Dépendance sexuelle

Version complète : Rapports sexuels
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Bonjour.

Dans de nombreuses conversations du forum, aussi bien côté dép que co-dép revient de manière récurrente la qualité, le nombre ou l'absence de rapports sexuels.
Ben j'avoue que cela m'interpelle.
Notre rapport aux rapports est certainement l'enjeu de notre sevrage.
La pornographie nous a appris a vivre ces rapports sur la domination, l'automatisme (c'est un dû) et la violence (de plus en plus grande à mesure que l'on s'enfonce dans l'adiction). En fonction du caractère de l'être aimée, elle se soumet, mais il n'a plus partage, ou elle refuse. La spirale s'enclenche. Pourquoi s'encombrer des mauvaises humeurs de son épouse, alors que des tas de femàpoil autrement mieux foutues peuvent répondre à nos envies en un seul clic ? On peut même la choisir à notre goût, petits seins, gros seins, rousse, brune, jeune, trop jeune parfois, ronde, asiatique, ... et surtout DOCILE.

Avant de faire l'Amour pour la première fois on rêve de ce moment, ensuite c'est souvent la déprime deux, cinq, dix ans après... Etrange, non ?
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Pour des raisons indépendante de notre volonté nous avions interrompus nos rapports mon épouse et moi depuis quelques semaines. J'en ai souffert d'autant plus que j'étais en train de me sevrer, et que "soulager ma tension" était impossible :mur:. Je comprend maintenant que ce que je souhaitais c'était en fait une "masturbation légale" qui n'entravait pas ma course aux moisifs.
J'ai fini par m'en faire une raison.
Et hier, au moment où je m'y attendais le moins...

C'est là que j'ai compris qu'il y a une différence entre un rapport sexuel et un rapport amoureux. ;-)

A bientôt, Nicolas.
Il est chouette ton message, Nicolas. L'amour (et la confiance en soi aussi) est du coté du dépendant qui cherche à se rétablir. Il se manifeste quand on sait se montrer patient, et surtout disponible (ce qui suppose donc de lever les obstacles de la compulsion). Le sexe est là pour accompagner l'amour, pour se donner à l'autre. Pas l'inverse.
Avant le porno, je me rappelle cette recherche d'un plaisir partagé, ce besoin d'un échange où l'on donne du plaisir avant de le recevoir.
La compulsion ayant brouillé les cartes et arraché toute la tuyauterie, cette magie est longue à revenir.
Quelle que soit la difficulté du sevrage, chercher à "soulager la tension" n'est pas pour moi une raison assez bonne pour m'engager dans un rapport qui ne peut se contenter d'être sexuel (sinon autant continuer à se branler !)
Un des effets secondaires de l'abstinence continue, c'est que ça m'est devenu indifférent (intellectuellement) de faire l'amour ou pas. Bien sûr j'en ai souvent envie, bien sûr je recherche l'intimité, qui en est le prémisse, mais sachant que les moments où je cherche réellement l'échange me semblent encore rares, j'ai dévalorisé mes propres attentes. L'abstinence n'est pas une discipline olympique, je ne me prends pas pour un performer de l'ascèse, simplement me rappeler d'où je viens me permet de relativiser l'urgence de ma demande.
bien vu l'ami! J'ai decouvers ça moi aussi il 'y a pas si longtemps. je crois que tu viens de faire un grand pas! bonne continuation!
Bonjour.

Citation :La compulsion ayant brouillé les cartes et arraché toute la tuyauterie, cette magie est longue à revenir.
Le problème de l'amour physique et de la pornodépendance, c'est qu'elle utilise le même canal, le sexe, l'un pour sublimer, l'autre pour aliéner. J'ai encore beaucoup de mal à faire le tri.
L'envie d'un gros câlin du soir n'est-il pas simplement une expression détourné pour une "masturbation légale" ?
Le refus de sa compagne d'aller plus loin (l
Bonjour.

Citation :La compulsion ayant brouillé les cartes et arraché toute la tuyauterie, cette magie est longue à revenir.
Le problème de l'amour physique et de la pornodépendance, c'est qu'elle utilise le même canal, le sexe, l'un pour sublimer, l'autre pour aliéner. J'ai encore beaucoup de mal à faire le tri.
L'envie d'un gros câlin du soir n'est-il pas simplement une expression détournée pour une "masturbation légale" ?
Le refus de sa compagne d'aller plus loin (la mienne a du caractère ; quand c'est non, c'est non, et finalement c'est pas plus mal :-?), ne va t-il pas alimenter la frustration dont se nourrit la pornodépendance ?
J'avoue être encore très confus à ce sujet...
Alors que j'étais venu sur le forum pour "expliciter" une pornodépendance, le sujet glisse vers la manière d'envisager sa vie sexuelle-amoureuse...
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Des vieux trucs me remontent à la gorge comme mes souvenirs traumatisants de documentaires animaliers (si, si 8-)). Seuls les mâles les plus forts ont le "droit" de "féconder" les femelles... Adolescent, je me suis toujours considéré comme celui qui n'aura pas droit à. En ce sens les posts de Resus me parlent.
D'autres pensées refont surface, "n'aurais-je pas dû connaître plein de partenaires avant de me marier ?" La question a déjà été soulevée par les co-dép...

Et puis, est-ce que je focalise pas trop sur tout cela finalement ?
Il faudrait "décentrer" ses "centres d'intérêts"...
Pas évident, mais j'ai l'impression d'avancer. "C'est déjà ça" comme dirait Souchon.

