Dépendance sexuelle

Version complète : Quand l'envie s'abat...
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C'est terrible :-?

Depuis mon gros viandage du 10 mais je me suis sérieusement remis en question, et je m'impose la plus grande discipline pour ne pas rechuter.

Syndrome des 3 semaines ou envie passagère, je n'en sais rien, mais voilà que l'envie s'abat sur moi comme un éclair sur un arbre au milieu d'un champ.

Pourtant je n'ai plus à me convaincre de quoi que ce soit, j'ai largement eu le temps de réfléchir et de triturer mon addiction dans tous les sens depuis septembre dernier, je sais ce que je veux.

Ben malgré tout, en surfant tout à l'heure je suis tombé sur des photos à caractère pornographique et la machine se remet en route.

Oh, ce n'est pas cette fois-ci que je me ferai avoir, c'est bon de résister, même si ça fait mal...

Mais j'ai quand même eu le besoin de venir ici, pris la précaution d'écrire pour penser à autre chose (ce sera l'occasion de revenir noter mes impressions) et je vais bien vite quitter mon ordinateur pour prendre l'air.

Polo
Je me retrouve souvent dans tes réflexions mais aussi tes doutes Polo, et comme par hasard, aujourd'hui aussi je me suis aussi retrouvé confronté à des photos "dangereuses". C'est fou comme la mécanique se met en marche. Quelqu'un parlait aussi de mots clefs, sur un autre fil. Il faut alors stopper la machine, partir prendre l'air comme tu l'a fait. Merci de venir nous partager ce conseil si simple et pourtant si précieux, Polo.

Bon courage à toi.
Merci à vous pour vos posts. Il y a des moments où un rien nous ferait basculer, et une simple parole nous sauve. Avec le temps on devient quand même plus raisonnable, j'espère que ça va durer...

Décidément pour ma part le sevrage me rapproche de quelque chose de plus spirituel. Je vais plus souvent lire la pensée du jour sur TopChrétien (il me semble d'ailleurs que c'est toi Bruno qui m'en avait parlé). Chacun ses convictions, j'ai découvert beaucoup de bon sens dans cette voie, un garde-fou qui m'évite d'aller surfer ailleurs pendant ce temps là.

Bon courage à tous.
Je partage à 100% cette envie qui s'abat, c'est vraiment dur de résister. J'essaie de la considérer comme quelque chose de faux et trompeur, c'est le manque lié à l'accoutumance. Je me dis que mon corps et mon esprit n'en ont pas besoin.

Sans être croyant, moi aussi je suis sensible à la force des préceptes de la réligion. J'ai juste un peu de mal avec les phrases comme "Dieu est notre sauveur", ça ne me parle pas...
Bonjour

Citation :"Aide-toi et le ciel t'aidera"
Moi j'interprète cela plutôt comme "il faut te botter le cul si tu veux avancer" (soustendu dans ton sevrage).
En tant que modérateur, j'ai vu passer des tas d'inscriptions qui n'ont même pas été suivies d'une reconnexion, un message aussi, qui n'a pas été suivi par un second. Le problème est identifié mais on s'arrête au seuil de la porte. :sceptic:
Ce que j'ai compris dans mon sevrage deuxième époque (7 avril - ?) c'est que les choses ne se font pas toutes seules : il faut être ACTEUR de son sevrage, et pas forcément attendre que les réponses viennent de ses compagnons d'infortune. Les témoignages aident à comprendre, mais sans volonté (dans le sens envie de changer) rien ne bougera.
A l'heure actuelle, j'envisage d'aller voir un psy. J'avais aussi envisagé de le faire il y a deux ans, mais comme je ne voulais pas à l'époque être acteur de ma thérapie, je suis sûr que cela n'aurait rien donné.

Le sevrage c'est aussi une question de patience. Les pièces du puzzle s'agencent jour après jour, et un jour on est prêt à passer à l'étape suivante.

C'est cette temporalité qui m'effraie aussi, le temps passe vite. Alors pourquoi remettre à demain ?

