Dépendance sexuelle

Version complète : Stéphane, 48 ans, sevré au porno mais dépendant maintenant au sexe.
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Bonjour,
je développerai un peu plus tard mais rapidement: j'ai été dépendant au porno, maintenant je ne regarde plus et ne me masturbe plus.
Vous allez me dire, bah alors, quel est ton problème? En fait je m'aperçois que j'ai reporté cette dépendance sur ma femme, et je me dis que c'est pire!...
J'ai besoin de sexe avec elle. Je suis fidèle mais les corps des autres femmes me font tourner la tête.
Tout ce que je fais est orienté pour avoir du sexe avec ma femme (consentante mais parfois me trouvant lourd). Je n'ai goût à rien d'autre que d'avoir des relations sexuelles (avec ma femme)
Si vous avez des suggestions, elles sont les bienvenues car ça me pourrit la vie professionnelle et familiale.
Merci pour votre attention.

Pour développer un peu: nous sommes mariés depuis de nombreuses années (en dizaine d'années) avec 2 grands enfants, maison jardin boulot bref tout va bien.
quoique niveau boulot c'est pas extra car nous avons mis priorité sur les enfants par rapport à notre carrière professionnelle donc en comparant avec d'autres foyers c'est pas terrible si on regarde que le boulot. C'est vrai il y a pire comme situation, on pourrait être au chômage, j'ai connu ça.
Le problème c'est ma "double vie" dans le sens où seul le fait d'avoir du sexe me donne des envies d'avancer, tout le reste est démotivant pour moi.
Quand je dis "double vie" c'est parce que ma femme n'est pas au courant de mes discussions internet, comme ce forum, et qu'elle pense que je vais bien. Toute ma période "porno/masturbation" était cachée aussi, elle ne s'est donc même pas aperçue que je  me suis sevré!(grace au site "pornodependance" d'ailleurs que je remercie au passage)
Mais là où ça devient plus vicieux c'est que j'ai transposé à mon avis ces visionnages et masturbations sur elle. C'est à dire que je la pousse à s'habiller sexy, s'exhiber, et à pratiquer régulièrement des relations sexuelles.
Je ne sais plus où j'en suis car tout ça je l'ai fait plus ou moins progressivement ce qui fait que même si au départ elle faisait tout ça pour me faire plaisir, maintenant elle y prend goût quand même et ça ne lui déplait pas.
Du coup j'en veux plus(+) et je suis sûr qu'en fait c'est l’absorption du porno pendant des années qui est restée au fond de moi et qui ressort.
Finalement, ma vie actuelle se résume à être aux petits soins pour ma femme afin qu'elle soit contente et satisfasse mes envies sexuelles.
Je pense que je ne suis pas sur la bonne voie...
D'autant que je n'ai goût à rien d'autre.
Je ne peux pas aller voir un psy car elle serait au courant et ça ferait exploser notre couple, ce que je ne souhaite pas évidemment.
C'est pour cela que je vais essayer avec vous.
Merci.
Salut Stéphane,

soit le bienvenu sur le forum. Si je comprends bien, tu connais assez bien les forums sur la dépendance sexuelle, qui n'est pas nécessairement une dépendance au porno. Je crois qu'il y a sur le forum des personnes dépendantes au sexe (et non au porno). 

Quand tu parles de discussions internet, est-ce juste des sites comme celui ci ? ou bien des chats plus hot ?

C'est vrai que ton histoire est un peu particulière (mais toutes nos histoires le sont un peu...). Ta question est de savoir si ce que tu décris est une dépendance. 

Un membre du forum avait posté la définition suivante de la dépendance:

L'addiction se caractérise d’une part, par l’impossibilité repérée de contrôler un comportement visant à produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise intérieure, d’autre part , par la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives sur le plan physique, psychologique et social.

Tu peux la décomposer et essaye d’y répondre:

Y-a-t-il impossibilité à te contrôler ? 

Que recherches-tu dans ce plaisir avec ta femme ? (de même que recherchais-tu dans le porno ?).

