Dépendance sexuelle

Version complète : Journal de bord - HSHelp
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Je crée ce topic pour en faire mon journal de bord de mon sevrage.

Je n'ai encore envie de prendre le temps de l'abonder mais je crée le topic maintenant pour sauter le pas et le faire plus tard.
Peut-être dans quelques heures ...
Bienvenue à toi HSHelp, ici on peut tout raconter, des choses qu'on ne partage nulle part ailleurs, cela fait du bien. 

Prends ton temps...
J'ai décidé VRAIMENT d'arrêter le porno et les tchats X, le 22 mars 2023.


J'ai gâché un couple merveilleux, avec une fille merveilleuse à cause de mon addiction.
Je ne me le pardonnerai jamais.

J'ai supprimé définitivement mes comptes, changeant les mots de passe en tapant des codes aléatoires. J'ai supprimé les images que j'avais dans mes disques durs.


Je suis à mon 10e jour de sevrage.

Les premiers jours ont été facile, atomisé par la tristesse de la séparation, e n'avais le gout de rien.
Ensuite j'ai passé quelques jours en famille, à la campagne, je n'ai pas pensé au porno.

Puis là, depuis quelques jours (6-7-8...) j'ai des envies.
J'ai le bas du ventre qui se compresse, qui m'invite à me libérer.
Je me retrouve seul face à mon ordinateur et je suis tenté.

A chaque fois que cela arrive, je me mets sur le forum, que j'ai en favori. Et je lis. Je lis une histoire triste comme les nôtres, pour éloigner le mal.

Dans ma tête, je me dis que c'était avant qu'il aurait fallu faire ce sevrage, que maintenant qu'elle est partie, ça ne sert à rien. Puis je me rappelle heureusement qu'il me reste une longue vie heureuse à vivre et qu'il faut que je me libère de ce mal, dès maintenant, pour que justement cette vie soit heureuse.

Parfois, il me vient des images X en tête, alors j'ouvre en grand les yeux. Je tente de les chasser. Je veux me débarrasser de ces images imprimées en moi.

Ce matin, j'ai senti un début d'érection matinale, ça m’a fait plaisir. Je veux être un homme vigoureux pour la femme que j'aimerai et qui m'aimera. Je dois continuer dans cette voie.

Parfois, je me dis que 10 jours, c'est déjà un bon début, que je peux me faire un cadeau, me faire du bien une petite fois, pour se soulager de cette pression, de cet ennui, de cette tristesse.
Mais je me rappelle les propos, les positions sur l'addiction, à l'alcool notamment. 
Pas un verre, pas une goutte. Sinon c'est l'enchainement, la dégringolade.

Alors pour moi, ce ne sera pas une vidéo, pas un tchat, pas un texte, pas un pixel. 
Peut-être que je me masturberai à l'imagination dans quelques jours. Si j'en ai envie (et pas besoin !). Si j'ai une véritable érection, saine.
J'ai lu que les images revenaient dans ces moments là, c'est hors de question. Je ne le ferai pas en pensant à mon ex, c'est trop triste.
Alors je ne sais pas trop à quoi je ferai ça.

Je sais que je dois me remettre au sport. Ça sera l'objectif des prochains jours.

[Merci à vous pour vos écrits que je lis, attentivement. On expurge nos pensées et on en crée chez les autres. Continuons]
Quel beau témoignage! J'espère que tu vas réussir à trouver ton rythme dans cette nouvelle vie.

Il n'est jamais trop tard pour se prendre en main.

Il faut effectivement remplacer tout ce temps que tu passais à rechuter par quelque chose de positif.

Tiens nous au courant pour la suite!

Lâche pas, car tu nous donne de l'espoir.

