11-10-2016, 23:14
Histoire d’un « gendre (pas si ) idéal » :
Bonjour à toutes et à tous,
Bonjour à toutes et à tous,
Je me décide enfin à écrire mon histoire sur ce forum que mon épouse m’a fait découvrir suite à la période cauchemardesque que j’ai vécu et que je lui ai fait vivre. Certains d’entre vous reconnaitrons certainement l’histoire car mon épouse a posté un message sur ce site il y a quelques jours et m’encourageai à apporter mon témoignage de dépendant. Et oui mon épouse est Elisa26.
J’ai lu certains témoignages de dépendants et de co-dépendants. Certains m’ont troublé, étonné, interloqué car j’ai pu m’y reconnaitre à plus ou moins de degrés. Je ne répondrai cependant pas à ces témoignages (en tout cas pour l’instant) l’idée pour moi est vraiment d’apporter une expérience vécue, expérience malheureuse, que dis-je, dévastatrice qui m’a fait sombré (et ma famille avec) en plein enfer (même si je suis athée) et dont je m’extrais maintenant de jour en jour.
Ce sera certainement un peu long mais je crois que ça me fait du bien également de dire ce qui va suivre et je remercie mon épouse pour m’avoir demandé de le faire.
Comme le disais mon épouse dans son poste, on peut me qualifier en effet de « gendre idéal », même si je n’aime pas ce terme. J’ai eu une enfance heureuse, avec un parcours scolaire et professionnel sans faute jusqu’à présent. Jamais connu le chômage et ai accédé dès le début à des postes à responsabilités. Je n’ai jamais manqué de rien, si ce n’est, même si je savais qu’ils m’aimaient, de n’avoir jamais entendu mes parents me dire (ni à mes sœurs d’ailleurs) qu’ils m’aimaient. Mes frangines m’ont longtemps reproché d’être leur chouchou et avec le suivi psy d’aujourd’hui, ça a eu des impacts non négligeables sur ma vie, ce dont je ne soupçonnais pas l’ampleur jusque-là.
Je n’ai jamais eu une très grande confiance et moi c’est certain. C’est ce qui plaisait aussi à mon épouse. Et en même temps, j’étais vu comme quelqu’un de fort, responsable, calme, qui ne pouvait jamais dévier de sa trajectoire, bref d’avoir des faiblesses. On ne peut pas vraiment dire que je suis un grand parleur, au contraire, j’ai beaucoup de mal à exprimer mes sentiments. Ma sexualité était, je dirai normale, si tant est qu’on puisse définir ce qui est normal ou pas…. C’est bien sur un point de vue qui appartient à chacun. En tout cas, ça me satisfaisait. Comme tout homme (ou femme) je me masturbais et pouvais regarder de temps à autre des vidéos porno sans que ce soit une obsession.
J’ai rencontré ma future épouse, que j’aimais terriblement et je j’aime encore plus aujourd’hui (malgré ce que j’ai pu faire) nous nous sommes mariés, avons eu un enfant un an après notre mariage et il a maintenant 8 ans.
On pourrait alors dire “what else ?”.
Mais à partir de 2012, environ, même un peu avant, tout commence à vaciller.
Notre enfant a connu des gros problèmes de santé, à 18 mois et à 4 ans où il est passé pas très loin d’un sommeil définitif à chaque fois L’accouchement ne s’était pas très bien passé. Mon épouse ne s’en est d’ailleurs jamais remise aujourd’hui et nous avons encore tous les deux beaucoup de mal à évoquer ces épisodes de la vie de notre fils, même s’il va bien et ne garde aucune séquelle de tout çà. Mon père a fait une attaque cardiaque 2 jours avant la naissance de notre fils. Et j’étais en équilibre entre le bonheur indescriptible d’être papa et la douleur d’un fils qui voit son père mourant en même temps. 500 km nous séparait alors. Lui aussi s’en est sorti, mais ce fut un choc pour moi bien sûr.
