Dépendance sexuelle

Version complète : Suite au viandage
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Bonjour à tous...

Les fondammentaux, c'est supprimer tous les supports porno (DVD, CD, revues, P2P, contacts), effacer tous les caches, mettre un contrôle parental, faire du sport pour penser à autre chose, lutter 24 heures à la fois, fuir la tentation en appliquant la méthode d'Orroz
Mais quelque part après mon "viandage", je m'interroge. Trop peut-être...
Est-ce suffisant ? Est-ce que je me trompe de perspective ? En effet, j'ai jusqu'à présent envisagé l'abandon de la cyberdépendance comme une lutte, où les combats si durs soient-ils, me rapporteraient honneur et gloire, où je pourrai revendiquer le titre de "chef de guerre contre mon côté obscur" et la victoire au bout de 18 mois. Très pompeux et surtout arrogant. C'est mon arrogance qui m'a fait chuté :mur:, j'en suis certain.
Et quand je lis les sages du forum comme Bruno ou John, je me rend bien compte qu'il y a quelque chose qui cloche.
John affirme :
Citation :Pas de coups de pied au cul : l'acceptation de l'impuissance devant le produit nous autorise à passer à autre chose.
Mais si j'accepte mon impussance face au produit, ben pourquoi ne pas sombrer avec ? Mais sombrer me fait tomber de plus en plus bas, car si mes Cybersalopes favorites sont encore tout ce qu'il y a de plus légal (si j'ose dire), de "viandage" en "viandage", je finirai bien par glisser sur une peau de banane et me retrouver au poste comme relaté dans d'autres topic... :sceptic:
Ou alors j'ai pas bien compris le sens de "accepter mon impussance face au produit".
Dans le site d'Orroz, il est question de reprendre une sexualité harmonieuse avec son épouse. Quand bien même l'écoute est à nouveau là, nous ne sommes pas sûr que cette harmonie sera toujours de mise, une contrariété peut nous faire rechuter sans aucun doute (comme dirait Courbet). Et puis le stress quotidien. Je crains que le but à atteindre décrit par Orroz soit quand même un peu de l'utopie... :sceptic:
De grands noms ont des difficultés majeures, comme Polo qui réussit malgré tout à maîtriser son véhicule, comme Magali après six mois de sevrage, comme Decklic, qui a pourtant a fait tant et tant.
Est-il possible de s'en sortir ? :-?
Est-ce que j'ai compris quelque chose au sevrage ?
Est-ce que je fais pas fausse route ?
La case Psy est-elle obligatoire pour dénouer des choses, dont je commence à palper la réalité ? J'ai pourtant pas été malheureux dans mes jeunes années. J'ai juste été élevé par des parents normaux, c'est à dire imparfaits (question d'autant plus délicate que j'ai moi-même des enfants).
C'est pas très clair dans mon esprit, désolé.

J'avais envie de dire, "retrouver le sens du combat". Mais est-ce bien d'un combat dont-il s'agit ?

