Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Musasji
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4
Bonjour à tous,


Je me suis inscrit sur le forum y'a quelques années, je m'étais d'ailleurs présenté ici :

http://www.dependance-sexuelle.com/sujet...uit-ma-vie

La tentative de sevrage de cette époque avait été un fiasco et c'était prévisible au vu du ton défaitiste et de la spirale négative que je vivais à cette époque. Depuis beaucoup de choses ont changé j'ai déménagé pour vivre à Paris chose inconcevable à l'epoque, j'ai rencontré une fille inconcevable aussi, j'ai eu ma première relation sexuelle à 35 ans !!! Chose qui me paraissait également inconcevable, bon ca a été un fiasco évidement mais ca ne pas perturbé.

Mon état d'esprit est bien meilleur qu'à l'époque de mon inscription, je suis un homme différent, beaucoup plus confiant, moins timide, j'ai donc je pense résolu en quelques mois des problèmes profond qui me tiraillaient depuis l'enfance, tout va mieux donc.

 Cependant cette nouvelle vie m'a permis de mettre en évidence les dégâts que la consommation excessive de pornographie a fait sur mon cerveau et mon inconscient. Lors de mon dépucelage je m'attendais à une ejaculation précoce, je pensais qu'en quelques secondes ce serait terminé conformément à mon unique référence " sexuelle " jusqu'à present : La PMO, il s'est produit l'inverse pas d'ejaculation du tout, peu d'excitation je pensais que c'était le stress de la première fois  mais c'était pareil lors des fois suivante où je n'étais pourtant pas du tout stressé.

Plus tard ma copine m'a largué, je m'étais dit que c'était peut être elle qui etait en cause, peut être qu'elle ne me plaisait pas assez d'où le manque d'excitation suffisante ? ( probablement un déni pour ne pas regarder mes démons en face ) J'ai récemment connu un plan d'un soir, une fille superbe physiquement tout à fait mon genre, pourtant le résultat à été similaire voir pire, aucune éjaculation possible meme après des heures.

En parcourant le net j'ai vu beaucoup de cas relatant des problèmes similaires au mien, le problème vient du fait que la pronographie + masturbation m'a totalement désensibilisé , les vrais femmes ne provoquent plus assez d'attirance et d'excitation pour me permettre d'avoir une relation sexuelle normale. Mon cerveau est totalement perdu entre réalité et pixels, la solution préconisé est simple : il faut " rebooter " mon cerveau pour qu'il reprenne son fonctionnement normal " aux paramètres d'usine ". 

J'en suis à mon 18 eme jour de sevrage, tout va bien pour l'instant mais je sais par expérience que l'appel du porno peux devenir extrêmement puissant et qu'il suffit de quelques secondes pour venir à bout des motivations les plus forte. 

D'autant plus que je vis seul, que les solutions du type " contrôle parental " sans connaissance du mot de passe ne fonctionnent pas avec moi, étant informaticien de formation, il est facile pour moi de passer outre ce genre de logiciels.

Il ne me reste plus que ma motivation fluctuante comme seule arme. J'admire ceux qui parviennent à faire 3,4,5 ou 6 mois c'est du domaine de la performance surhumaine pour moi. 

