Dépendance sexuelle

Version complète : Pourquoi vous restez ?
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Tout est dans le titre. Je vais développer mon histoire avec les similitudes avec les autres témoignages et ses particularités. C’est sur le 1er point sur lequel aujourd’hui j’aimerais comprendre  votre position. J’ai lu, un peu, beaucoup, parfois en diagonale. Avec cette même souffrance qui s’exprime par crise ou diffuse. Et les arguments pour continuer : l’amour, les enfants, rarement la situation financière. Pour autant, sans être complétement convaincue. J’y reviendrai en fin de récit (si vous arrivez à tenir jusque là).

En préambule, quelques éléments de contexte : je suis séparée du père de ma fille depuis 8 ans, un homme avec lequel je suis restée 12 ans, qui semblait être le mec parfait. Mais je me suis ennuyée à la longue, il allait toujours dans mon sens, je trouvais ma vie plan-plan. Ensuite, je suis restée célibataire jusqu’à, appelons le mon chéri. Je ne souhaitais plus vivre avec quelqu’un. J’ai donc eu des aventures d’un soir ou plusieurs mais rien de sérieux.
On a été d’abord collègue. Classique me direz-vous.  Sauf que je n’étais pas du tout attirée par lui physiquement. Et par ailleurs, il était en couple, attendait un bébé et allait se marier 6 mois après. Cependant un lien s’est rapidement établit, on a très vite était très complice, sans ambiguïté aucune.
2 mois après son mariage, sa femme est partie vivre dans le sud de la France avec son fils, l’objectif était qu’il les rejoigne quelques mois après, le temps de trouver un projet professionnel. Et lors d’un séminaire, une soirée un peu particulière et nous nous sommes embrassés dans le cadre d’un jeu (donc devant d’autres amis collègues). Nous étions pompettes. Pour autant, cela nous a un peu perturbé.  Lui étant libre toute la semaine, nous nous sommes revus tous les soirs en passant la nuit ensemble, sans pour autant aller plus loin. Jusqu’au jour où...avec l’idée que je profitais de l’instant présent avec cet homme cultivé et drôle et qu’il n’y avait pas d’avenir de fait.  Ca a duré 2 mois grand maximum, le rôle de maitresse ne me convenait pas du tout. Pourtant, il était avec moi tout le temps, annuler des WE avec sa femme pour rester ensemble. Je lui ai dit que c’était terminé sans jamais rien demandé. Il ne l’a pas supporté. Je vous épargne tous les détails. Il a finit par quitter sa femme, perdu du poids, revu son style pour me plaire.
Les débuts n’ont pas été simple. Il était tiraillé par la culpabilité et une forme de honte vis-à-vis de son ex, son fils, ses amis, sa famille.
Viens le moment de la découverte, quelques mois après. Nous ne vivions pas ensemble (nous ne l’avons jamais fait). Des messages d’escorts et des booking. J’étais, comme vous l’avez été, sidérée, prises de nausées…1ère rupture. Nous avons beaucoup échangé. Il m’a avoué penser être dépendant sexuel. J’ai commencé à lire sur le sujet sans nous retrouver totalement dans les configurations décrites. La principale différence et qui perdurera tout au long de notre histoire est la fréquence et la qualité de nos rapports. Nous avons toujours été très sexuels tous les 2, partageant nos fantasmes, découvrant de nouvelles choses ensemble.
Son addiction était liée aussi à celle de l’alcool. J’ai eu droit au package complet. Alcool mondain au sens jamais en journée et pas tous les soirs. Mais avec les mêmes effets : l’appel d’un verre  en soirée et les retombées le lendemain avec ces phases dépressives.
Il a décidé de consulter une psychiatre qui a priorisé sur l’alcool. Rapidement, il a su mieux gérer. Mais je demeurais dans l’attente de prise en charge sur la dépendance.
J’ai du rompre une centaine de fois, fouiller dans son portable et PC autant de fois.
En plus de son suivi psy, il s’est engagé dans plusieurs voies : d’abord la méditation avec une coach puis des séances d’hypnose. Il dit avoir appris à mieux gérer mais ça n’a jamais disparu.
Toutes ces années (4) ont été pour moi les montagnes russes, ponctuées de moment géniaux et de sentiment de trahison qui ont tous donné lieu à des ruptures (je vous laisse donc imaginer leur nombre !). Nous en avons passé des soirées à parler, au cours desquelles il m’expliquait le processus, que cette part de lui qui le dégoute et dans lequel il ne se retrouve pas, qu’il m’aime plus que tout, et à essayer de trouver de nouvelles solutions, à ce qu’il s’engage à plus de transparence.
Ce qui me fait le plus mal c’est les mensonges et les mots qu’il peut écrire à d’autres. Parce qu’il n’y a pas que les escorts, il s’est inscrit sur des applis dès que nous étions séparés et continuait à échanger avec ces filles lorsque nous repartions pour un tour, voir plus j’imagine. Je ne saurais jamais tout évidemment.
Le confinement 1, que nous avons vécu séparé, chacun étant avec ses enfants, a été le declic. J’ai pris beaucoup de distance et ai rompu en pensant que cette fois ce serait définitif. N’ayant plus rien qu’il le retient, il a décidé de vivre dans le sud pour se rapprocher de son fils. Et puis, on s’est revu en juin pour parler de notre séparation pour ne pas rester sur 3 SMS et avons eu une nuit exceptionnelle d’amour, de complicité et d’intimité. Mais sans rien changer pour la suite.
Ayant des amis communs, ils nous a rejoint lors d’une semaine de vacances. Nous avons décidé de conserver notre lien et de se dire que personne ne remplacera l’autre même si nous vivions d’autres histoire. En réalité, je n’ai pas pu. Et lui non plus. Après une nouvelle semaine ensemble en septembre, on s’est dit qu’on allait changer de vie, que je le rejoindrais dans le sud, qu’on prendrait un appart et enfin vivre avec notre famille recomposée. (beaucoup de freins de mon côté par-rapport à ma fille mais l’enthousiasme était là). Je lui ai confié que j’avais couché avec un autre garçon, il m’a soutenu droit dans les yeux que lui non. Et puis, à nouveau le choc du mensonge. Je suis allée vérifier bien plus tard dans son téléphone (cette volonté d’y croire encore et encore). Il avait couché avec au moins avec 2 autres filles. J’ai à nouveau hurlé. Sa réponse, comme à chaque fois, « je savais que si je te le disais, je te perdais, tu n’y mets pas le même affect que moi », alors que j’ai moi-même toujours fait la différence entre le sexe et les sentiments et que nous n’étions pas ensemble à ce moment-là. Il n’a jamais compris que c’était le mensonge qui me tuait.


