Dépendance sexuelle

Version complète : 6 semaines
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6 semaines c'est le temps qu'aura duré mon sevrage jusqu'à ma rechute d'hier.

Je n'avais même pas spécialement envie de porno, non. Mais j'étais dans un état dépressif fort et j'avais envie d'une dose de sérotonine. Pour sortir mon corps de ce mal-être qui m'envahissait. Je n'ai pas su sur le moment faire autrement. Pourtant depuis des semaines je m'accrochais et je trouvais de la force dans cette abstinence. Je me disais : ça y est le porno c'est fini. Je vais pouvoir enfin vivre. Trouver du boulot dans un coin de France que j'aime. Retrouver le goût des autres et de la vie. Mais hier moral à zéro et crac. Donc voilà ça y est mon corps s'est relaxé mais pas ma tête et maintenant je recommence à zéro.

Mais là j'ai bien vu que le porno est jusqu'à présent la drogue que j'ai trouvé pour remédier (en apparence) à mes états de dépression . Je me sens un peu désabusé. Je vais peut-être reprendre une thérapie.

Bon courage à tous sur le chemin.
Salut Maigan,
ton témoignage me touche car en ce moment je suis sur le fil du rasoir. Comme me l'a justement fait remarqué Polo, c'est une rechute qui se fait sans plaisir, mais juste pour avoir la paix. C'est comme jeter de la viande à un molosse pour éviter de se faire mordre.
En fait, je crois que c'est plutôt comme jeter de l'huile sur un feu. Cela ne fait que l'attiser. T'en fais pas va, je sais que c'est super dur. Tu t'es bien battu. Il ne faut pas rester K.O. Il faut se relever pour la prochain round. On va lui casser la gueule à la bête. Désolé la bête mais tu nous as cherché. C'est interdit de taper sous la ceinture...

Ton idée d'aller en thérapie est bonne. J'en arrive moi-même à cette conclusion. J'essaie de m'en sortir seul mais c'est trop dur. Je jette toute mes forces dans la bataille mais j'ai peur de ne pas y arriver.

à bientôt Maigan,
Bien à toi,

Cyril.
Merci cyril pour tes encouragements et ton soutien, ça fait du bien et j'en ai besoin. Je vais essayer de ne pas rester KO, et continuer à y croire encore. Voir ce que j'aime vraiment dans cette vie. :trefle:
Salut roul
Merci pour tes conseils. Oui c'est acquis cette addiction est une plaie, béante même.

Je ne sais pas si ces techniques marcheraient avec moi car en fait c'est pour remédier à un état dépressif que je suis tombé. Je n'avais pas vraiment à gérer (en tout cas pas pour ma rechute d'hier) une tension sexuelle. Mais bon ça coûte rien d'essayer.
Donc le pb c'est plutôt la dépression et le remède coktail [sérotonine-porno] que j'utilise pour me shooter (et qui a un effet bien réel et largement ressenti). Je dois trouver autre chose pour surmonter, traverser ces états et aller au-delà.

Dur mais pas impossible
oui encore une bonne dose de courage à avoir, de la patience et de la persévérance
Citation :X O a écrit:
Tu as craqué, d'accord, mais tu as pu constaté combien tu étais plus mal après avoir craqué. Donc la prochaine fois avant de craquer repense à comment tu seras mal après.
En fait, assez curieusement je n'étais pas vraiment mal comme j'ai pu l'être après certaines rechutes. Je crois que c'est parce que le processus de sevrage est plus enclenché qu'avant où il restait une certaine complaisance.
Car avant de craquer hier j'avais le souvenir de certains "après" où j'ai été mal et je me disais : souviens-toi, tu vas être mal. Et puis il y a eu une goutte d'eau qui a fait débordé le vase : j'avais besoin de me sentir mieux, de remédier à l'état depressif et je me suis senti mieux. Et aujourd'hui je ne suis pas fier d'avoir craqué mais je me sens plus léger. Attention je ne fais pas l'apologie de ma conduite en disant Ouais super le porno m'a apporté ce que je recherchais mais comme tu dis ça m'a servi d'antidépresseur et sur le moment je n'ai rien trouvé d'autre.

Mais comme tu dis 6 semaines c'est bien, j'ai goûter à la liberté. Et : oui c'est bon :-)

Solution : Trouver d'autres choses pour traverser les états dépressifs. :trefle:
Citation :roul a écrit:
tu crois pas que tout est lié? ta depression, la dependance...
Tu as raison roul, mais je ne vois pas encore bien clair dans tout ça.

