Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage Thunderbird67
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La souffrance des acteurs pornos ? Tu penses que c’est le cas ?
Je t’avoue ne jamais y avoir pensé (en même temps cela est devenu et ils sont devenus des « objets de consommation »).
Parfois il m’est arrivé de rêver d’avoir leur vie et leur activités sexuelles...
J’aimerai beaucoup avoir ton avis là dessus
Merci d’être passé en tout cas [emoji3526]


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Hier, journée sans porno, sans masturbation.
J’étais occupé toute la journée en extérieur de mon domicile ou presque. J’ai bien eu un moment seul chez moi en rentrant mais je suis venu lire ici quelques messages qui m’ont convaincus de ne pas mettre la main dans le froc.
Ce matin j’ai eu une grosse vague de pulsion, fantasmes, images, je crois même avoir rêvé que je me masturbais.
J’ai beaucoup soufflé pendant cette vague en me disant que ça allait passer. Et ça va...
J’attends que mon chéri se réveille pour pouvoir affronter cette nouvelle journée à 2


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Bonjour Thunderbird,
savoure cette journée sans porno ! Et profite de ce dimanche avec ton amoureux (le mien n'est pas là, sniff).
Comme tu le dis, tu as en toi les ressources pour laisser passer la vague. C'est toi qui décide. C'est toi qui décide de consommer du porno, c'est toi qui décide de ne pas le faire.
Pour le porno, j'avais lu un livre bibliographique d'une actrice du X. Une plongée progressive dans la souffrance, dans la drogue. Essaie d'imaginer de faire une scène avec un mec qui ne te plais pas, de devoir faire plusieurs prises, de devoir enchaîner les pénétrations alors que tu n'as plus envie, que la fille était sèche... Puis tu dois enchaîner une nouvelle scène. Ce n'est que le début de la semaine. Pour elle, c'était grisant, elle existait, elle était un objet de convoitise, de désir... Puis la drogue pour tenir, puis le corps qui lache, la descente en enfer...
Est- ce que vraiment au fond de toi tu rèves de devenir un acteur porno ?

Belle journée avec ton chéri (pour lui tu n'es pas un objet, mais un sujet de désir et bien plus encore je suis sûr !)

Fabrice

Je pense que tu dois aussi trouver des docs la-dessus. Le monde du X n'est pas un monde de plaisir, un monde où les acteurs ont choisi leur métier. Comme la prostitution, il peut aussi y avoir des formes d'esclavagisme.
Je vais essayer de prendre le temps de rechercher des docs qui pourraient être mis en ligne sur le forum.
Petite rechute ce matin. La seconde vague a eu raison de moi mais j’ai tout de même eu l’hésitation d’y aller alors que je n’avais plus cela depuis longtemps. C’est positif en quelque sorte.
Léger sentiment de déception (chose que je ne ressentais absolument plus).
L’envie d’y arriver persiste donc on va continuer ainsi


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Salut thunderbird.
Je suis ancien acteur porno, j'ai travaillé là dedans de 18 à 21 ans. J'avais un sujet la dessus avant sur le forum, mais je l'ai supprimé car un membre m'a reconnu et je n'ai pas su gérer.
Qu'est-ce que je peux te dire là dessus : d'abord que les choses ont bien changés, et que celui qui est un tant soit peu exhibitionniste peut se retrouver facilement sur la toile. Avant, il y avait quelques sociétés de production, et hors d'elles rien ne se faisait.
Il faut comprendre que le porno, c'est du spectacle, et que ce qui est le plus important n'est pas ce qui est vécu par les acteurs, mais ce que la pellicule va retransmettre. Les acteurs sont payés, donc leur plaisir n'est pas le problème.
Je me souviens que le réalisateur pour qui j'ai tourné cherchait souvent à nous déstabiliser, pour obtenir des images "sur le vif". En fait tout cela était très violent, même si le discours s'entourant de prévenance et de libéralisme.
Après, c'est l'idée qu'encore aujourd'hui des mecs se masturbent sur mes immaturités de jeunesse qui est le plus dure. Ça n'en finit jamais, c'est gravé sur le roc. Même mes employeurs peuvent le savoir puisque j'ai eu des fiches de paie.
Maintenant je gère mieux. Je crois que je me suis tout à fait émancipé du regard des autres, mais ma vie a été faite d'une grande solitude, car ce sont des choses dont on ne parlent pas.
Voilà.
Amitiés.
Wahou et bien je ne savais pas que tu avais travaillé là dedans.
Ça fait du bien de lire ce genre de témoignage... ça désacralise et fait retomber un peu le fantasme.

J’ai un tas de questions qui se bousculent dans ma tête et sui me permettraient de désacraliser un peu plus ce monde.
Je ne veux cependant pas t’ennuyer avec cela et te véhiculer de mauvais souvenirs.

Merci en tout cas pour ton témoignage.

