21-12-2016, 13:18
Bonjour Tiago!
Merci de ce partage si ouvert et généreux !
Ce que tu décris correspond à ce qui s’inscrit, je crois, dans un schéma classique du rapport « parents-enfant » qui cause des incertitudes, des manques, voire même un traumatisme chez une (jeune) personne. Je crois constater que ce manque affectif liée à une pression importante de la part des parents sur un enfant, créent un déséquilibre affectif que le « devenant adulte » doit finalement résoudre seul. S’y perdre n’est qu’une question de temps et de forme…
Ce qui est marquant aussi dans ton récit est ce fait du nudisme dont tu parles. J’aurais tendance à parler d’un côté d’une sorte « d’esprit ouvert » de la part de tes parents, puis de l’autre côté cette confrontation à une « rigidité d’esprit » quand il s’agit de ta trajectoire scolaire ou de carrière professionnelle… Je peux imaginer que sans que tes parents t’aient donné d’explications réelles sur l’une ou l’autre de ces positions assez extrêmes tu te sois perdu complètement. C’est comme t’avoir donné en héritage un jeu de construction extrêmement complexe avec de nombreuses pièces dont tu dois finalement te débrouiller seul…
Je me demande toujours en quelle mesure il est important de revenir vers ses parents pour chercher à clarifier certains points, voire de « régler ses comptes » avec eux… Moi j’aurais tendance à vouloir le faire… Ma mère m’a beaucoup aidé en me donnant quelques éléments sur des faits qui se sont déroulés entre elle et mon père avant même que mon frère et moi soient nés… Je sais qu’il y en a encore, ma mère a dit à plusieurs moments : « Et tout ce que j’ai révélé n’est même pas tout… », mais je ne sais pas si j’ai le courage de lui demander de me le révéler… je ne sais pas si c’est utile ou sain…
Là, je suis à nouveau auprès de ma mère dans mon pays. J’arrive de moins en moins à suivre le forum… Si je te parle donc de ce regard sur ce qui s’est produit durant notre enfance c’est que pour ma part j’ai l’impression d’avoir tout regardé… Je ne sais plus où chercher… La « révélation » (ou « conclusion) suivante m’est bizarrement venue lors d’un rapport durant ce craquage: Je m’efforce maintenant simplement de poser en face de moi tous les éléments qui d’après moi peuvent éventuellement constituer une explication à ma dépendance, mais je ne cherche plus à creuser ces pistes. Je les regarde, régulièrement, les unes après les autres, je prends conscience de toutes ces raisons… et je fais simplement confiance au fait que si elles doivent agir sur moi elles le feront.
Puis, je précise également toutes les actions concrètes que je peux mettre en place pour m’abriter devant mes fragilités : Bloquer encore ordinateur et téléphone, supprimer à nouveau les contacts repris, écrire clairement à mes contacts de ne plus me contacter… Cadrer la consommation d’alcool, qui facilite toujours des brèches vers la dépendance sexuelle… Renforcer aussi la méditation, construire donc une réelle hygiène de vie… Je suis même prêt à aller jusqu’à « m’auto – reconditionner » pour m’inculquer de façon très volontariste que je n’ai plus besoin de ces rapports extra-couple quels qu’ils soient…
Pour le moment ce sont les seules façons que je vois encore pour agir sur ma dépendance. Mais je crois que tu l’as dit toi-même, je pense qu’il faut aussi accepter de rester dépendant toute sa vie et de s’accommoder de ce fait au mieux pour vivre avec.
Maintenant que je vis ce craquage de mon sevrage les notions d’échange et de bienveillance prennent tout leur sens avec toi ! Je suis heureux de te lire et de partager avec toi aléas, difficultés, méandres, mais aussi pensées, tentatives de conclusions et actions concrètes !
Bonne continuation à toi, mon ami !
Et surtout bonnes fêtes !
Jan
Merci de ce partage si ouvert et généreux !
Ce que tu décris correspond à ce qui s’inscrit, je crois, dans un schéma classique du rapport « parents-enfant » qui cause des incertitudes, des manques, voire même un traumatisme chez une (jeune) personne. Je crois constater que ce manque affectif liée à une pression importante de la part des parents sur un enfant, créent un déséquilibre affectif que le « devenant adulte » doit finalement résoudre seul. S’y perdre n’est qu’une question de temps et de forme…
Ce qui est marquant aussi dans ton récit est ce fait du nudisme dont tu parles. J’aurais tendance à parler d’un côté d’une sorte « d’esprit ouvert » de la part de tes parents, puis de l’autre côté cette confrontation à une « rigidité d’esprit » quand il s’agit de ta trajectoire scolaire ou de carrière professionnelle… Je peux imaginer que sans que tes parents t’aient donné d’explications réelles sur l’une ou l’autre de ces positions assez extrêmes tu te sois perdu complètement. C’est comme t’avoir donné en héritage un jeu de construction extrêmement complexe avec de nombreuses pièces dont tu dois finalement te débrouiller seul…
Je me demande toujours en quelle mesure il est important de revenir vers ses parents pour chercher à clarifier certains points, voire de « régler ses comptes » avec eux… Moi j’aurais tendance à vouloir le faire… Ma mère m’a beaucoup aidé en me donnant quelques éléments sur des faits qui se sont déroulés entre elle et mon père avant même que mon frère et moi soient nés… Je sais qu’il y en a encore, ma mère a dit à plusieurs moments : « Et tout ce que j’ai révélé n’est même pas tout… », mais je ne sais pas si j’ai le courage de lui demander de me le révéler… je ne sais pas si c’est utile ou sain…
Là, je suis à nouveau auprès de ma mère dans mon pays. J’arrive de moins en moins à suivre le forum… Si je te parle donc de ce regard sur ce qui s’est produit durant notre enfance c’est que pour ma part j’ai l’impression d’avoir tout regardé… Je ne sais plus où chercher… La « révélation » (ou « conclusion) suivante m’est bizarrement venue lors d’un rapport durant ce craquage: Je m’efforce maintenant simplement de poser en face de moi tous les éléments qui d’après moi peuvent éventuellement constituer une explication à ma dépendance, mais je ne cherche plus à creuser ces pistes. Je les regarde, régulièrement, les unes après les autres, je prends conscience de toutes ces raisons… et je fais simplement confiance au fait que si elles doivent agir sur moi elles le feront.
Puis, je précise également toutes les actions concrètes que je peux mettre en place pour m’abriter devant mes fragilités : Bloquer encore ordinateur et téléphone, supprimer à nouveau les contacts repris, écrire clairement à mes contacts de ne plus me contacter… Cadrer la consommation d’alcool, qui facilite toujours des brèches vers la dépendance sexuelle… Renforcer aussi la méditation, construire donc une réelle hygiène de vie… Je suis même prêt à aller jusqu’à « m’auto – reconditionner » pour m’inculquer de façon très volontariste que je n’ai plus besoin de ces rapports extra-couple quels qu’ils soient…
Pour le moment ce sont les seules façons que je vois encore pour agir sur ma dépendance. Mais je crois que tu l’as dit toi-même, je pense qu’il faut aussi accepter de rester dépendant toute sa vie et de s’accommoder de ce fait au mieux pour vivre avec.
Maintenant que je vis ce craquage de mon sevrage les notions d’échange et de bienveillance prennent tout leur sens avec toi ! Je suis heureux de te lire et de partager avec toi aléas, difficultés, méandres, mais aussi pensées, tentatives de conclusions et actions concrètes !
Bonne continuation à toi, mon ami !
Et surtout bonnes fêtes !
Jan