Dépendance sexuelle

Version complète : recherche d'équilibre
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Bonjour,

Voilà, je sais pas vraiment par où commencer, mais j'ai eu l'envie de créer un nouveau poste, avec comme idée, de parler de mes questionnements et de mes problèmes, de voir les choses de manière plus juste, et d'être plus serein dans ma vie quotidienne.

Je m'étais présenté sur ce forum, il y a 6 ans en arrière, j'ai commencer à consommer du contenu vers 12 ans, et de fil en aiguille, je me suis retrouvé dans des situations mentales, insoutenables. J'ai fais des démarches à fin de me soigner, parce que je me sentais vraiment malade. Aujourd'hui, j'ai l'impression de ne plus être sous l'emprise des contenus, de ne plus être obsédé par ça, et ça me soulage d'un fardeau énorme.

Mais après avoir passé tant d'année à consommer, à fantasmer, à me stimuler. J'ai l'impression d'avoir le contre-coups de tout ça. Et je pense que ma principale crainte, c'est de me sentir profondément bizarre.

Pourquoi bizarre ? Parce que avoir une pratique déviante, qui est mal perçue en générale par la société, ma amener à croire que j'étais profondément dérangé. Et cette image que je me suis construite de moi, aux travers des préjugés et des idées préconçues, au travers des films, des médias et des personnes à proximité, n'est au fonds qu'une image extérieur, une image construite, et qui me donne le pire rôle qui puisse exister.

J'aimerais aujourd'hui, me défaire de cette atroce image que j'ai pu me faire de moi même, et pouvoir vivre de manière plus libre, sans ces visions qui planent sur moi, et qui peuvent me déstabilisé pour un rien.

Salutations,
La construction d'une image mentale défaillante que ce soit des relations dans leur ensemble, des autres ou de soi-même, est malheureusement une composante incontournable de la dépendance. Autrement dit, c'est compris dans le pack.

Par contre, s'en rendre compte et accepter de travailler là dessus, ça n'est pas le plus facile. Bravo à toi d'en être là. Tu avances !
Hier, bon c'est du passé, enfin de compte aujourd'hui est un nouveau jour, malgré les souvenirs, qui reviennent en mémoire, peut-être que ça n'a pas d'importance de parler de cela, ou même de l'exprimer sur un forum, et pourtant, me voilà à écrire, sur un détail, un petit moment d'une journée, peut-être que ça alimente une mauvaise image, peut-être cela démontre dans quels murailles je me suis enfermé.

J'ai esquivé des personnes, pour éviter la discussion.

Je m'en veux pour ça, parce que je crois qu'au fonds, j'aurais bien aimé discuter avec eux, mais je crois que cela m'effraie, alors je pars seul et je me morfonde sur moi-même. Pourquoi je m'en veux, parce que je ne suis pas une personne sociable, parce que je suis effrayé d'avoir des angoisses, parce que je ne suis pas une personne de confiance, parce que je mets mal à l'aise les autres personnes, parce que je préféré éviter d'accentuer un mal être.

Voilà comment je me perçois, une vision plutôt exécrable de moi-même. A la place de vivre le moment présent, je me bombarde d'images, tu n'est pas une personne agréable, tu déranges les autres personnes, tu casses l'ambiance, tu ne vaux pas la peine qu'on t'adresse la parole, tu n'est pas intéressant.

C'est la mort de ce coller des étiquettes pareilles.

Peut-être que je peux tourner la chose d'une autre manière. Mais sur le moment, c'est vraiment difficile à gérer, et la fuite et la meilleure des solutions, en tout cas c'est celle que mon organisme me dicte.

Je ne suis pas un monstre, mais l'illusion de penser l'être ma presque amener à l'incarner, au fonds, je suis quelqu'un de bien, et aujourd'hui, c'est ça que je cultive, je cherche à être meilleure avec moi-même, apprendre à m'écouter et être bienveillant avec les autres. C'est bon de terminer sur des paroles positives !
Je te comprends. Avant j'évitais tout le monde, tout le temps. Et encore aujourd'hui c'est compliqué, j'ai du mal à répondre au téléphone, que ce soit perso ou pour le taf. 

Mais après un long chemin, on s'en sort. Parfois on a l'impression que ça n'avance pas vite, mais l'important c'est de faire de son mieux, un peu plus chaque jour, et toujours avancer pour être la meilleure version de soi-même.

Et pour ça, tu l'as compris, il n'y a pas 36 solutions, il faut s'écouter, non pas pour pouvoir se plaindre et pleurer sur soi-même, mais pour pouvoir, à chaque fois que c'est possible, faire un pas de plus vers le mieux.
J'ai craqué hier, après 5 jours de sevrage...

J'avais pas trop envie de l'exprimer, parce que j'en suis pas fière, mais je vais quand même pas tourner la page comme s'il ne s'était rien passé.

Je crois qu'à l'origine, c'est une mauvaise nouvelle liée au travail, ça m'a mis le moral en bas, et ça me met dans une situation floue et précaire pour ces prochains mois.

Et ce que c'est un échec ?

J'ai pas envie de le voir de cette manière, même si au fonds ça m'atteint, je pense que le questionnement n'est pas à la réussite ou à l'échec, je pense que je dois être bienveillant avec moi-même et ne pas faire tout un plat pour ce dérapage. Oui, c'est vrai que je n'ai pas réussi à garder le contrôle, je n'ai pas enrayé le mécanisme, mais par contre, j'ai passé 4 jours sans avoir une particulière envie de consommer, ni en ayant des fantasmes qui me trottent dans la tête. Et je trouve que je serais dur avec moi-même de me fustiger pour cette mésaventure. Ca me fait me demander, si la mb, n'est pas ma manière de réguler mes humeurs ou mes émotions. C'est claire que c'est pas la meilleure des activités pour le faire, en tout cas il devrait y en avoir des plus saines, mais c'est celle que j'ai du apprendre avec le temps, mais qui aujourd'hui et plus dérangeante que efficace à long terme.
Salut Feêl,



Non c'est sur que ce n'est pas un échec, tu n'as pas laissé tomber, tu as peut être trébucher une fois au bout de 5 jours mais pendant les 5 jours tu as quand même éviter les pièges. On a beaucoup tendance à se focaliser sur le nombre de jours consécutifs sans rechute mais on oublie parfois aussi qu'on arrive quand même à diminuer cette fréquence sur le long terme et surtout malgré la rechute on se souvient des bienfaits que le sevrage nous apporte.


Courage à toi !
Salut Callahanz,

Merci pour ton message.

Aujourd'hui, je me sens bien, j'ai lu un peu un livre, ce que j'en ai retiré, c'est que les émotions ne peuvent connaître le repos tant que je ne suis pas à même de les exprimer ou de les comprendre, dans tout les détails. Ainsi que, à la place d'examiner l'intime de soi-mêmes, on fait comme s'il n'existait pas, cette négligence apporte de la souffrance.

Voilà ça me donne envie de mieux comprendre ces moments, ou j'ai l'impression que mon esprit suffoque, par des conflits, et m'empêche de vivre des moments de la vie qui pourrait être plus beau ou agréable.

Sur ces notes positives, tout les meilleures à vous !
C'est super que tu aies compris ça. Les émotions sont la base de beaucoup de choses : de nos dépendances comme de nos rémissions. Parfois on développe justement une dépendance (ou autre chose de pas cool) pour éviter de les ressentir, pour les enfouir sous des couches et des couches de comportements qui finissent par nous poser problème. Tu avances !
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