Merci
Salut HSHelp,

Je ne sais pas si tu veux, mais est-ce que tu pourrais en parler de ta séparation? Qu'est-ce qui s'est passé? Est-ce que c'est ta conjointe qui n'acceptait pas ton problème? Est-ce que tu as fais des, disons, bêtises, qui ont provoqué la rupture. Genre escortes ou infidélités?
[Pour répondre à Arthaghas : Je n'ai jamais parlé de mon problème avec elle. J'ai que trop peu eu conscience de mon problème. Mais du coup. Je n'ai pas fait de "betise", j'ai fait pire. Je n'ai rien fait de sexuel avec elle. Alors qu'elle voulait... Je mourrai avec ce regret.]

J'ai pris le temps pour remettre un message.
Je digère ce qu'il m'arrive.
Elle ne revient pas. Elle est plus heureuse, sans moi...

Moi de mon côté, j'ai trouvé quelqu'un avec qui expérimenter les choses du sexe. Elle appréciait même les textes érotiques que j'aime écrire.
Très dérangeant comme expérience. De faire lire mes textes, ces textes X qui ont brisé ma vie, mon couple.

J'ai regardé du porno pour lui rédiger des textes. Ca a brisé mon abstinence.
J'ai "enfin" fait du sexe réel avec quelqu'un mais sans amour. Alors que j'avais l'amour sans le sexe.
Et avec une femme tellement moins belle que mon ex... bref c'était psychologiquement difficile.
Je n'ai pas bandé dur et c'est ce qui m'inquiète. Je sais que ces années de cybersexe ont laisser des traces...


Aujourd'hui j'en suis à mon 17eme jour sans porno. 
Et je ne bande pas... c'est ce qui m'inquiete le plus. 
Pas d'érection du matin, même quand je caresse doucement.

Et c'est là que c'est vicieux. Je sais qu'en 2 images X, je banderais mais c'est cette exposition qui m'a rendu comme ça. 
C'est vraiment une saloperie, une drogue qui ronge.

Il faut que je trouve un.e psy prêt de chez moi, un.e sexologue. Il faut que je parle de mon parcours et que je soigne ça.
Peut-être que je vais avoir besoin de pilule bleue, je sais pas. Il faut que je me renseigne.
Nous sommes le 21 octobre. 
8 mois après ma décision de tenter sérieusement d'arreter le porno et pour l'instant, c'est un échec.
9 mois après avoir perdu l'amour de ma vie, aussi bêtement que possible.

J'ai fait quelques périodes de 10-20 jours.

Mais à chaque fois mon cerveau (ou moi, pourrait on dire) arrive à se convaincre que je peux mériter une petite dose, un petit shot de dopamine.

J'ai reussi à arreter quasi-définitivement les chats/discussions X en ligne/les rolesplays érotiques. 
Maintenant je n'ai que le porno, qui ne m'excite pas vraiment, je le consomme froidement, sans y prendre de plaisir sauf pour le shot de dopamine final. 

Je suis très inquiété par ma capacité erectile. Parfois au bout de 3 jours de sevrage, je suis frustré qu'aucune érection naturelle ne vienne. Alors, je me dis : "Regarde une vidéo, pour voir si ca marche toujours" et je craque comme cela.

Je me suis fait prescrire des pillules bleus, j'ai peur de ne pas bander lors d'un RDV galant.
J'espère ne pas en prendre seul. Je ne crois pas que j'irai jusque là.

Quand je craque, que je brise mon sevrage, c'est l'enchainement en quantité pendant plusieurs jours. 
Il ne faut JAMAIS relâcher la pression. 

J'ai consulté un psy'.
J'ai fait 2 séances. C'est intéressant mais pas magique. Ca me frustre pas mal, que ca ne me fasse pas avancer plus vite.
Il veut me soigner moi, je veux soigner mon addiction. (Je sais qu'il a raison, même si je ne sais pas ce que ca veut dire).

