Dépendance sexuelle

Version complète : contre l'angoisse et le stress
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Cher Konrad!

j'ai lu ton histoire: c'est fou les parallèles que je rencontre avec ma propre expérience... avec ces points communs, je suis tenté d'ériger en règles nos expériences. Moi aussi je suis dans un milieu plutôt féminin, moi aussi j'ai totalement idéalisé la femme aimée en sainte-nitouche et réduit la femme désirée en diablesse; moi aussi j'ai eu un pere absent (mais au figuré cette fois); moi aussi je suis plein de fantasmes, mais je ne parviens pas à avoir du vrai bon plaisir dans la réalité.

Il y a deux choses sur lesquelles je voulais rebondir:

D'abord ce que tu disais sur la sexualité des femmes. Moi non plus je n'arrivais pas à concevoir que les femmes peuvent désirer des trucs cochons. En fait, il faut se rendre à l'évidence, elles le font. Bien sûr, mais ça n'empêche que dans notre cas, et donc celui de beaucoup de membres du forum, notre percéption de "truc cochon" doit être sévèrement différente de celle de nos compagnes: nous on a été iradiés...

C'est donc une chose d'admettre leur côté coquin, c'en est une autre que de situer dans le registre de la pornographie dure qu'on a rencontrée en surfant. Dans celle-ci on trouve l'humiliation, des femmes vraiment "salopes", etc... et on dira ce qu'on veut, ça marque.
Alors oui, admettons que celles-ci aiment le sexe, mais ne croyons pas pour autant qu'on puisse les comparer avec celles-là. Sans pornographie, on retrouve une sexualité saine, justement parce qu'on n'a plus honte de ce dont on a envie.

Je pense simplement à la distance du corps avec qui on fait l'amour: le contact direct, corps contre corps, en se serrant, n'existe pas dans la pornographie. Celui là on réapprend à l'aimer.


Bravo pour ton engagement et à bientôt
Je sais, je sais, je devrais être en train de dormir à cette heure-ci, mais je n'y arrive pas. Je tourne, et me retourne dans mon lit. Rien à faire. J'étouffe complètement. Alors, plutôt que de faire des âneries, je viens faire un tour nocturne.

franciscain,
Je réalise après cette petite période de sevrage que ce qui reste dans ma tête, ce ne sont pas vraiment des scènes hards, mais plutôt des idées et des images d'un érotisme extrême. Les corps à corps dont tu parles sont très présents. Les vieux fantasmes que j'avais, lorsque j'écrivais de petites histoires coquines, remontent à la surface (ceux-là ne me font pas honte du tout). Et je me rends compte, maintenant que je m'approche doucement de la trentaine, que mes sentiments peuvent me faire du bien... et surtout du bien aux autres.
Finalement, les cochoneries que veulent les femmes, ce sont les mêmes que celles qu'on veut vraiment. Celles qu'on fait en s'aimant à deux (voyez les effets néfastes de l'insomnie sur le mâle pornaddict de base, il se retrouve fragile et sans défenses... :clownSmile.

Bien sûr, là, il faut accepter de perdre le contrôle. Accepter des désirs et des sentiments inconnus. On se prend en plein coeur une façon de voir la sexualité parfois bien différente. Avec des excès qui ne signifient pas la même chose chez elles que chez nous. Des transgressions qui n'ont pas le même sens. On peut perdre pied, et avoir une véritable trouille de ce qu'on va apprendre sur soi. Peur de la perdre dans son univers à elle, où on a peut-être pas beaucoup d'importance.
Cette profondeur est bien loin de tout ce que l'industie du X peut comprendre et fixer sur une pellicule.
Une voix féminine qui sussure "je t'aime", yeux dans les yeux, au beau milieu de ses rêveries (aller, même les plus crues, les plus folles, les plus salaces, les plus vicelardes, les plus hards de chez hard), une larme de plaisir roulant sur ses joues empourprées, c'est impossible à commercialiser.