Bonne soirée


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Soit libre, si je bloque je te répondrai en message privé.

Pour aborder une toute autre question, et si tu mettais à jour ton curseur de sevrage, car là, tu es propre depuis 2 ans si j'en juge la jauge...
Bon et bien j’ai pu modifier ce compteur.

Alors j’avais quelques questions :

- Est-ce que les acteurs choisissent leurs partenaires où ils sont imposés par les productions ?
- Les acteurs doivent-ils faire une certaine nombres de scènes par jour ? Genre « usine »...
- Est-ce que le plaisir y est présent ? Ou bien est-ce simulé ? Parce que vu les cris de certains je me demande si le plaisir est ressenti ou si c’est juste de la fiction.
- Est-ce que dans la vraie vie, les acteurs ont les mêmes genres de rapports ? Parce que dans le porno c’est souvent très bestial, très cru. Dans l’intime est-ce pareil ?

Voilà
J’espère n’offenser personne. C’est juste que je vois un peu le porno comme « la norme en matière de sexe » et j’essai de me défaire de cette idée


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Salut. 
Tout d'abord tu poses des questions générales, or d'une part je ne peux te parler que de mon expérience, et en plus elle date d'avant le numérique et d'avant le SIDA, ce qui fait deux données importantes.
Je n'ai jamais été violé dans le sens où je n'ai jamais rien fait avec qui que ce soit qui n'ai pas été négocié par avance. Cela dépend des fois. Le réalisateur faisait des films avec une histoire et souvent des costumes, il y avait en général dans ses films au moins une scène à plusieurs. Sa méthode était d'emmener toute l'équipe en tournage pendant plusieurs jours. Ils regardait les affinités naturelles et essayait de voir quel parti il pouvait en tirer. Les combinaisons de partenaires se décidaient par lui donc un peu au dernier moment, dans un choix restreint, mais on avait quand même notre mot à dire.
Il essayait qu'il y ait un bon climat pendant ces séjours, et je ne garde pas en soi de mauvais souvenir, cependant il y avait un caractère un peu hypnotique, on était hors de tous les codes sociaux et cela faisait qu'aujourd'hui j'estime ne pas avoir pris toutes mes décisions en état de total liberté.
Par ailleurs, il y avait les scènes raccord, c'est à dire une scène que je faisais pour un film, alors là, c'était en studio, et on discutait du partenaire sur la base d'un casting vidéo, chacun de ses acteurs ayant fait un casting où on le voyait nu, dans diverses positions et états d'excitation en train de discuter avec le réalisateur qui tenait la caméra. Ainsi j'ai été avec des gars que je n'avais vu que comme ça avant, mais je me souviens surtout que je n'ai jamais dis non, que j'ai toujours été d'accord, en fait je voulais faire le film donc je ne mettais pas de résistance.
La bande son était toujours faite après avec ceux qui voulaient et/ou qui étaient là. Ce qu'il faut savoir c'est qu'une scène de 5 minutes c'est deux heures de tournage donc la bandes son ne pouvait pas être l'authentique son. Le plus dure sans jeu de mot, c'est d'avoir une belle érection dans des conditions pas existantes du tout, c'était surtout cela le problème. Alors il y avait des aides non visibles à la caméra si tu vois ce que je veux dire. 
En ce qui concerne les scènes hards, oui il y en avait mais elle ne durait pas longtemps, tout est une question d'illusions dans la technique du montage. Et puis le hard sur un gros plan ne donne pas la réalité des visages qui sont quelques fois seulement dans le fait de supporter la chose.
Il y avait les crèmes dépilatoires, et les crèmes anesthésiantes, perso je n'ai jamais utilisé d'anesthésiant, mais certains oui.
Je n'ai aucun souvenir d'avoir vécu un moment de plaisir au moment des scènes elle même, en revanche, je suis tombé amoureux une fois et cela a été très fort, mais après le tournage on ne s'est plus revu, comme si le film nous avais pillé notre amour et qu'on ne l'avais plus après.

Je vais essayé de retrouver le sujet que j'avais fait, je crois l'avoir sauvegardé sur mon ordinateur, si je le retrouve, je te l'enverrai en supprimant les passages où il est possible de me reconnaître.
Je me souviens, quand j'avais fait ce sujet cela m'avait été utile comme remonté de souvenirs et cela m'avait aidé à régler quelques questions personnelles.

Il faut surtout comprendre qu'à ce moment là de ma vie je vivais dans un contexte psychologique extrêmement destroy, dans une détresse affective maximale, avec des influences tout à fait perverses, et que cela, quand tu es à poil dans un film très travaillé esthétiquement, cela ne se voit pas. Ensuite, quand tu vas mieux, car le pire ne dure pas toujours, et bien tu as juste cette grosse merde qui te colle à la vie.

J'espère avoir répondu à tes questions.
Pas de soucis je comprends très bien


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