Dépendance sexuelle

Version complète : Le cheminement de Marie-Crêpe
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Bonjour !
J'ai décidé de résumer un peu mon cheminement ici, plutôt que de l'écrire sur ma présentation, qui n'est pas faite pour cela. En ce moment, je suis assez tentée donc je pense que j'ai besoin de pouvoir lire mon chemin passé, et transcrire le chemin présent.

26 Décembre 2015 : inscription suite à une journée à regarder et lire du porno, jusqu'à ce que je tombe sur ce site salvateur !

27 Décembre 2015 : J'avais passé la matinée et une partie de l'après-midi dans de la pornographie, jusqu'à ce que je me décide à écrire mon premier message et à entamer mon premier sevrage.

Une longue période sans retourner sur le forum car je n'en ressentais pas le besoin : en effet, j'étais d'abord chez des amis, puis dans mes partiels. En Février, j'étais seulement occupée par les cours, mais la tentation ne revenais pas, je me sentais bien.

24 Février 2016 : une journée à ne penser qu'à des désirs sans pouvoir vraiment me satisfaire. Je suis donc venue pour éviter de regarder ou lire bêtement de la pornographie.

Encore une période sans rien de particuliers. Quelques moment où je me sentais légèrement tentée mais que je parais.

11 Mars 2016 : Rechute. J'ai donc posté un message sur ma présentation. Je recopie le message, car je pense qu'il pourrait m'être utile de le relire :
(11-03-2016 20:40)Marie-Crêpe a écrit : [ -> ]
Bien... Je viens juste de gâcher 3h de ma vie en regardant du porno... J'aurais pu y passer toute ma journée, c'est déjà ça... Mais si je n'avais pas entendu quelqu'un frapper à la porte de ma chambre, j'y serais encore, bien évidemment.
Je me sens assez nulle, je suis un peu en colère contre moi, surtout que j'avais prévu de faire des choses ô combien plus enrichissante et tout de même important pour mon avenir.
Au moins ne suis-je pas allée voir ce qui me donne une vraiment trop mauvaise image de moi. C'est trop bête, je me sentais si bien sans ces images et lectures, avec seulement mon imagination, mes images, mes fantasmes... Même s'il se joignait souvent les images et fantasmes que j'avais ingurgité auparavant. Je commençais à tourner certain fantasmes à ma façon, à les faire correspondre avec ce que je suis, à démêler ce qui m'attire vraiment de ce qui me hante, de ce qui me fait du mal... A les diriger vers quelque chose de plus poétique et amoureux. Car je pense que c'est de cela dont j'ai besoin. C'est étrange, il y a des choses qui peuvent vraiment m'exciter, me donner envie. Je les désire et elle finisse par m'obséder. Et si je les réalise, je réalise par la même occasion qu'elles me font me sentir mal, qu'elles me font mal. J'avais réussi à plus ou moins me débarrasser de ça, même si cela revenait de temps en temps. Parfois je me dis "je veux être ça" et je ne pense plus qu'à ça. Dans ces moments-là, je ne me sens pas mal. Puis un soir, je vais me soulager par une masturbation et après... Je me sentirais mal, je ne me rendrais compte qu'à ce moment là que tout ce qui m'étais passé par la tête ne me plaisait pas. Et pourtant, avant le soulagement, je suis vraiment persuadée que cela m'apporterais du plaisir (ce à quoi je pense), je me sens presque bien.
Mais je n'aime pas l'image de moi que cela me laisse. Parce que justement, "je ne suis pas ça" (enfin, probablement que je le suis un peu, puisque lorsque c'est amené avec poésie, tendresse, amour, cela me satisfait réellement).
Je me demande si ce ne sont pas plutôt mes pensée sexuelles (ainsi que de la frustration) qui, en m’obsédant dans certaines périodes, me poussent à aller voir/lire... Ce qui nourrit d'ailleurs ces pensées.
Mais en un sens, je suis contente, car même si je suis retombée, même si je n'ai pas tenu la période que j’envisageais, cela fait un tout petit peu plus de deux mois que je n'avais pas accédé à de la pornographie, ce qui est déjà très bien !
Je vais me fixer un objectif de 82 jours, soit 7 jours de plus que ce que j'ai tenu, si j'ai bien compté ! Je devrais y arriver.

Je vous souhaite une bonne soirée à tous !