Sur ce... :dort:

je vous laisse avec un dessin, qui n'est pas de moi, mais qui montre bien mon envie du moment :
Bonsoir à tous,

Pour le moment, je ne veux pas lui avouer ce problème. La situation est bien plus complexe qu'elle n'y parait. Et je suis trop pudique pour exposer tout cela ici.

Bon, patatra, j'ai replongé. Bizarre cette sensation d'être un zombie qui ne contrôle plus vraiment ce qu'il fait.
J'ai eu une émotion très négative (là encore, je ne m'étalle pas), et comme si je voulais détourner la source de ma douleur, j'ai commencé à surfer sur des trucs dégradants pour mon amour propre... ou plutôt, comme si je voulais me prouver que je mérite bien ce qui m'arrive.

Sur ce, je vais me coucher. :dead: :-(
Citation : comme si je voulais me prouver que je mérite bien ce qui m'arrive.
personne n'accepterait de vivre dans une absurdité dont il serait l'auteur, c'est pour ça que nous nous frappons sur la tête en glapissant notre peine et dépit : par souci de cohérence interne. C'est en cultivant le même souci mais dans le bon sens, qu'on s'en sort : "je ne peux pas être minable à ce point, donc je vais me sevrer, parce qu'il faut en finir avec cette merde"
à rapprocher d'un super témoignage récent de chaipuqqui :
"en réfléchissant, je me suis persuadé que ça n'était pas moi qui réclamait ma dose de masturbations quasi-quotidiennes, qui réclamait le visionnage de videos pornos et qui me faisait penser au sexe à longueur de temps.
Mon être profond n'est pas comme cela; et dès lors que je me suis persuadé que je n'étais pas comme ça, j'ai cessé de l'être. C'est bien simple: je ne lutte plus; comme quand j'avais arrêté la cigarette. j'ai lâché prise; j'ai cessé de me braquer face à ces envies.
Je me disais qu'en moi, il y avait 2 êtres: un bon et un mauvais, et que si j'arrêtais de nourrir le mauvais avec sa nourriture porno, il finirait par mourir. Et le bon aurait alors toute la liberté de croître et de rayonner.
Je me disais que j'avais l'entière liberté de refuser à ce mauvais être ce qu'il me réclamait. Je ne ressentais aucune tension face à cela, car je savais que continuer à visionner du porno me mènerait droit à la faillite sentimentale.

Je me disais alors que ma raison de vivre, en ces instants précis serait alors d'enterrer cette dépendance de façon définitive; de ne plus visionner un seul porno de toute ma vie, d'avoir en horreur cette représentation grotesque de la sexualité.

Curieusement, comme pour la cigarette, le sevrage a été très rapide. Il faut dire que cette nouvelle sensation de se sentir sain, revivifié, comme au premier jour est telle, que vous n'avez plus envie de retoucher à cette merde; que les lobbies de l'industrie porno peuvent avoir les autres dans leur filet, mais pas vous, car vous avez compris et parfaitement su déjouer leur stratagème.

Il n'y a pas de dépendance. décrocher du porno, c'est extrêmement facile quand on a compris qu'une seule petite video/photo peut vous faire replonger dans les affres de la dépendance.
Il faut se DETACHER de cette "dépendance", car l'obsession, c'est vous, et uniquement vous qui l'entretenez.

Et si vous êtes à la limite de craquer, posez-vous seulement cette question, en gardant toutefois à l'esprit que si vous cédez cette fois là,que si vous mattez cette petite video "juste une foi" alors vous replongerez dans cette dépendance dégoutante:

"Ai-je vraiment envie de cette petite video/revue/photo porno? Ai-je vraiment envie de recommencer à me masturber X fois par jour, de perdre des heures à surfer sur des sites pornos qui déformeront ma vision de la femme et de la sexualité, de retomber dans ce cercle sans savoir encore combien de temps j'y resterai avant une nouvelle tentative de sortie? Et pourtant, c'est ce qui se passera bel et bien si je visionne cette video/photo/revue. Alors, en ai-je vraiment envie?"

