Dépendance sexuelle

Version complète : Où commence la rechute ?
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Terrible question qui me tracasse, je suis sur la mauvaise pente et j'ai l'impression de ne pas être loin de la rechute (si ce n'est pas déjà fait).

Maudit soit le temps libre gaspillé sur le net, ça ouvre des portes (enfin des fenêtres) qu'il ne faudrait jamais ouvrir !

Je sors de plusieurs blogs photos pas très louables. Je n'ai absolument rien fait, juste regardé (je sais bien, c'est déjà trop), mais maintenant que j'ai bien perdu mon temps je me dis que :
1) c'est du temps perdu,
2) faudra des jours pour oublier,
3) le compteur m'a évité le pire, mais...

Dois-je considérer ça comme une rechute ?

Rigoureusement parlant oui, mais alors si je repars à zéro alors foutu pour foutu je risque fort de faire la fête et de me prendre une cyber-gueule de bois (© John) qui pourrait durer la semaine voire plus avant que la honte et le malaise me fassent revenir comme un idiot ici avec un sentiment d'échec dépassant l'entendement...

Mais si vous m'octroyez la clémence du non, je prends quand même une claque et faut que je trouve une solution efficace. Comment mettre fin à ce genre d'écart, faire en sorte que ça ne se reproduise pas ?


J'en reviens à ma question de savoir où commence la rechute ? Faut-il se ramasser plusieurs fois et venir se "confesser" ici pour progresser, pour changer ?

Voilà, moralement tout a basculé en quelques clics et maintenant je ne sais pas ce qu'il est préférable de faire. En profiter un bon coup ou alors rester insatisfait ? J'ai l'impression de faire les choses à moitié...

C'est l'engagement public sur le site d'Orroz qui m'a fait tenir jusqu'à maintenant, et c'est pour cela que j'avais besoin de déballer à nouveau mon problème.

Merci à celles et ceux qui voudront bien me donner leur avis, et surtout ne faîtes pas comme moi :mur:
Polo, franchement, je ne suis pas Dieu, je ne pense pas qu'il soit quelqu'un d'entre nous. Partant de là, n'attends pas de moi que je te dise si ce que tu as fait, est bien ou mal, et même si tu as rechuté ou pas. Ce qui compte, c'est comment toi, tu qualifies ça, au regard de ta conscience. Ce n'est effectivement pas génial de se balader sur des blogs érotiques, mais ça tu le sais, non ? Donc, ne banalise pas, mais ne reste pas bloqué là-dessus, ne culpabilise pas et remets toi tout de suite sur le chemin de l'espoir. Ce que tu as fait est derrière toi, tu ne peux plus le changer. Ce qui compte désormais, c'est maintenant. Donc, sors ces images d'hier de ton esprit d'aujourd'hui, garde confiance et maintiens le cap ! :-)

Bon courage.
Bonjour Polo..

Strico sensu, je ne pense pas que l'on puisse qualifier tes agissements en "chute". Pour moi la chute, c'est se masturber avec un support pornographique.
Mais finalement, peu importe, il faut que tu sortes de ce bourbier au plus vite. Dans mon cas, sur la tentative de destabilisation de ce week-end, je me suis rendu compte que lorsque tu laisses entrer une image, les autres reviennent très vite. Il faut bloquer l'hémoragie au plus vite avec un garrot. Les techniques, tu les connais mieux que moi, toi qui as une expérience du sevrage plus longue. Si vraiment cela ne passe pas, laisse ton modem à quelqu'un pendant une semaine ou deux, le temps que la vague passe ! C'est radical (j'y avais pensé pour ma part).
N'oublies pas, tu as plus de barrettes que moi !!! ;-)

A bientôt, Nicolas.
Bonjour Polo,

A toi qui doute comme je suis en train de douter, une méthode la prochaine fois que tu consulteras les blogues de charme. Penses à l'état dans lequel tu vas être après avoir éjaculé en consultant ces blogues. Concentres-toi sur cette pensée et sur rien d'autre.
Pour ma part, c'est l'envie irrépressible de décrocher le téléphone pour appeler une hôtesse qui me taraude. J'essaie de fuir en pensant à autre chose, mais si les pensées restent (ce qui est plutôt le cas en ce moment), j'essaie de penser à mon état après les avoir appelées, au moment où je jette mon kleenex dans les toilettes :sceptic:. Ca calme jusqu'à la prochaine vague, que j'affronterai de la même manière.

Courage, ne cède pas ! Nicolas.
Bonjour à tous, merci pour vos réponses.


Comment vous raconter tout ça ? Pour faire court, je me suis laissé aller, et j'en suis ravi car c'était tellement nul et pitoyable que je n'ai absolument plus envie !

Autant avant j'oscillais entre les périodes de tranquilité et celles de tentation aigüe, toujours dans l'incertitude d'être un jour "normal", guéri s'il est possible de l'être...

Autant maintenant je me retrouve avec un compteur à zéro (c'est ce qui me fait le plus râler) mais absolument RAVI de ma découverte, ou plutôt de la confirmation de l'argument que j'avance toujours sur le forum : plus rien ne peut être comme avant une fois qu'on a pris conscience et qu'on suit le bon chemin.

Nul, nul et archi-nul. C'est fou comme notre regard change au fil des mois. Je ne suis plus acteur mais spectateur de ce pitoyable spectacle. autant quand on est à fond dedans on ne se rend pas compte, on rêve, on s'imagine en sur-homme en train de butiner fleur à fleur diverses belles plantes...