Je m'excuse pour ce message qui doit être assez désordonné et mal écrit, mais je ne veux pas me relire car je me suis retournée vers un côté positif, or la plus grande partie de mon message est négative...!
Je tâcherais de revenir plus souvent qu'avant !
Marie-Crêpe


27 Mars 2016 : J'ai failli rechuter ! Mais au lieu de cela j'ai imaginé. Ce qui n'est pas forcément mieux car j'ai imaginé à partir d'images que j'ai emmagasinées. Or je ne pense pas que ces images soient celles qui me correspondent vraiment, qui peuvent me satisfaire. Surtout que dedans, je suis avec un homme qui n'a ni visa[quote]ge, ni prénom, qui n'a absolument rien. D'ailleurs, je ne pense pas que cela se soit réellement moi, car je "me" vois, je ne ressens pas, je ne suis pas à la place de. Du coup je suis venue, pour l'écrire.

En fait, ces périodes de tentations reviennent systématiquement au moment où je ressens un fort désir envers mon copain. Comme on ne peut pas se voir tout de suite, cela se transforme.
Parfois, je me demande si c'est vraiment juste envers mon copain, ou simplement un besoin de sexe, car avant, alors que je n'avais pas de copain, j'avais ce même problème.
Ainsi, je n'arrive pas vraiment à cerner les origines du problème. Et ce qui est un problème de ce qui n'en est pas un.
J'en viens à me demande si c'est je ressens réellement du désir envers lui ou pas, ça me fait peur et me fait stresser. Et puis c'est complétement absurde comme question, il ne faut pas non plus que je regarde tout sous un mauvais œil ! Bien évidemment que je ressens du désir envers lui !
Excuse moi, j'ai du me déconnecter tout à l'heure, pour aller voir du porno. C'était bien plus important tu vois... (j'en peux plus).

Pour répondre à ta question, je t'ai demandé ça parce que je me suis aussi posé la question. J'ai toujours cru que qu'arrêter tout d'un coup, était la meilleure manière pour moi, mais finalement, j'ai aussi prévu d'arrêter déjà le porno ET masturbation avec fantasmes, pour moi les deux sont semblables, car ils alimentent les fantasmes, et le vrai sexe, ce n'est pas les fantasmes à mon sens. 
Par contre, se toucher sans fantasmer, juste en se concentrant sur les sensations du corps, ok. 

C'est certes plus difficile, mais plus producteur je pense.

Sinon, pour le site, oui vraiment très intéressant, il permet de mieux comprendre les mécanismes, et donc de mieux se battre (c'est de là d'ailleurs que j'ai pêché l'idée de la masturbation sans fantasmes). 

Je comprends que tu n'écrives pas sur mon carnet, j'ai environ le même âge que toi et je me dis la même chose concernant les autres carnets ici.. Mais on a pas besoin forcément de dire des grandes théories pour s'aider mutuellement. C'est le principe du site, le soutien, juste quelques mots peuvent aider à se sentir moins seuls. J'essaie de me dire ça pour être plus présent ici aussi, pour donner en retour ce que je reçois. 

Sinon, c'est bien que te poses toutes ces questions. A force d'analyser les réelles motivations de tes désirs, tu sera de plus en plus claire, et tu trouvera les réponses à tes questions. Il ne faut pas lâcher ses questionnements, je pense qu'ils sont la clé de la réussite. Apprendre à se connaître. 

Tu écris : "Et pourtant, avant le soulagement, je suis vraiment persuadée que cela m'apporterais du plaisir (ce à quoi je pense), je me sens presque bien.". 


C'est notre point commun à tous. Personnellement, j'ai remarqué une chose que j'ai d'ailleurs écrite sur mon carnet ; quand je masturbe avec du porno, ou même avec des fantasmes sortis tout droit du porno, je me sens terriblement mal après, surement parce que je reviens à la réalité et je réalise qu'il n-y-a rien de semblable autour de moi, que je suis seul, sale, allongé, sans personne autour, que c'est FAUX, que ce genre de rapport n'est pas le sexe idéal ni celui qui amène le plus de plaisir, comparé à une relation entourée d'amour, ou simplement de tendresse et de mutualité. 
Alors que quand je me masturbe, sans partir dans des délires qui n'existent que sur youporn, simplement, sans partir, en restant avec mon corps, ce que je ressens, ou à la limite, imaginer des choses réelles, avec des personnes réelles (pour toi ce sera ton copain), la frustration et la tristesse post masturbation n'existe pas. 
Parce que nous ne sommes pas sorti de la réalité. Pas besoin d'y revenir donc..

Je te conseille de te mettre en objectif, de te fixer un sevrage de porno et masturbation avec fantasmes. Reconnecte toi avec la réalité, avec ton corps et avec tes sensations. Tu verra rapidement la différence.
Coucou Marie !
 