 notre société est faite de telle sorte que des " stimulis sexuel " sont présent partout, publicités télévisé, affiche, pop up sur le net, à l'instant même où j'écris ces lignes je regarde tranquillement une série et une scène quasi-pornographique surgit à l'écran sans crier gare. Mon objectif est de 90 jours, soit 3 fois mon record absolu, en espérant que dans l'éventualité où je rencontre une fille tout ce passe normalement. 
Salut Nicolas,
bon retour parmi nous sur le forum. Je vois que ton message est bien plus optimiste (surtout beaucoup moins noir) que ta première présentation. 
Je crois que le porno modifie complètement notre perception du sexe et notre sexualité. Ne te pose pas trop de question sur ta sexualité, essaie déjà de te sortir le porno de la tête et ensuite si tes problèmes continuent, tu pourras te poser la question. Depuis quelques mois, ma sexualité a pris une nouvelle dimension avec mon sevrage long. Donc il y a de l'espoir. Concentre toi sur le sevrage. Tu as déjà fait de longs sevrages, donc remet en place cette dynamique qui t'a permis cela.
De plus, si tu es sur Paris, tu peux aussi aller discuter lors des réunions DASA. Il y en a souvent sur Paris... Tu peux y aller, voir si cela te convient. Pas besoin de rendez-vous, il y a des horaires, tu viens, tu vois, tu parles (ou pas). 
Concernant ton sevrage, sais-tu ce qui te mène à chuter après plusieurs semaines de sevrage ? Un stress ? un ressenti particulier ?
N"hésite pas à venir partager avec nous tes questionnements et d'intervenir sur les posts des autres. Chacune de nos expériences est uniques et nous avons tous quelque chose à apporter aux autres.
Bonjour Musasji!

Je passe juste pour te souhaiter bon courage dans ta démarche!

Je relève aussi un point: tu parles de ton dernier sevrage réussi qui visiblement a été de 30 jours et tu le présentes comme "un record"... Cette perception ne révèle-t-elle pas une attitude de "pression"? Ne te mets-tu pas la pression d'arriver à tel ou tel résultat, comme dans le rapport sexuel, du genre "On a vu que ça doit se passer comme ça alors je dois aussi y arriver!"

Et derrière le fameux réflexe de tous ceux qui manquent, comme nous tous ici, de confiance en eux: "Et si je n'y arrive pas c'est que je suis bien entendu plus nul que tous les autres, chose que je savais depuis longtemps".

En ce qui me concerne je suis actuellement en train de réaliser mon premier sevrage long et l'attitude qui a changé chez moi c'est:
1) je sens que je ne perds plus rien, mais je gagné
2) je ne lutte plus, je lâche..

On dit que Hussein Bolt gagne tant ses courses, car à la fin il ne pousse pas, il relâche... peut-être que la recette est là...

Bonne continuation!

Jan
Merci Fabrice, je suis admiratif de tes 6 mois de sevrage il faut je pense une volonté impressionnante pour arriver à un tel résultat, j'ai essayé de trouver ton carnet de sevrage pour m'en inspirer je ne l'ai pas trouvé.

Sinon pour répondre à tes questions ce qui me fait chuter c'est le fameux moment où les pulsions deviennent très forte, ce moment où je suis presque en mode pilote automatique, je tient un carnet où je note chaque jour mon ressenti pour comprendre ce qui fait qu'à un moment tout bascule et que je perds le contrôle. Pour l'instant ce moment n'est pas encore arrivé mais c'est inévitable.

Merci Jan pour tes encouragements, t'a vu juste je me mets beaucoup de pressions inutilement je suis en train de songer à des techniques d'hypnose pour me relaxer et relâcher la pression. 
Et bien voilà une phrase qui me fait réagir ...
Citation :Pour l'instant ce moment n'est pas encore arrivé mais c'est inévitable.

Pourquoi est-ce inévitable ? A travers cette phrase, tu signes déjà ta rechute. Rien n'est inévitable. 
Tu trouveras mon histoire sur le forum au premier post de ce sujet (ici).
En fait j'ai mis du temps à comprendre cette notion d'inévitable. Je te recopie, ce que j'avais écrit il y a quelques mois
Citation :C'est difficile à expliquer ici, mais j'avais fait une telle place à la dépendance que je pensais qu'il était impossible de vivre sans. Aujourd'hui, hors de cette dépendance, je redécouvre des phases de ma vie où la dépendance était moins présente, peut-être les mêmes phases que je vois simplement sous un autre regard. Voir le monde tel qu'il est et non tel qu'on pense qu'il est...

Cela renvoit à cette notion d'inévitable. C'est inévitable car tu n'imagines pas un monde sans. Mais c'est possible. Pour cela, une voie 'Le sevrage, rien que le sevrage'. Il faut persévérer. Un jour (peut-être demain), tu seras en confiance et cette nouvelle vie (hors du sexe) te paraitra une évidence... et l'inévitable ne sera plus inévitable.