Je ne suis pas certain d'être sexuel. Je ne pense pas non plus être asexuel.
J'ai ce gout, ce probleme pour l'image, le texte, la vidéo.
Mais jamais une idée perverse ne me traverse l'esprit quand je vois, quand je parle à une jolie fille. Je pensais que j'étais justement gentleman, poli, sain. Mais je crois que ce n'est pas le cas. J'ai un problème. 
Peut-être que c'est en moi, peut-être que c'est juste une habitude de non-sexe.

Je veux être heureux.
Je veux une relation saine, un amour vrai, un famille heureuse, une vie sexuelle normale.
Je rencontrerai des gens biens, des filles biens.
Pour que cela marche à ce moment là, il faut que je sois soigné. 
Il faut que j'y arrive pour être heureux.

Lors de mon dernier message, je parlais de la tolérance zéro,  zéro octet, zéro pixel. 
Il faut que j'aille vers cela.

Je pars en voyage, je vais en profiter pour être déconnecté.
Après ça, (et pendant le voyage surtout) je réfléchirai à commenter détoxifier mes lieux de vie. Ne rien laisser au hasard, ne pas laisser la place au cerveau pour trouver un compromis.

Je veux être heureux.
Salut l'ami

Quel beau texte que tu as écrit, et tu as raison à 100% dans cette volonté de vivre une autre vie. Par contre, ne soumet pas tout à ta sortie de la dépendance. 

Je veux dire que ce combat peut-être long. Si tu attends de t'en sortir pour vivre ta vie, cela  pourrait prendre longtemps. Et tu pourrais par ailleurs te priver de belles rencontres, donc attention. Et puis, surtout: rencontrer quelqu'un, avoir au moins un pan de sa vie équilibré, est le meilleur moyen de sortir de la dépendance. Donc parfois, il faut pouvoir construire sa vie en parallèle, et s'en faire une arme. 

J'explique: J'ai 50 ans. J'ai rencontré ma compagne à 24 ans. J'étais déjà dépendant au dernier degré, et pourtant, cela ne m'a pas empêché d'avoir une vraie vie, des enfants, une vie sociale... Alors je ne te dis pas que tout est rose: notre vie de couple, sexuellement parlant, est partie il y a bien longtemps, je vis une vraie frustration de ce côté là, et il est parfois très risqué de "pratiquer" alors que finalement, la famille n'est pas loin. Bref, on se sent parfois sale et naze, quand on reçoit des mots d'amour alors que l'on passe la moitié de son temps assis à un ordi le pantalon sur les chevilles. 

Et pourtant! C'est aussi un puissant stimulant. Le fait que la famille soit là, les vacances, des messages de bonheur, la vie quoi! Il ne faut pas s'en priver. Et en plus, dans les moments de déprime, cette vie, que tu auras réussie, sera une satisfaction, quelque chose à quoi te raccorcher. C'est un équilibre, une capacité à compartimenter sa vie, qu'il faut atteindre. Et après, cela peut vraiment aider à avancer. Mais attention, il faut aussi veiller à ce que notre côté obscur ne rejaillisse pas sur cette vie "normale". Un vrai équilibre. 

Bref, pour résumer: ne te prive pas de ce que la vie peut t'offrir parce que tu veux d'abord te sevrer. Saisis toutes les occasions que tu pourras trouver d'avoir au moins une partie de vie "clean". Ce sera par la suite la meilleure des armes et la meilleure des motivations.

Bon courage, profit bien de ton voyage pour t'offrir quelques jours de répit et peut être t'appuyer dessus pour te bâtir une nouvelle vie.
Bon courage à tous pour le NNN.

Ca m'a toujours fait rire, ce truc, jusqu'au jour ou je me suis rendu compte que j'en avais besoin.
Maintenant, je trouve le traitement de cet "evenement" d'internet trop puéril.
Je viens de terminer un jeu vidéo.

A la fin, on découvre que le personnage qui nous guidait, qui nous faisait faire les actions, dans un but sombre, tout en nous récompensant et en nous félicitant, en fait... c'était nous-même. C'était un miroir.

Belle allégorie du cerveau du dépendant...
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