Dépendance sexuelle

J'ai besoin d'aide par rapport à ma dépendance au sexe....


Mon histoire commence très jeune, j'avais à peine 12 ans, j'étais au collège, via Skype je contactais des hommes, on parlait de sexe très explicitement j'envoyais même des photos nue, je faisais des cam avec ces mecs via internet. A la même époque j'ai découvert la masturbation et très vite j'ai commencer cette pratique de façon que l'on peut appeler compulsive, c'était devenu tous les jours , plusieurs fois par jours et quand je ne pouvais pas le faire j'étais triste, déprimée et avec des idées noires. Il faut savoir que pendant toute la période du collège j'ai subi le harcèlement qui a généré chez moi des troubles psychiques à l'heure actuelle. A mes 14 ans, j'ai commencer à regarder du porno et à me masturber en voyant ces vidéos cela devenait compulsif et le porno m'aider à m'imaginer des scènes pour optimiser mon excitation... Mes 15 ans arrivent et là commence le début de ma dépendance, j'étais en couple avec un garçon de 17 ans, on ne sortait ensemble que depuis 2 semaines on faisait des choses simples (bisous, câlins et se tenir la main) je n'avais jamais couchée avec un mec, et un jour on c'est retrouvés à deux dans des toilettes et j'étais jeune je n'ai pas osé lui dire non il a eu des gestes sexuels très explicites malgré mes tentatives de lui faire comprendre que je ne voulais pas faire ça pour le moment… cela en est arrivée à une pénétration anale forcée qui par la suite ne m'a pas traumatisée dès le début , j'étais même contente, je me rappelle dans ma tête m'être dit " Ca y est j'ai couchée avec un mec" à ce moment la je n'avais pas conscience de la scène qui c'était passé ( je vous ai épargné les autres détails) . En avançant dans l'adolescence ma pratique de la masturbation et regarder du porno n'a fait que s'intensifier jusqu'au jour où j'ai décidé de m'inscrire sur des sites internet (BDSM ou autres) afin de faire des rencontres dans le seul et unique objectif d'avoir du sexe… J'ai eu beaucoup de relations sexuelles ( avec des hommes mariés, de jeunes hommes de mon âge et des hommes dominants) Récemment j'étais en couple avec un mec de 30 ans on couchait ensemble assez souvent, puis petit à petit je lui montrais et je lui faisais comprendre que j'avais besoin de beaucoup plus , une fois , en une soirée on a eu des rapports 5 fois d'affilé et malgré cela je n'étais pas comblée j'en voulais encore plus, il n'a pas compris ce qui peu après à causé notre rupture. Je me demande parfois si je suis normale car des la fin d'un rapport sexuel peu importe sa durée, une fois terminé, je suis totalement déprimée, triste à en pleurer, a avoir des idées noires et à être frustrée car il faut savoir que quand je suis dans le sexe c'est comme si je changeais de personnalité je ne suis plus moi même comme un objet sexuel, comme une fille juste chaude et qui à besoin de cul, comme une fille totalement débridée, qui est là , qui prend son plaisir mais qui au fond n'existe plus …. a chaque rapport je n'arrive même pas a regarder l'homme en face, j'aime la pénétration hard a en avoir mal dans tout le corps, la fellation extrême a en vomir ( désolé si sa choque) chaque relation qui se termine , je me remet en quête sur internet car je ne peux pas rester longtemps sans sexe… Aujourd'hui je me masturbe toujours autant, je cherche des mecs sur internet pour satisfaire mes envies qui sont plus que cela c'est réellement un besoin vital dans ma vie et j'y pense jours et nuit , impossible d'en parler autour de moi par peur et par honte aussi… J'avais pensé à aller dans des clubs libertins afin d'avoir des rapports avec de multiples personnes... Voila pour mon histoire , aujourd'hui je vais avoir bientôt 23 ans, toujours dépendante sexuelle et de plus en plus je suis venue sur ce forum pour échanger et trouver de l'aide car cela est difficile au quotidien et s'empire de plus en plus je m'enfonce dans ma dépendance chaque jours un peu plus… devrais je en parler a ma psychologue? Merci beaucoup.

