Dépendance sexuelle

Version complète : qu'est ce que le sevrage d'un sexolique?
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je veux lancer une reflexion profonde sur ce fameux sevrage total qui est présenté comme une sorte de graalpour celui qui n'en peut plus de sa compulsion sexuelle .

orroz est pratiquement le seul à pouvoir prétendre avoir atteint cet objectif. il a construit un outil précieux fait de théorie et de collecte de temoignage. il n'y a rien à redire sur cette pierre essentielle qu'il a poser pour faire de ce fleaux un veritable problème de santé publique. mais nous continuons le travail et peut être que nos experiences sont a entendre pour continuer la construction.

avec son forum de nombreuses personnes ont pu trouver l'espoir de s'en sortir. c'est enorme. mais l'histoire des deux forum montre qu'il est en fait très rare de réussir un sevrage total. j'en suis un bon exemple.

et pourtant je n'ai pas le sentiment de ne pas être sorti d'affaire après des années de combat. ainsi plutôt que de sevrage total je crois etre parvenu à un sevrage relatif. cette idée me permet de considérer tous mes efforts comme un acquis et me faire dire que plus jamais je ne compulserai comme avant.

mon sevrage est donc fondé sur une meilleure connaissance de mon mecanisme compulsif, du ùalsain marché du sexe, des effets nefastes sur mon entourage et des risques judiciares que j'encourais. il s'agit d'un long processus. et je ne crois pas que ma reccente rechute puisse réduir à néant ce travail de soin que j'ai engagé voilà des années.

je ne souhaite pas banaliser la rechute, mais une rechute lorsqu'on a integré une grande partie de sa maladie, n'a pas le même sens. Il y a quelques mois je n'étais pas encore soigné mais aujourd'hui je pense l'être.

cette reflexion c'est juste pour dédramatiser la rechute lorsqu'elle arrive après des années de travail sur soi. en ce sens je me mefie des analogies avec d'autres addictions comme l'alcool (mais c'est un domaine que je connais peu).

pourquoi je me questionne pour le sevrage total, parce que les sollicitations visuelles , réelles ou virtuelles sont constantes. en fait on est jamais proteger de reprendre une dose malgré nous. la fragilité du sexolique sera sans cesse mise à l'epreuve. et selon les histoire parfois très lourdes de certains dans le rapport à la sexualité, un blindage à cent pour cent est difficile.

et voilà pourquoi je souhaite relechir sur ce fameux sevrage total qui en accable plus d'un en définitive, et produit l'effet d'isoler des dépendants qui se vivent en echec.

je ne parle pas ici des débutants qui vont connaitre des phases difficiles lors de rechutes qui ressembleront beaucoup aux crises d'avant la prise de conscience.