A bientôt, Nicolas.
Nico,

c'est un combat soit, mais une route surtout que tu t'es choisie, un changement radical, car Tu ne supportais plus de vivre ainsi.
On ne cherche pas à se sevrer d'une dépendance, même si c'est le ou la conjointe qui le demande.Tu prends"ce viandage" comme une trahison de ta part obscure, vis à vis de l'orgeuil çà fait mal, mais çà te fait juste rappeler que tu es juste un humain, avec ses faiblesses.
Si ton subconscient t'a demandé d'arrêter depuis quelque temps, ce n'était pas pour la"gloire" mais parceque tu n'en retrouvais pas que des bienfaits dans cette compulision.
Tu as peut être juste envie(et c'est énorme) de ne pas ta faire dirriger, dicter ta vie, par cette"aspiration" qu'est la dépendance.
prends juste l'exemple de la cloppe(je parle pour moi) lorsque je me vois à prendre la voiture et faire des kms, pour trouver un tabac d'ouvert, je te promets que çà me calme grave, et me dis, mais t'en ai rendue ou là?
Chaque fois que j'ai arrêté c'était après un agissement comme cela, j'aime pas me sentir faible par rapport à quelque chose d e plus fort que moi.
Et les cybersalopes, comme tu le dis( dur à écrire mais bon, normal de comparer ) elles seront toujours là en un coup de click , sans sentiment aucun, sans savoir les déga^ts qu'elles peuvent faire sur des hommes, pire, sur leur entourage, leur propre vie en fait, elles ont fait çà pour l'argent , bien triste récompense quand on connait le mal que çà peut faire, même si c'est une jouissance pour le spectateur actif.
d'un coté tu as la vie, la vraie, qui n'est pas facile, mais qui nous aide à grandir, qui nous apprend à nous fortifier avec les blessures(même si l'enfance a été "normale, y a surement autre chose) qui nous apprend à aimer et à accepter d'être aimé.Mais ce sont des sentiments forts l'amour, et on ne peut s'en délecter et rendre celui ci que si l'on se sent en harmonie avec soi même.
Les dépendants qui n'ont pas encore gouté les peines que peuvent apporter cette boulime de sexe....ne réflechissent pas encore aux conséquences, de l'engrenage, et n'en souffre pas assez, pour arrêter.
c'est lorsque çà commence à se répêrcuter sur la vie de tous les jours :
j'aurais pas du
pourquoi je fais çà
j'aime pas être comme çà etc etc etc....On ne peut pas se sentir ouvert à l'autre , aux autres, quand l'esprit est prisonnier.
Celui qui commence à refléchir à ses actes, commence à murir à vouloir autre chose, à attendre autre chose de la vie.
Là çà devient un choix personnel.
Je sais que tu sais tout çà, mais surtout ne prends pas cette "rechute" pour un éechec, et ne remets pas en question ce dont tu étais certain, y a pas longtemps.

Laure
Nicolas,

je suis fragile car je sors juste de mon marasme de ma honte de mon isolement. je sens que le morale revient. et je m'autorise alors a prendre la parole ici.

ce site comme celui d'orroz est merveilleux car il nous permet de se reconnaitre dans une souffrance personnelle qu'on croyait seul à trimbaler.

les sages comme tu les appelles parlent de de décentrer le problème. cela ne signifie pas banaliser sa dépendance mais plutôt de s'ouvrir, de se tourner vers d'autres aspects positifs de sa vie de tous les jours. De ne pas tous ramener à ça en définitive.

le risque d'un forum à la longue peut renforcer une centralisation du malaise, de croire que tout tourne autour de sa dépendance sexuelle.

trop s'aggriper revient à ne pas lacher en définitive.

le travail avec psy doit pouvoir nous aider à piger notre rapport au produit (la sexualité), et donc nous aider, à terme à lacher le porno.

j'en suis pas encore là mais je suis fermement décidé à y retravailler.

déclick
S'il faut dire les choses clairement, je dirais que celui qui pense que, grâce aux suggestions proposées ici et sur Orroz, on va un jour, passer du noir au blanc, se transformer d'affreux diablotin en bébé rose, se planterait complétement. Personnellement, j'étais et je reste un dépendant. J'ai juste trouvé, avec l'abstinence aux produits qui m'ont fair souffrir de quoi vivre mieux avec mon problème. Je ne suis pas guéri, mais je me rétabli. C'est fondamentalement différent. J'ai accumulé quelques 24 heures d'abstinence, j'ai moi aussi quelques difficultés régulièrement, mais qui n'ont rien à voir avec le niveau de souffrance dans lequel j'étais quand je bouffais du porno et de l'excitation sexuelle l'essentiel de ma journée (et je ne parle pas de l'alcool). Et puis ces difficultés s'espacent avec le temps, sont moins intenses, et surtout, je les accepte. C'est cela, au fond, reconnaitre son impuissance devant le produit : s'accepter tel que l'on est, avec une fragilité dont il faut bien faire quelque chose d'autre que la mettre en pature aux addictions.
Bonjour...