Les techniques dont tu parlais (vipassana, serres d'aigle, mantak chia) elles peuvent aider à passer des états dépressifs ?
Quand tu dis "extrêmement efficace", tu peux préciser ? Efficace pour quoi ?
Le problème, c'est que le shoot ne régle pas la dépression. Il donne l'illusion au cerveau qu'il s'évade le temps d'un peu de plaisir, mais ne régle pas le fond du problème, quand il ne le creuse pas.
Je suis moi aussi dépressif, je connais ces vagues, mais je parviens quand même un peu mieux à vivre cela. Aujourd'hui par exemple, je sens la déprime être un peu présente. Mais c'est normal, je suis fatigué, et mon hypersensibiilité, du coup est mise à l'épreuve. Je sais qu'il me faut éviter de forcer. Le shoot, c'est forcer les choses. Ça m'arrive encore avec le net, même sans le porno, avec l'adrénaline de certains forums. Mais après j'ai du mal à sortir de l'obsession.
Alors, quand je fatigue, ben je me repose. Je privilégie la marche. Comme je suis croyant, je prie, je médite. Je ne laisse pas la déprime mener le jeu. Prendre la vie un jour à la fois, permet d'accepter qu'il y a des jours avec et des jours sans, et de baisser la voile au milieu de la tempête en se disant que tout finit par passer.
Après, je te conseille effectivement vivement de voir un professionnel. Moi, ça m'aide beaucoup.

Tes 6 semaines, tu les as à ton actif.

Bon courage à toi. Un jour à la fois, ça va le faire, tu verras.
Citation :roul a écrit:
les trucs de mantak chia c'est pour faire descendre la pression sexuel, plus elle est presente et plus toute tes emotion sont multiplié par 10...

ce qui est le cas dans notre seuvrage.

plus tu comprend tes emotions plus tu les vois venir plus tu peut agir ou ne pas agir en consequence...
Merci roul.
Je vais essayer de me rappeler ça dans les prochains moments clé.
Citation :Bruno59 a écrit:
Après, je te conseille effectivement vivement de voir un professionnel. Moi, ça m'aide beaucoup.

Marco75 a écrit:
Alors certes chaque cas est unique mais force est de constater que sans cela, je serais au 36ème dessous.
Merci Bruno59 et Marco75 pour vos conseils et vos témoignages.
Je sais que le shoot ne règle pas le pb de fond, mais comme je disais sur le moment je n'ai pas trouvé autre chose, en attendant mieux.

Cette question de la thérapie je me la pose de + en + souvent ces derniers temps. Je crois qu'il va être temps que j'en reprenne une. J'ai bien fait un stage avec un thérapeute cet été, ça a été bénéfique mais ça reste ponctuel.

J'ai essayé plusieurs psy il y a qq années pour en choisir finalement un avec qui j'ai fait une thérapie qui a duré 2 ans. Mais à l'époque je n'avais pas la vision que j'ai aujourd'hui de la porno-dépendance. J'avais l'impression que mon psy de l'époque ne comprenait pas bien ce pb de dépendance dont je souffrais puisqu'aucune solution concrète n'était véritablemnt envisagée pour résoudre ce pb spécifique.
Globalement sa thérapie (d'une branche lacanienne) était plutôt axée sur la constructions de choses dans sa vie et sur des explications de mots, de rapports parentaux. Tout ça était très bien et m'a beaucoup aidé mais ce n'était peut-être plus trop adapté à la fin de la thérapie, car par rapport à la dépendance : nada.

D'ailleurs cette façon de traiter la dépendance avec ce psy me rappelle ce que j'ai lu sur le site d'Orroz : comme quoi il faut choisir un psy qui traite les addictions. Ceux qui font une thérapie en ce moment vous avez demandé à votre psy avant de commencer : vous traitez les addictions ? :-?

Oui un jour à la fois ça va le faire. :trefle:
Merci aussi Marco pour ton témoignage sur les 18 mois de sevrage. Je pressentais bien un truc du genre même si je voulais croire que 18 mois étaient synonimes de hop fini !
Et puis c'est vrai qu'on ne repart pas de zéro après une rechute, heureusement et c'est encourageant c'est vrai.

Merci à tous pour vos précieux témoignages. :-)
:Hello:
salut maigan,
et oui un autre depressif, qui a beaucoup cheminé au sujet de cette humeur si instable qui me ronge depuis l'enfance.
en fait on apprend a vivre avec, cela veut dire ne plus lutter lorsqu'on se sent mal. se dire que ça va passer. dans les mauvaises periodes il faut absolument se menager, sommeil, isolement, plaisir sain et personnel. et attendre que la lumière revienne. car elle revient toujours.
après il y a les evenements de la vie qui vous bouscule,chomage, deuil, separation....là c'est dure de ne pas se paumer surtout pour un depressif. c'est mon cas depuis ces derniers mois.
effectivement il y a un lien entre la depression et la dependance sexuelle. quand je suis au fond du gouffre c'est les seuls moments que je trouvais respirables. et pourtant je savais que je m'enfonçais un peu plus dans la devalorisation.

une depression si elle est sévère dois etre vite diagnostiqué médicalement (c'est pas facile à entendre du medecin) puis etre traité. il y a la therapie, essentielle, et le medoc, au début ça permet de se liberer de la prison psychologique qu'on s'est construit afin de parler (au psy).

après la therapie concernant l'addiction c'est autre chose, mytisiak, me suggerait de conserver les deux disctinctement.
courage maigan, le temoignage de marco est effectivement très rassurant pour notre avenir
déclick
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