Rechute hier soir, et à l'instant.
Après une douzaine de jours d'abstinence.
Pourquoi ? Manque de vigilance d'une manière générale. Et puis un gros coup de moue venu de l'intérieur, de je-ne-sais-pas-où.
Je crois avoir découvert un sacré bémol cette semaine.
D'habitude, lorsque je vais à la réunion
DASA et que je me présente, je dis "bonjour, je m'appelle ********, je suis dépendant sexuel". Et je ne dis pas le "et affectif". Parce que je ne voyais pas où était la dépendance affective dans ma vie.
Or, pendant cette douzaine de sevrage, je crois que j'ai eu le temps de m'en rendre compte.
Le psy que j'ai vu m'a dit "pourquoi vous ne cherchez pas quelqu'un" car je suis célibataire. Pour lui, avoir une compagnie féminine permet de mieux faire la différence entre le réel et la fiction des fantasmes et du porno. Je saurai quoi lui répondre la prochaine fois.
Comme je suis abstinent, je suis bien plus alerte aux choses qui m'entoure. Notamment aux filles. Alors c'est vrai que je ne les regarde plus dans le dos, je regarde leurs yeux, leurs visages, leurs mains, leurs chevilles, tout ce qui me plaît chez une fille.
Et me vient une réflexion : "pourquoi est-ce que je tombe amoureux de la moindre inconnue qui m'accorde un regard ?"
C'est un peu comme une cruelle envie d'être remarqué et apprécié, alors que je suis quelqu'un de discret, de réfléchis.
Me reviennent d'autres souvenirs : une nana, que j'avais dragué bien comme il faut juste après avoir cassé avec mon ex il y a bientôt 10 mois, que j'aurais juste voulu "avoir". Cette nana que j'ai croisé il y a quelques jours en sortant du train, à qui j'ai dit "appelle moi, on ira boire un verre". Des mois après, j'avais toujours envie d'elle.
Une autre : cela date d'un an et demi : nous flirtons lors d'une soirée étudiante, puis elle me jette plutôt vulgairement. Quelques mois après nous reprennons contact (je me rend compte que je n'avais pas cessé de penser à elle), pareil, je ne rêve que de "l'avoir".
Ce sont deux filles avec qui je n'aurais pas pu vivre une aventure amoureuse sérieuse, digne de ce nom, je le sais. Et qu'elles soient prises ou pas, ça ne m'a pas freiné. Il y en a d'autres des comme ça.
Donc voilà, mon abstinence sexuelle a fait décoller ma dépendance affective. Un taoïste dirait que je suis tellement yang que ça pue le yang à trois kilomètres.
Et je sais que si je me met avec une fille, ça va être plus fort que moi, tout va se fonder sur elle. Ce sera ma béquille, la personne dont j'espérerai tout l'amour qu'elle pourra me donner, tout ça tout ça... Bref pas une relation équilibrée.
Il faudra en parler au psy.
En attendant, si vous avez des remarques... et surtout des conseils. Parce que je sais comment faire face à la dépendance sexuelle, mais la dépendance affective... Nada. Je peux pas faire comme pour les films porno, et jeter mes sentiments à la corbeille et faire "effacer tout". Et je peux pas me tenir à l'écart des endroits où il y a des filles puisqu'il y en a partout.
Merci.