...et merci Aube, Laure, Manue, Bruno et Declick de vos réponses, qui éclairent ma démotivation sous un angle neuf.
Déjà, grâce à vous, j'ai mis un mot sur mon état. Démotivation. A quoi bon se battre quand on sait qu'on peut se ramasser au bout de deux mois et demi, et que la vie n'est pas linéaire dans ses difficultés...
Mais en nommant mon état, mon état s'efface peu à peu, comme démasqué...
Ce que je retiens de Declick, c'est que j'ai très certainement trop focalisé sur ma dépendances les quinze derniers jours. J'ai pas arrêté de me dire "faut que je tienne", alors que j'aurai dû détourner mon attention sur mon addiction. Quelques temps de souffrance, puis ce serait passé, comme les autres fois. Il faut décentrer.
L'interférence arbitraire (tirer une conclusion sans preuve, une spécialité maison) a joué à fond aussi. "Je vais pas y arriver" s'opposant systématiquement au "sois parfait" (un de mes diktats intérieurs...). Evidemment que tu as raison Manue, il faut que j'apprenne plus d'humilité de souplesse envers moi-même, car tel le chêne quand le vent souffle en tempête, je m'effondre et j'ai du mal à me relever. :mur:
Et puis accepter son état. Merci Bruno de m'éclairer sur ce "concept". Pour continuer de filer la fameuse métaphore, je crois que c'est plier comme le roseau, mais ne pas rompre. Accepter que je n'aurai jamais un rapport normal avec la pornographie et se dire que jamais je ne pourrai affirmer "une image de cul, ça me fait rien". Finalement, 18 mois, c'est juste une étape...
Et puis il y a la nécessaire transformation, ça transpire de ton post, Laure. Si je ne change pas, ce qui n'a pas marché pendant des années ne va pas se mettre à fonctionner du jour au lendemain... C'est peut-être ça le sens de ces dix-huit mois. Prendre un an et demi pour se transformer, pour poursuivre la croissance qui s'est arrêtée pour moi un jour de 1988 où j'ai vu Brigitte Lahaie faire des choses inconcevables pour le petit garçon que j'étais alors ...

Reste à appliquer, que ces idées percolent dans mon esprit bouché...

Merci encore !
Bonjour...

...et merci Aube, Laure, Manue, Bruno et Declick de vos réponses, qui éclairent ma démotivation sous un angle neuf.
Déjà, grâce à vous, j'ai mis un mot sur mon état. Démotivation. A quoi bon se battre quand on sait qu'on peut se ramasser au bout de deux mois et demi, et que la vie n'est pas linéaire dans ses difficultés...
Mais en nommant mon état, mon état s'efface peu à peu, comme démasqué...
Ce que je retiens de Declick, c'est que j'ai très certainement trop focalisé sur ma dépendances les quinze derniers jours. J'ai pas arrêté de me dire "faut que je tienne", alors que j'aurai dû détourner mon attention sur mon addiction. Quelques temps de souffrance, puis ce serait passé, comme les autres fois. Il faut décentrer.
L'interférence arbitraire (tirer une conclusion sans preuve, une spécialité maison) a joué à fond aussi. "Je vais pas y arriver" s'opposant systématiquement au "sois parfait" (un de mes diktats intérieurs...). Evidemment que tu as raison Manue, il faut que j'apprenne plus d'humilité de souplesse envers moi-même, car tel le chêne quand le vent souffle en tempête, je m'effondre et j'ai du mal à me relever. :mur:
Et puis accepter son état. Merci Bruno de m'éclairer sur ce "concept". Pour continuer de filer la fameuse métaphore, je crois que c'est plier comme le roseau, mais ne pas rompre. Accepter que je n'aurai jamais un rapport normal avec la pornographie et se dire que jamais je ne pourrai affirmer "une image de cul, ça me fait rien". Finalement, 18 mois, c'est juste une étape...
Et puis il y a la nécessaire transformation, ça transpire de ton post, Laure. Si je ne change pas, ce qui n'a pas marché pendant des années ne va pas se mettre à fonctionner du jour au lendemain... C'est peut-être ça le sens de ces dix-huit mois. Prendre un an et demi pour se transformer, pour poursuivre la croissance qui s'est arrêtée pour moi un jour de 1988 où j'ai vu Brigitte Lahaie faire des choses inconcevables pour le petit garçon que j'étais alors ...

