Dépendance sexuelle

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Salut les copains

25 ans. +10 ans de dépendance. 7ans d'inscription ici... J'espère que vous allez bien.

Perso, voilà où j'en suis dans mon cheminement:

1. Je cherche les causes profondes de mon addiction (estime de soi, relation au paternel.. des choses enfouies en moi, d'où le titre profond). Je cherche à me faire aider par un thérapeute mais ma recherche est très compliquée. Auriez vous des recommandations en Ile de France? 


2. J'apprends à gérer les grands dangers que sont Snapchat, site de webcam et autres... J'en suis à 23j de sevrage. Esperons que ça dure.

3. Je pense progresser, notamment lorsque je lis les témoignages de certaines dépendantes. Avant ça me faisait de l'effet. Maintenant, moins. On progresse. C'est bon signe.

4. J'apprends à m'aimer. A être indulgent avec moi-même. Et lorsque c'est le cas, l'envie de compulser s'envole. C'est vraiment pour ça qu'il faut qu'un professionnel m'aide. Je sens qu'il y a qqch à creuser. Avant, c'était impensable, de m'aimer.

5. Lorsque l'espoir de succès du sevrage pointe le bout de son nez, j'ai peur. Très peur. Car je sens que je deviens une autre personne. Je me comporte différemment. Plus (+) d'assurance. Désir exacerbé. Quasiment pour toutes les femmes. Alors, une fois mes limites dépassées et mes records battus, je me dis que je pourrais tomber dans l'infidélité. Ma hantise. En revanche, virtuellement, je n'ai pas les mêmes scrupules ni les mêmes remords. 

En fait, j'ai peur de faire connaissance avec moi-même. Le vrai moi.

Bref, n'abandonnons jamais, même devant l'abondance de nos échecs.

Portez-vous bien. Prenez soin de vous. Aimez-vous.

Abou.
Salut Abou.

Je n'ai pas du tout la même démarche que toi. J'ai tout à fait abandonné l'idée de me connaitre moi-même en tant que finalité. Je pense que c'est une forme d'"égologie", et en définitive un abîme de désespérance. 

Socrate disait : "connais toi toi-même", il y a donc de la sagesse dans cette phrase, mais je vois cela plus comme une démarche que comme un but, voilà comment je  comprend les choses :

J'ai besoin de me connaitre en vue d'agir, en vue de ne pas me surestimer ou me sous-estimer, en vue de mieux me donner et ne pas donner ce que je n'ai pas (ce qui produit l’inévitable chute et honte de m'être surestimer, d'avoir été présomptueux), voilà qui me semble une bonne connaissance de soi.

Je pense que les erreurs sont un bon outil pour comprendre ce que sur le plan de mon comportement je suis. A cause de cela, les erreurs bien comprises, ne peuvent ne plus être une source de honte et donc de mauvaise image de moi.

Nous autres dépendants, nous qui pensons facilement que notre vie n'est qu'une suite d'erreurs, nous avons un bon capital pour exercer notre connaissance de nous-même, mais une connaissance comportementale et non une connaissance de notre essence (qui peut prétendre d'ailleurs connaitre son essence ? Nous resterons toujours un mystère pour nous-même, et c'est souhaitable). En effet, se connaitre soi-même comme une fin en soi est vain : nous aurons toujours la conclusion que nous sommes mauvais puisque nous faisons aussi (que nous soyons dépendants ou pas) des choses qui ne sont pas bonnes ou qui ne nous plaisent pas.

Je ne sais pas si je suis parvenu à faire comprendre le subtil de ma pensée... sinon tant pis.
Salut Burrhus,

Merci pour tes pensées.

Me connaître moi-même n'est pas du tout la finalité de ma démarche. Ce n'est qu'une étape de mon cheminement. Car, c'est l'une des plus importantes causes de mon addiction. Du moins, c'est ce que je soupçonne.

Ma finalité est plutôt spirituelle... mais ça c'est un autre débat =) 

J'espère que ton cheminement à toi se passe bien

Portez vous tous bien
Abou
Bonjour Abou,

comme toi, je ressens cette peur face à moi même, peur de découvrir une nouvelle personne... En fait est-ce vraiment la peur de cette personne, ou simplement la peur de l'inconnu ? La dernière fois, mon psy m'a dit en souriant qu'il n'y avait pas de risque que je devienne une personne avec un égo démesuré. Nous devons nous assumer, nous accepter tel que nous sommes, et non tel que nous voudrions être (ce qui crée une tension entre la réalité et ceux que nous souhaitons).

Je ne crois pas que ce soit un abime de désespérance que de plonger en soi. Pour connaître la lumière, il faut connaître l'obscurité. Il y a surement de la désespérance à plonger en soi, mais il y a aussi de l'espérance, de l'amour.

Je crois que la spiritualité nous apprends à nous aimer, à nous élever au dessus de la boue pour voir la beauté et aussi la laideur en nous. J'ai trop tendance à ne voir que la partie sombre, à vouloir la corriger... Il me faut l'accepter, et aussi regarder la partie lumineuse, et aussi l'accepter. Donc oui apprendre à nous aimer, c'est voir en nous ces différentes facettes.

Fabrice
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