Cette question et tout ce qu'elle soulève devrait vous permettre de retrouver vos esprits, en ancrant encore plus profondément les cotés négatifs du porno. Utilisez la sans modération; c'est avec une question de ce style que j'ai arrêté de fumer."


sur ces bonnes paroles empruntées de bon coeur, je vais me coucher aussi.
Bonjour Konrad,

J'espère que tu as passé une bonne nuit.
Bien sur que l'on a toujours envie de se détourner d'une émotion négative. Moi aussi je pense souvent que c'est en ne regardant pas ce qui est désagréable, en me mettant la tête sur l'oreiller que je ferai disparaitre cette chose. Mais quand je suis comme cela, je demeure dans une posture de fuite en avant, et je sais que je finirai, de toute façon, toujours par être rattrappé par la difficulté. La question est donc d'être face à la vie, ou plutôt "en vie", les pieds dedans, et d'accepter que ce qui nous est proposé est là pour nous faire grandir. Chez les AA on parle de "confiance" en une puissance supérieure, en une dimension spirituelle qui contribue à nous remettre sur le chemin et à avancer.
Confronté aux dépendances, je pense qu'il faut apprendre à ne pas se précipiter et à ralentir le rythme, pour en revenir aux questions primordiales que rappelle John : "est-ce que ça vaut vraiment la peine que je retouche à ces vidéos", surtout quand on sait ce qui nous attend ensuite. "Rien ni personne ne vaut que tu rechutes" rappelle souvent une aamie des AA aux "jeunes abstinents".
Bon courage à toi, Konrad. :Hello:
Hello Konrad, :Hello:

Je ne vais pas m'étaler sur ma compassion, tu sais pertinament de quoi il retourne ;-)

Nos personalités hyper sensibles confrontées à notre incapacité a gérer de manière rationnelle nos frustrations ou autres émotions fortes, est a même de nous amener a nous sentir tant euphorique que dépressif dans un très court laps de temps. Ca qui importe j'imagine, c'est de reconquérir notre capacité a gérer ces excès en appréhendant différemment les évènements de manière a ne pas dérapper le premier obstacle venu...
sans doute le témoignage retranscrit par John est t il pertinent, ceci dit, les mots passent sur moi sans me pénétrer :roule: (ça alors, ça ne m'avais pas effleuré l'idée que ça ne m'apportait rien :sceptic: )
Bien sur, ces état de lucidité nous habite tous... la plupars du temps même, puisque, a priori, nous sommes tous dans une même volonté de sortir du cercle (des) vicieux! Maintenant si le fait de me conditionner a me poser cette question une fois le stress établi peut faire en sorte que ma déviance soit proscrite, j'achète! dites moi où, quand et comment. ... réminiscence...

personnellement, je suis plus ou moins sortie de mon spleen de la semaine passée et je remonte a bord forte de ce que j'en ai apris. J'espère qu'il en va de même pour toi.

Je t'embrasse fort! Courage pour les exam!

Mona Lisa :trefle:
Bonjour à tous,

Merci pour ces messages. C'est vraiment enrichissant de lire vos réactions.(coucou Monalisa :Hello: Bravo !)

En effet, ces moments de chute sont une forme de fuite. Je ne le nie pas, j'en ai bien conscience. Paradoxalement, j'en ai même conscience pendant l'acte lui-même.

Mais ce que dit la demoiselle Belge est fort juste. Je pense que nous avons une personnalité fragile sur certains points (en tout cas, c'est vrai pour moi), beaucoup trop sensible aux émotions... je ne sais pas si on peut parler de cyclothymie.
Je peux rajouter une chose à ce tableau. Je sais que le plaisir sexuel (donc la masturbation) a des propriétés semblables à celle d'un anti-dépresseur. Comme j'ai énormément réduit la dose d'endorphine ces derniers temps, que je dors très mal, et que je subis un gros stress, il est normal que je sois si tourmenté en ce moment.
Je ne vais quand même pas assaillir ma moitié toutes les 5 minutes ??!! si ?
Pourquoi pas... :love:

Le plus sain dans ces moments de déprime serait de pleurer un bon coup, quitte à avoir l'air faible aux yeux des autres. C'est un travail qu'il faudrait que je fasse, puisqu'il est évident que je mets en place une réponse inadaptée à cette tristesse. Que je sois plus dans le "lâcher prise", et ne plus me tourmenter avec ce sur quoi je n'ai aucun contrôle ni responsabilité (facile à dire, bien difficile à faire...).