Bravo pour les 21 jours, c'est déjà super ! Tiens bon !
T'a mis le doigt sur une faille dans mon état d'esprit que j'avais pas soupçonné, effectivement j'ai fait l'erreur de penser aux difficultés qu'allait engendré mon sevrage, c'est une erreur je dois modifié mon état d'esprit et me focaliser sur mon sevrage et uniquement ça rien d'autre, je te remercie pour cette remarque qui raisonne beaucoup en moi. 

Pour moi tout va bien, je çommence à me dire qu'il y'a un conditionnement en moi qui me dit que les 60 ou 90 jours serait impossible pour moi ? Pourquoi impossible ? D'où vient ce conditionnement ?de la société ? Ou de mon cerveau qui réclame sa dose ? Je réfléchit à tout ca et je poste d'une petite video interessante d'un mec qui à réussi un sevrage de 60 jours en se disant simplement que c'est possible 

https://www.youtube.com/watch?v=423_ZI3YJX8
et si tu vas plus loin dans ton raisonnement, il est possible de vivre simplement sans le porno. De lui dire adieu. C'est difficile, car c'est un bon vieil ami avec qui on vit depuis longtemps. C'est difficile de dire adieu  à ce vieil ami, on a peur d'être seul quand on sera en difficulté (il est toujours là pour nous aider...).
J'ai mis du temps à lâcher cet ami. Dans mon cas, la dernière forme de ma dépendance était mes séjours en célibataire à Paris dans des clubs gays. Puis une fois (en novembre), pendant deux soirées, j'ai dit non. J'ai demandé à ma compagne et à une amie de m'aider (elles m'ont téléphoné toutes les heures pour me relier à la réalité). En fait, le fait de leur demander, j'avais déjà gagné. Depuis, plus rien...
Pour répondre à ta question, d'ou vient ce conditionnement... Je ne crois pas que ce soit un problème de dose. Comme toi je pensais que c'était impossible. Dans mon cas, je pense la peur de me lancer dans cette nouvelle vie, cette liberté. Alors courage, et rien n'est impossible !
Bravo pour tes 23 jours, continue !
Bravo aussi de ma part!

Tu as peut-être lu que je fais de la méditation (comme Fabrice et grâce à lui) et dans une médiation guidée le médecin qui anime cette méditation dit en gros que notre cerveau se met à croire simplement les choses que nous lui présentons comme vraies... Pour être simple: Si je me dis d'avance que je ne vais pas arriver à réussir ceci ou cela, mon corps et mon esprit vont suivre cette logique! En plus, ils en ont l'habitude, depuis le temps que nous doutons de nous...

Et si pour une fois nous nous mettions "à jouer" un certain temps celui qui y croit? Parfois ça peut même être très volontariste, mais à un moment notre cerveau va finir par fonctionner autrement! Du moins nous ne perdons rien à essayer!

Jan
Bonjour à tous, je viens vous donner de mes nouvelles, je tiens d'abord à vous remercier pour vos conseils, certaines de vos phrases me reviennent parfois en tête.  Je vous annonce que je n'ai toujours pas craqué  il faut croire que j'ai finalement beaucoup plus de capacités que je ne l'aurais imaginé, je remarque des choses étranges dans mon état d'esprit et mon comportement. Des choses que je n'ai plus ressenti depuis ma lointaine adolescence, moi qui suis de nature apathique voir léthargique je ressent des regains d'énergies, des boosts surprenants est ce que c'est le surplus de testostérone non gâché par des heures de masturbation devant du contenu phonographique ? Est ce que ce sont les effets d'un retour à niveau normale de dopamine ? Je n'en sait rien, quoi qu'il en soit ca m'encourage à continuer.


Au niveau physique je ressent donc des changements, mais également au niveau de l'état d'esprit je me sent dans une phase plus spirituelle, moins axé sur la satisfaction de mes besoins primaire. 

