Dépendance sexuelle

Version complète : La bête.
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Salut Abou,

Pour le compteur, c'est à toi de voir. Quelles limites te donnes-tu dans ton sevrage ? masturbation ? porno ? Ce qui est clair, c'est que même si tu remets à zéro, ce n'est pas un retour à zéro car tu capitalises sur tout le travail que tu as réalisé avant... C'est en ce sens que parfois cette barre de sevrage peut-être démotivante... Il y a une semaine, je suis passé de 260 jours à 0... Mais l'important est le chemin vers la guérison et celui-ci il a commencé avec la prise de conscience et la persévérance pour m'en sortir.

Si tu le souhaites, tu peux décrire ce qui t'a amené aujourd'hui à ce craquage... Y-a-t-il eu un événement particulier ? un stress particulier ? avec le recul, vois-tu ce que tu pourrais changer en toi ou dans ton environnement pour la prochaine fois résister? Je pense que ce type d'analyse peut aider à appréhender les tensions / pulsions, à mieux voir les éléments déclencheurs et ainsi les appréhender très tôt, à un moment où les pulsions sont moins fortes (les tuer dans l'oeuf).

Le craquage n'est qu'un faux pas dans ta guérison. Un enfant tombe de nombreuses fois avant de marcher. Continue, tu vas trouver en toi les forces pour te libérer.

Fabrice
Bonjour Abou,

Je suis désolé pour ta rechute ... qui n'efface pas les bénéfices des 42 jours précédents.
Une rechute n'est pas dramatique. C'est une étape. Parfois, sur le chemin, il y a un faux pas. L'essentiel est de reprendre la marche.

Maintenant, l'important est de se servir de cette rechute pour éviter les prochaines. Après mes rechutes, j'ai toujours essayé d'explorer les causes : stress, fatigue, anxiété, etc. Il est bon d'identifier les signes précurseurs pour pouvoir mettre en place les protections rapidement. Une idée malsaine apparaît chez moi : je la chasse. C'est dimanche et je m'ennuie : je sors de chez moi.

Dans cette rechute, l'adversaire a dévoilé sa stratégie. A toi de t'en servir pour le contrer plus efficacement ...

Bon courage !
Salut Abou,

Avec un peu de retard, je te souhaite la bienvenue sur le forum, en espérant que tu pourras y trouver l'accompagnement escompté et que tu pourras avancer dans ton combat contre la dépendance.

Comme les autres l'ont déjà souligné, le fait de venir poster ici, d'autant plus quand tu sens la tentation monter d'une manière ou d'une autre, c'est une première étape contre la dépendance. Cela signifie que tu es non seulement conscient du problème, que tu souhaites le combattre, et que tu reconnais, d'une certaine manière, ton impuissance et ton besoin d'être accompagné dans ton combat. On est toujours seul⋅e face à la dépendance, mais tu pourras toujours tirer force, conseil et réconfort des autres membres du forum dans tes moments de doute ou de lutte.

Enfin, étant donnée la place que semble occuper pour toi la foi, capitalise également sur ce point, dans la mesure où c'est un appui supplémentaire pour toi. La lutte contre la dépendance est en grande partie un combat de l'esprit ; tu as un formidable allié à travers ta croyance pour le mener.

Bon courage, et surtout viens partager ici quand tu es au bord du précipice, ou même simplement quand tu ressens le besoin de discuter et de t'ouvrir sur ces questions.
Salut Abou,
tu es présent ici, je sens chez toi une envie de parler et à la fois une retenue dans la description de ta dépendance et de tes rechutes. Excuses mon insistance, par exemple lorsque tu écris:

Citation :Aujourd'hui j'ai craqué. Je n'ai pas ressenti de jouissance particulière. J'ai juste pris ma dose. Je sens que les effets de cette rechute sont concentrés dans le cerveau, je me sens vraiment... shooté.



Peux-tu aller plus loin dans ta description, voir ce qui t'a amené à cette jouissance ? Qu'a-t-elle de particulière ?


Bonne journée,
Fabrice
Salut à tous,

J'espère que vous allez bien.

Je suis dans une période de flou.

C'est toujours comme ça lorsque je craque suite à un sevrage assez long (ici 42 jours).

D'une part, je n'ai vraiment pas envie de perdre le bénéfice de tout ce que j'ai accumulé, et d'autre part je me dis que c'est comme un château de cartes qui s'écroule et que je dois tout recommencer... 

"Pourquoi ne pas s'accorder quelques jours de plaisirs innocents avant de repartir de plus belle pour un long sevrage?" La bête ne s'arrête donc jamais...

C'est comme s'il fallait atteindre le fond de l'avilissement pour ENFIN prendre la décision ferme et déterminée d'entamer un sevrage sérieux, appliqué et rigoureux.

Je me sens vulnérable, ma volonté en a pris un coup.

Mais cette fois-ci, je me rends compte que si je m'y remets sérieusement tout en neutralisant les effets de la dernière rechute, il peut y avoir des effets bénéfiques, une sorte de cercle vertueux. Je n'ai jamais essayé, je compte donc essayer dès maintenant.

Il faut que je me reprenne et j'espère que je trouverai les ressources nécessaires pour le faire.

J'ai décidé de remettre le compteur à zéro. Nouvel objectif: 90 jours.

Merci à tous et bon courage Smile 
Abou
Sympathie et solidarité Abou!

Ne peux-tu pas décrire en détail ces moments de rechute, dans quelles circonstances ils se produisent, ce que tu ressens,... pour mieux les appréhender plus tard...?

Je pense que si des dysfonctionnements se répètent encore et encore il faut creuser son observation pour en repérer les raisons...

J'ai vu en échangeant ici avec les uns et les autres depuis octobre dernier que parfois les raisons et une volonté solide pour vraiment décrocher ne sont alors pas encore véritablement en place...

Désolé si je suis un peu incisif...

Jan
Bonjour Abou,

J'espère que tu vas bien !

Je suis content de lire tes progrès dans l'après-rechute. C'est un domaine où je n'étais pas brillant ... j'aurais du mal à te conseiller. Ce qui me manquait, c'est l'espérance. L'espérance dans la possibilité de m'en sortir, au milieu du brouillard le plus épais. C'est au-delà d'une question de volonté.

Abou a écrit :C'est comme s'il fallait atteindre le fond de l'avilissement pour ENFIN prendre la décision ferme et déterminée d'entamer un sevrage sérieux, appliqué et rigoureux.

En effet, chez les AA, on parle "toucher son fond". Dans mon cas personnel, c'est un peu différent. Parfois, par désespoir, je suis allé franchement dans la dépendance en me disant : cette fois, je vais toucher le fond. En effet, cela n'a jamais été suffisant. Il y a toujours un fond plus profond ...
En revanche, aujourd'hui, je sens que j'ai touché mon fond. J'ai été loin dans la honte et l'humiliation, et cela me suffit.

Bon courage !
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