Il paraît que le renoncement est le meilleur moyen de parvenir au Nirvana, puisque c'est notre attachement qui est la source de nos douleurs.
Bouddha a même renoncé à sa famille avant de suivre le chemin qui le mènerait à l'éveil. Pourtant, qu'il est dur de renoncer à ces choses qui donnent tout son sens à la vie.
Konrad, le seul sacrifice qui nous soit demandé c'est celui de notre égoïsme, source de nos maux. Et ça s'ra déjà pas mal.
"Tout plaisir non partagé mène à la dépendance", chantonnait Orroz.

Pour que la malédiction de la branlette s’éloigne de sur nos têtes, il faut renoncer à se bercer d’idéaux à base de blabla bouddhiste (ou chrétien, musulman ou c'que tu veux : dans la phrase, le mot-clé c'est "se bercer")
il est clair que c’est dans la bauge de ma complaisance que je rêvais le plus de sainteté. Évidemment, dans la sainteté, de quoi aurais-je bien pu rêver ? :lol:
Le "renoncement" peut devenir un fantasme, au même titre que "l'humilité" ou n'importe quelle vertu qui se pare des mille couleurs chatoyantes que nous lui attribuerions du fond de notre enfer. :lol:
Arnaud Desjardins a beaucoup expliqué que c'est pas à coup de frustrations qu'on faisait des êtres épanouis.
"Lorsque quelqu'un cède à une tentation c'est toujours le même mécanisme quel qu'il soit : la jouissance immédiate qui en est retirée est supérieur à tous les autres impératifs. C'est mécanique. Si les autres impératifs deviennent supérieurs, alors la complaisance cesse."
Salut tout le monde! :-)

En tant que sexolique, j'ai bien aimé vos témoignanges... Moi aussi je redoute le vendredi, car en plus de ma dépendance sexuelle, j'ai développé une dépendance à la cocaïne.

Pour mes vendredis, j'ai donc décidé de m'y prendre comme-ça:

18h30: groupe cocaïnomanes anonymes
20.15: groupe de natation pour les "gays lesbians and friends"

J'espère ainsi, grâce à la natation, me "fatiguer physiquement" poue que je puisse ensuite dormir suffisamment pour évacuer le stress de la semaine de boulot, et ensuite profiter pleinement du week-end sans être contrôlé par mes pulsions addictives...

J'espère que ça va marcher!!!

PS: Au fait, je recherche un PARRAIN D.A.S.A. OU S.A... !!!
Si vous connaissez quelqu'un... :-)

Giovanni
Salut tout le monde! :-)

En tant que sexolique, j'ai bien aimé vos témoignanges... Moi aussi je redoute le vendredi, car en plus de ma dépendance sexuelle, j'ai développé une dépendance à la cocaïne.

Pour mes vendredis, j'ai donc décidé de m'y prendre comme-ça:

18h30: groupe cocaïnomanes anonymes
20.15: groupe de natation pour les "gays lesbians and friends"

J'espère ainsi, grâce à la natation, me "fatiguer physiquement" poue que je puisse ensuite dormir suffisamment pour évacuer le stress de la semaine de boulot, et ensuite profiter pleinement du week-end sans être contrôlé par mes pulsions addictives...

J'espère que ça va marcher!!!

PS: Au fait, je recherche un PARRAIN D.A.S.A. OU S.A... !!!
Si vous connaissez quelqu'un... :-)

Giovanni
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