Dépendance sexuelle

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Bonjour à tous,

En faisant des recherches sur la tourmente qui me ronge, j'en suis venue à tomber sur des liens traitant de la "dépendance sexuelle". Quelques clics plus tard, j'arrivai sur ce forum. Je voulais comparer mon histoire à des témoignages du forum. Toutefois, j'ai parfois du mal à me retrouver dans vos expériences, peut être parce que mon avis est trop subjectif. Je vais donc tenter de vous exposer mon histoire pour que vous m'aidiez à y voir plus clair...

J'ai 21 ans et je suis actuellement étudiante. 
J'ai connu mon premier copain à 15 ans. Nous sommes restés ensemble 3 ans. Cette relation était très largement basée sur le sexe. Nous étions toujours en train de le faire. La plupart du temps nous en avions tout deux envie, toutefois, il était fréquent qu'il soit le plus demandeur. Après cette relation, qui a fini des larmes et la douleur, j'ai eu plusieurs autres copains, avec qui, le "rythme sexuel" a toujours été assez soutenu. En général, c'était moi qui étais demandeuse, voire plus que ça ; disons que j'étais "exigeuse". En effet, j'ai pu constater que j''avais tendance à me "débarrasser" plus rapidement de mes copains qui ne me suivaient pas sexuellement. Comme si le coté sexuel de la relation l'emportait toujours sur les sentiments, en dépit de l'amour que je leur portais. Je sentais que le sexe prenait une grande place dans mes relations, mais je n'en étais pas parfaitement consciente.
En 2014, j'ai vécu pour la première fois avec mon copain. Sexuellement, au début, c'était les meilleurs sensations de ma vie. Nous étions en phase. Ca nous a aidé à nous lier rapidement. Cependant, au bout de 7 ou 8 mois, sa libido a fortement chuté. Il avait une mauvaise hygiène de vie et je pense que ça y était du. Du coup, je me suis sentie frustrée. En plus d'être fidèle, j'avais comme principe de ne jamais coucher avec quelqu'un qui n'était pas mon copain. Il FALLAIT que le garçon qui couche avec moi m'aime. Je ne pouvais le concevoir autrement. En revanche, mon copain n'avait aucun précepte d'amour fidèle et me trompait régulièrement en fin de relation. J'ai donc pris mon mal en patience et j'ai supporté cette situation. Une fois que cette relation d'un an s'est achevée, je me suis retrouvée, pour la première fois de ma vie, célibataire, dans mon propre appartement, seule, en septembre 2015.
Rapidement, j'ai ressenti le manque. C'était un manque double : affectif, mais aussi sexuel. En ce qui concerne l'affectif, je me suis retrouvée à rentrer tous les week ends chez mes parents. Je ne supportais pas de rester seule. Du coté sexuel, j'ai commandé à acquérir des sextoys pour me contenter. Je me touchais déjà auparavant de temps en temps, mais depuis ce début de célibat, ça s'est intensifié pour devenir quotidien. Malheureuse, j'ai pris un peu de poids. J'étais mal dans ma peau. Puis, j'ai découvert la vie de célibataire. Je suis sortie toutes les semaines, je buvais régulièrement, rencontrais beaucoup de monde. En entrant dans cette nouvelle vie, j'ai perdu certains de mes principes car j'ai commencé à fréquenter des garçons, hors cadre d'une vraie relation. C'est alors que j'ai eu mes premiers coups d'un soir. A chaque fois, c'était le même schéma : j'avais un garçon en vue. On se rapprochait. Un soir, quand l'opportunité se présentait, il venait chez moi. On se revoyait quelques fois et puis du jour au lendemain, il disparaissait de ma vie.
Je suis tombée amoureuse de cette nouvelle vie, car j'avais l'impression d'enfin vivre . Je ne m'attachais pas, je ne dépensais aucune énergie dans ces relations et pourtant j'avais l'impression qu'elles m'apportaient beaucoup. Je ne cherchais pas forcément beaucoup d'hommes. J'aimais les garder quelques mois en "sexfriend" quoi. Mais lorsqu'ils arrêtaient de me voir de leur plein gré avant que je ne me lasse, c'était une très très grande souffrance pour moi. 
Ce n'est que récemment que j'ai pris conscience de la tournure que prenait ce style de vie. Pour l'été, je rentre chez mes parents. Et là, je me sens enfermée, je manque de contact, je n'attends qu'une chose: être en septembre pour retourner faire mes études dans la ville de ma FAC et y retrouver mon rythme de vie. J'ai envie de voir mes sexfriends. Je veux draguer, être draguée, concrétiser... Découvrir de nouveaux corps est devenue une obsession. C'est ce que je n'ai pas trouvé sur ce forum : je ne suis pas obsédée par le porno, je n'ai pas de pratiques dérangeantes (exib...), je ne ressens pas le besoin de me toucher tout le temps, je ne suis pas infidèle. Non. Je crois que j'aime simplement sexe pur,  la fusion des corps et  la chaleur d'une nuit  avec un nombre de lendemains limité ^^ 
Dit comme ça, ça parait évident qu'il y a un problème. Mais je continue de croire qu'aimer le sexe n'est pas un problème en soi. J'aime à croire que c'est ma personnalité et que je ne suis pas malade. Mais comment savoir si j'ai dépassé les limites ? Qu'est ce qui peut me montrer que l'alarme doit être déclenchée ?


