Dépendance sexuelle

Bonsoir je m'appelle helena. J'ai 32 ans et je crois avoir définitivement un problème avec le sexe. J'en perds le contrôle. Lorsque l'envie ou le besoin se fait ressentir je ne pense qu'à ça et il faut que je calme cette envie qui me rend complètement dingue. Je peux passer des longues heures devant l'écran à trouver quelqu'un sur les sites de rencontre  ou regarder de la porno. J'en oublie de faire ce que j'ai à faire et je reste  la dessus jusqu'à temps que ça soit fait ou que j'aille trouvé ce qui pourrait me calmer . En ayant ce besoin si fort qui menvahi  j'en oublie ou plutôt je mets de côté mes critères ou mes goûts juste pour me contenter. En d autre mot j'ai déjà couché avec des gens qui ne me plaisaient pas du tout mais que ce moment là ils contentaient mon besoin. Je ne me sens pas bien quand je repense à ça, je suis déçu de moi. Je ne me comprends pas. Je me dis que c'est pas normal de coucher avec quelqu'un qui attire pas juste parce que ta juste envie de sexe point. Jamais j'en parlerais à mes proches je trouve cela beaucoup trop honteux alors je m'exprime ici. Merci de votre écoute.

Helena

Bonjour Helena,

Je te souhaite la bienvenue !
Tu frappes à la bonne porte : tu trouveras ici une belle communauté d'entraide. J'y ai trouvé des conseils de qualité, des témoignages de rétablissement, de la bienveillance. Ce site est essentiel dans mon rétablissement et j'espère qu'il en sera de même pour toi !

Ton message est touchant. Tu décris dans la situation où je me trouvais aussi.
J'avais perdu le contrôle de mes actes. Je pouvais passer des heures devant l'écran, à consommer des images que je savais mauvaises pour moi. J'étais dans le déni, je n'en parlais à personne.

Une question m'a aidé à sortir de ce piège :
quand je passe à l'acte, qu'est-ce cela m'apporte ?

Dans mon cas, avec la masturbation et la pornographie je pensais (faussement) sortir de la déprime, du stress, de la solitude. Aujourd'hui, je reconnais que c'est une démarche illusoire. Dans mon cas, la vraie réponse à la déprime, au stress, à la solitude : c'est les activités (sport, sorties culturelles), le calme, la détente saine et durable, les relations sociales, le temps passé avec les amis, etc.

Citation :Je ne me comprends pas.

En lisant les témoignages ici, tu pourras mieux te comprendre. Tu n'es pas seule, le rétablissement est possible.
Dans mon parcours, j'ai appris à mieux me connaître, j'ai compris comment et pourquoi j'étais tombé dans le piège de la pornographie et de la masturbation, et je découvre des pistes pour en sortir. C'est un parcours difficile, mais qui vaut la peine.

Courage ! Tu n'es pas seule !

Merci pour ton message. J'ai lu plusieurs textes écris ici et c'est vrai qu'on se reconnaît. Ce soir je me surprends je me sens seule et même si j'aurais eu l'occasion de voir quelqu'un j'ai juste envie d'être seule.  Dans les dernières années j'avais rencontré  un ami spécial avec qui ça connectait énormément niveau sexuelle. Il s'est attaché rapidement à moi et moi je ne voulais rien savoir des sentiments. J'ai finis par céder et me dire pourquoi pas essayer. Ça n'a pas marché longtemps en relation. J'ai continué  à le voir pour le sexe seulement et je me rendais compte que je ne fesais que le blesser davantage. Est ce possible de connecter à ce point au niveau sexuel avec quelqu'un? J'ai peur de ne jamais retrouvé ça avec une autre personne. Ce soir il me manque grandement mais  pour une rare fois je ne me défoule pas dans le sexe. Au moins ça. J'ai beaucoup de travaille à faire sur moi. Je suis pas capable de m'attacher à personne et j'ai un problème avec le sexe. J'ai décidé de supprimer les sites rencontrés. Je veux fermer mes comptes et me concentrer juste sur moi. Une journée à la fois. Bonne soiree 
Helena

Tu as pris de bonnes résolutions, j'espere que tu trouveras la sérénité pour trouver les vraies réponses à tes questionnements. Etre en adéquations avec celle que tu es vraiment est un bel objectif, bon courage

Bonjour Helena,

Tu as eu raison de fermer tes comptes.
Tu vas pouvoir écouter tes vrais besoins, tes vraies aspirations. Tu vas entendre les vraies questions et travailler sur elles dans le calme et la sérénité.

Tu as raison d'écrire : "une journée à la fois" :
Cette attitude m'aide très souvent à faire face. En tant que dépendant, je ne peux pas m'engager sur une durée longue. Mais sur une journée, tout devient possible. Y compris la sobriété affective et sexuelle.

Chaque jour sans compulsion est une victoire dont tu peux être fière !

Courage !