Dans mon nouveau poste, ca ne se passe pas très bien. Je ne réponds pas forcément à toutes les exigences, je travaille comme un fou (même le soir et la nuit parfois). Mais n’ayant jamais connu d’échec professionnel, je commence à être perdu, à perdre encore plus confiance en moi, à douter de mes capacités. Mon estime de moi (ou mon égo) commence à être attaquée.
Notre couple ne va pas très bien côté sexualité. Nous perdons de plus en plus notre intimité. Ce qui est normal avec tout ce que nous avions traversé. Ma femme rencontre aussi des difficultés au sein de sa famille, ce qui l’a encore plus fragilisée. Nos rapports se font de plus en plus rares. Et très égoïstement, ça me manque terriblement.
Je savais que mon épouse n’allait pas bien ou du moins je m’en doutais, mais c’est comme si je ne le voyais pas ou ne voulait pas le voir ou le comprendre. Mais elle a toujours été une battante, c’est ce qui fait son charme encore aujourd’hui.
Je commence à avoir recours à la masturbation. Je l’ai toujours fait mais pas fréquemment. Même si cet acte est normal, je vivais assez mal le fait de me masturber étant en couple. J’ai commencé à m’enfermer un peu plus régulièrement là-dedans ainsi que dans le visionnage de vidéos porno.
Tous les ingrédients sont là, sans que je les vois clairement pour une explosion en plein vol.
Personnellement, j’ai l’impression de ne plus être un « bon mari », professionnellement, je me sens rétrogradé. Et comme je suis une vraie éponge, je ne montre pas mes sentiments, je m’exprime peu, je ne sors pas cette colère que j’ai en moi j’encaisse, j’encaisse, j’accumule encore et encore et j’explose. J’ai toujours fonctionné comme çà malheureusement (et c’est ce que je veux changer aujourd’hui).
Je vois bien que j’ai du mal à parler sexualité avec mon épouse, que j’en peux plus de cette perte d’intimité. Je m’en veux car en plus, je travaille dans un milieu ou la sexualité est au 1er plan. Les cordonniers ….les plus mal chaussés hein ?
En même temps, je relativise aussi. Elle a vécu des souffrances, c’est surement normal que ça impacte notre sexualité. Mais je ne l’accompagne pas la dedans non plus, pas suffisamment, voire pas du tout. Je me dis que je m’y prends aussi peut-être comme un manche et je dois revoir certaines choses de mon côté. Mais je ne le fais pas. Je ne dis rien, encore une fois. Pour le boulot j’essaie de me rebooster en me disant que ça va aller mieux demain….mais non.
Et la souffrance, la colère, le manque sexuel me gagne. Et c’est le cercle vicieux. Nous avons de moins en moins de relations sexuelles, le boulot me sort par les yeux, je n’en peux plus. Je perds pied, je me dis que je suis une vraie merde.
La descente aux enfers continue :
La descente aux enfers continue :
Je visionne de plus en plus de vidéos porno, je me masturbe de plus en plus, j’arrive de moins en moins à réfléchir, à me concentrer sur mon travail. Ça prend de plus en plus de place. Le contact physique me manque.
Qu’est ce qui se passe dans ma tête à ce moment-là, je n’en sais rien. Rien de bon en tout cas. Et je franchis un pas terrible début 2013. Je regarde des sites et des annonces d’escorts. Et je prends RDV. Je ne me reconnais pas. Moi qui ai toujours vécu dans le respect des règles, n’a jamais fait un pas de travers. J’ai toujours été éduqué comme çà. Mais j’y vais, tout penaud, dans une bulle où tout s’efface autour de moi. Je ne regarde que la pointe de mes chaussures…
Juste après le rdv, je suis très mal à l’aise. « Qu’est-ce que je fous ici ?? Arrache toi de là, vite fait !! Qu’est-ce que tu as fait bordel !!! » Je me barre presque en courant, en me jurant de ne jamais y retourner. Je pense à ma femme, mon fils…. Moi l’homme irréprochable.