Surtout ne stresse pas ! Tu as peur de mélanger les pulsions qui t’amène vers le porno et qui se focalisent ensuite sur ton copain… Je pense qu’on peut dire que la pression qui se pose à la base de cette pulsion est la même et c’est sur elle que tu dois te concentrer ! Ne commets pas l’erreur de croire que ton copain se pose finalement au même niveau que cet « inconnu » sur lequel tu poses tes fantasmes solitaires. Ce n’est pas la même chose, mais – encore une fois – la pression te mène à diriger ta pulsions soit vers l’une, soit vers l’autre des solutions que tu as : le fantasme et le porno quand tu es seule et l’espoir de pouvoir te réfugier et calmer auprès de ton copain !
 
Les raisons à notre dépendance sont souvent diverses, mais je constate que nous nous retrouvons tous sur quelques dénominateurs communs, tels que l’estime de soi et le manque de confiance en soi… Ces éléments ont à leurs tours des raisons, parfois ils sont apparus après un traumatisme… la maladie d’un proche, un abus sexuel, une constellation de fratrie complexe, un rapport à l’un des parents difficile… il s’agit de se mettre en route pour examiner des pistes.
 
Et je reprends ici des extraits d’un passage que je viens d’écrire à Yohann, pardon donc du quasi « copier-coller » :
« Amuse-toi à chercher et à examiner toutes les pistes possibles … ! Construis des chemins de logiques d’abord rationnels…  et cherche ensuite des leviers émotionnels qui pourraient approfondir ces pistes … (Il y a la possibilité d’y parvenir..) … par des méditations thématiques qui pourraient offrir un accès, puis un nouveau et encore un nouveau… pour trouver l’endroit où une véritable douleur fondatrice se cache… «.
« Ce qui peut sauver, c’est de ne jamais regarder nos recherches sur nous-mêmes comme quelque chose de douloureux, mais plutôt de passionnant ! Même si parfois des émotions, déceptions et douleurs nous accompagnent, regardons tout simplement notre vie comme un film de cinéma passionnant dont nous découvrons des détails au fur et à mesure et sur lequel nous pouvons en plus avoir de l’emprise ! Ça crée de la distance et pour moi c’est assez stimulant ! »
 
Je ne sais pas si tu as déjà essayé la méditation de la pleine conscience… je l’ai découverte grâce à divers membres du forum et ça m’aide énormément ! D’abord pour me relaxer, puis pour me libérer mentalement de plein de choses, de créer « de l’espace en moi » et aussi de creuser émotionnellement des pistes que je n’aurais jamais explorer.
 
Prends dans mes remarques ce que tu peux prendre et laisse, ce que tu veux laisser !
Bon courage et continue à écrire ici !
 
Jan

P.S. Je trouve les mots de Yohann très justes! A plein de niveaux ! Chercher à aider un peu les autres nous permet aussi d'avancer sur nous-mêmes! Je crois que c'est pour ça que je suis assez présent sur le forum... De plus c'est du temps que je ne perds pas dans des conneries sexuelles... Et je trouve surtout important que vous, les plus jeunes, vous vous épaulez un peu les uns les autres! D'un autre côté, le fait d'avoir une différence d'âge de 20 ou 25 ans peut éventuellement nous éloigner, mais ce sont quand même les fondements de notre dépendance qui nous relient. Et les mots de Yohann p.ex me réconfortent autant que ceux de Fabrice qui est pourtant plus proche de mon âge! Face à ma dépendance je suis très souvent plus démuni qu'un nourrissant...
Bonjour. J'avais lu vos messages, Yohan et JAN. Ils m'avaient aidée et j'avais commencé à rédiger une longue réponse, que je n'ai finalement pas terminée, je ne sais pas vraiment pourquoi. J'ai rompu avec mon petit ami, et je veux marquer une séparation entre la période avec et la période sans, aussi, je préfère ne pas relire vos réponses. Je m'excuse de ne pas y répondre. Mais je vous en remercie et vous souhaite bon courage ! ^.^