Y-a-t-il des conséquences négatives ? Si tu es ici, c’est que tu ressens un mal-être. 

AS tu parlé de cette dérive avec ta femme ? Qu’en pense-t-elle ? 

Beaucoup de questions pour une introduction… Pas nécessaire d’y répondre, juste des pistes pour toi. A toi de voir. 

N’hésite pas à venir poster ici. Sens toi libre, nous essaierons avec nos moyens de t’aider.

Bon courage,

au plaisir de te lire

Fabrice
Bonjour Stéphane !
 
Je suis impressionné par ton témoignage ! Disons qu’il sort complètement « du lot », car tu as déjà réussi à sortir de ta dépendance du porno ! Je m’incline… !!!
Donc, si tu as réussi ce combat, tu es assez costaud pour gagner le suivant !
Et comme t’es super bien tombé sur ce forum, car nous sommes tous ici des gens super géniaux, ben… t’as fait le bon choix de frapper à la porte, et tout va donc très bien pour toi ! Loool !
 
Bon, redevenons sérieux… C’est difficile de donner un avis sur la transposition de ta dépendance… Fabrice a bien fait de te rappeler une définition…
Souvent quand il y a dépendance, il y a aussi souffrance… Est-ce le cas pour toi ou ta femme ?
 
J’aurais plutôt tendance à croire que ça se passe malgré tout assez bien entre vous deux. Tu as réussi à gérer ta porno dépendance, tu as fait un immense boulot tout seul, … c’est extrêmement louable et admirable (au sens propre du terme !) ! S’il devait y avoir un petit peu trop de sollicitation de ta part auprès de ta femme je crois que tu peux maintenant tout à fait lui dire comment s’expliquent tes « nouveaux élans » ! Vous pourriez convenir ensemble des limites à poser…
 
Moi, je n’ai pas encore parlé avec mon copain, car mes évolutions favorables sont très récentes, mais je pense que si j’avais fait ton parcours, je n’hésiterais pas à lui parler ! Après, c’est sûr qu’il faut s’interroger sur le fait que seul le sex te procure véritablement du plaisir, mais si tu mettais cartes sur table auprès de ta femme tu n’aurais pas de souci à travailler sur cette question avec un psy…
 
Parfois nous entretenons seul la partie du stress qui nous mets dans des fonctionnements « à part » par rapport au sex ou au porno, il ne faut pas cesser de nous interroger là-dessus ! Comme sur la question de trouver du plaisir « ailleurs » que dans le sex, et comment on peut « lâcher un peu prise » sur le fait de devoir agrémenter nos vies « banales » par des moments plus sulfureux que nous procure le sex. Le bonheur est souvent beaucoup plus simple que ça…
 
Je serai heureux de te relire ici !
 
Jan
Bonjour et merci pour vos réponses.
quand je dis "discussions internet" c'est en effet des forums comme celui là mais aussi et surtout des discussions par mail et forum avec des hommes libertins ou qui voudraient l'être. C'ets à dire que je montre des photos de ma femme par exemple.
Donc je pense que ça revient à du porno mais déguisé car au lieu d'être avec des femmes inconnues c'est avec la mienne!
Je suis obsédé de vouloir la voir avec d'autres hommes, pour l'instant elle refuse mais a accepté récemment une webcam avec d'autres hommes donc c'est pas bon je trouve, je suis en train de la manipuler pour qu'elle devienne MON actrice porno.
Je me suis calmé ces derniers temps, c'est pourquoi je suis ici.
Finalement après tant de mois de sevrage, je crois que je ferai mieux de me masturber de temps en temps avec un peu de porno soft quand je n'en peux plus pour laisser "tranquille" ma femme.
Le fait de lui en parler n'est pas aussi simple.
Elle a extremement confiance en moi, si je commence à lui parler de ma déviance, totu va s'écrouler et la connaissant, ça sera irrémédiable.
Non je dois me débrouiller seul et essayer de retrouver du plaisir dans d'autres activités pour ne plus faire une fixette sur le sexe.
Facile à dire....
Merci encore pour vos coms et bon courage à vous aussi.
Je crois que j'ai réussi (en partie) le sevrage car j'ai eu beaucoup de boulot ces derniers temps donc plus difficile d'accéder aux sites porno.
Re… Stéphane !
 