dans mon cas je n'ai pas rechuté n'importe comment, j'ai pas attaqué 12 heures de porno d'affilé, je n'ai pas navigué sur des sites ouvrant la voix de la pedocriminalité. je ne peux pas me considérer au niveau zéro de mon sevrage, du sevrage total probablement.
mais vous avez compris je doute beaucoup de cette notion de sevrage total.
qu'en pensez vous? :-)
ton analyse semble bonne.Je ne suis pas dans ce cas, mais je pense néanmoins que tu peux comparer aux dépendants à l'alcool qui sont tout de même sollicités toute leur vie, sachant qu'ils ne pourront plus boire.
Je pense que c'est la façon de penser qu'un dépendant sexolique doit changer.L'approche par rapport aux femmes, est à remettre en question totalement.La façon de les voir aussi.Tout a été bouleversé dans votre mémoire, tout ce que vous avez vu, des milliers de photos, scènes, ont changé complètement la vision de la vie.
Je pense pour le mien, à date d'aujourd'hui, je le voyais bien , changer de regard, juste par la vue, la présence de, par exemple la nouvelle petite amie de mon fils.Une façon d'être habillée, déclenche chez lui (peut être vous tous j'en sais rien) des pulsions.çà il ne le maitrise toujours pas.
Faut surement se détacher de tout çà, changer la façon de'sexuer" (nouveau mot lol) une image.Bien sûr les images dans la rue, les femmes habillées de façon "sexy" çà va être dur.Mais peut être arriver à ne plus les voir, sans en souffrir serait la meilleure des solutions, pour ne pas replonger la tête la première.
Une personne qui ne boit plus, ne va pas refuser toutes les sorties, toutes les réunions ou d'autres boivent, je pense qu'il doit s'accoutumer à y aller, apprécier les rencontres, les fêtes, sans resentir un jour de souffrance par rapport au rapport que lui avait avec cet alcool.
:zen2:
bravo pour ton post , de là, je l'imprimme et le transmets au mien. :Hello:
peut etre que mon post est pas très clair mais il s'adresse plutôt à des gens qui ont fait tout ce travail sur eux même et qui pourtant rechutent comme des con. et je trouve dommage qu'on se morfonde à cause de cette idée de sevrage total. je m'appuie sur pas mal d'experience ici et de contact. des gars qui n'osent pas reprendre le lien avec la communauté parce qu'ils se sentent idiot d'avoir echoué dans cette quete de graal. parce qu'on progresse et je suis desensibilisé aujourd'hui, je suis dans la vie, le respect de l'autre, de la femme.
je parle bien de personne qui ont effectivement compris plein de truc et pour repondre à free, qui on réappris à respecter La Femme, et pour certains la leur.
roul, c'est interressant que tu parle de masturbation comme un acte mécanique, je l'ai pratiqué pour évacuer rapidement le scénario classique du pornodépendant : chercher des images des video pour finalement arriver à une masturbation assez tristounette.c'est une issue de secours en effet
peut être suis impatient mais je ne vois pas de réussite assez marquante et quantitative pour me dire que tout n'a pas été exploré dans la cure de cette maladie.
j'ai tellement souffert de mes rechutes en 2006, qui je m'enfonçais, je vous mentais même pour garder la face, enfin un truc qui sert à rien. parce que je n'étais pas dans les critères du sevrage pur alors qu'en fait j'étais plus du tout esclave du porno. je lisais ceux qui avançaient comme des preuves de ma nulité, etc...
aujourd'hui c'est plus la même chose et je remet en ouevre tous les principe de bases pour ne plus pornocliquer c'est tout. mais je me considère apte à reprendre une vie normale.
digne.
de là à me dire totalement gueri, je dis que non et je le serais probablement jamais.
pour un dépendant sexuel vivre la rechute comme un echec profond c'est terrible. notre detresse affective en prend un rude coup et badaboum.
pour moi le sevrage consiste à ne plus etre accro.être accro c'est organiser toute sa vie autour de "ça". cette vie là je ne l'ai plus depuis bien plus que cinq mois.
je pense qu'une rechute doit etre considérée et analysée point.
bravo pour toi roul mais beaucoup ont du mal alors que pour moi ils sont sortis d'affaire mais on ne leur dit pas c'est pourquoi je propose cette reflexion.
je trouve ta reflexion très respectueuse et très riche.Je constate , pour moi, que tu as tout simplement"grandi".
Ne pas se lamenter sur une rechute , est certainement ce qu'il faut faire, car se lamenter, c'est rester dedans, propre aux dépendants, de quoi que ce soit(c'est quand ils sont en plein dedans, la faute à, la faute à etc...)
Ton écrit est très clair, et tu as vachement changé Declick, çà c'est parceque tu es hyper bien parti pour continuer à te connaitre, et toi seul, pourra continuer cette ligne droite.
Les embuches, faut les reconnaitre, çà fait partie de l'apprentissage, celui de la vie.Bravo à toi. :trefle: :zen2:
merci free,
et j'espere que d'autre viendront m'aider à éclairer un peu plus le travail de sevrage, ici je questionne la notion de sevrage total. j'ai l'intuition que pour cette maladie il faut construire une approche peut être differente.
mais il y a bien d'autres aspects à approffondir, c'est ce que m'avait dit orroz avant de partir vers d'autres horizons. nous devons avancer et toutes les experiences de codepantes et de dependants doivent nous aider à continuer. vers la compréhension de ce fleaux.
maintenant je sais que j'ai progressé mais on progresse toujours lorsqu'on s'en donne le droit. et vois tu je me connais tellement que je sais que je post trop en ce moment, c'est le phénomène de "scotchage". le risque est de se detourner de notre vie réelle. de penser trop au forum et de se retrouver à delaisser son quotidien et manquer d'attention pour les sien.
donc je vais lever le pied, juste venir vous lire un peu ces jours ci. c'est mieux avec ma rechute d'hier.
j'attends vos contributions
à plus
J'arrive un peu tard (désolé, je suis mauvais élève mais plus je viens ici et plus mon sevrage est difficile), je ne lirai pas tout mais je tenais à apporter mon témoignage sur le sevrage total.

Ben pour faire court y'a que ça de vrai. La pente savonneuse, voilà ce qu'est le sevrage. Si l'on s'autorise le moindre écart, celui-ci sera très vite "acquis" et un autre apparaîtra, tentant à son tout de légitimer sa présence.

