce domaine, le critère d'évaluation des performances du "mâle" est évidemment féminin : c'est elles qui jugent (avec raison, amour, patience et parfois même un zeste d'humour) de nos capacités à "faire" ne serait-ce que ce que nous avions dit que nous ferions, et lequel d'entre nos amis poilus accepterait de laisser ainsi substituer des normes à un idéal ?
sur le mimétisme du désir, "je désire ce que l'autre désire et c'est même ça qui me rend désirable l'objet de mon désir", on va pas ironiser sur ce manque d'imagination tragique de nos cerveaux : s'agit-il d'une pièce défectueuse fabriquée à la chaîne ? le bug est-il destiné à nous apprendre quelque chose sur nous même plutôt qu'à nous ruer au SAV avec l'air grognon ? je répondrai au reste de vos pertinentes questions plus tard car j'ai promis de faire des trucs à la maison et je tiens pas à me reprocher d'autres trucs d'ici tout à l'heure.
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La totale, reliée en peau de couille de moine bouddhiste, ici
Toujours un plaisir de lire John....

(Dommage pour Tintin)

bon courage chtofell, t'es, je peux te le dire, loin d'être un cas isolé
Citation :stauton a écrit:
bon courage chtofell, t'es, je peux te le dire, loin d'être un cas isolé

+1 :lol:

chtofell, ton témoignage m'évoque également mon propre comportement vis à vis des Femmes. Personnellement j'en suis à me demander si j'y connais réellement quelque chose à l'Amour...
Quand je lis le post de John, je sens bien que je suis dans cette confusion Désir/Amour. C'est quoi c'que j'éprouve ? Du désir ou de l'Amour ?? Finalement, bien souvent à la fin d'une journée où je me suis épris-dans-ma-tête d'une demi-douzaine de nanas que j'ai simplement croisé dans la rue, j'en viens à presque à me "dégoûter" : est-ce qu'un jour je serai capable d'exprimer de l'Amour ? Parc'que là, à cette fréquence, c'pas possible que ce soit de l'Amour ! Du coup, si moi-même je suis pas capable d'aimer quelqu'un, comment quelqu'un pourra m'aimer ? Et ça, ça fait flipper...

Bon, désolé pour le post réjouissif :lol: Fallais que j'écrive :lol:
je me retrouve dans ce que vous avez dit,
je croise 15 filles dans la journée et j'ai envie de sortir avec ces 15 filles, pour pas dire que j'ai envie de coucher avec et même si elles sont moins belles que ma propre copine, ce qui est souvent le cas, je sors avec beauté!!! 8-) ....
pour moi c'est clairement du désir, la preuve s'il en faut, c'est que des qu'une de ces filles a quitté mon champ de vision, sa pensé me quitte souvent aussi rapidement, alors que quand on aime vraiment quelqu'un on y pense n'importe quand avec un sourire béat et la bouche ouverte... dsl c'est l'amour adolescent, on en est encore pas tout à fait sorti.. :lol:

enfin ce que je veux dire c'est que même si tout seul, notre cerveau nous fait regarder un peu trop les autres filles et plus même, ça veut pas dire qu'on est imperméable au vrai Amour, personnellement, mon vice me quitte à la seconde où je rejoins ma copine...

après c'est peut être plus l'effet (le fait de regarder les filles dans la rue) que la cause du porno, mais bon ça c'est une vaste question....John????? :lol:
Merci pour ces réponses rapide.Cela fait du bien de pouvoir parler de tout çà. Il y a beaucoup a lire et je passe toujours par concéquent beaucoup de temps visser à mon ordi mais cela tombe bien car le sevrage me rend insomniaque, c'est un peu le problèque. Il s'agit de stopper un véritale rituel.
Je vais méditer tout ce que j'ai lu ce soir et reviendrait certainement...en tout cas, merci encore pour le temps que vous avez bien voulu consacré à mon cas,c'est con mais ça me touche, non c'est vrai c'est vraiment gentil.
sur la confusion amour/désir, suite :
je disais dans mon testament spirituel :lol:
"pour le pornographe sincère, la femme à poil est une preuve de l'existence de Dieu" et sincère, je l'étais, mais complètement enschnouffé aussi. Plus tard, je me ralliai à cet avis : " On absolutise les créatures (fascination), on oublie Dieu, et le résultat, c’est la colère, car la créature est vide en soi, même si, d’une certaine manière, Dieu ne réside pas en dehors d’elle. Adorer l’apparence à la place de l’absolu est une erreur, mais croire que l’absolu réside en-dehors de l’apparence est aussi une erreur.
Je crois que la rédemption de l’objet fascinatoire consiste à voir de quelle manière on peut retrouver Dieu à travers lui. Si on ne le peut pas et s’il y a un refus de se tourner vers Dieu, une préférence pour l’objet, on à une idée du gouffre dans lequel on est tombé, et on peut déjà prévoir que l’événement sera énergétiquement néfaste."
http://johnwarsen.blog.lemonde.fr/2006/0...ion_de_lo/
http://johnwarsen.blog.lemonde.fr/2006/0...ion_de_lo/
Quand la pulsion est là, je trouve la presque totalité des femmes désirables. Qu'elles qu'elles soient, je trouve chez elle (leur regard, leur façon de se tenir, mais aussi ce qu'elles peuvent renvoyer d'images excitantes que j'ai pu consommer dans le passé) de quoi alimenter ma dépendance et mon envie de les "avoir", même en esprit. Ceci, alors que je n'ai jamais été un "dragueur", bien au contraire (pour passer à l'acte, je suis surtout passé par les prostituées, ou les mecs rencontrés vite fait).
L'amour est de l'ordre du spirituel selon moi. L'union se traduit dans le fait que l'on considère et que l'on aime être avec l'autre uniquement parce qu'il ou elle est, en soi, et non comme un objet que l'on possède. L'amour est de l'ordre du divin.
C'est criant de vérité ce que tu dis, les bras m'en tombent.

Mais il est vrai que quand la pulsion est là, plus rien n'a d'importance et surtout les bonnes résolutions prisent la veille fondent comme neige au soleil.

C'est vraiment dur, je me demande encore comment je vais faire pour arrêter.
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