Dépendance sexuelle

Version complète : Le chemin est long, mais c'est notre chemin
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Salut toustoutes,

je reviens sur le forum après une absence de plusieurs semaines.

Je pense que ce travail que l'on fait sur soi est trés difficile mais vital.

J'ai traversé plusieurs rechutes après un bon départ de 3 mois de sevrage complet de septembre à décembre 2005. J'ai même découvert à un moment les prémisses d'une sexualité sereine et enrichissante.

Il est trés difficile de changer des habitudes que l'on a depuis des années. Je ne pense pas que ce soit possible du jour au lendemain, en tout cas pas pour moi.

Arriver à se reconstruire, à s'estimer.

Le travail que je fais sur moi-même dépasse le cadre sexuel. Ca n'est pas pour moi un problème central mais une extension de mon mal-être et mal-vivre. Je ne souffre pas de sexualité compulsive, je remplace juste la sexualité que je ne m'autorise pas à construire par une sexualité de substitution.

C'est dur de se dire qu'on a perdu des années et qu'on vit seul (bien sûr il y a une forme de pression social qui n'arrange pas les choses).
Mais il est aussi encourageant de se dire qu'on est arrivé un jour (et quelque soit son âge) à prendre conscience d'un problème et de s'engager à l'affronter même si c'est long, même si c'est dur, même si on craque, même si on souffre. Chaque petite victoire est un acquis que l'on aurait jamais eu en baissant les bras.

Avancer, même si on trébuche. On tombe ? On se relève !

Courage à tous et à toutes.

:Hello:
Bienvenue à toi Coeur Voilé ! Te voila de nouveau parmi nous pour de nouvelles aventures Wink

a+
Bonjour Coeur Voilé...

... et bienvenue à nouveau !
Je suis entièrement d'accord avec toi que notre lutte contre la sexualité compulsive n'est qu'un pan des choses à changer en nous.
J'ai commencé par celui-là, mais d'autres commencent à être "entrainés" par l'effet de la réussite de l'abstinence, jour après jour.
La complusion sexulle nous reliant au corps, je me commence à redécouvrir le mien, et le fait qu'il faut en prendre soin. J'attaque depuis quelques jours un régime.

Bon courage Coeur Voilé, tu n'es pas tout seul !
A bientôt, Nicolas.
Salut Pikmin et Nicolas,

merci pour vos réponses.

Nicolas, je suis d'accord avec toi sur les effets de l'abstinence, j'ai aussi expérimenté un retour d'énergie et le fait de me sentir mieux. Mais le côté ascétique du mot abstinence me gêne. Je préfère parler d'"assainir" ma sexualité, mon but n'étant pas de supprimer ma sexualité ou de la brimer mais bien de la vivre autrement et je suis persuadé que c'est possible. L'abstinence peut être un but pour certain, pourquoi pas, si ça les rend bon et équilibré. Et la libido a aussi ses mystères que la raison ignore. De plus, il n'y a pas qu'un chemin.
Toujours est-il que j'ai quand même expérimenté lors de mon sevrage du porno, une baisse de libido pas forcement désagréable.

Mais je crois qu'il faut se méfier des extrêmes qui nous font replonger pire qu'avant.

C'est aussi la raison pour laquelle je n'aime pas parler de régime mais plutôt d'équilibrer mon alimentation. Bien sûr, je parle en connaissance de cause. J'ai bien expérimenté le problème de l'alimentation qui est aussi je crois une manifestation d'un problème plus profond. Mais l'alimentation est centrale dans notre vie, c'est même basiquement un de nos besoin fondamentaux. Il y a donc fort à parier que si l'on mange mal, on vit mal.
Sans parler de la qualité de ce que l'on mange (qui est un autre problème mais directement lié et à intégrer je pense en même temps que l'équilibre alimentaire).
Il me semble clair aussi qu'on est pas spécialement aidé dans certains endroits, je connais aussi le problème ;-) (et j'ai une petite idée de ce qu'est la cuisine du Sud-ouest de la France :lolSmile.

