25-02-2006, 01:05
Bonsoir à toutes et à tous.
Je vais être un peu bavard, aussi merci à celles et ceux qui auront le courage de me lire jusqu'au bout, mais je crois par ailleurs que le sujet qui me préoccupe ici peut intéresser d'autres personnes.
Tout d'abord ceci : je franchirai demain, dans cette seconde tentative de sevrage définitif, le cap sur lequel j'ai échoué lors de la première tentative, à savoir 76 jours sans aller visionner des images pornos sur le net. C’est beaucoup, c’est peu, en tout cas c’est factuel.
Je n’en tire pas de gloire particulière, je sais que rien n’est acquis et d’ailleurs (attention, mathématiques) 555 – 76 = 479, ce qui rend humble.
Mais je suis néanmoins content d’en être là, content d’être dans ce combat, content de travailler à me tirer vers le haut plutôt que d’œuvrer à m’enfoncer, satisfait de voir que mon esprit se libère progressivement des images hard qui le hantaient. Je sais que je travaille à mon bien-être.
La masturbation reste cependant un palliatif encore trop fréquemment utilisé, il faut que je fasse des efforts aussi dans ce domaine.
MAIS VOICI CE QUI M’AMENE ICI CE SOIR :
J’avais un soir de cette semaine un RdV galant, une charmante jeune femme venait dîner à la maison. J’ai d’ailleurs, pour l’anecdote, redécouvert le plaisir d’une séduction plus formelle, petit dîner préparé par myself, ambiance élégante, toute chose que j’avais quelque peu oublié dans un passé récent où je considérais, notamment du fait de mes pratiques pornos, les femmes comme des objets de consommation immédiate.
Néanmoins, il arrive un moment où la demoiselle et moi nous retrouvons en position horizontale.
Il faut ici que je précise ceci : en une vingtaine d’années de vie sexuelle, je n’ai quasiment jamais utilisé de préservatif, même pour des rencontres d’ «un soir». Parce que j’ai commencé ma vie sexuelle avec une partenaire régulière et saine, parce qu’ensuite je n’ai pas pu me faire à la capote, parce que je croyais en ma bonne étoile, parce que j’étais idiot. Je m’en suis bien tiré puisque je suis séro-négatif, mais je souhaite aussi aujourd’hui, il n’est jamais trop tard pour bien faire, mettre un terme à ce comportement à risque stupide, ce qui implique à un moment crucial de déchirer une petite enveloppe, d’en extraire cet étrange objet contre-nature et de le mettre sans stress et habilement à l’endroit idoine, tout en gardant une digne stature.
Et là, ça cloche. Et ça clocha d’ailleurs ce soir-là. Car je stresse. Car je n’ai pas le coup de main. Parce que je n’aime pas ça. Parce que j’anticipe, le sachant, sur la … oui, évidemment : débandade, qui risque de s’ensuivre … et qui du coup, s’ensuit.
Pourquoi, me direz-vous, m’étaler sur ce site consacré aux déboires virtuels, sur mes déboires réels ? Parce que tout est lié. Je dois gérer dans un même temps ma désintoxication de la pornographie, mon souhait légitime de maintenir une vie sexuelle mais celle-ci réelle et non fantasmée, mes efforts pour débrancher pendant mes rapports sexuels la machine à mettre en scène des images pornos pour me consacrer à ce qui se passe réellement, aux sensations, et revenir à une conduite plus sage en me, nous, protégeant, mais ce qui pour le coup me désarme. Et je voudrais éviter de rentrer dans une suite d’échecs qui pourrait avoir pour conséquence, puisque j’ai besoin de sexe, de me renvoyer vers mon écran d’ordi et mes ex-virtuelles, puisque ici je ne connais pas la panne et que je n’ai rien à faire de ce foutu bout de plastique, un simple Kleenex faisant très bien l’affaire. Vous me suivez ?
Pour résumer : AVANT : sexualité très connotée porno, avec comme moteur des images porno remises en scène et la reproductions d’actes vus, le tout non-protégé – AUJOURD’HUI : recherche d’une sexualité plus respectueuse, motivée par ce qui se passe et non ce que j’imagine ou cherche à reproduire, protégée … mais du coup moins glorieuse. C’est fâcheux !
Et du coup mes interrogations sont nombreuses et confuses : peut-on retrouver un réelle capacité à vivre une sexualité basée sur le ressenti et non sur l’imaginé ? Comment se « reconcentrer » sur l’acte ? Peut-on retrouver un peu d’ « innocence » dans sa sexualité ? La pornographie peut-elle avoir cassé quelque chose qui ne se répare pas en terme de sexualité ? Comment gérer le « stress » de la capote ? Cela s’apprend-il, y a-t-il des trucs (personne ne va avoir l’indécence de répondre : « Mets toi un bon porno et entraîne-toi" :-? :lol: )? Etc.
Je dois avouer que ça me fait un peu drôle à 40 balais de me retrouver comme un ado un peu largué face à ce type de problème mais c’est ainsi, donc je me jette à l’eau.
Merci des conseils et avis, expériences, etc. Masculins et féminins, car je pense que les deux approches sont importantes. Je crois en outre que ce sujet de la période de transition entre l’addiction à la pornographie et le retour à une vie sexuelle réelle et plus saine, avec ses interrogations, ses redécouvertes, ses ratages, ses craintes, est important et peut être utile à d’autres que moi.
