Dépendance sexuelle

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Bonjour à tous !

2007 ne commence pas bien du tout pour moi ; vous me direz y'a des maux bien pires que mes considérations de porno-dépendant...

Mais bon, toujours est-il que mon sevrage entamé en juin dernier n'aura pas survécu à cette nouvelle année. Voilà plusieurs jours que je m'enfonce dans la consultation de sites pornos dès que j'en ai l'occasion.
Tout est arrivé très vite : un petit relâchement dû à la fatigue et à l'euphorie accumulée lors des fêtes de fin d'année, une envie qui se fait trop pressante, des souvenirs qui rejaillissent et me voilà retombé dans le gouffre de la pornographie...

J'ai honte, à un point...

Moi qui, il y a 8 mois, débarquais sur ce forum, gonflé à bloc et me sentant invincible face au MAL, targué d'un pseudo que je ne mérite plus puisque je peux lui retirer "ex-" et même le point d'interrogation : je suis bel et bien dépendant, plus que jamais d'ailleurs...

Je fais un premier pas en revenant poster parmi vous, chose que je n'aurais jamais dû arrêter de faire. Je prend acte de ce Lundi 22 janvier 2007 comme premier jour de mon second sevrage au porno, pour plus de réussite ? Espérons déjà que je puisse poster dans le topic des Moisiverssaires du mois prochain...

Bon courage à tous !!!
Salut à toi !

Chez les AA, on se dit que l'on demeure alcoolique, même si l'on a arrêté de boire. L'abstinence est la solution que nous avons trouvé pour soigner notre maladie. Continuer à se dire dépendant, même si l'on s'est éloigné du produit, cela permet d'accepter sa maladie, de la dédramatiser en quelque sorte, mais surtout de ne pas oublier d'où l'on vient. Je suis dépendant à l'alcool, à la clope, aux jeux, à l'ordi, au sexe, mais je me soigne. Voilà un peu l'état d'esprit.

La fatigue, l'énervement des fêtes de fin d'année peuvent t'avoir mis mal. Il faut faire attention à la fatigue, tant physique que nerveuse, et faire sorte d'éviter de forcer les choses.

Bon courage à toi.
Connais – tu cette expression ? Si tu tombes d’un cheval, remonte y aussitôt ?

Bon courage à toi
Il ya un proverbe indien qui dit en substance, par cent fois j'ai loupé la cible, et c'est grace à cela que j'ai réussi à la cent-unième fois.

Ce que je veux dire par là, c'est que les rechutes nous apprennent énormément sur la manière de ne plus rechuter, mais peut-être aussi sur nous-même. je suis persuadé que la dépendance a pu s'installer parce que nous avons en nous une vulnerabilité. :-?

Peut-être qu'en cette fin d'année, cette vulnérabilité a été réveillé par un évenement. Si nous parvenons à cerner cette vulnérabilité, sans doute aurons nous des armes trés efficaces pour lutter contre notre dépendance :-) :-)
Citation :Bruno59 a écrit:
L'abstinence est la solution que nous avons trouvé pour soigner notre maladie. Continuer à se dire dépendant, même si l'on s'est éloigné du produit, cela permet d'accepter sa maladie, de la dédramatiser en quelque sorte, mais surtout de ne pas oublier d'où l'on vient.

Ce que tu dis là est particulièrement vrai, c'est sans doute parce que j'ai oublié d'où je venais que j'ai rechuté.
A moi de me tenir à carreau comme on dit ;-) Mais c'est très dur surtout quand on a réveillé la bête et qu'on l'a regonflé à bloc comme dit roul...

Enfin, moi aussi je suis regonflé à bloc même si là je suis encore dans le trou : cette rechute me désespère et je doute pas mal de moi même, vu que je n'ai déjà pas beaucoup confiance en moi en temps normal...

Citation :tenamor a écrit:
Es-tu accompagné ? As-tu une femme à tes côtés ? Ça pourrait t'aider.

J'ai effectivement une copine mais elle ne connait rien de mon addiction : je n'ose pas lui en parler...
Mais heureusement il y a cette communauté ! D'ailleurs merci à vous tous, tenamor, marpa59, Bruno59, roul, panda, de votre soutien, sincèrement.

Addict
On se fait mal en replongeant, ex-addict, tu fais bien de nous le rappeler. Essaye d'en tirer une leçon de cela, afin de ne pas oublier la douleur, le jour où tu serais une fois de plus tenté de l'oublier.
"N'oublie jamais ta dernière cuite" me dit souvent un vieil AA. On pourrait transposer au porno.
N'oublie pas non plus que tu as su trouver la force d'entamer le chemin. Tu fais partie de ceux pas si nombreux qui s'y sont mis, et ça, c'est déjà pas mal, tu sais. peut-être devrais-tu aussi penser à voir un psy ?