Je ne sais pas si on peut dire les choses comme ça, et excuse-moi si je m’exprime maladroitement, mais en partant du porno et en ayant maintenant une envie claire de voir ta femme avec d’autres hommes il me semble que tu as effectivement déplacé ton « secteur de projection » … Mais pour moi la source de ton besoin (et mal-être) est toujours la même et reste non réglée.
 
On peut constater ici sur le forum plusieurs phénomènes communs à tous :
 
La plupart d’entre nous présente un manque de confiance en soi, voire se dévalorise complètement et trouve dans le porno, ou la drague / le sex, une façon de s’affirmer et de se procurer du plaisir. Il y a aussi la concrétisation d’un « besoin de domination ou de soumission » qui s’exprime par le sex. Le sex amplifie en quelque sorte nos besoins de nous situer socialement et de combler certaines failles psychologiques !
 
Ensuite, nous sommes nombreux à présenter une « pathologie psychologique de base » sur laquelle s’est « greffée » la sex-dépendance : Dans mon cas c’est la dépression, chez d’autres ça peut être le TDA (« Trouble du déficit de l'attention » - avec ou sans hyperactivité -), il y a aussi des pathologies plus importantes encore comme les troubles de la personnalité…
 
Parfois, j’imagine la sex-dépendance comme un « champignon » qui s’est posé sur l’écorce d’un arbre, il faut surtout traiter l’écorce qui est en dessous ! C’est pour ça que c’est indispensable d’aller voir un professionnel ! Pour information : Seules les thérapies auprès de médecins, les psychiatres, sont remboursées par la Sécu !
 
Cela reste maintenant très théorique ce que je vais dire, mais en vue de l’évolution de vos rapports sexuels (ta femme a dû noter l’augmentation de tes envies et phantasmes depuis que tu as fini avec le porno) n’y a-t-il pas un moyen de lui parler ici pour lui dire que tu trouves toi-même tes sollicitations un peu fort et que tu aimerais consulter un professionnel à ce sujet… ?!
Après, j’extrapole totalement, mais tu peux également justifier cela par des soucis au travail… Il y a toujours un angle d’attaque à présenter aux proches pour justifier son besoin d’aller consulter. Et si tu as pu avoir une discussion avec ta femme sur ta volonté d’aller plus loin dans le sex avec elle, elle me semble alors assez ouverte et intelligente pour écouter les raisons qui t’amèneraient d’aller voir un psy… 
 
Je trouve donc l’observation que tu fais de toi-même et surtout la préoccupation pour ta femme très honnête et respectueuse ! Franchement, tu me semble un gars bien parce que tu penses d’abord aux autres : Tous les efforts que tu as faits c’est avec un regard clair envers ta femme ! Tout le monde ne réagit pas comme ça, donc tu peux déjà être très fier de toi !
 
Je l’ai écrit hier à un autre « nouveau-venant » (donc pardon pour le quasi « copier-coller ») :
Le facteur de stress, comme celui de l’ennui, sont souvent des éléments qui nous mènent vers le sex. Nous sommes certains à avoir trouvé le moyen de contrer le stress par « la méditation de la pleine conscience » ! C’est une technique « non-gourouisante » de se centrer sur soi, son corps, sa respiration et « le moment présent ». Avec un peu de pratique on peut adapter cette technique à des moments du quotidien, ou au boulot, pour gérer plus facilement des moments de stress, les pulsions etc…  Je vois un psy depuis 5 ans. J’ai sacrément avancé sur ma dépendance depuis que je suis sur le forum (octobre dernier), mais depuis que j’ai commencé à méditer les choses ont encore plus avancées ! J’ai fait une ultime « connerie » il y a plusieurs semaines : Je suis gay sex-addict et j’ai été un peu comme toi dans ce besoin d’aller de plus en plus loin … J’avais un besoin de minimum 3 à 5 rapports par semaine (en dehors de mon couple) et les pratiques sont devenues de plus en plus « hards ». Il fallait mettre un coup d’arrêt à ça !

