Dépendance sexuelle

Bonjour Morisson19,

Le plus important est d'essayer de repartir. Que tu sois venu nous partager ta déception est essentiel. Tu n'es pas seul et il faut que tu saches que c'est possible d'en sortir. d'ailleurs, tu en as fait toi-même l'expérience pendant ces jours d'abstinence.

Tu sais, à mon avis, la force elle est dans le fait d'accepter que l'on ne peut rien faire face à cette saloperie. J'ai fini par croire qu'il était illusoire de croire que l'on allait "vaincre" le porno. Il nous a choppé à un moment donné. Il faut avoir l'humilité de se dire que l'on s'est fait avoir, mais que maintenant, on décide d'occuper notre esprit et notre corps à quelque chose de radicalement autre. Pour ce qui me concerne, c'est l'amour de la nature, les balades, la musique, un retour vers la dimension spirituelle de mon être etc.

Allez, bon courage, Morisson. C'est possible ! Accroche toi.

Hihihihihi Atlantis, tu as raison de faire des phrases courtes ! Les phrases longues, quand on s'y perd, c'est inélégant.
C'est comme le sevrage, un but à 756 jours c'est si loin que ça fait rechuter. Un jour après l'autre, c'est envisageable.
Courage à ceux qui se sont remis en marche. Pas à pas. On vous accompagne par la pensée.

Bonsoir Marco,

Ce que tu décris, c'est ce que j'ai vécu. La fuite en avant pour trouver l'expression d'une pornographie toujours plus sordide, crade, humiliante pour les femmes qui n'étaient plus que les objets de mes délires et de mes pulsions. J'ai pris conscience que dans ces conditions, je quittais le régne des humains et je me suis fait peur. On tombe toujours plus bas, si on ne fais pas le choix de rebondir. Il faut que je garde à l'esprit la honte que j'avais de visionner de telles horreurs pour faire en sorte que jamais plus je n'y retourne. Je suis tellement mieux comme je suis aujourd'hui. Chez les AA, on dit qu'il faut toucher le fond pour décider de se rétablir. On a aussi conscience que certains peuvent ne pas en revenir.

La piste du rétablissement, tu l'as expérimenté Marco. Tu sais que tu ne peux rien faire contre ce porno qui te bouffe jusque l'envie de témoigner de ton amour pour ta compagne. Tu sais aussi que tu peux, un jour à la fois, une heure à la fois s'il le faut, fuir cette merde. Accroche toi aux mains qui se tendent. Je suis de tout coeur avec toi.

J'ai rechuté: je me suis de nouveau exhibé quelques secondes ce matin. J'étais excité sexuellement; j'aurais du me masturber pour faire passer cette excitation sexuelle. Je ne l'ai pas fait et voilà le résultat: une rechute en exhibitionnisme alors que j'avais arrêté fin juillet depuis mes déboires avec la police.

Voilà, voilà, Jean-François.