Mais peu de temps après, je continue la masturbation, le visionnage de vidéo porno et me dis que je vais me limiter à çà, en attendant que ça aille mieux. Mais je ne peux pas. J’y retourne quelques mois après. Toujours dans cette même bulle, cette putain de bulle. Je pleure parfois au boulot. Je ne contrôle plus rien ou plus grand-chose. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Comme une envie irrésistible d’y aller, de me vider, d’avoir cette jouissance bassement primaire, ce plaisir purement mécanique qui me fait oublier tout le reste (mes emmerdes, mes soucis, mon boulot,….). Ça me soulageait, j’étais apaisé (comme après les masturbations) sur le moment mais cela ne durait pas.
Que suis-je devenu ? Je m’enfonce de plus en plus. Revisionnage, re annonce, re rdv… Et plus à Paris uniquement lors de mes déplacements pro mais aussi dans la ville où j’habite, je travaille. Je suis en train de tomber, je veux m’écraser. Oublier tout çà. Certaines fois, tellement je suis dans ma bulle, je ne sais même pas si cela a vraiment eu lieu, tellement ce n’est pas possible d’agir de la sorte.
Et l’engrenage continue et… s’amplifie même encore.
Cette fois, c’est moi qui ai commencé à avoir des soucis de santé alors que je n’avais jamais connu plus d’une semaine d’arrêt consécutif dans toute ma carrière professionnelle. Problème de dos en 2013, 2 mois d’arrêt. Puis malaise au travail qui a conduit à une grosse opération des cervicales fin 2014 : 4 mois d’arrêt. Je me sentais diminué. Je n’ai pas encore retrouvé aujourd’hui toutes mes forces physiques dues à cette opération. Je me sentais diminué de partout, réduis à néant.
Je dois tout dire à ma femme, que je ne vais pas bien du tout, ce que j’ai fait etc… mais je n’y arrive pas. Comment lui expliquer que je suis en manque de sexe ? Je ne savais pas que le sexe pouvait me manquer autant. Et cela aurait été très réducteur de dire uniquement çà ! Me suis-je enfermé dans le sexe pour oublier mes soucis ? Ou le sexe est-il un réel problème pour moi. Je me reconnais dans les témoignages de shoot, d’ivresse, de soulagement.
Et ça continue, la masturbation augmente encore, (parfois jusqu’à 7 à 10 fois les jours les plus chargés), les visionnages encore plus répétitifs. Je sombre encore et encore. Je ne réfléchis plus à rien. Je suis de plus en plus en retard dans mon boulot. Je m’enferme en plus dans un jeu en ligne sur mon portable. Je joue très souvent, trop souvent. Ma femme me fait la remarque, plusieurs fois, mais je ne l’écoute pas. Surement une autre addiction ?? Etait-ce pour moi une façon d’avoir des « amis » alors que mon cercle d’amis réels était inexistant.
Je ne m’occupe plus de ma femme et de mon fils. Je me mets à interpréter des actes de mon épouse comme des preuves de son rejet à mon égard alors que ce n’était pas absolument pas çà. Je me fâche de plus en plus avec mon fils et suis en colère contre ma femme qui ne lui dit rien et qui me laisse le mauvais rôle auprès de lui. Bref, tout est prétexte pour me rejeter. Pourtant je sais que ce n’est pas vrai au fond de moi. En tout cas je me rassure en me disant çà.
Malgré tout çà, on cherche à acheter une maison, notre nid douillet, ensemble. Paradoxe me direz-vous ? Mais je ne voyais pas les choses autrement. Je ne vois pas la vie sans elle. Ce projet se concrétise début 2016.
Pendant ce temps, je continue mes rdv, masturbation, visionnage, je deviens fou. Toujours plus en retard au taf, plus aucune concentration. Je m’enferme dans ces bulles qui reviennent de plus en plus vite. Je ne veux pas voir d’addiction, je ne sais même pas si j’y pense en fait tellement je suis complètement ailleurs. Je m’encore et encore. A un rdv, je me suis fait agresser physiquement par un proche de la fille et manque de justesse de me faire fracasser la tête à coup de marteau. Pourquoi ça ne m’a pas vacciné définitivement çà !!! Pris de panique, j’appelle un ancien collègue que je considérai non pas comme un ami proche mais pas loin quand même et lui dit ce qui s’est passé, et lui dit que je vois des escorts. Le soir même, je ne montre rien à mon épouse, mais je suis bouleversé.