La combinaison "psy-forum-méditation" semble efficace: Maintenant mon dernier orgasme remonte à il y a plus de 4 semaines ! Ce que je ne pensais pas possible est possible…
 
Je l’ai déjà dit hier : Un dernier élément que je trouve important à regarder est celui d’accepter (et à nos âges ça commence à devenir possible) que la vie n’a pas besoin d’être alimentée de moments « extraordinaires » comme récompenses de nos efforts et équilibre au stress ! On peut apprendre que nos vies peuvent souvent être plus simples pour nous procurer du bonheur ! Car au bout du compte c’est ce que nous cherchons tous !
 
Il faut accepter que cette sortie de la dépendance soit un chemin, et il peut être plus ou moins long. Mais aujourd’hui je suis convaincu que quand on arrive avec une volonté au départ, quand on assemble plusieurs éléments pour changer ses habitudes et en faisant un travail sur soi, on peut y arriver !
 
Bon courage, Stéphane, et à bientôt !
 
Jan
Merci pour cette longue réponse!
En effet je pense que c'est un manque de confiance en moi qui est à l'origine de tout ça. De façon maligne, je me dévalorise souvent auprès de mes proches pour leur permettre de me répondre que non je ne suis pas si nul, il me passe de la crème et du coup ça me regonfle et réconforte!...
C'est une bonne idée de lui dire que j’aimerai voir un psy en prenant l’excuse de mes idées extrêmes. Le seul souci c'est qu'elle n'accorde pas de crédit aux psy voir elle en a peur(on en a déjà parlé) car elle pense que ça risque de nous séparer vu que pour elle tout va bien entre nous donc si un psy s'en mêle, l'un de nous va changer et du coup ne sera plus en accord avec le couple...
 Elle a malheureusement des exemples proches: familles, amis.
Et je pense que pour moi aussi je risque de vouloir une séparation que je ne veux pas.
Car si on va au fond des choses, nous n'avons pas vraiment les mêmes goûts et caractères. Donc vu de l'extérieur, on va nous dire qu'on n'a rien à faire ensemble!
Or c'est plus compliqué que ça: avec une vie de couple de près de trente ans maintenant sans avoir vécu avec d'autres homme/femme, c'est difficile d'imaginer une autre relation.
Je pense que je suis arrivé à une certaine "lassitude" de couple mais en même temps je me dis que ça ne sera jamais parfait même avec une autre femme au bout d'un certain temps.
En tout cas merci encore pour les coms et ça me fait du bien de parler de tout ça!
Salut Stéphane,
j'allais proposer la même chose que Jan en te proposant d'en discuter avec ta femme sous l'angle pratique de plus en plus hard. Ce qui me semble important est de ne pas entraîner ta femme dans ta dépendance, ce que tu as déjà un peu commencé. Je crois qu'il est sain d'avoir cette discussion, de lui dire que tu sens que cela vous mène trop loin, que tu ressens de la douleur, du mal-être, que tu ne contrôles plus, que tu as peur jusqu'où tu pourrais aller. 
Je ne te connais pas. Mais il faut apprendre à avoir confiance dans les autres. Je suis sûr que ta femme sera t'écouter, te comprendre voire te soutenir. Depuis plusieurs mois, je suis surpris de l'écoute des personnes, de leur bienveillance et de leur aide. Je n'osai pas avant parler de moi (peur de m'exposer, d'être inintéressant). Il faut oser, se mettre en danger, sortir des sentiers battus. Tu verras, je suis sûr que tu seras fier de toi et tu découvrira en ta femme une nouvelle personne.
Je rejoins ton questionnement sur les conséquences d'une thérapie. Dans mon cas, l'objectif était de mettre fin à la dépendance. Je pense que je n'en suis plus trop loin. Mais cela ouvre des portes, des questionnements sur ma vie bien plus large que la dépendance. Et comme tu le dis, il y a un risque pour le couple (c'est difficile pour moi actuellement, pas 30 ans de vie, mais 15...). Aujourd'hui, je me pose la question de la personne que je veux être, parfois j'ai peur de m'éloigner de ma compagne, j'avance lentement. Ce que j'ai compris est qu'il fallait que je me reconstruise, que je sois en accord avec moi. Difficile équilibre avec un couple fondée sur des fondations qui étaient fausses. Toutefois, il y a des éléments dans mon couple qui me rattache à ce moi en construction, je ne suis pas avec ma compagne par hasard. Parfois envie de tout plaquer, mais ce n'est pas aussi simple.
Concernant la dépendance, une amie a utilisé une image que j'ai bien aimée. Elle comparait la dépendance au pompier. Il y a le feu dans la maison et à un moment la seule façon d'éteindre le feu c'est de plonger dans la dépendance. La psychanalyse nous permet de gérer ce feu, de mieux se connaître, de voir ce qui met le feu en nous, et d'éviter cet incendie qu'on ne sait plus gérer. C'est très métaphorique, à chacun de trouver au fond de soi l'origine de ce feu, de cette douleur. Et tout cela n'a rien à voir avec la dépendance. J'ai touché à l'intime, à moi enfant, à mes rapports avec mes parents, à mon rapport aux autres. C'est un long chemin, mais un chemin de découverte.
Hello Stéphane !
 