Bon courage, en tout cas. Et comme tu le fais remarquer, on est là... ;-)
Je vois que certaines copines réagissent bien, il faut pour cela beaucoup de constance et d'intelligence. Difficile de ne pas faire de liens inappropriés, de ne pas prendre la chose personnellement. Et par dessus tout, difficile de comprendre... impossible. Et pourtant, on essaie, sans cesse.
Même si elles nous harcellent d’une façon différente, ces images sont devenues aussi nos bourreaux. Les sueurs froides et le palpitant qui décolle lorsqu'elles surgissent, nous connaissons aussi, curieusement.

Les remords et la honte aussi : car enfin pour juger si fort et comprendre si peu, ne faut-il pas être idiote, mesquine, nunuche, jalouse, bourgeoise et stupide?
On ne se sent pas l'esprit tordu, mais étroit et l'amour propre en prend tout autant pour son grade.

Le véritable mal dont nous souffrons vient peut être plus d'un mécanisme de cloisonnement que de la pornographie en soi, mais la pornographie sur le web est devenue l'instrument de ce cloisonnement. Car le cybersexe est entre l'amant et l'amante, entre les hommes et les femmes et au-delà, entre les êtres qui veulent entrer en contact physique.

Éros est "le dieu du désir sexuel, qui rapproche les êtres" est ce qu'en nous tournant vers le cybersexe ce n'est pas lui qu'on assassine?
Citation :Bruno59 a écrit:
peut-être devrais-tu aussi penser à voir un psy ?

J'ai déjà pensé à consulter un spécialiste, on tout simplement commencer à en parler à mon médecin traitant. Mais non seulement je n'ai pas les moyens de payer un spécialiste (je ne suis qu'étudiant), mais en plus cela mettrait en péril le fait que ma copine n'est au courant de rien... Compliqué tout ça...

Citation :tenamor a écrit:
Elle m'a bousculé, secoué, presque menacé et là c'est aussi ton instinct de survie de ton foyer et de ton couple qui voit rouge.

C'est vrai que l'avantage c'est que ça te fait bien réagir et ça met un frein à l'envie de retourner matter du porno. Mais je veux que l'abstinence vienne de moi ; je ne veux pas le faire pour quelqu'un sinon je pense que c'est voué à l'échec : la menace peut être un "plus" dans les premiers temps du sevrage mais ensuite c'est un désir personnel qui doit prendre le relais. Enfin, c'est mon avis... Et ça n'a pas tellement bien marché pour mois la première fois, peut-être parce que j'avais oublié pour qui/quoi j'étais abstinent ?

Citation :sofi a écrit:
Éros est "le dieu du désir sexuel, qui rapproche les êtres" est ce qu'en nous tournant vers le cybersexe ce n'est pas lui qu'on assassine?

Tu as tout à fait raison ! Je savais déjà que le cybersex mettait à mal les relations sexuelles au sein d'un couple mais je me rend encore plus compte après cette rechute, qu'après avoir été consulté du porno, le désir sexuel pour ma partenaire disparait pendant quelques jours ; ça fait peur !!! Alors qu'il ne s'agit "que" d'une rechute ! Imagines les dégâts en cas de "consommation" régulière de pronographie ?!

Addict
Citation :(ex-)addict ? a écrit:


J'ai déjà pensé à consulter un spécialiste, on tout simplement commencer à en parler à mon médecin traitant. Mais non seulement je n'ai pas les moyens de payer un spécialiste (je ne suis qu'étudiant), mais en plus cela mettrait en péril le fait que ma copine n'est au courant de rien... Compliqué tout ça...

Dans les centres médico-pyschologiques (CMP), tu peux avoir des consultations remboursées. Et puis, tu n'es pas obligé de tout dire à ta copine. Tu peux même y aller seul.

Bon courage !
Citation :Bruno59 a écrit:
Dans les centres médico-pyschologiques (CMP), tu peux avoir des consultations remboursées. Et puis, tu n'es pas obligé de tout dire à ta copine. Tu peux même y aller seul.

Bon courage !

Merci du conseil Bruno59 !!!
Je connaissais pas ces CMP, en tout cas je songe de plus en plus à aller consulter car je me rends compte que depuis ma rechute j'ai beaucoup de mal à tenir mon sevrage (que je recommence d'ailleurs aujourd'hui...).
Sinon, ça se passe comment les consultations dans ces organismes ? Il faut passer par le médecin traitant avant pour que ça soit remboursé ou pas ? Les thérapeutes sont qualifié pour notre type d'addiction ?

Addict
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