A bientôt, Nicolas.
Bjr Nico,

Je ne sais pas si le fait que la compagne refuse entretient ou pas la pornodépendance, mais je peux dire que moi, je me pose la question à l'envers.
Est ce que le fait que la compagne accepte tous les rapports demandés par son dépendant(je prends mon ex) ne fait pas non plus entretenir la dépendance?
J'ai souvent pensé au début(même y a pas longtemps) que si je refusais, j'allais entretenir le fait qu'il allait retourner sur les clichés ou films.
C'est pas vrai çà ne fonctionne pas comme çà.Enfin lui.
Rien ne l'empêchait de le faire à peine quelques heures après.Pourtant j'avais été( à mes yeux) telle qu'il le souhaitait, portant ce qu'il désirait etc..........et rien ne l'avait empêché d'y avoir été avant.
Le fait de toujours accepter renforcerai pour moi les pensées qu'il a peut être : je lui demande, elle est toujours ok, donc il peut plannifier ce qu'il souhaite, quand il le désire.j'avais même pensé(dans les moments ou je ne pensais qu'à ce qu'il faisait) refuser du jour au lendemain, pour qu'il comprenne que je n'étais pas à son service.(grave mais quand on plonge on fait n'imp)
donc je ne plannifie plus moi, par rapport à lui, si c'est non, çà reste non.Mais après des années ou ce n'était pas çà, il n'a pas compris(de suite, t'as quelqu'un, ou ceci ou cela...) et quand çà arrive, il ne confond pas(bon çà va pas durer plusieurs jours quand même!) mais il demande, ou il refait une approche, et dernièrement il m'a dit, j'ai attendu, c'était avec toi que je voulais ....) :lol:
Pour moi, ni l'un , ni l'autre ne fait ralentir, ou arrêter la dépendance, c'est le déclic qui servira d'amorce à ce que les choses changent.
L'amour, Nicolas, est justement là, pour répondre à ta question. Il est le contraire de l'égoisme. Personnellement, j'essaie de concevoir la sexualité comme un don de soi à l'autre. Ce qui évite de rester accroché à ses pulsions. Et quand ma partenaire n'est pas disposée à me recevoir, je ne vois donc pas de raison d'insister puisque mon choix est justement de me donner à elle. Si j'insiste, je retombe dans l'égoisme, et je sors de l'amour.
L'amour est la solution de notre probleme. Seul l'Amour avec un grand A doit guider toute notre attitude et toutes nos action. Là est la clef de la libération! Le reste c'est du pipeau!
Bonjour...

En farfouillant dans le Forroz (une mine d'or), j'ai retrouvé ce témoignage de Tit Hélix (je ne sais pas s'il s'est inscrit sur le forum actuel) que je retranscrit ici, tant il résume bien le problème :
Citation :C'est exactement pareil pour moi : combien de fois je lui ai remis la faute sur le dos en lui disant que c'était à cause d'elle si on ne fesait pas l'amour, que c'était à cause d'elle que j'allais sur des sites pornos car elle, elle n'est pas normal. C'est elle qui a un problème et pas moi.
Lorsque j'ai réalisé tout le mal que je lui avais fait et que j'ai réalisé que ELLE m'aimait plus que tout, je me suis détesté et ma première réaction a été de me dire que je ne me parsonnerais jamais tout le mal que j'ai pu lui faire pendant toutes ces années. J'ai été un monstre égoïste et sadique. J'ai été une grosse merde qui ne pensait même pas une seconde qu'il y avait LA femme de sa vie à côté de lui. Le seul moyen de lui faire plaisir aujourd'hui ? Le fait que je me sente mieux dans ma peau tout simplement car le principe est simple : tu ne peux être en accord avec autrui que si tu es en accord avec toi-même. Il faut en tout premier lieu régler ses problèmes personnels pour pouvoir être disponbile pour ceux qu'on aime.
Aujourd'hui, malgré quelques petites rechutes (je dis bien petite car je suis conscient du fait que si je replongeais tout en bas, je me retrouverais seul une bonne fois pour toutes), je me suis mis à faire des petites plats pour ma douce, je participe bien plus aux différentes tâches ménagères. De plus, j'ai repris le sport, perdu quelques kilos en trop et mon corps est en train de devenir plus agréable à regarder et à toucher pour ma belle (c'est sûr que lorsqu'on passe la 3/4 de son temps libre sur une chaise devant son ordi, c'est pas ça qui vous entretient physiquement...si peut-être le poignet?? )
Du coup, ça lui donne du courage à elle aussi et elle a entrepris un régime et s'est remis aussi au sport (les kilos en trop et sa façon de se dévaluer, j'en suis clairement responsable car j'imagine qui si j'avais une femme qui en avait strictement rien à faire de moi et qui passait plus de temps devant des sites porno qu'avec son mec, je serais dans un sal état aussi!). Elle se rédécouvre enfin et reprend confiance en elle et en moi.
C'est sûr que sur le plan sexuel, ce n'est pas encore terrible mais je réalise tout les jours que ma dépendance m'avait empêché de chercher à la connaître vraiment et je m'aperçois à peine aujourd'hui, que c'est une perle rare qui m'aime. Dans un premier temps, je vais essayer à la connaître vraiment et sur le plan sexuel, je pesne que cela viendra tout seul.
Peut-être que l'acte sexuel n'est qu'une conséquence de l'équilibre et de l'amour réciproque qui doit exister dans un couple ?

Ca arrache, non ? :roule:
A bientôt, Nicolas
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