Aucun couple n’est parfait. On y croit tant qu’on est jeune. Et c’est tant mieux comme ça. Je crois (et je m’amuse un peu en le disant) en amour c’est presque comme en politique (où c’est pire) : Le choix est souvent celui du « moindre mal » et non du « meilleur » !
 
Mais il y a des raisons pour lesquelles on est avec quelqu’un depuis 15, 30 ans. Et notre couple ne se définit pas qu’à travers la sexualité non plus. Fais confiance au fait que tu iras voir un psy dans le but de faire avancer ton couple ! Quand l’objectif est bon, tout le travail est toujours fait pour atteindre cet objectif ! C’est comme pour tous ceux ici qui commencent des sevrages : On fait des erreurs, on rectifie au fur et à mesure, ça prend du temps, mais si on garde l’objectif en tête, un jour on y arrive ! Et tu as doublement raison de te faire confiance : Tu as déjà réussi un travail sur toi ! Tu peux le refaire !

Laisse passer cette possibilité dans ta tête avant d’entreprendre quoi que ce soit !
 
Pense aussi que, si tu avances tes demandes de sex de plus en plus fortes comme raison pour aller voir un psy, ta femme pourrait réclamer des séances communes chez un sexologue…. Tu dois avoir tes arguments pour défendre ton besoin de consulter (d’abord) seul !
 
Votre position un peu peureuse par rapports aux psys ne se base pour moi que sur une sorte de « mythe » : Ce n’est pas parce que certains couples ont pu se séparer alors que l’un des deux a fait un travail avec un psy que ça doit être comme ça partout ! Une séparation se produit si au démarrage il y a déjà une trajectoire différente de la part de l’un des partenaires. Mais ce n’est clairement pas ton cas. Tu peux rassurer ta femme : Tu entreprendras cette démarche pour vous ! Moi je vois bien un psy, pas mal de mes amis également,… et le résultat n’a été pour personne la séparation !
Ce petit « à-priori » exprime un peu ta peur d’entreprendre un pas en avant, mais c’est normal ! Tu vois que tu dois et que tu peux avancer, mais cela t’effraie encore. Laisse-toi alors le temps !
 
Surtout mesure clairement où dans ton comportement se situe la gêne ou le véritable problème pour toi (à la limite note les différents points) et où tu veux véritablement changer ton attitude ! Après, tu définiras ton « plan d’attaque », et ça n’a pas besoin d’être demain !
 
