Dépendance sexuelle

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et une rechute de plus ... je n'arrive décidément pas à dépasser la semaine !! Donc voilà, je rejoins une fois de plus le mur des lamentations, avec encore une fois, un constat d'échec. Je commence vraiment à avoir peur maintenant ! Je lis tous les témoignages, les rechutes continuelles, parfois après des mois de sevrages et je me dis que, intoxiqué depuis 40 ans, je n'y arriverai jamais ! J'ai vraiment peur à présent !! terrorisé !! je vais rester un monstre jusquà la fin de ma vie ... ou en tout cas, jusqu'au moment où je pourrai ne plus passer toutes ces heures devant mon pc au travail. C'est trop dur !! COMMENT je peux faire alors que je suis assis huit heures par jour avec cette machine en face de moi ???? si quelqu'un a une idée AIDEZ MOI SVP .... je suis plutot désespéré pour l'instant, sans solution

quest
Il ne sert à rien de s'enfermer dans le défaitisme. Les conseils d'orroz de la page rechute constitue une mine. Essayes de comprendre pourquoi est-ce que tu rechutes?

Est-ce une sensation physique, la confrontation avec l'ordinateur, un manque d'activité...Et à partir de là tu trouveras un moyen pour passer ce fameux cap.

Bonne chance à toi :Hello:

:zen2: :zen2: :zen2: :zen2: :zen2:
salut biophil

tout ce que je peux te dire c'est que, à la base, je déteste mon boulot. Le plus cocasse de ma situation, c'est que j'ai absolument besoin de ce boulout qui paye très bien, pour ... rembourser les dettes que j'ai contracté à cause de mon addiction ... Et mon addiction vient en partie ces dernières années de ce boulot de merde ... Tu parles d'un dilemme. Je sais que quand je suis en vacances, je n'ai aucun problème d'addiction ! Je passe mes journées loin du porno et de l'ordinateur sans le moindre problème. Et puis, dès que je suis de retour au bureau ... ça recommence !! C'est comme une spirale infernale. En fait, j'en vois même très clairement la sortie : il faudrait que je tienne suffisamment longtemps avec mon sevrage pour pouvoir rembourser mes dettes et puis m'empresser de trouver un autre boulot qui correspond mieux à mes aspiratinos (ahhh la musique, quel rêve !!!!). Mais j'en ai encore pour au moins deux ans à rembourser tout ce fric !! Et le problème dans mon cas, c'est de faire en sorte au moins, de ne pas continuer à faire des dettes à cause de cette addiction pendant tout ce temps .. Et pour le moment, j'y arrive pas ....

Bruno ... on est très loin de ta quête spirituelle ici ...

quest
Citation :quest a écrit:


Bruno ... on est très loin de ta quête spirituelle ici ...

quest

Hum... Beaucoup plus près que tu ne le penses. C'est sans doute dans l'obscurité la plus crasse que l'on peut apercevoir cette lumière d'espoir, cette espérance qui peut nous relancer. Je suis chrétien, et c'est dans l'expérience de toutes les misères humaines, y compris la mort, que Jésus nous transmets son message de confiance de l'amour de Dieu. Alors, cette croix du porno, y'a rien qui dit qu'elle soit fatale. Je crois même que la spiritualité pourrait t'aider à mieux t'accepter, y compris dans ton boulot (et peut-être même voir celui-ci sous un autre jour).