Je vous remercie de m'avoir lu. J'espère de tout coeur que vous aurez des histoires personnelles à me faire partager ou des conseils, voire solutions, à me donner.

Merci encore

Bonne journée à tous Heart
Bonjour,

Sois la bienvenue sur ce forum de dépendance sexuelle. Tu as pris le temps de bien poser ton histoire, et c'est important. Le premier point est que nous ne sommes pas des professionnels, donc n'attends pas un diagnostic de notre part.
Je peux te donner un avis qui est que je pense que tu as toute ta place sur ce forum. La dépendance sexuelle (souvent associée à une dépendance affective) prend de nombreuses formes. Tu as une courte définition sur le lien suivant qui pourra t'aider a te positionner.
http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-article-57.html
Pour moi, il y a deux éléments à prendre en compte: le côté compulsif (impossible dans un délai plus ou moins long de résister) et le coté souffrance (ce besoin, cette pulsion pour combler un manque, une souffrance)
Le porno est une des formes, mais pas la seule: rapport avec de nombreux partenaires (coup d'un soir), masturbation, prostitution, chat.... Dans mon cas (je suis en couple avec des enfants), il s'agit de pornographie et de rapports sexuels avec de nombreux partenaires masculins (aucune histoire sentimentale, juste le besoin de sexe). Actuellement, je me rends compte que cette dépendance prend sa source dans une dépendance affective. Je me retrouve dans tes propos sur l'impossibilité de vivre seul, l'impossibilité de se retrouver face à ce vide, cette angoisse, le besoin d'être aimé (avec un côté possessif dans cet amour).
Il y a plusieurs mois ma dépendance s'exprimait par ce besoin de sexe avec des hommes, avec des prises de risques (2 MST). Puis grâce à ce forum, et aussi avec l'aide d'une analyse (avec un psychiatre), j'ai réussi à me sevrer, à limiter ces rapports... Et ainsi me retrouver maintenant face à mon manque affectif. Le combat pour ma guérison continue.
Je ne sais pas si je réponds à tes questionnements, mais je me retrouve avec 20 ans d'écart dans ton témoignage. Non faire l'amour, aimer le sexe n'est pas en soi mauvais, mais je crois que nous le faisons pour répondre à un besoin inadéquat, pour combler une souffrance... Et cette demande est toujours plus importante.
Tu es aujourd'hui dans une phase de prise de conscience. C'est la première étape dans le rétablissement. Ta présence ici montre que tu sens que quelque chose ne va pas... Tu peux en parler ici, je suis sûr que d'autres personnes te donneront leur avis. Tu peux aussi consulter des professionnels: psychologues ou psychiatres. Tu dois avoir ce type de service à l'université où tu es inscrite, il peut aussi y avoir des services d'addictologie dans les CHU (parfois uniquement drogues ou alcool). Il y a aussi les CSAPA (http://www.dependance-sexuelle.com/wiki-article-60.html, mais souvent trop tournés vers drogues et alcool)
Ce que j'ai appris depuis quelques années est que le respect de notre corps est important. Dans la dépendance et des rapports multiples, nous perdons cet objectif, notre corps devient juste une enveloppe pour exister vis-à-vis des autres. Notre corps, c'est notre rapport aux autres, mais avant tout notre rapport à nous même.
Voilà, n'hésite pas à nous questionner comme tu le fais. Ce forum est un lien d'écoute bienveillante et surtout d'entraide. L'anonymat permet de parler librement, et tu ne seras pas jugée, mais écoutée.
Au plaisir de te lire.
Fabrice
Que dire suite à l’excellent post de Fabrice.
J'ai 52 ans, et donc bien plus âgé que toi. Parcours chaotique dans la gaytosphère.