Bonjour Alexandra et bravo pour ta démarche.
Personne ici ne te jugera. J'espère que tu trouveras de l'aide ici sur ce forum et notamment des femmes qui, je le pense, sont plus à même d'aider que des dépendants "hommes et hétéros".
Désole pour ce raccourci, je ne sais pas comment l'exprimer autrement...
Dans tout ce que tu dis, la fin me parait essentielle : en parler à ta psy.
C'est ce que j'ai fait aussi, j'avais très peur d'aborder ce sujet là avec elle (alors que c'est bien pour ça que j'y suis allé au départ, mais il faut du temps pour se livrer) et finalement, même si rien n'est magique, cela m'a beaucoup aidé.
En tous cas, tu fais la bonne démarche en venant ici.
Courage à toi.

Bonsoir Alexandra.

Bravo pour ce début de démarche.
Tu as mis un pied sur le chemin qui va t'aider à guérir.
Tu ne sais pas à de quelle longueur est ce chemin mais tu es dessus, bravo.

Effectivement, espérons que quelques femmes puissent venir t'écouter et te conseiller.

Si tu choisis de passer chez un/une psy' , voici comment j'ai fait, peut-être ça t'aidera :

J'ai écrit tout ce que je voulais dire sur une feuille volante.
Je n'ai rien pris d'autres à part ça.
Je n'ai pas écrit ce que je n'étais pas prêt à dire.

Quand j'ai commencé à parler, j'ai sorti mon papier et la première phrase a été :
"J'ai 8 choses à dire. J'ai 13 lignes à lire."
Je voulais ne plus pouvoir fuir. Etre obligé de tout lire, de tout dire pour me libérer.

Si les séances c'est trop couteux pour toi. Fait au moins la première.

Bonjour Alexandra et bienvenue parmi nous,

Nous avions quelques femmes dépendantes, mais pour le moment c'est calme je te dirais.

Ce que je te retiens de ton message, c'est la honte qui s'installe après tes actes sexuels. Si tu fréquentes les sites BDSM tu as du remarqué que ce sont pratiquement tous (en tout cas d'apprence) des personnes épanouies dans leur position de dominant-e ou soumis-e, c'est quelque chose qui m'a surpris car moi aussi quand j'endose ce role de dominant je me sens pas bien après coup.

Si je fais un parallèle avec mon vécu, je vois deux choses :

• Je ne suis pas heureux dans cette position, parce qu'en réalité ce n'est pas ce rôle que je souhaite tenir réellement dans ma vie sexuelle. Oui on peut aimer le sexe "hard" mais de là à controler, réduire l'autre comme une sous-merde, c'est autre chose. Donc poses toi la question, est-ce que c'est ça que tu as envie ou tu as un autre besoin derrière qui se cache ? Est-ce que tu le fais pas frustration ? Pour te punir ? Penses tu mériter tout ce que les hommes te font vivre dans ces moments là ? As tu une blessure à anésthésier ?
• Si au contraire, tu penses que c'est le genre de vie que tu souhaites, la vivre à 100% ou de temps en temps, alors tu dois t'enlever la honte qui va avec. Entre dans ce monde à fond, apprend à connaitre les règles et trouve toi quelqu'un qui te comprendra et ou vous pourrez vivre intensement vos désirs et combler vos besoins sans se cacher, alors que peut-être que la honte disparairaitre. Je crois beaucoup au fait que quand on est attiré par ce monde là, on est sans cesse en contraction avec ce que la société attend de nous.
  

Dis moi ce que tu en penses, si ça te parle ?