Bon courage à toi ! :-)
salut quest
c'est vrai que dans ton histoire, on se mord un peu la queue. On dirait une parabole sur "l'homme, amant forcené du malheur" mais c'est pas en tragidifiant ce qui l'est déjà que tu vas en sortir, et tu es là pour ça, non ?
au-delà de la compulsion, ce à quoi il est difficile de renoncer dans nos premieres tentatives de sevrage - j'ai mis trois ans à dépasser les 45 jours d'affilée - c'est le sentiment de toute-puissance que l'on éprouve, à l'opposé de ce qu'on est manifestement en train de vivre : un naufragé qui se tire sur le manche en se noyant dans les pixels, plus la réalité qui fait mal quand on éteint l'ordinateur et tout ça.
D'après une amie bouddhiste, ce sentiment est en réalité 'celui que l’on éprouve lorsque le corps énergétique est unifié, c’est-à-dire lorsqu’il devient omniprésent – on peut avoir un vague aperçu de ce que ça donne en rêve -. Autrement dit, le désir de puissance que nous exerçons sur nous ou les autres n’est que la dégradation de cet état originel non-séparé (d’avec nous-mêmes) que nous cherchons à retrouver. Mais il y a mieux. La béatitude que nous éprouvons dans ces états d’omniprésence n’est elle-même que le reflet de la béatitude qui est la 3è qualité de rigpa (l’esprit d’éveil). Autrement dit, le désir de puissance n’est que la dégradation de la dégradation de la nature originelle. Qui s’étonnerait alors qu’il soit si bien accroché ?
Il en va de même pour le désir. Les cyberdépendants combattent leur désir. Pas de chance, le désir de la pétasse sur un écran n’est que la dégradation de quelque chose de plus haut, car la jouissance sexuelle n’est, de nouveau, qu’une version dégradée de la béatitude produite par l’union de la clarté et de la vacuité. Autrement dit, rejeter le désir, c’est jeter l’échelle qui nous permet de remonter à notre vraie nature. Et ça ne peut pas marcher.
Voilà pourquoi tout le monde tourne en rond. On rejette ce qui nous paraît mauvais. Alors que si nous comprenions que ce qui nous paraît mauvais n’est qu’une version déformée – mais pas tant qu’on le croit – de notre nature, ou de Dieu, tout irait bien mieux."
Certes, il est moins grave pour nous d'être accros au porno que, mettons, aux snuffs movies. (films de meurtres réels)
On s'est fait baiser par une collusion entre les marchands de cul et nos pulsions mal rangées. Soit.
Maintenant, si tu réfléchis que si tu n'arrives pas à sortir de ce cycle rechute-sevrage, ou à en agrandir le cercle, tu te condamnes toi-même à un enfer quotidien et une vie de souffrance.....
pour aller plus loin et rejoindre bruno dans sa suggestion de changer de regard sur ta vie , tu peux lire
http://johnwarsen.blog.lemonde.fr/2006/0...ion_de_lo/
ça m'a bien aidé au début.
John Warsen, mieux vaut à tout prix éviter d'évoquer ce type de film. Je n'ai jamais vu des choses de ce style et je ne veux jamais en voir alors jette ce nom aux oubliettes; c'est le mieux que l'on puisse faire.
La puissance d'Internet en terme de visions du tout et n'importe quoi n'est plus à démontrer; il n'est que le portail entre notre désir et des formes de satisfaction de plus en plus dangereuses.
Si tu peux éditer ton message pour faire disparaître le terme qui traite de cette barbarie, ça sera mieux pour tout le monde.
Eliminer le terme n'effacera pas l'idée. Je pense qu'il est sain de l'évoquer : certains dépendants se plaignent de "l'escalade" dans les stimuli, qui a pu les amener à regarder des choses de plus en plus crades.
Je ne sais pas jusqu'où on peut aller, et la violence, sexuelle ou non, ne m'a jamais fait tripper. David Cronenberg a réalisé "Videodrome" qui pose le problème du snuff movie, du porno et de l'addiction de façon assez raide.
En interview, il dit que les snuff movies sont un mythe culturel itinérant dont on n'a jamais prouvé l'existence.
En tout cas c'est certain que personne ne va se vanter d'en avoir maté, et encore moins monter un forum pour se sevrer.
Mais "philosophiquement" je trouve le snuff (qu'il existe ou non) pas très éloigné du porno, d'ailleurs ils se rapprochent aujourd'hui si l'on en croit l'enquète récente de Frédéric Joignot sur le gonzo :
http://www.20minutes.fr/article.php?idArticle=145179

il s'agit toujours de montrer l'inmontrable. Or, au final c'est un marché de dupes : voir ce qui n'était pas destiné à être montré nous rend fou et nous piège dans la position du voyeur. Je n'oublie pas qu'au départ c'est une curiosité "naturelle" qui m'a mené à l'abîme et qui ne peut se satisfaire d'aucune image.
Je pense aussi à Dutch, le flic spécialisé psychopathes dans la série "the shield" : profondément perturbé par un suspect qui l'envoie aux pelotes, il va étrangler un chat à main nues une nuit dans son arrière cour pour tenter de comprendre ce qu'éprouve l'assasin. Peine perdue : il se retrouve avec un chat mort au bout du bras, très déçu que ça ne lui apporte aucune réponse.
bonjour à tous