Comme Fabrice, aimer le sexe n'est pas un problème, et ce n'est pas là ton problème, ton problème est que tu en souffres. Mais ton profil n'est pas inquiétant, parce que tu as vécu la découverte de ta libido avec un gars de ton âge et dans la fidélité.

Tu en souffres car veut, veut pas, le sexe c'est du relationnel concentré, et sans le sexe, tu te trouves un peu toute seule.

Je vais te donner un point de vue très intuitif (je fonctionne assez à ça, donc si c'est nul, et bien c'est juste que je n'ai pas eu la bonne intuition, et il n'y a qu'à ne pas en tenir compte)

Développe ton coté fleur bleue, ton coté fille, et laisse un peu les garçons avoir de la difficulté à t'avoir. Ne soit pas trop intime avec eux dans tes conversations, qu'ils sentent qu'en toi il y a une dentelles fragiles que tu entretiens en dehors du regard des autres.

Quand tu auras un garçon qui t'aura "gagné", alors tu te laisseras aller avec lui dans ta forte libido. Il sera content de voir que tu aimes le sexe, car un garçon est toujours content de cela, mais il faudra qu'il y ait un chemin pour lui jusqu'à toi, pas décourageant, mais pas nul non plus, le garçon à besoin de s'éduquer là-dessus, et il a du mal à l'idée d'être commandé autrement que par lui-même. Si c'est toujours tout cuit pour lui, il développe des pratiques douteuses, ou au contraire perd sa libido. Toute ta subtilité de femme sera alors mise à contribution.

Tu as eu totalement raison de mettre du sentiment (parce que tu en as mis ne serait-ce que par ton exigence de fidélité). Tu t'es un peu abîmée après avec tes sexes friends. Il y a quand même un peu de bleues amoureux dans ton âme, suite aux histoires fortes que tu as vécu avant, et à cela, ils ne sont pas des bons pansements.

Peut-être n'est-il pas temps pour toi de t'engager dans une relation (mais décide-ton de ces choses ?), peut-être est-il, à présent, davantage le temps de calmer les blessures. Je te conseillerais de renforcer tes amitiés féminines, ta meilleure amie, retrouver un peu ton identité primale dans la communauté des personnes de ton sexe. Cela pacifiera peut-être un peu ton manque relationnel, et te fera aussi une aide pour dépasser une ou plusieurs déceptions amoureuses dont tu es probablement encore écorché.

Un garçon à l’affût te guettera et viendra te kidnappé pour lui, tu seras prête alors.
Salut Taylor,

Sois la bienvenue sur le forum. Je rejoins l'avis de Fabrice, qui est que les principaux éléments à prendre en compte sont le besoin compulsif et la souffrance. Si tu ressens cela face à ta situation actuelle, c'est peut-être que tu es face à un problème. Un autre élément est l'impact que cela peut avoir sur ta vie sociale. Cet élément est probablement difficile à appréhender aujourd'hui pour toi, car tu sembles aussi avoir eu une forme « d'explosion » de ta vie sociale, ce qui est aussi cohérent avec ton âge. As-tu l'impression que ta situation est équilibrée ?

Je ne rejoins par contre pas du tout l'avis de Burrhus, que je trouve extrêmement sexiste et stéréotypé. Tu as le droit de ne pas être une caricature de fille et attendre d'être sauvée par une caricature d'homme pour pouvoir t'épanouir et trouver ton équilibre.
Je vous remercie pour vos réponses enrichissantes et même rassurantes.


Nostrum, oui J'ai l'impression d'avoir une situation équilibrée par rapport au fait que je rejette en bloc toutes relations amoureuses car j'aime me sentir libre. Je m'appuie sur ce désir de célibat pour me dire que je ne suis pas dépendante affective. Toutefois, ce qui entre en contradiction avec ça est ce besoin de coucher avec des personnes. Ce n''est pas l'image de moi qui me déplait, c'est simplement le fait de voir que ça dépasse le "besoin raisonnable". C'est pourquoi la réponse de Burrhus m'a un peu paru poignante : le portrait que tu dépeins de la femme me déplait affreusement et c'est d'ailleurs le schéma que je fuis. Comme toi , je fonctionne souvent à l'intuition, et selon chaque cas, je m'adapte à la personne que j'ai en face de moi, parfois en étant très directe, parfois en étant "mystérieuse". C'est sans doute pour ça que je conserve une bonne image de moi-même : je ne me lance pas tête baissée dans chaque aventure, je suis minutieuse et prends garde d'agir raisonnablement pour ne rien regretter.
Taylor,

Taylor a écrit :Ce n''est pas l'image de moi qui me déplait, c'est simplement le fait de voir que ça dépasse le "besoin raisonnable".

