Dépendance sexuelle

Version complète : Des jours avec et des jours sans...
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Je tente de comprendre, en vain, pourquoi il y a des jours où nous avons des forces à soulever les montagnes, et d'autres où la vue d'un petit doigt déclence en nous un mécanisme aussi infernal qu'invraisemblable.

Interrogations tant sur notre pornodépendance que sur la cyberdépendance. La première ça va plutôt bien mais pas la seconde...
D'ailleurs au lieu d'écrire tout ça je ferait mieux d'aller bosser.

Merci à tous, bonne journée et bon courage.



Faut que j'arrête
Faut que j'arrête
Faut que j'arrête
Faut que j'arrête
Faut que j'arrête
.... ... .:....
Y'a-t-il vraiment quelque chose à comprendre Polo ? A mon avis, c'est tout simplement la vie, et l'histoire que nous entretenons avec elle. Certain jour, on est très proche d'un état naturel libéré des pollutions qu'on a accumulé depuis notre naissance. D'autres, non. Peut-être parce qu'on peine à abandonner les plaisirs illusoires qui nous font tourner le dos au naturel, à Dieu pour ce qui me concerne. Le mieux est sans doute d'avoir une pratique qui nous ramène chaque jour à l'essentiel. Personnellement, ça se traduit par essayer chaque jour de confier ma journée à ce Dieu qui m'est propre. Tout ce qui arrive doit m'être utile. Mieux : je dois le mettre en partage.
Au fond, je pense qu'il faut laisser la Vie (Dieu ?) faire son oeuvre.
Ta conception du jour présent est proche de la mienne, du moins celle que j'ai aujourd'hui. Et finalement peu importe si j'ai tort ou raison, j'ai radicalement changé, et je voudrais que tous les jours soient avec...

C'est quand même encourageant, et si j'y arrive alors tout le monde peut y arriver. Soyons confiant et prudent, on y arrivera

:-)
Citation :ce qui me fait des problèmes avec le moment présent c'est mon désir de perfection
Si c'est ta nature, tu n'y peux pas grand chose, mais c'est certainement renforcé par tout le temps libre (toutes ces heures que l'on ne passe plus à matter du porno et qu'il faut bien consacrer à autre chose), même inconsciemment je pense que ça doit renforcer le coté pointilleux. Mais tu l'as dit toi-même, pourquoi ne veux-tu pas voir le bon coté des choses ? regarde tout ce que tu gagnes dans le sevrage, le moment présent où tu es bien, tout simplement.

Citation :tu vas toujours rester dépendant
J'espère qu'elle a simplement voulu dire "tu seras toujours tenté..." (sous-entendu "mais tu ne seras plus aussi idiot pour te laisser aller à tout et n'importe quoi"). etre dépendant à son petit café le midi ou sa séance de piscine hebdomadaire... Cool ;-)

Le tout étant que cette attraction ne se transforme pas en passion. Aujourd'hui je suis :zen2: et je n'ai aucune inquiétude. Pas besoin de faire le moindre effort. Désormais je profite de tous les moments de bien-être, j'apprécie ce retour à l' innocence (le terme est impropre mais tu vois ce que je veux dire, pas de mauvaises pensées, pas d'images qui tourbillonnent ni d'envies sordides, etc.)

Finalement, je crois avoir un début de réponse à mon problème de jours "sans". Suffit de s'écouter un peu, d'apprécier à leur juste valeur les jours "avec" pour faire en sorte qu'ils se succèdent. Le mal conduit au mal, mais le bien conduit heureusement aussi au bien.

J'ai cherché les raisons qui me poussaient du mauvais coté, et bien il n'y a pas tant que ça : le stress, une jolie fille dans la rue (terrible comme ça réveille l'imaginaire), la nudité en général, etc. Une fois qu'on a cerné nos trois ou quatre scénarios de rechutes, c'est beaucoup plus facile de les éviter, de faire marche arrière dès qu'un élément apparaît.

Voilà la minute philosophique pas chère du jour, mais chez moi on dirait que ça marche. Si ça peut aider...

:Hello:
Ça viendra, ça viendra :accord:

En attendant on se donne les moyens pour aller mieux, faut juste être prudent et patient.

Là c'est bon, je suis tranquille, j'ai retrouvé la :zen2: attitude, je ne devrais d'ailleurs plus trop venir ici au risque d'avoir de mauvaises idées... Je vais réduire un peu ma consommation d'internet, mais je repasserai régulièrement.

Tenez-bon, car vraiment on sent qu'il se passe quelque chose, on sent la transformation, cette sentation d'approcher un état souhaité depuis tant d'années, on se sent redevenir comme avant, quand il n'y avait pas tout ça dans notre vie. C'est très bon, pur et ça encourage vraiment à continuer dans ce sens là.

Bon courage à tous, et bon weekend.

:Hello:
après nombreuses rechutes et deception cuite et depression
je crois vraiment en la zen attitude dont polo nous parle
mais la zen attitude c'est tellement tout le contraire de notre compulsion.
passer à l'acte c'est notre seconde nature, clic clic clic
le passage à l'acte est au coeur du phénomène addictif
c'est la négation de notre volonté
alors
se reconstruire une serenité interieure ?
je ne sais pas vraiment comment
sauf en en se regardant en face
en s'accrochant à des choses positives
et en ne perdant jamais l'envi de faire quelque chose de mieux de notre vie
que des paroles peut être
mais parfois la parole précede les actes
déclick
Ne jamais se croire tranquille, même temporairement.

