Dépendance sexuelle

Version complète : Une love story impossible ou aimer une escort
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Bonsoir Fabrice

Merci de t'arrêter sur mon histoire, effectivement, juste peine de coeur ou dépendance affective, je ne sais pas. Je pencherais plutôt sur de la dépendance affective, en fait j'acceptais tout-à-fait qu'il n'y ait pas d'histoire d' amour entre nous. J'espérais pouvoir la voir de temps en temps comme un simple client, et elle a tout arrêté brutalement, alors qu'elle m'avait donné des signes de " reprises ". Ca me fait vraiment mal, je pense à elle tout le temps. A force de lire différentes interventions des uns et des autres, je commence sérieusement à me dire que j' étais trop présent, trop collant, que c'est cette attitude qui l' a lassé. Je me dis que je me suis peut-être bien fait un film sur l'éventualité d'un réseau. (Par contre elles ont une sacré organisation entre elles ou plus d'un pseudos, car ce ne sont jamais les mêmes pseudos qui '' rafraichissent '' les pages des sites).

Par son attitude bienveillante à mon égard, elle avait rempli le vide affectif dans lequel j'étais depuis des années, et je crois que de mon côté je lui apportais aussi quelque chose. Quoique je me dis aussi qu'il devait aussi y avoir d' autres clients lui témoignant attention.

Je sais que le mieux est de tourner la page, ça c'est l'attitude rationnel, mais mon coeur continue d'espérer raccrocher quelque chose. Hier je lui ai envoyé à Nath et Estelle un SMS, pour dire que j'avais compris mon erreur et que je m'excusais d'avoir été trop collant, de poser trop de questions. Je ne suis même pas sur qu'elles lisent ce SMS. Je me dis que si le SMS ne me revient pas dans quelques jours, parce que pas ouvert, il y aura peut-être une chance dans quelques temps de retenter une '' percée ". J' ai besoin, dans ma dépendance, de cet espoir, et j' ai pris des contacts pour entamer une thérapie car cette blessure est vraiment trop grande et destructrice.

Merci encore Fabrice,
Au plaisir de te lire

Jean
Bonjour oldsweety.

C'est fait j'ai lu.

Pour moi, tu es devenu un problème pour ton amie escort et elle ne te recontactera pas. Les raisons qui l'on poussé à devenir escort ne sont pas celles de trouver un amour, mais de faire de l'argent.

Elle n'est pas tombée amoureuse de toi, elle t'a seulement utiliser pour panser quelques plaies personnelles. 
Dans cette activité, la plupart des clients sont égoïstes, certains très humiliant. Tu as été tout l'inverse, et elle a pris ce que tu lui donnais, c'est à dire de l'affection, de la gentillesse, de "l'innocence".

Les escorts ne sont pas seule (peut-être dans leur détresse, mais pas dans leur fonctionnement de vie), surtout dans un pays autre que le pays d'origine. Qu'elle ait été aidé par informatique par quelqu'un d'autre, il n'y a pas de parano à faire la dessus. 


Peut-être qu'elle vivait des pressions, mais le fait qu'elle ait pu aller au resto seule ne serait-ce qu'une fois avec toi, prouve qu'elle n'était pas maqué à la manière dans on peut voir dans les films style "la dérobade". Les pressions personnelles, il n'y a pas besoin d'être escort pour en avoir et vouloir mettre un terme à une relation.
Je pense que globalement tu as fait du bien à cette fille (en tant que prostituée et non en temps que personne libre dans ses relations sexuello-affective), et que c'est pour cela q'elle t'a montré beaucoup d'affection (le mot magique est révélateur, la magie n'est pas la réalité, y'a un "truc" comme dirait Gérard Majax). Mais je pense aussi que si elle t'a quitté sur un feu d'artifice, c'est aussi pour que tu souffres pour elle, c'est la dernière facture qu'elle te tends, elle t'endette beaucoup, pour que tu payes pour les autres de sa vie de de prostituée (où c'est souvent la prostituée qui donne le plus). C'est comme un équilibre pour elle, les gentils payent plus que les méchants, elle doit y trouver son équilibre pour subsister. C'est pour cela aussi qu'elle culpabilisait et te demandait pardon, parce qu'elle sait que tu es vraiment un gentil.

Comment t'a telle endetté ? en faisant de toi un amoureux, et elle a sceller cela par le sexe qui est un mode puissant d'action sur la psychologie profonde. Elle t'a manipulée. Ne crois pas qu'elle l'ai fait méchamment, la prostituée utilise la manipulation comme base de fonctionnement, souvent elle ne sait faire que cela, et c'est aussi sa survie.

Regarde les pseudos que tu as donné d'elle : c'est Nath (les premières lettre de natal, elle a été un substitue maternel) et son amie Estelle : ça sonne comme Est-ce elle ?, c'est à dire le gros doute sur sa sincérité de femme. C'est comme cela qu'elle t'a marquée puisque spontanément ton imaginaire choisit ces deux prénoms.

Maintenant, un conseil, si elle revenait, ce serait bien que ce soit toi qui mette les distances, car tu n'as pas le gabarit pour suppléer à la difficulté de sa vie ni à l'énorme douleur de porter l'identité de pute (identité que veut, veut pas, elle a dans sa tête à elle). Si elle veut sortir de sa vie de dépendance sexuelle et affective, ce ne pourra pas aller avec toi qui à une histoire dans cette vie de dépendance. Cela rajouterait à la difficulté.

Reste pour toi maintenant à vivre ta douleur. Pour avoir vécu des moments de dépendances amoureuses sans solution, je n'ai qu'un conseil à te donner, qu'une méthode : chiale.