Comme si tout ça ne suffisait pas, je franchis un autre pas horrible : j’ai plusieurs rapports sexuels avec la copine de cet ancien collègue/ami. Nous nous voyons plusieurs fois, avons des relations sexuelles, à mon bureau, chez eux, à l’hôtel. Cette fille intervient également dans la structure ou je travaille. Il n’y avait pas de sentiments. Que du sexe.
Je continue les rdv avec escorts et tout le toutim. Je me dégoûte, je n’en peux plus, je veux que tout çà s’arrête. Je ne pense plus à rien d’autre. Je foire d’ailleurs un concours d’entrée à une formation payée par mon boulot. Non pas que je ne pouvais le réussir, j’avais toutes les réponses. Mais j’ai rendu page blanche. Impossible d’écrire, alors que j’ai toujours été plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral.
Je ne sais plus qui je suis, depuis longtemps d’ailleurs. Suis-je devenu un pervers, un obsédé de sexe ? Suis devenu un prédateur sexuel ? Suis-je dangereux pour les autres ?
Ma femme avait commencé à se poser des questions, se doutait de quelque chose qui n’allait pas.
Mars 2016, j’ai plusieurs rdv dans le même mois, je passe mes journées sur le net… Je veux hurler, je veux disparaitre. Je veux que ça cesse. J’ai tellement envie qu’elle voit tout çà mais en même temps, j’ai toujours fait en sorte de tout cacher tellement j’avais honte…
Et un soir de début avril, ma femme ne va pas bien du tout et me demande si je l’ai déjà trompée.
Et là, le monde s’écroule autour de moi et en même temps je me suis dit « ca y est, tout va sortir ». Je ne peux plus le garder pour moi. Mais la vérité est bien trop dure à dire !!!
Dès le lendemain matin des premiers aveux très partiels, j’ai trop honte, j’ai envie d’être ailleurs, six pieds sous terre. Je pars de la maison avec plusieurs boites de médicaments pour en finir. Son « tu es un lâche » qu’elle me lance avant que je parte de la maison résonne dans ma tête tout en avalant une quantité importante de médicaments. Elle n’avait pas tort. Comme un sursaut, je me dis que je ne suis pas un lâche et je reviens à la maison. Elle, très en colère. Moi je commence à ressentir les effets des médocs et à faiblir de plus en plus. Elle part au travail. J’ai peur. J’appelle le SAMU qui vient me chercher et m’emmène aux urgences vu la quantité de médocs. Ils me laissent qd même sortir le soir même.
Et je vais mettre 4 mois à tout lui dire, toute la vérité. Je m’enfermais dans des mensonges, un pour rattraper un autre etc….
Dès le mois d’avril, nous mettons en place un suivi psychologique. Mais je n’arrive pas à tout dire non plus à la psy. J’ai trop honte. Je lui mens, je me mens, je mens à tout le monde. Je suis devenu que l’ombre de moi-même. Ces séances ont quand même été bénéfiques car elles ont permis de mettre au jour des choses de mon enfance ayant eu un impact sur la confiance en soi. Mais on est loin du compte, de toutes les réponses.
Fin juillet après avoir craché toutes les horreurs depuis 3 ans, les relations sexuelles tarifées, la durée, etc…j’ai envie de mourir encore. Plutôt de me mutiler, de me couper ce sexe que je ne veux plus voir. Je m’enferme dans la salle de bain avec un couteau de cuisine pour m’émasculer. Ma femme réussit à entrer dans la salle de bain, et me passe une amie psy au téléphone qui arrive à me raisonner.
Je décide alors de me faire hospitaliser car je ne m’en sortirai pas seul. Je ne me sens pas en sécurité et sens que je peux recommencer. Je suis hospitalisé 2 mois. Je suis sorti le 20 septembre et suis toujours en arrêt de travail depuis 6 mois maintenant.