Des jours avec, des jours sans... Je viens de passer un weekend épouvantable sans ma femme, il faut bien avouer que j'attends avec impatience son retour pour retrouver notre petite vie de famille tranquille.

Samedi, je me dis qu'un tour à la plage me fera du bien... Sauf qu'au lieu d'aller à la plage normale je suis allé sur la plage naturiste. Peu de monde, l'esprit sain, je n'ai pratiquement rien vu, absolument rien fait, juste profité de la mer et du vent. Retour à la maison avec un sentiment bizarre quand même.
Dimanche, pas bien du tout. Je suis allé sur des sites naturistes. Pas de masturbation, pas même la moindre érection, un sentiment de médiocrité qui atteint des sommets encore jamais explorés. Des sites pornographiques classiques pour finir avant d'arrêter l'ordinateur pas content du tout.


Bilan à tête reposée.

Mais pourquoi y être allé et resté ? Pourquoi une telle attraction ? Je ne comprends pas ce paradoxe dans ma tête, entre la conscience morale qui connaît l'ampleur du mal que je fais, et l'autre moi qui ne peut pas s'empêcher de faire. Un désespoir, je sais très bien ce que je vais y trouver, rien de nouveau, toujours la même chose, mais alors pourquoi ai-je été incapable de dire STOP, maintenant on ferme la boutique et on prend l'air ?

Comment, en ayant conscience de cette dépendance, suis-je incapable de fermer la fenêtre ? Est-ce l'espoir de trouver l'inédit sur la page suivante ? Est-ce l'ivresse d'une quantité infinie d'informations à portée de main ? Pourquoi en vouloir encore et encore ? Est-ce la frustration de ne pas arriver à bout d'un sujet alors qu'il est à portée de clic ? ...

Je ne crois pas être malade (sexuellement parlant, mes pensées et mes réactions devant ce que j'ai vu vont dans le bon sens). En revanche je suis drogué d'images, et je ne sais pas comment en sortir. Depuis des années je déplace le problème en l'ignorant, en occupant mon attention à travers diverses activités, mais je n'ai finalement rien résolu. La dépendance à l'internet est là.

Si demain je n'ai plus accès à Internet, je sais que je ne vais pas aller louer de vidéos pornographiques ou acheter des revues, je ne vais pas aller au sex shop ou aux putes. (je suis désolé d'écrire autant pour peut-être ne pas dire grand chose, mais ça m'aide à réfléchir, à organiser, à structurer mes idées) La question est donc de savoir comment faire pour n'utiliser l'ordinateur qu'à des fins purement professionnelles et justifiées ? Et que faire en dehors ?

A part débrancher, je n'en sais rien.
:dead:
Bonjour Polo.

Tout d'abord... Attention de ne pas rouvrir la boîte de Pandore... :sceptic:

Et puis "la cyberdépendance est l'arbre qui cache la forêt des causes..."

J'en suis rendu là après six mois de prise de conscience...

Si nous nous sentons attirés par ces trucs, c'est qu'il y a une raison. Faut la trouver, sinon on ne fera que masquer le symptôme (temporairement). Les racines sont mal sont ailleurs (musique X-Files SVP... :lolSmile.

A bientôt, Nicolas.
Ne te pose pas plus de questions, Polo. La pyschothérapie peut nous mettre à nu et déchiffrer nos comportements ; il n'en demeure pas moins que tu connais le "pouvoir d'attractivité" du porno, qui commence par se cacher derrière de gentils naturistes même pas bandants pour t'entrainer là où tu sais. En d'autres mots, c'est ce que dans les groupes de type "anonymes" (Alcooliques anonymes, dépendants affectifs et sexuels anonymes) etc... on appelle "l'impuissance" face au produit.

Quelque fois, oui, je pense qu'il faut essayer de se passer de l'ordi.
Merci Nicolas et Bruno pour vos réponses.

Je la vois de plus en plus, la forêt d'excuses derrière l'arbre. Il y a des choses à améliorer ou à changer, j'y travaille. Parfois je me dis qu'il faudrait entammer une nouvelle vie. Mais rien ne sert de TOUT changer, seulement ce qui ne va pas. Ces points noirs sont de mieux en mieux identifiés dans ma tête. J'ai déjà bien avancé mais il reste encore du pain sur la planche.

Et oui Bruno je le connais trop bien, le pouvoir d'attractivité du porno. Tu as parfaitement raison. Cette "auto mauvaise-foi" me dégoûte, je suis parmi les premiers à approuver et prêcher les dires d'Orroz mais il y a des moments où la surpression est trop forte et doit partir. L'impuissance face au produit, c'est tout à fait ça, et pourtant je suis certain qu'il y a des remèdes que je ne maîtrise pas encore. C'est là où le cercle d'entraide est précieux. Ici je réfléchis sur moi, je lis des choses intéressantes, ça me remet sur le bon chemin, ça me protège.

Les choses changent avec le temps et la discipline. Ce weekend je n'ai ressenti aucun plaisir pornographique, bien au contraire, de la culpabilité de faire des choses qui risquent de me perturber toute ma vie. Je dois maintenant apprendre à être plus rigoureux encore, en respectant cette liste de comportements qu'il faut fuir. Facile les jours où tout va bien, incroyablement écœurant tout ce qu'on trouve comme excuses bidons les jours où ça va mal.

J'ai retrouvé une certaine lucidité, assez pour ne pas céder à tous ces actes quotidiens totalement anodins mais qui contribuent à charger la balance du mauvais coté. Je continue à marcher :-)
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