Amitiés
Merci Burrhus pour ta lecture et ton analyse.

Cependant que cela puisse servir aussi à d'autres, je voudrais revenir à ton dernier conseil sur le fait de chialer. Il y a un temps pour tout... Ca chialer, j' ai chialé comme un bébé, j' ai même penser au pire, tellement j' étais marqué par cette " rupture ".

La phase de pleurs, qui correspond aussi à la phase de refus dans tout travail de deuil, est normal, mais il serait masochiste de vouloir rester dans cette phase. Il faut ensuite comprendre pourquoi on est autant ébranler par la situation, à quoi cela nous ramène, à quelle(s) blessure(s) de la vie cela nous ramène, mettre sa fierté de côté et se faire aider. Pour la première fois de ma vie, je suis sous anti-dépresseurs, et anxiolytiques, cela me permet petit-à-petit de me recentrer, et j'envisage une thérapie.

Il faut savoir demandé de l' aide, pour comprendre ce qui nous arrive et pouvoir se reconstruire.
Pour moi aujourd'hui, je suis encore dans l'analyse, (la reconstruction viendra après), et pour cela Burrhus, je te remercie de ton analyse.

Effectivement, les choses n' arrivent pas par hasard, (d' ailleurs l' étymologie du mot hasard vient d'un mot arabe qui veut dire loi divine), intéressant. (Je précise que je ne suis pas du tout mystique...)

J' aimerais encore rebondir sur deux choses, l'analyse que tu fais des pseudos que j'ai utilisé, quand on parle de hasard. En fait j'ai voulu rendre un genre d' hommage, à une hôtesse d'un site de "Xcam", avec laquelle il m'arrivait de discuter, et pas forcément de sexe, et habite ou habitait Saint-Petersbourg, et cette personne a disparu de ce site lorsqu'il y a eu un attentat à Saint-Petersbourg, et je ne sais pas si elle faisait parti des victimes... Et le pseudo de cette personne était: NathalieEstelle, mais le hasard m'a fait choisir ces pseudos.

Le deuxième point, est plutôt une demande, dans le sens que je trouve très intéressant ton explication sur la raison qu'elle a eu de me faire "payer" notre dernier rdv. "Les gentils paient plus que les méchants". J'ai du mal à suivre ton raisonnement, pourrais-tu étayer, s'il te plaît.

Merci encore de ta lecture, tu me fais progresser.

Amicalement

Jean
oldsweety.

Pour moi pleurer n'est pas négatif, c'est au contraire un acte d'abandon ou l'on s'accepte vulnérable. Je n'ai jamais pleuré quand j'étais en lutte, dans des difficultés et seul pour les assumer, j'ai en revanche pleuré quand je me sentais en sécurité. Les larmes ont ce je ne sais quoi qui te rappelle que tu es un être humain rempli d'humanité, et non un animal cynique dans une jungle impitoyable.

Pour moi, chialer, c'est positif. C'est accepter la liberté de l'autre, même si elle ne correspond pas à la tienne. En chialant ton amour perdu, tu fais un acte d'amour très grand, tu l'aimes au delà de toi même, dans sa liberté qu'elle a de ne pas être avec toi. C'est un acte douloureux, mais c'est aussi un don que tu lui fais et que tu te fais à toi même. En effet, tu libères ton cœur d'une utopie, d'une illusion, et tu grandis, car grandir pour moi s'est se désillusionner, laisser loin ses caprices d'enfants. Tu retrouves aussi ta liberté perdue et tu redeviens quelqu'un de disponible pour autrui. Si tu ne pleures pas, c'est que tu n'accepte pas d'avoir mal, et alors tu construis ta psychologie sur un truc bancale, avec le constant désir de reproduire l'illusion, tu te construis sur un traumatisme et tu te recasse le nez contre un murs sans casser le cercle vicieux.

Quand je dis "les gentils payent pour les méchants", je me place du coté de l'escort : pour garder son "équilibre". Comme le sexe et l'affectif sont imbriqués étroitement (que l'on soit escort ou pas) : les clients qui donnent de l'affectif, elle prend, cela compense pour les clients qui ne veulent qu'assouvir leur soif de domination (et qui de ce fait ne donnent pas mais prennent), c'est la logique du "métier", que veux-tu.

Amitiés.
Bonjour.

Je viens de lire votre histoire, je ne peux que vous souhaitez de sortir de cette épreuve.
Prenez soin de vous en marchant à l'opposé de ce qui vous fait souffrir.

Cette femme, c'est servi de vous, que pouvait elle faire de plus ?
il y avait bien marqué sur l'étiquette du produit (Escort girl avec bac +3 en intelligence du vice).

Comme le dit si bien Sublime, vous semblez être un dépendant "affectif sauveur" ce qui n'est pas un mal en soi car on veut le meilleur pour autrui. Cependant devant une Escort bien rodée aux techniques de Marketing du vice, le match est plié. Vous seriez un dépendant "affectif bourreau" le match aurait été sûrement différent,

Si vous ne cherchez pas votre propre bonheur, un autre se chargera de votre malheur. Henry Ford

Aller diriger vous vers quelque chose de plus sain, car vous le méritez bien. Votre témoignage est touchant.

courage à vous.

Freeman
@freeman

Dans la relation entre une escort et un client, il y a deux personnes vicieuses, ou deux personnes victimes. Y'a pas le camp des bons et celui des méchants, cette idée en dehors du fait qu'elle est fausse ne favorise pas la guérison.
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