Si tu as le sentiment que ça dépasse un « besoin raisonnable », alors c'est peut-être un signe de dépendance. Même si pour l'instant tu donnes quand même l'impression de maîtriser plutôt la situation (étant donnée la fin de ton message).

Est-ce que tu fais attention à te protéger lors de tes « coups d'un soir » ? Dans ton premier message, tu associes ces rapports à la consommation d'alcool, et le mélange des deux peut être propice à des pratiques qui peuvent aussi être à risque (MST tout d'abord, et aussi potentiellement grossesse non-désirée).

Est-ce que tu as déjà une idée de ce que tu pourrais faire pour ne plus avoir cette impression de dépasser un besoin raisonnable ? Est-ce que tu as déjà des pistes de réflexion ?
Bonsoir Taylor,

il y avait dans ton premier message de la souffrance et une demande à l'aide. 
Je pense que pour ton bien, il serait surement préférable que tu en discute avec un professionnel. Tu es jeune, il est bien plus simple de traiter les problèmes (si ils existent) à la racine très tôt, et ne pas attendre comme moi d'avoir 44 ans... et d'avoir passé plus de 20 ans de sa vie à gérer une dépendance qui seul nous dépasse. 
A toi de voir, mais je ne me fais pas de soucis, tu as l'air d'une fille qui a la tête sur les épaules, ta présence ici le prouve, tu t'interroges sur tes comportements avant que la dérive est lieu.
Bonne continuation et n'hésite pas à venir nous dire comment tu vas, et comment tout cela évolue. Même si tout va bien , c'est sympa d'avoir de bonnes nouvelles !

Fabrice
Bonjour Taylor !
 
Je t’adresse ici juste un message de solidarité ! Je ne t’ai jusqu’à présent pas répondu « constructivement », car je suis actuellement hors de France dans mon pays natal pour en raison de soucis familiaux. Je suis sur le forum depuis octobre dernier et je décroche de ma dépendance sexuelle de plus de 25 ans depuis 102 jours !
 
Depuis que je suis sur ce forum je communique avec pas mal de personnes, on se suit, on se lit, on se soutient…
Mais embarqué dans ces complexités personnelles je n’ai que peu de temps pour suivre tout le monde sur le forum. Et ton histoire est très complexe et mérite qu’on prenne le temps. J’espère bientôt être plus serein et plus calme pour t’épauler aussi un peu ! De toute façon je lis les amis et vos échanges sont très constructifs ! Tu sembles en plus équilibrée et te poser quelques questions sans toutefois trop plonger dans la souffrance, c’est une bonne chose et une preuve d’intelligence et de vigilance ! Continue comme ça !
 
Bon courage ! Poursuis ta voie telle que tu as commencé à la dessiner !
 
Jan
Bonjour Taylor,

La description de ton histoire m'a vraiment donné envie d'échanger avec toi parce que j'aurais adoré avoir ce pouvoir de séduction que tu décris. Je me demande souvent si je serais devenue aussi dépendante si j'avais pu faire ces expériences à l'âge qui est le tien, âge où l'on teste, où l'on se cherche et découvre, quand on a la chance d'être une fille séduisante, le pouvoir qu'on a sur les hommes. Parce que très sincèrement, je trouve les commentaires de ces messieurs très ...paternalistes voire un brin macho !

Pour ma part, ce que tu me décris ne me choque pas, avec trois bémols : le premier c'est évidemment de protéger ta santé, de ne pas te mettre en danger et d'imposer à ces messieurs le port du préservatif, et je découvre,moi qui ai eu une sexualité tardive, combien ça peut être difficile, ce qui est tout de même ahurissant ! Et dans un sens, le fait de ne pas respecter la santé de sa partenaire, ça en dit long sur la façon de nous considérer? au fond...

Le second bémol, c'est malgré tout la question de la réputation, car malheureusement, qu'on le veuille ou non, la pression sociale reste toujours plus grande sur les jeunes femmes que sur les hommes. Un homme qui baise à tout va, c'est un Don Juan, une femme qui baise à tout va, c'est une salope méprisable. Ce n'est pas ce que je pense mais c'est ce que pensent beaucoup de femmes et... d'hommes qui en profitent en ta présence et qui se répandent en commentaires désobligeants dans ton dos, ce qui peut être dévastateur, surtout dans un monde relativement clos ou, du moins, restreint, qui est celui de la fac. Il ne faudrait pas que des propos médisants dissuadent un type qui te plaît de te séduire pour une vraie relation affective.
 
