Dépendance sexuelle

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Bonsoir,
Je suis un p'ti nouveau. J'ai compris ce qui m'arrivait en voyant l'émission "On ne peut pas plaire à tout le monde". En fait, mon "sevrage" date de plus longtemps. Je rechute régulièrement mais les périodes s'espacent de plus en plus.
Mon addiction : les extraits vidéo sur internet. Je les télécharge compulsivement et puis je me raisonne. Enfin, j'efface tout. Je reprends une vie normale et un jour je recommence. J'ai du faire ce cycle 4 fois. C'est ce que j'ai indiqué sur mon profil. Je sais que je suis faible. Ainsi, il me semble qu'entretenir une "correspondance" avec les autres utilisateurs de ce site (et du forum en particulier) va m'aider à résister.
Au long de mes tentatives j'ai appris plusieurs petites choses sur moi tout de même. Notamment celle-ci : je ne me fais plus d'illusion sur moi-même. Je sais qu'il faut rester vigilant. Ce soir j'ai décidé de mettre un terme à ma dépendance. C'est pourquoi j'écris ces quelques lignes ici. Vous comprendrez aisément que c'est à moi que je lance ce défi. Je m'adresse ces lignes (assez égoistement) : c'est un témoignage et un pacte.
Je me sens déjà beaucoup mieux.
Au plaisir de vous lire.
Cyril.
Bonsoir Cyril,

Si tu n'a jamais parlé de ta dépendance, tu verras ça fait vraiment du bien d'échanger avec des gens qui comprennent ce que c'est, on se sent plus fort pour y résister.
Salut Cyril
bravo pour ta décision.
Un point de vocabulaire : il ne peut s'agir d'un défi (sinon dans le sens de "se défier" de ses mauvaises habitudes acquises pour de mauvaises raisons)
le défi est le cousin du déni.
il s'agit plutôt d'être au chevet de soi-même, de s'accompagner dans l'abandon de la compulsion.
Anyway, bienvenue.
tu n'es pas faible tu as des moment où tu te sens faible
il ne faut pas confondre
tu t'es sentis suffisemment fort pour venir sur ce forum
à l'époque de fogiel je me sentais un peche d'enfer
j'étais pret à en découdre
aujourd'hui comme mes derniers post le révèle
je traverse une sale période
je cherche à assainir mon quotidien (vie familiale et conjugale, hygienne de vie, activité sportive, culturelle, boulot, amis,etc...)
il n'y a jamais de bonne excuse pour pornocliquer
jamais
mais parfois à notre insu on se fabrique les conditions du plantage
on se crée du stress par exemple
donc le sevrage c'est d'abord chercher à stopper presque mécaniquement sont mode de consommation de porno
puis travailler sur soi afin de consolider cette grande décision
bravo
déclick
Citation :déclick a écrit:
il n'y a jamais de bonne excuse pour pornocliquer

C'est une phrase que je vais garder, à relire quand les défenses s'affaiblissent !

Merci Déclick :-)
Bonsoir,
Je crois effectivement que l'on rechute quand on est vulnérable (stress, boulot, affect, solitude...). Je suis également d'accord sur le fait qu'il faut d'abord se défier de soi-même. En ce moment je me sens bien mais je sais qu'il faut faire attention. L'ennemi est intérieur; il se pointe quand on a un genou à terre. Ce soir je pense à un haiku :
"Ce soir, l'automne
Dans le miroir,
le visage de mon père"
à propos de ton père, du mien et de celui des autres , un réalisateur de films de cul m'a récemment écrit "A 35 balais, après la mort de mon père, j’ai pété les plombs. Je suis devenu (j’ai toujours eu tendance à l’être) un porn addict honteux. Plutôt que de consulter, j’ai préféré conduire le taureau et produire ma pornographie pour maîtriser le phénomène."
Ce à quoi je lui ai répondu "j'ai l'impression que mettre le doigt dedans, c'est un peu devenir l'objet de forces qui nous dépassent, non ? le père c'est la Loi. Mon père a attendu la mort du sien pour se livrer à un certain nombre de délires, et j'espère qu'on aura l'occasion avant la sienne de discuter le coup, et que j'aurai autre chose à lui fourguer que d'inexpiables aveux.
Voilà pour ma part de rêve aujourd'hui."
sans déconner, je pense qu'on a tous un sacré boulot à faire sur l'image du père.
Le porno, c'est une façon de défier l'image du père, mais c'est aussi un suicide intellectuel auquel on survit, même si c'est misérablement.
Je pense alors à ce qu'écrit une copine : "Il y a deux façons d'exister : être une star, ou une victime. Les deux à la fois c'est encore mieux. (...) Il y a aussi des gens qui se font des cancers pour ça, pour avoir le plaisir de montrer à tous que leur situation est vraiment terrible, et qu'en plus, ils survivent."
En général, après ça va mieux, bien que l'effet lénifiant de telles lectures ne puisse s'inscrire dans la durée.
Bonsoir,
John Warsen... Comment dire ? J'ai eu un cancer, et en plus j'ai survécu. Pourtant je n'ai pas eu l'impression de me l'être infligé ou alors inconsciemment. En fait je crois en la deuxième hypothèse. Et c'est ce qui m'a amené à consulter. Ton message me (je ne dirais pas bouleverse) questionne.
Je pense d'ailleurs reprendre mon analyse. C'est sans doute le moment. J'aurais d'autres choses à dire mais, on verra plus tard. Il faut que je décante tout cela.
@ bientôt...
Salut Canard,
Pour l'instant je résiste. Concernant le père, il y aurait bcp à dire. J'ai entendu Serge Tisseron parler d'un de ces derniers bouquins à la radio. Il parlait des sentiments et des émotions. Sur ces dernières, il expliquait que l'on pouvait intégrer en soi les émotions d'autrui (surtout dans l'enfance). Parlant de lui, il explique que pendant longtemps il n'aimait pas répondre le téléphone jusqu'au jour où il se rappelle des souvenirs d'enfance, quand son père refusait de décrocher le combiné. Même si son père se trouvait à côté il demandait à la mère de S Tisseron de venir répondre, une vraie phobie en somme.
Je crois que c'est la même chose avec notre dépendance. Pourquoi sommes-nous dépendant ? N'avons nous pas la sensation d'être poussé à agir, à voir ? D'où vient cette pulsion scopique ? De qui ? Est-ce de nous à 100% ?
Déclic,
S'agit-il d'un dédoublement de personnalité ou d'un conflit interne ? Je crois (mais c'est une vision toute personnelle) en la deuxième explication. J'ai lu récemment "totem et tabou" du cher S Freud. J'aime assez l'idée d'une division de l'inconscient en 3 parties : ça - surmoi - moi. Le "ça", les pulsions donc, sont très puissantes et de l'autre côté le surmoi nous culpabilise quand nous rechutons. En ce moment, je lutte et les tentations sont grandes. N'importe quoi pourrai me faire replonger, une pub...
J'expérimente une petite technique : troquer un plaisir pour un autre. J'essaye de déplacer le problème. Quand des images me viennent à l'esprit. Je me fais un petit café, j'essaie de penser à autre chose, de me trouver une activité. C'est vraiment très difficile mais quand on commence à bien y arriver, ça encourage.
Et puis j'ai testé un petit traitement homéopathique.
@ plus...
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