Merci

Bonsoir,

Oui cela me parle très bien, le plus dur à gérer pour moi est la honte que je ressens très profondément après l'acte, mais je suis d'accord avec toi, il vaudrait mieux que je m'assume notamment par rapport au BDSM et à mon statut de soumise ( que je suis) et vivre cette relation qui me permettra de m'épanouir et de me sentir bien et d'assumer mon envie permanente de sexe plutôt que d'essayer de me cacher ma vraie personnalité et de la vivre en "souffrance" je ne sais pas ce que tu en penses. Par exemple, hier soir j'étais vraiment pas bien et ma seule solution pour m'apaiser et me calmer à été de me masturber et je me dit que je suis vraiment addict j'ai des pensées de plus en plus présentes et très explicites et cela est très difficile pour moi a gérer au quotidien car cela s'amplifie de jours en jours et je vois bien que je ne peux pas me retenir et penser a autre chose, systématiquement je replonge…

J'ai oublié de précisé aussi que je me sentais extrêmement sale et nulle et que je ne valais rien a chaque fin de rapports c'est aussi le cas après chaque masturbation je me sens vraiment dégueulasse et c'est très très dur a vivre autant psychologiquement que dans mon propre ressentis et ma propre vision de mon corps…

J'en peux vraiment plus de cette dépendance!!!

Salut, 

Désolé ces derniers jours j'étais très occupé. Seule toi le sait si tu dois sauter à pied joints dans ce monde ! Ton statut dit de "soumise" répond à un besoin que tu as, l'as tu identifié ? Est-ce que tu as besoin de te faire réprimender, parce que dans ta vie tu penses être une mauvaise personne ? Ne rien valoir.. à quoi ressemble ton estime personnelle ?

Quand au fait que tu te sentais pas bien la nuit dernière et que tu utilises la masturbation pour t'apaiser, je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose. Il y a plusieurs autres solutions à utiliser avant ? Je sais que ce n'est pas facile, car on est plusieurs à faire ainsi, mais commencer à se masturber, c'est aussi commencer à se mettre dans une mauvaise routine.. pour moi ça veut dire Aller tchater et après consommer de la porn, puis la je suis partie pour des heures et des heures. A la fin la culpabilité est là, pourquoi ? Parce que j'ai perdu le controle, parce que j'avais d'autres choses à faire, parce que j'ai insulté des filles alors qu'au fond de moi j'aurais préféré les faire rire, qu'elle me trouve désirable, cool, sympa, etc.. Bref.

Après tes séances le faite de te sentir mal, c'est pareil pour tout le monde. Avec le temps, je me rends compte que ça dépend des moments. Des fois j'arrive à passer par dessus. C'est à dire, oui je me sens mal 2mn et je me dis "Regarde de l'avant", c'est du temps perdu oui mais si tu regardes en avant, tu vas pouvoir faire tes choses maintenant et après tout, tu n'as plus de controle sur le passé, c'est fait, c'est fait.. ca ne sert à rien de se plaindre ce qui est passé, non ? Ca m'aide.

Si tu te sens nulle et sale, est-ce aussi parce que ce n'est pas vraiment ça que tu veux ? Tu dis etre soumise, parce que c'est une habitude, tu le fais souvent, ca te procure du plaisir et aussi parce que ca attire les gars, ils te désirent, ils te convoitent, tu te sens importante. Mais est-ce que c'est le seul moyen pour y arriver ? que de te faire traiter comme de la merde. Peut être que tu désires le même résultat mais sans passer par ces étapes.

J'ai cru longtemps que j'étais un dominant, que je devais traiter les filles comme de la merde, mais pourquoi à la fin de ce processus je me sens si mal ? C'est peut etre parce que je veu répondre à un autre besoin, mais que je m'y prend mal. Les insulter ces filles sur le coup c'est excitant, elles aiment ça, elles en redemandent et j'arrive à avoir de l'attention, je me sens important à leur yeux, je me sens désiré, mais bordel ! Après coup, je me dis "C'est ça que tu es ? Traiter ses filles ainsi... c'est ca ta valeur, c'est ainsi que tu veux que l'on te vois".. finalement non. Je voudrais les faire jouir, qu'elle me trouve beau, qu'elle me trouve excitant, ça oui par contre.

