Dépendance sexuelle

Version complète : les chairs féminines, même surexposées , ne sont que pour tamiser Ta beauté.
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Frères et soeurs, Kaïre,

LES FILLES : EN AVOIR OU PAS ?

Comment dire la frustration ? comment oser me l'avouer ? comment la raconter et la faire passer aux autres ?
il y a le souvenir cuisant des sorties en boums ou en boîtes - on sort en boîte : tout un programme ! - , légèrement alcoolisé histoire de se lancer. Avec toujours l'idée de faire une rencontre de faire une conquête, et bien souvent de ne m'être même pas lancé, et de rentrer bredouille, la queue basse. Le fait même de vous le dire, lecteurs inconnus, me fait du bien.
Et donc, se représenter encore, après avoir mis de longs mois à digérer mais pas tout à fait la dernière fois où l'inconnue m’avait éconduit, me représenter donc, et avec toutes mes casseroles, donc avec un besoin vital non pas de consommation, mais de consolation, de soif de succès. Soif de succès si avide qu'elle gomme toute relation, la possibilité même d'une relation. La femme devenue objet, non pas de consommation, encore moins de relations, mais de consolation et de succès. Degré zéro de l'amour-propre.

Il m'en coûte de ne pas zapper le sujet. J'éprouve un sentiment (durable par définition) de frustration à la fois affective et sexuelle. Ou plutôt, pour mieux dire, la frustration m’éprouve .
Je corrige : la privation de femmes, la privation du partage d'une intimité physique avec une femme, le manque d'échanges affectifs et sensuels, me fait mal. Très.
On parle de frustration, à propos de quelque chose qui nous serait dû. Or, en régime humain, l'amour ou du moins l'offrande du corps n'est jamais dû, mais toujours offert gratuitement, sans violence ni ruse.
Et si je n'arrivais pas à mes fins, sans doute était-ce que je visais d'autres fins. Je cherchais et cherche encore autre chose derrière la « chose ».
Le manque n'est donc que l'arbre qui cache la forêt, que la face immergée de l'iceberg, il vérifie donc mon appartenance à l'humanité, qui ne peut se passer de donner et recevoir des gestes, des égards, de l'attention, du soin.

EN FINIR AVEC L’AUTOEROTISME : POUR DE BON ? C’EST POUR QUAND ? J’ATTENDS QUOI ?

En bon dépendant, je n’en finis pas de consommer ma dernière branlette. Juste une dernière. L’honnêteté sera mon garde-fou : J’ai décidé d’arrêter, j’aspirer à arrêter, j’ai du mal à arrêter.
J’ai besoin, comme démarche, non pas de faire comme si, mais de faire en sorte de devenir un ex-mateur, d’un ex- pornomane obsessionnel compulsif.
L’enjeu est de taille à l’échelle humaine : quitter les « filles » pour aller vers telle femme-sujet, divorcer de l’homme de personne pour advenir à un certain homme capable d’accueillir et de donner prix à la confiance et à l’intimité dont une femme voudra bien me gratifier, mieux encore, que ma personne aura suscité chez celle-ci.


LA PORNOGRAPHIE COMME CONSOMMATION

En tant que spectateur, pour que je marche, pour que ça marche, il faut que j'arrive –merci, je sais faire - à me convaincre que ce que font les « filles » aux « mecs », c'est bel et bien à moi qu'elles le font, ou qu'elles veulent le faire, ou qu'elles peuvent le faire, ou qu'ils pourraient le faire si (…)
Alors, et alors seulement, j'y trouve un certain compte, une certaine satisfaction, voire une certaine consolation sur-le-champ, en même temps que je suis conscient de me faire avoir, de me faire exploiter du fait d'une certaine frustration affective et sexuelle, puisque le ressort sur lequel tout repose - l'histoire des « filles » avec ma pomme pour ma pomme - ne tient pas debout, et constitue un grossier mensonge.


EN FINIR AVEC LE PORNO

J'aspire à ne plus être squatté par le souvenir, les traces mnésiques, d'images pornographiques. Je désire divorcer du porno, résilier tout attachement au porno, tout comportement lié de près ou de loin à la pornomanie, contre la pornographie.


FUTUR ANTERIEUR, LE TEMPS DU RESOLU

Le temps du tournant, de la conversion, du changement de vie, c'est le futur antérieur. Mon épisode pornographique aura duré 30 ans, de 13 à 43 ans. C'est le temps du résolu, le temps de l'après. D’après la solution au problème, le temps d'après les bonnes résolutions prises ou non et tenues ou pas, d'après les rechutes ou les récidives, comme étape normale d'un parcours normal de rétablissement.
Pendant 30 ans, j'aurai voulu -et surtout pas j'aurais voulu -me prendre pour le tombeur de ces dames, pour un baiseur-né, pour un fêtard queutard
– Alors, ça va ?
– Ouais, ça lime sec ! A vot’ service M’dame ! Carpe diem ! La terre est un baisodrome, ‚suffit d’embarquer ! Les femmes sont des cochonnes, faut les aider à assumer .


LA PORNOGRAPHIE, UNE PROBLEMATIQUE SPIRITUELLE

Pour ma part, c'est la lenteur du rétablissement qui m'amène à conclure au caractère spirituel du problème.
Une fois conscientisés les dégâts, une fois désiré le rétablissement, pourquoi je patinais et encore ? il m'a fallu alors appeler quelqu'un au secours. J'ai donc appelé le Sauveur, l'unique sauveur de tous les hommes de tous les temps, le vrai Dieu et vrai homme, le verbe fait chair, eucharistie à savoir amour personnel, amour en personne, donnant vie en livrant son corps : Jésus-Christ, unique ressuscité de l'histoire, tournant de l'histoire de l'humanité.
Le mettre lui dans le coup ! Baume est son nom
Aide-nous Seigneur, en venant toi-même faire tomber les écailles de nos yeux, à réaliser que les chairs féminines, même surexposées à l’obscène, ne sont créées que pour tamiser ta beauté.


CREDITS :
je suis redevable à nombre d'auteurs spirituels qui ont nourri ma réflexion et mon intelligence, touché mon cœur, éclairé ma conscience, affermi mes convictions. J’en citerai un, celui avec qui je vis, celui qui m’amène à la chair de l’Amour, celui qui me saisis quand je réalise combien il est saisi : Daniel-Ange.
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