Grâce au travail formidable de l’équipe de la clinique, je suis sorti avec l’envie de me battre, pour moi, pour mon épouse, pour mon fils. Je suis sous traitement anti dépresseur, anxiolytiques et somnifère pour un an.
Depuis avril je n’ai pas eu de nouvelles rencontres avec des escorts. Je ne regarde plus de vidéo porno, je ne me masturbe quasiment plus. Il faut dire que l’anti dep agit pas mal sur la libido. Ça ne me manque pas. J’ai voulu vérifier au début ce que ça me ferai de regarder les sites. J’y suis allé une fois et je ressentais du dégout pour moi.
Pourquoi ce luxe de détails ? Et encore j’ai pas tout détaillé. Et bien d’une part ça me fait du bien de poser çà comme un témoignage de ce que j’ai vécu. C’est surement brouillon, mal écrit mais voilà je pose çà. C’est important pour moi de montrer aussi combien le sexe peut être destructeur. Suis-je addicte ? Je n’en sais rien. C’est devenu un comportement addictif, c’est certain, très rapidement d’ailleurs. Mais est-ce pour autant une addiction à part entière ? Le psychiatre de la clinique n’a pas voulu se prononcer pour l’instant.
Comment expliquer tout ça ? Addiction ? Obsession ? Pétage de plomb ? Crise de la quarantaine ? Crise d’ados que je n’ai jamais faite ? Ne plus vouloir apparaitre comme quelqu’un de fort mais un humain avec ses faiblesses aussi ? Je ne sais pas. Un peu de tout çà je dirai. J’ai certaines réponses, pas toutes. Les aurai-je un jour ? Je voulais aussi témoigner pour les codépendants car c’est vraiment difficile pour eux également. Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu ni de subir tout çà. Difficile d’endurer çà. De comprendre, d’accepter (ou pas), de pardonner (ou pas). Je n’arrive pas à tout expliquer à mon épouse qui me demande à quoi je pensais par exemple. Et c’est difficile à entendre qu’on ne pense à rien, si ce n’est qu’à assouvir ce besoin absolument. Qu’on n’arrive pas en s’en sortir. On se dit c’est du cul donc c’est que du plaisir. Et bien non. Certes il y avait le plaisir de la jouissance mécanique, physique, mais à côté il y a toute la souffrance que cela procure.
En tout cas je continue le suivi psy. Nous allons entamer une thérapie de couple avec mon épouse. Je ne veux plus revivre ces horreurs, toute cette dépendance qui vous détruit. Je me suis mis au dessin, à la lecture, je profite des instants présents. J’ai du mal à me projeter encore. J’ai détruit mon couple, mon boulot, la confiance de mon épouse que j’aime par-dessus tout. Mais je veux réparer tout çà. Je ne peux effacer ce que j’ai fait. Malheureusement. Mais aujourd’hui j’assume tout çà. Je ne cherche pas à me déculpabiliser, bien au contraire. J’ai agi comme un gros connard. Je vais avancer dans la vie malgré ça. Nous sommes actuellement séparés pour y voir plus clair chacun de notre côté.
Nous continuons de parler ensemble et c’est bien ce qui nous manquait : la communication. Il faut que je travaille dessus car ça fait tellement du bien de parler.
Je ne sais pas comment demain sera fait mais je vais me battre c’est certain, redevenir quelqu’un de bien, d’honnête. Ne plus encaisser sans rien dire. Exprimer mes ressentis, mes émotions sans avoir peur du jugement de la personne en face de moi. Faire que ma femme retrouve confiance en moi. Même si on doit se séparer définitivement, (ce que je ne souhaite absolument pas), je serai présent à ses côtés pour la soutenir, pour l’aider, l’accompagner du mieux que je peux. Je l’aime plus que tout. Et je veux surtout la remercier pour tout ce qu’elle a fait et ce qu’elle fait pour moi aujourd’hui. C’est une femme qui, comme le dit Damien Saez dans une de ses chansons, « vous emmène de l’autre côté de la terre dès qu’elle ouvre les paupières ». Bref, c’est la femme de ma vie que j’ai blessée terriblement.