Dépendance sexuelle

Version complète : La cabane du planqué au fond du jardin
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Salut à tous.
Je ne me met pas à écrire pour me plaindre, ni pour m'apitoyer, ni pour raconter mes misères.
Ce qui connaissent un peu mon parcours sur ce forum sauront que c'est une avancée pour moi.
Aller de l'avant, voilà ce qui me traverse la tête.
Je suis dans l'incapacité pratique d'aller voir le psy. En revanche, je participe autant que possible à la réunion DASA qui s'est ouverte à Lille.
Je ne suis pas sevré. Je ne suis pas dans la démarche du type qui veut se sevrer. J'ai l'impression d'avoir déclaré forfait il y a un bout de temps, l'ennui c'est que je n'arrive pas à revenir sur cette décision. J'ai malheureusement appris à vivre avec.
Je pense qu'il est temps que je sorte de ce système mensonger malsain qui consiste à me déculpabiliser en allant témoigner devant des journalistes ou en rencontrant des dépendants. Un refuge dans un refuge, voilà ce que c'est, et au final je suis encore plus un planqué qu'avant.
La bonne question, c'est comment on fait. Comment on fait quand on est un planqué qui utilise sa porte de sortie pour se déculpabiliser plutôt que pour s'en sortir ?
Parce que je veux en sortir (même si j'ai parfois tendance à en douter vu que je n'essaie pas vraiment).
J'ai l'impression que le courage est une chose qu'on ne m'a jamais apprise. :oops:
S'en rendre compte, c'est une chose. Je sais que je suis très doué pour me rendre compte de plein de choses.
Mais réagir en conséquence, là je me met zéro pointé.
J'ai l'art peu commun de faire de l'inutilité.

Quelqu'un a la solution-magique-qui-n'existe-pas ?

EDIT :

Je viens de parcourir un peu les posts du forum, chose que je n'avais pas faites depuis une éternité.
Et je fais un constat. Le simple constat de ma propre sottise.
Je réalise simplement comme, depuis que j'ai découvert ma dépendance il y a 2 ans et demi, je suis resté imperméable aux remarques, suggestions, conseils, et tout ce genre de choses.
Il y a 2 ans et demi, j'ai fait le bilan de toutes mes années de dépendances. Bilan lourd dont j'ai tiré les conséquences.
Maintenant que ce temps là est passé, il va être temps de m'attaquer au bilan de ces 3 ans de dépendances durant lesquelles il ne s'est tristement pas passé grand chose. C'est maintenant que je vais prendre les vraies claques qui font comprendre la vie. J'espère que DASA pourra m'accompagner dans ce travail là.
Si vous avez des conseils, des avis, des commentaires, je les attends désormais avec la plus grande avidité.
Merci à tous.
Citation :Je viens de parcourir un peu les posts du forum, chose que je n'avais pas faites depuis une éternité.
Et je fais un constat. Le simple constat de ma propre sottise.
Heureusement qu'il n'est jamais trop tard. Tu vois bien que le constat, t'es pas obligé de le tartiner à la sauce fétide "regardez comme je suis un enfoiré à m'accuser de mes torts pour mieux m'y complaire". Si tu peux te coller un post-it sur le bord de l'ordi avec juste les mots humilité, honnèteté, simplicité marqués dessus, je sortirai pas ma kalash.
D'ici là, je réfléchis à des conseils que je ne t'aurais pas encore donnés depuis 2 ans et demi que je te tanne, mais je vais faire gaffe, parce que maintenant, il parait que tu risques de les lire. :lol:
Excuse moi John.
J'ai des oeillères un peu plus grandes que la moyenne des gens, c'est tout.
Je tiens ça de mon beau-père, lui c'était le type même du "fous moi la paix je veux rien entendre". Je me rassure en me disant que chez moi la connerie c'est un héritage, donc je devrais pouvoir m'en débarrasser.
Tiens, j'essaierais de positiver que ça ne m'étonnerais pas :lol: .
Allez, en pénitence pour ma fatalist'attitude prolongée, je vais me lire un peu de Dalaï Lama. Ca ne peut me faire que du bien.
Bonne nuit à tous.
Salut Indo.

Dans mon parcours dans les différentes dépendances (quand j'ai fêté ma première bougie d'abstinence d'alcool, je pensais que l'essentiel était fait. Tu parles ! Le lendemain, je me masturbais à fond la caisse), j'ai appris deux choses.

D'une part, le temps fait toujours son oeuvre. Même quand on a l'impression de ne pas avancer, le désir de vouloir sortir du tunnel (et la présence sur ce forum est déjà l'expression de ce désir) est le plus important. Il faut s'y accrocher. Toujours, même quand on a le sentiment de ne plus y coire.

Ensuite, il faut savoir accepter de baisser les bras, d'écouter, de laisser faire la vie. C'est ce que tu fais en vendant ici, en allant en DASA etc...

Bon courage. :-)
Merci. J'essaie un peu de sortir du négativisme qui a toujours teinté mon caractère.
Voir la vie du bon côté quand on en a vu la plupart du temps que le côté gris ou noir, c'est moins facile.
Mais j'ai commencé des exercices de méditation.
J'ai fait le premier hier.
Il fallait que je choisisse une position de méditation, puis après m'être détendu que je laisse libre cours au bavardage de mes pensées. Lorsque je me surprenais en train de m'engager dans une pensée plus particulière, je devais stopper et me répéter "Je pense, mais je ne suis pas mes pensées". De temps en temps, lorsqu'une pensée concernant mon comportement compulsif survenait, je me répétais aussi "Plus d'alcool, plus de tabac, plus de porno".
Je me suis senti plutôt bien après, moins de mal à m'endormir que d'habitude.
La sérénité ? Il va falloir que j'exploite, ça n'a pas l'air si mal que ça :zen2: .
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