Tu te poses déjà les bonnes questions ! Et je vois que tu as déjà posté sur le carnet d’Arnaud ! Tu verras, ça te forgera aussi l’esprit de donner « un coup de main » aux autres ! Les mots des autres m’ont beaucoup aidé, par contre le fait d’aider d’autres m’a encore plus cadrer ! On se retrouve dans les autres !
 
A très vite !
 
Jan
Bonjour Fabrice et Jan,
Merci merci et encore merci pour vos réponses!
Je me rends compte (face à vos réflexions) que je ne peux pas reconnaître directement face à ma femme mes envies de plus en plus hard. Je pense que je suis en phase de déni. Lui dire que j'ai besoin d'un psy pour ça lui confirmerait que je ne suis plus l'homme qu'elle aimait et ça va lui faire mal et donc à moi aussi. Le point positif, c'est que je le reconnais, pour moi et avec vous...
Grace à vous je crois que je vais essayer ce plan d'attaque suivant:
Je vais arrêter de lui parler de mes fantasmes (que je veux réaliser) et me concentrer pour retrouver goût à faire les choses que j'aime, c'est à dire créer (dans n'importe quels domaines) pour compenser le manque d'excitation et plaisir.
J'ai déjà commencé mais c'est dur surtout quand je la vois en petite tenue avec la chaleur actuelle!
Je dois également retrouver des sources d'excitations vis à vis d'elle plus "simple" car je ne peux pas lui imposer non plus une abstinence sexuelle totale!
Je dois me dire "non non et non" pour mes idées farfelues même en fantasme!
Je dois y arriver seul car je n'ai pas le choix.
Je sais que retrouver de la confiance en créant des choses va m'aider à détourner mon cerveau des folles idées.
Le plus dur c'est quand je me retrouve seul à la maison sans les enfants et sans ma femme. Je dois m'organiser des grosses activités pour ne pas rechuter. ça a été le cas ce week end et j'ai rechuté mais je ne déprime pas car je sais qu'il faut chuter pour se relever! Et là je suis déterminé à me relever et surtout j'ai envie de réaliser, à nouveau, d'autres choses que du sexe.
Bon courage à vous et merci encore!
Bonjour Stéphane !
 
Je viens de lire ton dernier poste !
 
Je pense qu’il est bien d’avoir pris des résolutions et je te souhaite que ce soient les bonnes ! C’est juste la façon un peu volontariste qui m’interpelle un peu… je crois que tu as mis les bonnes choses dans ton « plan d’attaque », mais pense également à t’accorder aussi des moments où « tu te fais simplement du bien à toi », en dehors du sex. Tout ne peut pas être qu’effort, « création », et constructif… As-tu éventuellement envisagé de faire de la méditation ?
 
Ensuite, je m'interroge sur un point : Que veux-tu dire quand tu parles « d’avoir rechuté » ? As-tu échangé sur le net avec d’autres mecs ou as-tu redemandé un rapport « plus chaud » à ta femme ?
 
Personnellement je te sens comme un homme plein d’énergie, peut-être avec un certain « trop-plein » que tu as besoin de mettre quelque part… je crois qu’il est indispensable que tu trouves des moments où tu te poses en toute sérénité pour être bien. Nous avons tous souvent beaucoup de mal à « accepter le vide », car nous sommes souvent face au néant et face à nos propres insuffisances dans ces moments et nous nous fuyons alors. Il s’agit pourtant tout simplement de nous accepter et de transformer ces moments en quelque chose de positif… Une soirée sans enfants et femme peut aussi être une soirée à écouter de la musique ou à regarder un bon film…
 
Et pardonne-moi, si je termine d’une façon un peu incisive: Je reste convaincu que nous ne pouvons sortir de nos dépendances que si nous acceptons de faire un travail sur nous-mêmes (auprès d’un psy). Je crains qu’en ne posant des actes que de façon volontaristes on masque à nouveau nos malaises profonds comme si on apposait des « rustines »… J’espère bien-sûr que ma théorie ne compte pas pour tout le monde !
 
Avance donc et mets ta stratégie en place ! Viens nous en reparler ici ! On reste à tes côtés !
 
Jan
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