A coup de stress, de déception et d'excuses bidon chaque écart trouvera une existence légitime et la machine infernale finira par repartir. C'est ainsi que j'ai chuté à chaque fois. Pour moi il n'y a hélas pas le moindre compromis possible.

Une image et je suis mort. Mais quand je parle d'écart ça va jusqu'à la masturbation SANS support dont parlait Orroz. Ça me donne mauvaise conscience et surtout c'est comme la cigarette. S'il y en a une aujourd'hui alors demain, dans une semaine ou le mois prochain ce sera deux et je suis tout aussi mort qu'avec une image, sauf que ça prend plus de temps.

Bref aujourd'hui j'en suis revenu à prêcher pour le sevrage total et sans la moindre concession, même la plus anodine. Tu vois déclick, entre vieux, y'a peut-être plusieurs routes possibles finalement, en gardant à l'esprit le simple objectif de liberté.

Bien sûr, mes prêches ne sont peut-être qu'utopie compte tenu de l'exposition quotidienne, mais à nouveau je m'y accroche avec conviction. Je ne désespère pas d'atteindre un jour le détachement total aux supports visuels. Ce jour là je pourrai peut-être dire que j'ai atteind le Nirvana
:zen2:

Bon courage déclick, et aux autres aussi !

:-)
Je ne crois pas au sevrage total car c'est synonyme de se priver de ce que l'on a envie. Dans cette situation, une tension subsiste, il n'y a pas de véritable équilibre alors tôt ou tard on céde.
Par contre, je crois à l'élimination de l'envie, s'attaquer à la racine, à la véritable raison qui a fait naître cet appétit de sexe. Elle est enfouie en nous, probablement depuis longtemps, on n'a même pas conscience de son existence, on ne constate que ses conséquences : un besoin de sexe anormal. Bien sûr, elle a sa raison d'être, ce peut être un manque d'amour, une blessure (morale) dans l'enfance, un vie perturbée,etc... C'est cette raison d'être qui doit être rétablit, ré-équilibré, soigné. Je ne parle pas de traitement médical, je parle d'être bien dans sa peau, de trouver sa voie, du besoin d'accomplissement de soi. Ca peut passer par une religion (clin d'oeil à nos membres bouddhistes), par un changement radical de boulot (humanitaire...), par un changement de lieu de vie, etc...

Ma conclusion est qu'il ne faut pas essayer de "détruire" son addiction mais plutôt essayer de construire quelque chose de positif qui va s'y substituer. Cette solution n'est pas un "sevrage total" puisqu'il n'y pas plus rien à sevrer.
message
Et bien oui je ne crois pas au sevrage total
j'ai mis en référence la gestion hédonique (du plaisir)
et pour ma part en plus de la dépendance sexuelle masturbation via la vidéo image recherche d'échange en webcam que je viens d'arrêter ... (programme controle parental et code d'accès par mon amie ..) je pense être addicté aussi de sites pour les sorties dans ma ville dont je me suis désinscrit car j'y passais beaucoup de temps ai-je raison ?
je suis en train de faire le vide et même j'ai envie de ralentir ma relation j'ai des échéances garde enfant justice qui arrive et je voudrais être à zéro ...
dans la gestion hédonique il parle en résumé à vérifier
qu'il faut pas supprimer mais bien gérer ces addictions de manière à bien vivre
si une activité supplante les autres entraîne un mal vivre
à gérer pour cela il faut gérer le temps
on prend une journée, une semaine plus difficile
et on note le temps passé par activité
et ensuite on calcule les pourcentages
ainsi on peut voir ce qui ressort en ordre d'importance
de nos activités et se poser la question est ce bon ou mauvais pour nous pour les autres ... et gérer notre vie
en étant ici cela m'aide aussi comme nous tous à partager notre avancée et à nous dire
je recherche à constituer un groupe de paroles d'addictés sur midi pyrénées ... dans la même idée que les groupes de paroles
de Guy Corneau mais spécifique à nos problèmes
il serait intéressant que ce soit addictés de différentes addictions ...
Dans mes blogs en me disant ici je ne culpabilise pas sur mes rechutes je m'encourage à continuer dans cette démarche
et justement je m'interrogeais sur la masturbation
plaisir minimum réapprendre sans image aimer son corps
et j'ai à continuer la lecture du livre mantak chia ?
y trouverais je à canaliser et mieux gérer ma masturbation
personnellement je fais zazen plus ou moins régulièrement mais cela aide beaucoup à ne pas être trop dépendant de mes pensées mais il y a beaucoup à faire là dessus
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