Je vais essayer de conclure.
Après une nouvelle phase d’éloignement, il m’a demandé en mariage ce 1er janvier. J’ai failli dire oui sur un coup de folie, avant de penser à l’après : les mêmes questions, les mêmes doutes, les mêmes recherches continuelles de vérités avec cette fois le sentiment d’être enfermée, d’avoir finalement donner implicitement mon consentement sur toutes ces infidélités.
Et puis, à demi-mot, il m’a avoué avoir couché avec une fille récemment alors qu’il m’avait assuré le contraire 3 semaines auparavant.
Donc j’ai à nouveau rompu, cet ultime mensonge a été de trop. Il a réagi en m’assurant que cette fois, il me raconterait tout, qu’il me laisserait accéder à tout ce que je désirais.
Pour autant, je ne peux plus, je n’en peux plus. Nous nous sommes bloqués de partout, quitter les groupes en commun. Je suis mal, très mal. Je sais qu’au fond, il tient à moi, de la difficulté qu’il a eu à se confier à moi durant toutes ses années, sans être pour autant suffisant et toujours cette part d’ombre qui subsiste… Mais il n’est plus concevable de vivre dans le mensonge
J’ai voulu  croire que nous y arriverons ensemble, que notre intimité pouvait vaincre (en plus de la prise en charge thérapeutique évidemment) mais force est de constater que ce mal est robuste et nous a détruit. Je suis très sceptique concernant les témoignages de certaines d’entre vous, sur des guérisons très rapides de leur conjoint. Y croyez-vous vraiment ? Ma question est sans jugement aucun. Quand je ne cherchais pas à savoir, tout se passait au mieux.
Qu’est ce qui fait qu’on ne part pas tout de suite :  de l’amour ou de la dépendance affective, la peur du vide ?
J’aimerais aujourd’hui comprendre comment j’ai pu tenir aussi longtemps (et pas à l’abri d’une rechute Big Grin). Sans faire preuve de prétention, je suis jolie et bien faite, largement diplômée, autonome financièrement, de l’humour, une forte personnalité . Ce qui n’aide pas forcement à trouver quelqu‘un facilement mais je devrais avoir de quoi rebondir.
Si une de mes copines m’avait raconté cette histoire, je lui aurais dit de fuir ! Bon, là on touche un autre pan de cette dépendance, l’isolement, le fait qu’on ne peut en parler à personne, trop difficile à appréhender sans s’informer un minimum au préalable.
Bref, je voudrais juste savoir comment vous gérez que vous soyez restée ou partie…
Merci à celles/ceux qui m’ont lu jusqu’au bout ?
Bienvenue à toi. Et ta dépendance à toi la dedans, tu as essayé de la soigner ? As tu vu un psy en lui expliquant que tu étais dependante à ton dependant ? Parce lui, il ne changera pas. En tout cas pas en claquant des doigts. J'ai voulu y croire moi aussi je me suis brûlé les ailes. Mais tu nous parles de lui. Celle qui nous interesse c'est toi. Tu le dis toi même :tu es jolie et pas conne, alors pourquoi tu y retournes ? Et tu serais moche et attardée la question serait la même. Votre histoire ne mene qu'aux mensonges et à la trahison. Soigne toi, laisse le se soigner et changer s'il enest capable, et quand tu seras prete a l'accepter comme il est, avec toutes ces femmes, alors reviens, sansfouiller son téléphone. Sinon, laisse le se débattre dans ses trahisons et qu'il detruise la vie d'une autre femme. Trouve pourquoi tu as besoin de lui, c'est le premier pas pour accepter TA dépendance
La claque !! Mais merci Ekeiloh, je crois que j'avais besoin de ça. 
Oui je vois une psy(chologue), que j'adore, mais que je n'ai pas vu depuis plusieurs mois, c'est l'occasion de la rappeler. Elle est au courant de la situation puisqu'elle a suivi précédemment mon ex compagnon avant qu'il arrête et s'oriente vers une psychiatre. Elle ne m'a jamais parlé de dépendance me concernant alors qu'elle est dans un mode très cash, mais m'a toujours incité à couper les ponts quelques temps pour voir autre chose. 
Je vais aller voir tes posts sur ton histoire.
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