Reste à appliquer, que ces idées percolent dans mon esprit bouché...

Merci encore !
puis je voulais juste ajouter... restez là, avec nous de l'autre coté de la barrière, vous ne pouvez pas savoir comme on avance nous aussi de pouvoir dialoguer avec vous, de pouvoir vous comprendre, on comprend mieux , beaucoup mieux notre dépendant à nous!
et oui on l'echangerait pas contre un autre!
vos blessures nous ouvrent les yeux, votre enfance quelques fois nous fait aussi poser les bonnes questions autant qu'à nous qu'à eux, quand on le peut....
merci de tant d'humilité, de transparence, peut être que vous êtes dépendants, mais vous avez cette force, cette volonté de vous en sortir qui ne sont pas données à tous.


:sunshine:
Merci à vous aussi les codép !

... car votre expérience, je me l'approprie aussi ! Trop souvent dans mes oeillères, un point de vue différent aide. Terriblement !

Allez, il va faire beau ce week-end ! :sunshine:

A bientôt, Nicolas
"poursuivre la croissance qui s'est arrêtée pour moi un jour de 1988 où j'ai vu Brigitte Lahaie faire des choses inconcevables pour le petit garçon que j'étais alors ..."
Yyyyeeessss ! t'as tout compris : le porno stoppe net le développement affectif, puis le réduit en purée sanguinolente.
La sensibilité se dégrade en sensiblerie, et nous devenons de pauvres choses tremblotantes aggripées à l'image que des commerçants peu scrupuleux ont réussi à fourguer à nos rêves.
Quand je dis "impuissance devant le produit", ça veut dire que le combat est perdu d'avance puisque le porno est plus fort que nous. Il ne s'agit donc plus de l'affronter mais de s'en détourner pour sauver ce qui peut l'être, et non lui livrer en pâture nos instincts déchainés par l'excès d'abus. C'est la première étape suggérée par les Alcooliques Anonymes, et j'oublie souvent de l'expliciter.
bonsoir
je me pemets de m'immiscer dans cette discussion.
pas grand chose, juste pour vous dire que je trouve que vous utilisez certainses fois des termes inadequats mais surtout négatifs pour accomplir votre désir de changement.

Combat? Guerre? si vous pensez que c'est un combat vous êtes sûrs de le perdre! car cela signifie combat contre vous-même, en tous les cas c'est ce que votre inconscient va comprendre.
PEut-être je ne vous apprendrais rien en vous disant que c'est de la méta-communication et que les mots que l'on écrits, que l'on prononce mais surtout que l'on répète presque tous les jours sont enregistrés, intégrés par notre inconscient. Et c'est lui qui vous permettra de sortir d'un cercle vicieux et de le transformer en cercle "vertueux"..
ça parait con ce que je dis? eh bien amusez vous à faire la liste des mots que vous utilisez le plus souvent pour vous décrire, décrire vos soucis.. et peut-être vous apercevrez vous que leur connotation est bien souvent , malgré vous, ultranégative.

Alors Nicolas ce n'est pas un combat, c'est un partenariat avec toi-même pour sortir du cercle, c'est un désir , une envie profonde d'être solidaire avec ce qu'il y a de meilleur en toi qui t'aidera à avancer et gagner ta liberté.
Désolé si ça parait pompeux mais je vous assure qu'en changeant des mots, on arrive à modifier ses habitudes. pas du jour au lendemain bien sûr mais pas à pas.
Bon courage à tous
Evol74 (1mois et demi et qques améliorations dans sa vie sauf le célibat mais ça arrivera à changer aussi!)
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