Mon Dieu que la réalité est triste. Tout ce que j'ai vu est artificiel, forcé, ridicule, exagéré, dérangeant... Et le summum dans l'histoire est la nullité des sensations que ça a pu me donner. Non, vraiment pas, de tout ce que j'ai trouvé il n'y a rien qui m'ait fait triper comme auparavant.

Sans parler du ridicule du spectacle évoqué par Nicolas. Si avant on ne voyait que l'écran en imaginant plein de choses, maintenant on voit surtout ce qu'il y a autour en réalisant le ridicule de la situation, et ça calme sérieusement. Fini de rêver tout haut, on voit la réalité.

Conclusion : en six mois de sevrage, j'ai effectivement évolué vers le bien, et aujourd'hui je suis bien plus fort qu'hier car toutes ces envies furetives qui me prenaient régulièrement se sont évaporées.

Je remets mon compteur à zéro (ça me fait bien mal) sans oublier la date à laquel j'ai commencé le sevrage, car le chemin parcouru est là, j'ai même l'impression d'avoir fait un grand bon en avant, libéré de tous ces démons qui continuaient à tournoyer autour de moi en essayant de me tenter.

C'est clair, je n'ai plus envie, j'ai perdu trop de temps et aujourd'hui est une renaissance.

Bon courage à tous, et surtout observez-vous avec un regard extérieur, ça change énormément la situation.


Polo
salut polo
je sais pas s'il y avait une conjonction astrale hier, mais je me suis retrouvé sur le site d'un graphiste qui n'y allait pas avec le dos de la cuiller question "hommage appuyé à la contre culture avec de vraies tranches de cul dedans" et si les images ne m'ont rien "déclenché" en terme de réaction émotionnelle, j'ai trouvé ces 10 minutes bien longues, et j'ai eu peur "rétrospectivement" : je ne me sens pour l'instant ni guéri ni inapte à la rechute, après bientôt 6 mois d'abstinence totale d'images et de masturbation.
c'est un fait que dans les premières semaines, on est hypersensible à tout stimulus, on serait presque un ayatollah ;-) et après, la résistance augmente, on doit ssécréter des anticorps ;-) et après quelques mois on se sent "guéri" et c'est là qu'il faut faire perdurer la vigilance : à 4 mois de mon premier sevrage je m'étais dit "chic je peux à nouveau en regarder puisque ça me fait plus rien" mon oeil, ou plutôt mes fesses, ou plutôt... bref.
méfions-nous de cette insensibilité qui nous z'habite.
orroz raconte sur le forum une expérience comparable à la tienne, mais après plusieurs années d'abstinence, il me semble. Ecoutons bruno, qui est pure sagesse.
Bonjour,

Pour rebondir sur les propos de Jonh, hier c'était l'éclipse solaire partielle...

Pour ma part, je ne suis toujous pas cassé la gueule (à ma grande surprise, d'ailleurs), mais c'est une surveillance de chaque instant...

Courage à tous !
Nicolas.
Je voulais juste ajouter une chose. Polo parle de "remettre les compteurs à zéro". Personnellement, j'ai déjà dit à quel point j'étais un peu sceptique sur ces histoires de mois et d'année censés nous guérir du poison. C'est peut-être mon côté "intégriste" (ou froussard, je ne sais pas), mais j'ai peur, parfois que l'on participe un peu de cette logique de la performance que la socièté nous renvoie, et qui, pour certains, est à l'origine de bien de nos maux. Le nombre de jours, de mois, d'années d'abstinence doit nous encourager, c'est vrai, et nous montrer que l'abstinence peut durer, et longtemps, et surtout que l'on peut être bien sans porno, vivre tout à fait normalement. Ceci étant, moi, ma norme principale c'est la journée. Que je reste abstinent à partir du matin où je me lève jusqu'au moment où je ferme les yeux, et c'est le principal. C'est tous les soirs, que je remets les compteurs à zéro.
;-)
Bonjour à tous.

Bruno59, comme le disait John, tes propos ne sont que pure sagesse, car prendre comme étalon la journée peut être la solution pour ne pas tomber dans le délit de nostalgie (que nous avons traversé ces temps-ci Merlin, Polo et moi-même). Certes à certains moments la pile de jours entassés aide à être plus fort, mais d'autres fois, elle est plutôt un poids...
Je reste attaché à mes barettes-mois, car l'idée m'était venue dès le début du sevrage et représentent donc mon engagement vis à vis de la Communauté et de moi-même. Mais je crois qu'il faudra n'y penser qu'une fois par mois (lors de l'ajout d'une supplémentaire) pour mieux les oublier ensuite.

Bon courage à tous. Nicolas.
la nostalgie est censée être une émotion agréable éprouvée envers quelque chose ou de préférence quelqu'un ou encore une situation qui n'est plus là, qui n'est plus disponible actuellement. Si tu ressens la nostalgie pour le porno, ça s'apparente plutôt au "beug" mémoriel du sevreur : pour regretter les dégâts occasionnés par notre notre overdose, faut avoir un sacré voile émotionnel dans le cerveau, non ?
conserve ta nostalgie pour les choses qui la valent : la jeunesse car rien n'est aussi précaire ;-) ... je te laisse faire ta liste.
allez, un petit conte indien pour relever le niveau de ce post et rappeler les enjeux en cours :
Un chef parle à son fils de la vie. Il lui dit que l'homme abrite en lui deux loups qui se combattent. Un loup maléfique et plein de ressentiment. Un loup profondément bon et pacifique. L'enfant demande lequel des deux finit par gagner. Son père répond : "Celui que tu nourris."
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