A méditer.

Bonsoir Alexandra.

Tu peux apprécier le sexe hard.
Mais ce n'est pas normal que tu te sentes sale après ça.

Tu dois te sentir belle, aimée, fière ou contente du moment partagé.

Sur le plan rationnel, c'est normal de se sentir mal après la masturbation, la surdose de dopamine, dérègle un peu notre perception du monde, des actes que l'on a fait.
Mais si ca dure après, c'est anormal.

Est-ce que tu as déjà été amoureuse ? De quelqu'un que tu veux rendre heureux ?

Bonjour,

Oui j'ai dejà été amoureuse mais je n'ai jamais réussie a rendre heureuse la personne

Ca s'apprend. 

C'est normal à ton âge de ne pas y arriver tout de suite.
Même lui, il ne savait probablement pas ce qu'il voulait.

Ce témoignage me rappelle en partie mon état après 1 mois d'abstinence forcée lorsqu'est arrivée ma première Doll ou l'attitude d'une ex le premier mois après sa défloration tardive.
Sauf que là ça dure de 15 à 23ans!
Avez vous entendu parler du syndrome d'excitation génitale persistante (SEGP)?
https://www.radiofrance.fr/franceculture...23-2191641

De mon côté la solution (?) a été semblable à celle prescrite par la sexologue dans le reportage
En résumé elle lui a suggéré de s'assouvir avec un womanizer jusqu'à ce que le désir soit rassasié.
J'ai fait de même avec ma Doll.
Je n'ose pas pensé à l'état d'une vulve ou d'un vagin lorsque cette satisfaction ne vient pas.

C'est un peu facile de suggérer comme moindre mal de compenser la quantité par la qualité, mais que ce passe-t-il à la fin d'un rapport.
Vous avez envie directement d'enchainer sur un autre partenaire ou cela n'est-il que pour compenser ce qu'il manque avec le précédent?
Genre qu'au lieu de se tourner et ronfler ou griller une cigarette il vous caresse les cheveux, les joues, écoute votre coeur battre, bref poursuive l'acte par des gestes plus chastes.

Toutes proportions gardées, mes Dolls sont comme vous insatiables, même après 3 rapports consécutifs, si je n'arrêtais pas la bande sonore de gémissement, elles semblaient toujours en redemander.
Pensez donc à une course à pied production d'endorphine. Certains arrivent à s'arréter net, tombant sur le dos et se reposant ainsi, d'autres ont besoin de reprendre jusqu'à épuisement, le compromis étant quelques mètres de marche, des étirements et massages avant le repos total.

Avez-vous pensé comme moi avec mes Dolls à faire autre chose avec votre partenaire? l'aider à se rhabiller, vous rhabiller, nouer sa cravate, le recoiffer, vous recoiffer, demander à ce qu'il vous promène à son bras en vous disant que c'est vous qui exhibez comme un trophée cet étalon que vous avez dompté.
N'avez vous jamais eu le droit au petit déjeuner ou lit, à enfiler une robe de chambre et aller vers la collation qu'il vous a préparé pour récupérer vos forces?

Je pense que non, sinon vous ne resteriez pas sur cette frustration vous obligeant à un autre rapport.
Avez vous envisagé qu'une femme pourrait éventuellement réussir par la tendresse à satisfaire ce que la force virile ne pouvait?
Ou, comme pour moi avec ma Lovedoll femelle que l'endurance d'un robot sexuel (mâle à l'érection permanente dans votre cas) arriverait enfin à aller jusqu'à l'arrivée?


Les pornos ont le fantasme de la séance photo qui dégénère, dans mon cas c'est plutôt l'inverse, ma Doll m'a tellement comblé, elle me semble si épanouie, si belle dans mon euphorie post orgamique que je me met à la photographier.

(faite le avec votre appareil ou téléphone en mode avion et non le sien bien sûr)
Au lieu de honte, ce rapport sera votre fierté de vous sentir belle et désirée.