D'où mon troisième bémol qui est : quand tu fermes les yeux et que tu essaies de te rappeler comment, lorsque tu étais petite, tu imaginais ta vie plus tard, est-ce que tu t'imaginais avec un compagnon et des enfants ou pas ? Parce que si la réponse est oui, la dimension "temps" n'est pas à négliger. Ce que je veux dire par là, et que je mesure mieux à l'approche de la quarantaine, c'est que ça prend énormément de temps de rencontrer la bonne personne, de construire une relation et de franchir les différentes étapes vers la vie de couple et de famille. Tu réalises, surtout quand tu n'as pas eu ce parcours, combien les couples et les familles que tu vois sont le fruit d'une longue maturation en général, parce que dans le processus, comme tu en as fait l'expérience, il y a des échecs, des recommencements, etc...

Pour ma part, dans un sens, ça ne me dérange pas de ne pas avoir traversé ces étapes, puisque je ne me suis jamais imaginée à la tête d'une tribu ou même mariée, même si je souffre de la solitude aujourd'hui. Je sais que j'ai investi dans d'autres choses et qu'à mon sens, je retrouverai un équilibre le jour où je retrouverai du sens à ce que j'aimais faire dans d'autres dimensions de ma vie. Mais clairement je réalise aujourd'hui que mettre l'amour au centre de sa vie ou pas, c'est un choix que l'on fait et dont il faut assumer les conséquences. Or pour le peu d'expérience que j'en ai, les rencontres sexuelles d'un soir rassure une femme sur son pouvoir de séduction, lui rappelle le plaisir de la chair si le gars n'est pas trop manchot,....mais laisse un grand vide affectif appelant d'autres conquêtes, car quoi qu'on en dise, "baiser" et "faire l'amour", ce n'est pas la même chose et après l'excitation, je ne sais pas pour toi,mais je pense qu'on est toutes à la recherche d'une tendresse, d'un espoir de confiance réciproque...qui ne peut s'établir que dans une vraie relation.

Donc j'ai envie de te dire : fais ce que tu veux, fais ton choix, mais sois consciente que tu ne pourras pas avoir les deux quoique veuillent te faire croire les sirènes de la pub, de la mode, ou de toute autre outils ou personnes avec des visées pas très nettes. Non pas parce que telle chose est bien et telle autre mal, mais parce que le temps que tu passes à telle chose est du temps que tu n'auras plus pour telle autre. C'est ça le piège véritable. Et moi, je l'ai compris il y a qques mois seulement. Alors ne fais pas la même erreur et pose toi la question de savoir ce qui est vraiment important pour toi :aimer et être aimée ou autre chose ? Si c'est la première option, ne crains pas de plonger dans le grand bain de l'incertitude affective même si tu te fais mal de temps en temps. C'est rester sur la rive et voir les années défiler, toujours uniformes et froides, qui fait le plus mal.

Je termine avec le refrain de la chanson Try de P!nk qui résume bien, selon moi, notre recherche :

Funny how the heart can be deceiving
( c'est drôle comme notre coeur peut nous tromper)

More than just a couple times
(et plus qu'une ou deux fois)
Why do we fall in love so easy
(Pourquoi tombons-nous amoureux si facilement)
Even when it's not right
(même lorsqu'il ne faudrait pas)

Where there is desire, there is gonna be a flame
(Là où il y a du désir, il y a une flamme)
Where there is a flame, someone's bound to get burned
(et là où il y a une flamme, quelqu'un finira par se brûler)
But just because it burns, doesn't mean you're gonna die
(mais juste parce que ça brûle, ça ne veut pas dire que tu vas en mourir)
You gotta get up and try, and try, and try
(relève-toi et essaie encore,etc...)
Gotta get up and try, and try, and try
You gotta get up and try, and try, and try


J'espère que mon post t'aura été utile, Taylor et je te souhaite le meilleur pour le reste de ta vie.
Ton message m'a fait plus de mal que de bien Véronique. Je me posais des questions quant à mon comportement face au sexe et tes mots pourraient transformer ces questions en la prise de conscience d'une fatalité.

Je ne pense pas être tombée dans un point de non retour. Je me protège, je ne prends pas de risques, j'espère rencontrer quelqu'un etc... C'est simplement que j'ai 21 ans et que j'ai envie de vivre seule car je pense que je suis trop jeune pour m'arrêter avec quelqu'un. Je fais mes études, je bouge... Je n'ai pas le temps pour quelqu'un et je n'ai pas envie d'être attaché à une ville à cause de quelqu'un car je veux pouvoir partir si j'en ai l'opportunité (cadre des études ou du travail...) 
Je veux simplement prendre garde que mon laxisme à l'égard du sexe ne me joue pas des tours... 
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