A bientôt, Nicolas.
Bien sur que tu as raison, Nicolas, que le rétablissement suppose de se bouger. Changer d evie suppose des efforts, et en premier lieu celui de mettre une activité autre à la place de celle qui nous amène à avoir le sexe compulsif pour point de mire. Peut-être que c'est cet effort, cette "autre vie" qui fait peur à ceux qui redoutent de devpoir changer leurs habitudes et qui ne reconnectent plus. Aux AA, aussi, on voit passer des amis à une réunion, puis que l'on ne revoit plus. Mais l'important, c'est que le message d'espoir ait pu être diffusé. peut-être qu'il continue de germer chez ceux qui ont eu au moins cette prise de conscience. L'existence de ce forum (et sa perennité) est essentielle pour faire en sorte d'entretenir l'espoir. Car il est important de toujours le rappeler, de toujours se souvenir que c'est possible un jour à la fois de ne pas être dominé par le porno.
quand je vous lis les gars je me dis que tout est possible à celui qui croit, qui veut que ça change et qui s'en donne les moyens.
vous êtes tous très touchants dans vos analyses et je vous souhaites très sincèrement de belles retrouvailles avec vous même ainsi qu'avec vos bien aimées .

je vous avoue que pour mon couple je pense que c'est foutu pour le moment ,je végète , je co habite , je lave le linge ;je prépare de bons repas, je travail.

il n'y plus de remise en question ou de décision je suis là tout simplement .

merci d'être vous avec vos forces et vos faiblesses et merci de n'avoir pas chassé la vérité de vos vies.

@ plus , luciole
Courage à toi aussi Luciole, il faut du temps mais tout est possible.

Pour moi pas grand chose, la crise est passée. La discipline paye. C'est dur au début mais on se rend très vite compte qu'on a toujours le choix de dire "NON" quand l'envie s'abat.

Tu le dis une fois, tu trouveras la force de le dire à nouveau devant la tentation. C'est aussi simple que ça. J'avais entendu cette belle phrase : "je suis ce que je veux" (non, ça ne vient pas de chez L'Oreal). Bah ça résume tout. L'äme contrôle le corps, et pas l'inverse. Faut simplement se rappeler quelques valeurs morales et que le patron est là haut, pas dans le pantalon.

Bonne journée à tous :-)
Déclic,

Moi aussi, je souhaite trouver un moyen de substitution pour réduire la tension intérieure de l'état de manque.

Quand je parle de tension intérieure, c'est ce que je ressens comme une volonté sournoise, obsédante, de satisfaire le manque.

J'ai trouvé le sport, et ce que je constate, c'est que cela a deux effets.

Le premier effet est que cela réduit effectivement la tension, par exemple, après un bon footing j'ai l'esprit beaucoup plus clair, et je suis beaucoup plus ouvert pour discuter ; cela me redonne envie de reprendre le cours de ma vie. Je me retrouve.

Le second est que cela dépense l'énergie nouvellement acquise par le sevrage de l'activité que l'on connait bien. Et la "bonne fatigue" de l'exercice physique me donne le sentiment de travail bien accompli.

Mais je ne cours pas n'importe comment. Pendant la course, je contrôle mes pensées dans une forme méditative.
Et je suis aussi pratiquant d'Aikido. La forme méditative et le contrôle des pensées est encore plus présent.
Accessoirement, je médite en zazen.

Ces pratiques méditatives, que j'associe au sport, à mon quotidien, me permettent de rester connecté à mon for intérieur.

je retrouve mon âme, je prends soin d'elle, et je la laisse s'exprimer à travers des activités simples qui me plaisent. Sans arrière pensée. Et c'est ca le plus dûr : faire les choses pleinement sans penser à autre chose. En particulier à ce mal qui nous ronge.
Vivre les choses pleinement sans arrière pensée est très difficile au début. Cela demande de l'entrainement, à travers la méditation, mais devient automatique à force.

C'est un état (de calme intérieur) qui me permet de contrôler mes pulsions, car j'arrive à détecte les affects à l'origine de la compulsion (ronger les ongles, nervosité, isolement, etc.). Alors je vais faire du sport ou méditer pour me calmer.

Lorsque je perds cet état de conscience, je rechute. Donc j'y crois.
"Là haut"... je ne parlais pas forcément aussi haut, surtout pour les non croyants. En s'élevant juste au niveau du cerveau c'est déjà pas si mal. C'est bien lui qui donne les ordres au bras... :Hello:

Après, c'est vrai aussi que tout ou presque peut devenir une drogue... A nous à être vigilent déjà à partager ces plaisirs mais surtout à sélectionner nos dépendances. Je suis dépendant au chocolat depuis des années, et à part limiter ma consommation je n'envisage pas un sevrage ! :-)

Et tu parles d'écriture, c'est tout à fait ce que j'appellerais "une saine dépendance" (tant que tu ne te ruines pas les yeux et la santé en passant des nuits blanches à trouver l'inspiration). Ça ou de la méditation, un sport, n'importe quel loisir finalement, il faut occuper tout ce temps libéré par le sevrage.


Bon courage à tous.
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