Dépendance sexuelle

Version complète : Je découvre l'addiction de mon mari
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Bonjour à tous,
Je suis nouvelle ici et je voudrais d'abord remercier les personnes qui s'occupent de ce forum afin que les dépendants et Co dépendants s'encouragent, s'entraident, se motivent dans ces moments si noirs de nos vies.

Voilà il y a un mois j'ai découvert que mon mari me trompe depuis plus d'un avec une jeune fille, jusque là tout va bien. J'étais très mal et chaque jour je lui disais que je le détestais de nous avoir fait ça, à notre famille. Nous avons deux enfants, un garçon de 8 ans et une fille de bientôt un an et demi.

Il était tellement rongé par la culpabilité qu'un jour il m'a avoué être sex-addict. Que chaque jour il est envahi de pulsion. Il m'a également fait part de son quotidien. Dès qu'il sort et voit une femme avec quelques choses qui lui plaît physiquement (ces éléments déclencheurs), il n'est plus lui-même et n'a qu'une envie c'est de tout arracher comme il dit, lui sauter dessus pour lui faire des saletés. Pour je dis saletés? Vous comprendrez...
J'appelle plutôt cela, être bipolaire sexuel, car il a énormément de respect pour la femme, ses droits dans tous les domaines, il est très juste.
Mais à l'inverse dès qu'une fille a des formes généreuses devant, derrière et qu'elle a un visage de "prostituée" comme il dit, il ressent le besoin de lui faire des choses immondes, la souiller, lui faire mal, du sexe hard comme dans les films porno hard en gros. Ces choses, il n'a absolument pas envie de me les faire avec moi, il dit que je suis SA femme, qu'il m'aime, qu'il a beaucoup trop de respect pour moi, je suis la mère de ses enfants, pour lui cela est inconcevable d'approprié ce genre de pratique à une personne qui il pourrait donner sa vie.

Ce comportement s'est déclenché, quelques mois après le décès de sa mère et quelques mois avant la naissance de notre fille.
Pour information, sa mère était sa seule famille, elle était sa meilleure amie, sa confidente. Son décès à créé un sentiment d'abandon, une partie de son monde s'est écroulé.
Lorsque j'étais enceinte il ne souhaitait pas avoir de fille, pour la simple et bonne raison qu'il serait anéanti si un homme viendrait à lui faire du mal.

Il voyait une thérapeute qui a mis le doigt sur son problème, qui lui affirmé qu'il est bien sex-addict.

Depuis que je suis au courant pour son addiction, j'ai lu des centaines d'articles, regardé des vidéos et vue une thérapeute pour m'aider à tenir pour sauver notre mariage, notre couple, notre famille.

Il n'a pas encore franchi le cap des escorts, pour des raisons financières mais aussi par peur de partir en vrille s'il venait à franchir ce cap. Il s'est donc créé une double vie. Il s'est mis avec cette fille pour avoir une personne avec qui coucher lorsqu'il en a envie, mais elle a des sentiments pour lui, et pense qu'il quittera sa famille pour être avec elle.
Mon mari est une personne très timide qui ne se voit pas aborder une fille pour coucher. Il a essayé les sites de rencontres mais il me dit clairement qu'il faut prendre le temps de discuter et ce n'est pas ce qu'il veut et cette double vie est déjà très compliqué à gérer pour lui émotionnellement.

Il est tellement torturé par ça, il est comme drogué, il consomme du porno au quotidien quand il ne peut rien faire mais cela ne lui procure pas la même satisfaction que coucher, il évalue cela à 5% de satisfaction uniquement.

Il n'est pas encore prêt pour que l'on aille consulter ensemble, il a peur du jugement du thérapeute et la mienne également.

Je suis donc entre l'envie de le quitter pour ne pas y laisser ma peau tout en l'aidant parce que c'est le père de mes enfants que je l'aime et que je ne peux que lui donner tout l'amour que j'ai pour l'aider, car le reste doit venir de lui et l'envie de rester sa femme mais en étant spectatrice de sa destruction, en attendant qu'il touche le fond pour avoir cet electroc pour vraiment vouloir s'en sortir.

Il ne voudrait pas attendre de toucher le fond c'est ce qui lui fait peur d'ailleurs, car il ne sait pas à quoi ressemblera ce fond.

Concernant nos relations intimes elles sont toujours présentent. Il les juge parfaite, car elles sont à l'image de notre amour, de notre complicité. Mais il est clair à ce sujet, je ne suis pas sa drogue. Il ne m'associe pas à cela, il fait donc la différence en désir et pulsion.

Voilà, je suis vraiment navrée pour le pavé. Merci de m'avoir lu.
Belle soirée à tous,
Jo
Salut et bienvenue à toi.

Ton témoignage est poignant et ne sois pas navré, c'est loin d'être un "pavé" comme tu dis. Beaucoup moins lourd que le fardeau que tu as sur les épaules.

Cette maladie / addiction est une vraie merde et pour le vivre, je sais de quoi je parle. 

Est-ce qu'il peut s'en sortir : oui
Est-ce que ce sera facile : non, ce sera long et difficile, il y aura des échecs et de nouvelles tentatives
Est-ce qu'il va en souffrir et toi aussi : oui, on n'a rien sans rien.
Est-ce que ça "vaut le cout" : pour lui OUI, pour toi, si tu l'aimes, OUI.

Si le travail est à faire par lui (et pas par toi), tu peux y jouer un rôle considérable. Pas faire pour lui, surtout pas, mais l'aider, lui donner les coups de pieds aux fesses et aussi les tendres encouragement qu'on a besoin d'avoir, selon les moments.

Il a conscience de son mal, il t'en a parlé, il a vu un thérapeute : ce sont 3 étapes très importantes. C'est énorme et ça veut dire que c'est possible. Admettre sa dépendance est un tiers du taf de guérison, accepter d'en parler c'est le 2e tiers. Il lui reste le 3e.

Fais le venir, échanger.
Courage.
Bonjour Impulsion2,

Merci pour ces mots si juste et très encourageant.
Je l'aime de tout mon cœur et j'aimerai l'épauler comme il faut, c'est mon équipier. Mais je l'avoue en ce moment je passe par divers émotions que j'ai du mal à maîtriser. J'ai beaucoup de haine, du dégoût, une grosse perte de confiance en moi aussi en lui. Je travaille énormément sur cette perte de confiance, sur mon bien-être car sans ça je ne peux pas l'accompagner comme il se doit. Je l'incite également à s'aimer, pour qu'il trouve la paix...
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