12-11-2007, 10:38
J+9
Week-end effectivement difficile, mais pas particulièrement à cause de l'abstinence.
J'ai confié mon Pb à un très bon ami (ami de 25 ans). Il m'a confié qu'il le savait déjà ! (Je me doutais qu'il le savait mais je ne sais pas si il savait que je savais qu'il savait :-) )
Je réalise en cela l'ami qu'il est pour moi.
Je m'apperçois qu'il n'est pas facile d'expliquer à quelqu'un en quoi l'activité sexuelle pose un problème (quelle est la limite de l'addiction et de la normalité ?).
Comme de décrire un mal de tête à quelqu'un qui a jamais eu mal à la tête.
Donc, pour aujourd'hui, pas de théorie mais le résultat dans ma tête de cet échange.
Il ne me semble pas anormal que les pulsions sexuelles puissent faire perdre la tête (Pas assez de sang pour irriguer la b. et le cerveau en même temps comme c'est si bien répété à loisir ici). L'activité sexuelle est un besoin naturel et peut-être même, le plus impérieux que l'on puisse avoir.
Mais il n'est pas facile de constater qu'un besoin vital est devenu une drogue (ça se rapproche en ça de la boulimie).
Mon ami a eu le plus grand mal à comprendre que je fasse le choix de l'abstinence. Il me dis :
"Tu n'as qu'à te masturber en pensant à des choses saines, à la beauté des femmes, ... Ton problème, c'est de ne pas déraper sur des fantasmes dégradants."
Facile à dire.
D'abord, cette approche ne suffit plus à m'exciter et je sais par expérience que si je mets le doigt là dedans la bête m'attrape et m'entraine au fond du trou.
L'abstinence à deux aspects :
- elle est obligatoire (comme pour un alcoolique) car on n'a pas encore découvert d'autres moyens de sevrage (Et pourtant, on laisse les boulimiques manger un peu ;-) ).
- elle permet au cerveau de reprendre un peu le dessus et de reconstruire une approche plus constructive dans la gestion des pulsions sexuelles. À un moment dans la petite enfance, il faut intégrer le fait que les pulsions sexuelles doivent être dominées, qu'on ne peut pas passer son temps à se masturber. Quelque part, je pense que l'on doit refaire se travail d'apprentissage. (Et se retrouver en enfance à 42 ans c'est un peu tard, ou un peu tôt ;-) )
Ce WE m'a quand même permis de penser à autre chose et à me rendre compte à quel point je suis obsédé par mon abstinence. (bien plus que par mon addiction pour ce qui est des idées conscientes).
Et pour finir, une touche d'espoir : Un des aspects de mon addiction, c'est que je ne peux m'empécher de fixer les chaussures des femmes que je croise (Mon regard est aimanté.) J'essaye de m'en empêcher depuis quelques temps mais c'en est arrivé à un point où c'est un réflexe et c'est très dur. Et bien ce matin, je croise une femme, je regarde ces bottes et sans faire d'effort, alors qu'en temps normal je serais resté collé à ça jusqu'à ce que je détourne le regard en espérant que personne ne m'a vu, j'ai aussitôt cherché à voir le visage de cette femme, j'ai été content de croiser son regard et je n'y ai pas lu le reproche mais plutôt la neutralité qui est prête à basculer dans le jeu de la séduction. Bon d'accord, tout ça c"est dans ma tête, je suis loin d'être capable d'avoir une relation simple et naïve. Cet épisode est anodin mais je trouve que c'est un début et je me plais à y coller une signification.
Ça allait moins bien hier, et ça ira mieux demain.
Et pour aujourd'hui, il suffit de s'abstenir.
Courage à tous
Week-end effectivement difficile, mais pas particulièrement à cause de l'abstinence.
J'ai confié mon Pb à un très bon ami (ami de 25 ans). Il m'a confié qu'il le savait déjà ! (Je me doutais qu'il le savait mais je ne sais pas si il savait que je savais qu'il savait :-) )
Je réalise en cela l'ami qu'il est pour moi.
Je m'apperçois qu'il n'est pas facile d'expliquer à quelqu'un en quoi l'activité sexuelle pose un problème (quelle est la limite de l'addiction et de la normalité ?).
Comme de décrire un mal de tête à quelqu'un qui a jamais eu mal à la tête.
Donc, pour aujourd'hui, pas de théorie mais le résultat dans ma tête de cet échange.
Il ne me semble pas anormal que les pulsions sexuelles puissent faire perdre la tête (Pas assez de sang pour irriguer la b. et le cerveau en même temps comme c'est si bien répété à loisir ici). L'activité sexuelle est un besoin naturel et peut-être même, le plus impérieux que l'on puisse avoir.
Mais il n'est pas facile de constater qu'un besoin vital est devenu une drogue (ça se rapproche en ça de la boulimie).
Mon ami a eu le plus grand mal à comprendre que je fasse le choix de l'abstinence. Il me dis :
"Tu n'as qu'à te masturber en pensant à des choses saines, à la beauté des femmes, ... Ton problème, c'est de ne pas déraper sur des fantasmes dégradants."
Facile à dire.
D'abord, cette approche ne suffit plus à m'exciter et je sais par expérience que si je mets le doigt là dedans la bête m'attrape et m'entraine au fond du trou.
L'abstinence à deux aspects :
- elle est obligatoire (comme pour un alcoolique) car on n'a pas encore découvert d'autres moyens de sevrage (Et pourtant, on laisse les boulimiques manger un peu ;-) ).
- elle permet au cerveau de reprendre un peu le dessus et de reconstruire une approche plus constructive dans la gestion des pulsions sexuelles. À un moment dans la petite enfance, il faut intégrer le fait que les pulsions sexuelles doivent être dominées, qu'on ne peut pas passer son temps à se masturber. Quelque part, je pense que l'on doit refaire se travail d'apprentissage. (Et se retrouver en enfance à 42 ans c'est un peu tard, ou un peu tôt ;-) )
Ce WE m'a quand même permis de penser à autre chose et à me rendre compte à quel point je suis obsédé par mon abstinence. (bien plus que par mon addiction pour ce qui est des idées conscientes).
Et pour finir, une touche d'espoir : Un des aspects de mon addiction, c'est que je ne peux m'empécher de fixer les chaussures des femmes que je croise (Mon regard est aimanté.) J'essaye de m'en empêcher depuis quelques temps mais c'en est arrivé à un point où c'est un réflexe et c'est très dur. Et bien ce matin, je croise une femme, je regarde ces bottes et sans faire d'effort, alors qu'en temps normal je serais resté collé à ça jusqu'à ce que je détourne le regard en espérant que personne ne m'a vu, j'ai aussitôt cherché à voir le visage de cette femme, j'ai été content de croiser son regard et je n'y ai pas lu le reproche mais plutôt la neutralité qui est prête à basculer dans le jeu de la séduction. Bon d'accord, tout ça c"est dans ma tête, je suis loin d'être capable d'avoir une relation simple et naïve. Cet épisode est anodin mais je trouve que c'est un début et je me plais à y coller une signification.
Ça allait moins bien hier, et ça ira mieux demain.
Et pour aujourd'hui, il suffit de s'abstenir.
Courage à tous