Ce dimanche après midi je suis donc partit en promenade dans la nature, j'en ai profité pour méditer au son du fleuve qui s'écoule, j'ai observé les oiseaux, écouté le vent qui circulent dans les feuillages ce sont des moments simple mais je m'en souviendrais toute ma vie alors qu'en comparaison j'ai beau avoir passé des milliers d'heures devant du porno je n'ai aucun souvenirs, ce sont des moments perdus finalement. 

J'ai fait quelque chose de symbolique, c'était certainement stupide voir ridicule mais j'avais besoin d'un symbole pour dire adieu à ce vieil ami comme dit Fabrice qu'à été la pornographie. J'ai donc pris un vieux bout de bois mort sur lequel j'ai gravé pornographie, et de toutes mes forces je l'ai jetté au loin dans la rivière puis j'ai longuement regardé les eaux l'emporter au loin avant de disparaitre à l'horizon. 


J'ai également tenter l'auto-hypnose, les résultats étant dans l'inconscient je ne peux que présumer des résultats, je veux peut être jouer comme dit Jan à celui qui y croit, je pense que c'est indispensable, le cerveau est une machine, je l'ai habitué depuis 20 ans à une surcharge de dopamine, si il comprend bien que c'est terminé il va tout simplement s'adapter, j'ai vu hier un reportage qui parlait d'une éruption solaire qui aurait failli il y'a quelques années provoquer une panne mondiale de tous les appareils électrique et électronique, je me suis demandé ce que ce changement de paradigme aurait provoqué chez les gens  comme moi ? Je pense que le cerveau étant persuadé qu'il n'aurait pas sa dose le sevrage étant donc sa seule option il aurait envoyé les signaux suffisant allant dans se sens facilitant par l'occasion se même sevrage.  La clé est peut être la, sevrage, uniquement sevrage ne pas ouvrir la moindre porte, ne pas laisser la moindre opportunité au subconscient de retrouver les stimulants auxquels il a été habitué. 

Quoi qu'il en soit mon premier objectif de 45 jours sera tenu, j'en suis sur, une belle victoire c'était inconcevable il y'a pas si longtemps. 

Merci à tous pour votre soutient, je continue mon parcours 
 
Hello Musasji!
 
Autant j'ai du mal à m'émouvoir de mes propres avancées dans mon sevrage et dans mon décrochage de la dépendance, autant lire tes mots me touche profondément !
 
Je lis cette honnêteté et cette intégrité avec lesquelles tu te bats et que tu avances, c'est admirable, adorable!! Je t'admire pour cette promenade en forêt, ta méditation, et ton geste symbolique est loin d'être ridicule: ce bout de bois gravé et jeté loin rejoins même un peu la logique des autohypnoses, où il s'agit à un moment donné de courir dans sa tête pour laisser ses mauvaises pensées, ses traumatismes,… loin derrière soi...
 
S'il te plait sois fier de toi et de tout ton parcours et de tes actes posés!
 
Et je te rejoins dans l'idée que si nous ne donnons pas de stimulation à notre cerveau, nous pouvons vivre sans sexualité et éjaculation pour un bon moment. Chez moi ça doit faire bientôt 5 semaines et je ne ressens aucun manque. Avant j'aurais pris des gars qui écrivent cela pour des allumés reconvertis dans l'idée de l'abstinence imposée par la religion. Mais ce n'est pas du tout le cas! Si nous savons que derrière ce temps de "purge" nous reconstruisons une nouvelle sexualité et une nouvelle logique de vie, cette phase n'est que salutaire. Et si les choses se poursuivent chez moi comme durant ces 3 dernières semaines de mon sevrage, je crois même que ni testostérone, ni dopamine ne viennent foutre le bazar dans nos vies d'aucune façon.
 
Ne cherchons pas des raisons quand nous constatons que nous allons bien! On a été assez longtemps très mal sans en connaître les véritables raisons... Prenons le bonheur simplement tel qu'il se présente, ici et maintenant!
 
Continue ! Et au plaisir de te lire!
 
Jan
Pages : 1 2 3 4
URLs de référence