Citation :Nicolas a écrit:
La compulsion sexuelle nous reliant au corps, je me commence à redécouvrir le mien, et le fait qu'il faut en prendre soin. J'attaque depuis quelques jours un régime.
Nicolas, je trouve que ta phrase est très pertinente. Redécouvrir son corps, en prendre soin, l'aimer sans excés de narcissicisme, c'est se respecter et s'aimer soi-même.

Pour terminer, je voudrais redire ce que j'ai déjà dit plusieurs fois : à tous ceux qui hésitent à entamer un travail de psychothérapie, lancez-vous ! Si vous en ressentez le besoin, c'est probable que vous en ayez le besoin.
Je crois qu'il y a certains problèmes qu'on ne peut pas affronter seul, ni même avec un forum aussi ouvert soit-il, des amis ou des parents. La contribution d'un bon professionnel est inestimable. Je sais que ça n'est pas toujours facile à trouver et qu'il y a dans le domaine des arnaques. Mais si on est attentif à quelques points basiques (expérience reconnue de la personne comme par exemple travail de plusieurs années en hopitaux, capacité d'écoute, confiance), on trouve. Si vous ne trouvez pas tout de suite, ne vous découragez pas. Et surtout n'attendez pas !
Vous ne trouverez jamais quelqu'un qui fera le travail à votre place mais ce que vous pourrez trouvez c'est quelqu'un qui vous apporte quelque chose d'essentiel que vous n'avez pas forcement, à savoir, le recul. Ensuite, les choses se débloquent, et on avance. Parfois doucement, parfois douloureusement mais on avance.
Et si vous n'avez pas ou pas longtemps besoin d'une thérapie, un psy honnête et compétent vous le dira.

Personnellement, ma psy m'a été recommandée par une personne proche en qui j'avais confiance et le contact s'est fait progressivement. Au début ça n'est facile pour personne d'aller consulter un psy, il y a quelques barrières à franchir. Mais quand on a trouvé la bonne personne (moi j'ai eu de la chance, c'était la première, mais rien n'était garanti au départ), on peut avancer.

Autre point important, parler à son psy le plus vite possible de son problème par rapport au porno. Je n'ai pas réussi à le faire tout de suite mais quand je l'ai fait ça a été une grande étape que j'ai franchi et maintenant, je peux vraiment parler sans cet énorme blocage.

J'crois qu'on peut y'arriver !

:Hello:
Bonjour Coeur Voilé

Merci pour ton message.
Je suis effectivement d'accord avec toi le mot "abstinence" peut rebuter; en plus il a une connotation religieuse qui peut effrayer. L'expression "Pas de branlette" est plus approprié (car je pense qu'il faut éviter cette pratique autant faire se peut...), mais c'est pas très élégant. "Faut inventer des mots qu'existent pas dans le dico..."

Enfin pour ce qui est du psy, j'ai retrouvé dans le forum d'Orroz (et j'invite tous à le lire, beaucoup de sujet y sont traités...) ceci, écrit par Orroz, psy de son état :
(http://orroz.forumactif.com/ftopic65.con...hiatre.htm)
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Vous téléphonez à un psy et vous lui dites d'emblée : est-ce que vous traitez les addictions ? S'il dit non, remerciez-le et raccrochez. S'il dit oui, demandez-lui s'il se sent de traiter le sexolisme. S'il ne sait pas ce que c'est, expliquez-lui. S'il dédramatise, remerciez-le et raccrochez. S'il répond qu'il peut vous aider, alors déballez tout votre sac à la première séance. A la fin de cette première séance, venez en parler ici et on vous dira si vous êtes sur la bonne voie.
Je connais le milieu des psys et comme dans toutes les professions, il y a des gens compétents et des gens pas très sérieux, donc ouvrez l'oeil et le bon !
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Bon courage à toi ! ;-) et à bientôt, Nicolas.
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