oui, je vois clairement ce que vous voulez tous dire par "il n'y a pas de sevrage sans recherche spirituelle", même si ce terme, en ce qui me concerne, je lui cherche encore une signification concrète. Je ne sais pas si je suis athée car en tant que scientifique, je ne peux que constater le nombre de questions sans réponses que même la toute puissance Science nous laisse. Et que en tant qu'artiste, je ne peux que constater la puissance de ces émotions que un mot, une note de musique, une couleur peuvent provoquer en nous. Redonner un sens à sa vie est certainement une nécessité lorsqu'on réalise à quel point on est enchaîné à la turpitude !! Mais le combat, il est au quotidien, minute après minute, chacun dans sa propore histoire, dans ses peurs, ses doutes, ses faiblesses, ses blessures surtout. Je réalise aussi de plus en plus clairement combien ce comportement compulsif est une réponse à un vide, à une stress intense bien que profondément enfoui. Nous nous berçons d'illusions ("ce sont mes hormones", "j'ai une libido super développée") alors que le vrai problème se situe dans les entrailles de notre subconscient. Résultat de peines accumulées et savamment refoulées, conséquence de petites blessures meurtrissant des "cuirasses" bien trop tendres. Et un jour, nous avons confondu l'art (l'amour, l'érotisme) avec sa caricature (la pornographie) parce qu'il nous en fallait toujours plus, et du toujours nouveau, pour allumer la flamme vacillante de notre désir. Nous sommes passés du trois étoiles au fast food avec une boulimie sans cesse croissante. Nous n'avons pas accumulé les kilos, mais simplement développé notre insensibilité et notre aveuglement aux choses réelles. Quand je réalise celà, j'ai peur pour les générations qui viennet (j'ai deux enfants), en proie à un monde virtuel de plus en plus présent (jeux, chat, même des univers virtuels à présent style sim). Il nous faut les protéger et faire en sorte qu'à tout prix, ils restent réels !!

c'était mon grain de sel du jour

quest
Bonjour Quest et les autres,

Cette question, Quest, à propos de la spiritualité, je me la suis également posée. Après avoir pris mes distances avec la religion, j'ai fréquenté le bouddhisme, d'abord tibétain, puis la méditation Vipassana (j'ai fait la retraite de 10 jours). Cela m'a aidé, mais ne me satisfaisait pas pleinement. Puis un jour, j'ai commencé à y voir plus clair, suite à la lecture d'un livre que j'avais acheté comme cela, par intuition et par curiosité, dans une librairie de livres usagés. Il s'agit de ce livre qu'a écrit Viktor Frankl, ce psychanalyste rescapé des camps de concentration, "Découvrir un sens à sa vie" (il est plus facile d'en trouver la version anglaise "Man's Search for Meaning"). Puis un ouvrage récent m'a confirmé qu'il n'était pas nécessaire d'être croyant pour avoir une spiritualité. Ce livre que je recommande à tous ceux qui se pose la même question c'est le dernier de André Comte-Sponville, "L'esprit de l'athéisme: introduction à une spiritualité sans dieu". Cette lecture m'a accompagné dans mon sevrage et elle a été l'un des outils qui m'ont été utile à être moins triste.

Puisse cela vous être utile également.
Désepère pas mec.
De rechute en rechute tu vas trouver ta voie,jusq' à plus rechuter.
J'étais dans le même cas que toi:rechute sur rechute su rrechute.
Mais depuis quelques temps,celles ci s'espacent de plus ne plus et ma lucidité revient,accompagnée de ma sensibilité!

La j'en suis de nouveau à 5 jours sans porno,juste apres une periode de 11 jours que je compte ien exploser cette fois!

Faut repartir le pls vite possible apres une rechute,se remettre droit et profiter du vent qu'on a,meme si il a faibli pendant un moment!

Allez mec,sois fort on les aura!!!

Fish
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