Merci de m’avoir lu, et de votre aide.
Je vais être un peu bavard, aussi merci à celles et ceux qui auront le courage de me lire jusqu'au bout, mais je crois par ailleurs que le sujet qui me préoccupe ici peut intéresser d'autres personnes.
Tout d'abord ceci : je franchirai demain, dans cette seconde tentative de sevrage définitif, le cap sur lequel j'ai échoué lors de la première tentative, à savoir 76 jours sans aller visionner des images pornos sur le net. C’est beaucoup, c’est peu, en tout cas c’est factuel.
Je n’en tire pas de gloire particulière, je sais que rien n’est acquis et d’ailleurs (attention, mathématiques) 555 – 76 = 479, ce qui rend humble.
Mais je suis néanmoins content d’en être là, content d’être dans ce combat, content de travailler à me tirer vers le haut plutôt que d’œuvrer à m’enfoncer, satisfait de voir que mon esprit se libère progressivement des images hard qui le hantaient. Je sais que je travaille à mon bien-être.
La masturbation reste cependant un palliatif encore trop fréquemment utilisé, il faut que je fasse des efforts aussi dans ce domaine.
MAIS VOICI CE QUI M’AMENE ICI CE SOIR :
J’avais un soir de cette semaine un RdV galant, une charmante jeune femme venait dîner à la maison. J’ai d’ailleurs, pour l’anecdote, redécouvert le plaisir d’une séduction plus formelle, petit dîner préparé par myself, ambiance élégante, toute chose que j’avais quelque peu oublié dans un passé récent où je considérais, notamment du fait de mes pratiques pornos, les femmes comme des objets de consommation immédiate.
Néanmoins, il arrive un moment où la demoiselle et moi nous retrouvons en position horizontale.
Il faut ici que je précise ceci : en une vingtaine d’années de vie sexuelle, je n’ai quasiment jamais utilisé de préservatif, même pour des rencontres d’ «un soir». Parce que j’ai commencé ma vie sexuelle avec une partenaire régulière et saine, parce qu’ensuite je n’ai pas pu me faire à la capote, parce que je croyais en ma bonne étoile, parce que j’étais idiot. Je m’en suis bien tiré puisque je suis séro-négatif, mais je souhaite aussi aujourd’hui, il n’est jamais trop tard pour bien faire, mettre un terme à ce comportement à risque stupide, ce qui implique à un moment crucial de déchirer une petite enveloppe, d’en extraire cet étrange objet contre-nature et de le mettre sans stress et habilement à l’endroit idoine, tout en gardant une digne stature.
Et là, ça cloche. Et ça clocha d’ailleurs ce soir-là. Car je stresse. Car je n’ai pas le coup de main. Parce que je n’aime pas ça. Parce que j’anticipe, le sachant, sur la … oui, évidemment : débandade, qui risque de s’ensuivre … et qui du coup, s’ensuit.
Pourquoi, me direz-vous, m’étaler sur ce site consacré aux déboires virtuels, sur mes déboires réels ? Parce que tout est lié. Je dois gérer dans un même temps ma désintoxication de la pornographie, mon souhait légitime de maintenir une vie sexuelle mais celle-ci réelle et non fantasmée, mes efforts pour débrancher pendant mes rapports sexuels la machine à mettre en scène des images pornos pour me consacrer à ce qui se passe réellement, aux sensations, et revenir à une conduite plus sage en me, nous, protégeant, mais ce qui pour le coup me désarme. Et je voudrais éviter de rentrer dans une suite d’échecs qui pourrait avoir pour conséquence, puisque j’ai besoin de sexe, de me renvoyer vers mon écran d’ordi et mes ex-virtuelles, puisque ici je ne connais pas la panne et que je n’ai rien à faire de ce foutu bout de plastique, un simple Kleenex faisant très bien l’affaire. Vous me suivez ?
Pour résumer : AVANT : sexualité très connotée porno, avec comme moteur des images porno remises en scène et la reproductions d’actes vus, le tout non-protégé – AUJOURD’HUI : recherche d’une sexualité plus respectueuse, motivée par ce qui se passe et non ce que j’imagine ou cherche à reproduire, protégée … mais du coup moins glorieuse. C’est fâcheux !
Et du coup mes interrogations sont nombreuses et confuses : peut-on retrouver un réelle capacité à vivre une sexualité basée sur le ressenti et non sur l’imaginé ? Comment se « reconcentrer » sur l’acte ? Peut-on retrouver un peu d’ « innocence » dans sa sexualité ? La pornographie peut-elle avoir cassé quelque chose qui ne se répare pas en terme de sexualité ? Comment gérer le « stress » de la capote ? Cela s’apprend-il, y a-t-il des trucs (personne ne va avoir l’indécence de répondre : « Mets toi un bon porno et entraîne-toi" :-? :lol: )? Etc.
Je dois avouer que ça me fait un peu drôle à 40 balais de me retrouver comme un ado un peu largué face à ce type de problème mais c’est ainsi, donc je me jette à l’eau.
Merci des conseils et avis, expériences, etc. Masculins et féminins, car je pense que les deux approches sont importantes. Je crois en outre que ce sujet de la période de transition entre l’addiction à la pornographie et le retour à une vie sexuelle réelle et plus saine, avec ses interrogations, ses redécouvertes, ses ratages, ses craintes, est important et peut être utile à d’autres que moi.
Merci de m’avoir lu, et de votre aide.