21 Août 2016
J'ai eu la période de révision et je n'ai pas résisté au désir de regarder/lire du porno. J'ai du gâcher deux/trois jours comme ça, ou quatre. Puis j'ai eu mes partiels. J'ai voulu retourner sur le forum, j'ai lu deux trois trucs, commencé des réponses et j'ai laissé tomber. Je suis encore retourner du côté du porno puis je n'ai plus rien regardé jusqu'à avant-hier. Le fait de partir aide. Mais il y a eu les (faux) fantasmes qui ont pris la relève. Les images qui sont réapparu et mon accompagnées du 13 juillet à maintenant.
J'ai rompu avec mon petit ami. J'y pensais depuis un moment sans vouloir l'accepter. Une part de moi redoutais ça car rompre veut dire "plus de sexe". D'ailleurs, le sexe tenait une place prépondérante dans notre couple, même si nous n'en avions pas vraiment conscience. Je pense d'ailleurs qu'on partageait les mêmes types de problèmes.
Je me sens seule et je suis obsédée par mes désirs. Je ne sais pas ce que je veux, je n'ai jamais su ce que je voulais d'ailleurs. J'ai toujours basculé entre l'envie d'être dénigrée et celle d'être adorée. Et j'avais besoin de ces moments de sexe. Même si je me sentais souvent frustrée après. Vers la fin, on a fait l'amour. Et tout d'un coup, je n'avais plus envie, il manquait quelque chose mais je ne savais pas quoi. Et je restais là à ne rien faire, à ne rien dire, à ne rien sentir à par ce truc qui bougeait en moi. Après un moment j'ai fini par lui demander d'arrêter.
Aujourd'hui, je n'ai plus personne pour me satisfaire, si ce n'est moi. Et c'est loin d'être suffisant. C'est sympa mais sens plus, il manque quelque chose. Alors je ne fais que penser à ça, et c'est pire depuis que je suis rentrée de vacances. Très souvent des scènes viennent à mon esprit, des scènes où il y a toujours une femmes (une moi je suppose) à disposition d'un homme.
Je n'aime pas ça. Enfin, sur le moment, si probablement, mais cela a une dimension trop malsaine par rapport à moi. Je ne suis pas comme ça, je ne peux pas être bien comme ça. J'ai besoin d'être aimée.
Dans ces moments où j'avais une mauvaise image que moi, je m'arrangeais pour voir mon petit ami, il me donnais de l'amour et je me sentais un peu mieux. Mais là je ne sais pas comment je peux faire. Essayer de sortir peut-être...
Parfois je me dis que j'aimerais retrouver quelqu'un. Pas forcément pour l'aimer. Au moins pour le sexe. Et quand je pense à cela, à un futur, là aussi j'hésite entre être dénigrée ou adorée.
Au fond de moi, bien sûr que je voudrais être adorée, ça me ferait du bien.
Mais la solution n'est pas là, il faut que je puisse me passer d'un partenaire pour aller mieux. Mais je voudrais tellement pouvoir me satisfaire sexuellement, ça me pèse vraiment, c'est comme du désir accumulé pendant des années que tu n'arrives pas à lâcher. Quand je me sens soulagée, c'est pour quelques minutes, puis après tout reviens. Avec ça, évidemment que tu te tournes vers du porno, c'est inévitable.
En plus... quand je lis ou regarde certains trucs, je peux être vraiment excitée. Mais quand je suis seule dans mon lit... C'est presque chiant. Même quand j'imagine quelque chose de semblable. En fait, sans l'écran, je me rend plus vite compte que c'est inutile, absurde, que ça ne sert à rien, que je ne prends pas vraiment plaisir.
Et puis j'ai, en ce moment présent, une trop mauvaise image de moi pour pouvoir me masturber et me faire du bien.

En fait, je me réfugiais avec mon petit ami. Maintenant, je ne sais pas comment faire sans quelqu'un pour me donner beaucoup d'amour, sans quelqu'un pour m'adorer de temps en temps.

J'ai aussi des conclusions à tirer. Ou plutôt des hypothèses confirmées.
- Ces pulsions sont liées en partie à une sorte de stress. Ce n'est pas un hasard si deux des rechutes ont eu lieu pendant une période de révisions. Une sorte de stress ou le fait d'avoir tout d'un coup pleins de choses à faire. Finalement, s'abrutir devant cette merde, c'est bien plus simple.
- Évidemment, elle sont dues à une frustration quasi-constante (qui doit causer un grand appétit sexuel, je suppose. Je ne sais pas vraiment, je découvre cette partie de moi. Une partie dont j'avais, au fond, conscience sans jamais vraiment l'admettre)
- A un manque sentimental puisque cela me prenait (et me prend... haha...) quand il n'était (donc n'est) pas là.


Il y a aussi des questions qui me viennent à l'esprit.
- Ai-je un manque affectif ? Pourtant, il y a beaucoup des gens autour de moi, je ne suis pas seule.
- Pourrait-ce être lié à mon manque de confiance en moi ?
- D'où vient cette frustration ? Pourquoi est-ce que je me sens toujours aussi frustrée, comment en sortir ?
- Pourquoi ces sortes de désirs d'être dénigrée reviennent si souvent alors que je sais, je sens que cela ne me ferait que du mal ?


Il n'empêche que je dois garder à l'esprit que j'avais déjà fait un bon progrès, avant ces révisions : je n'étais pas retombée dans le porno et n'avais pas vu ressurgir d'images depuis un bon moment et je me sentais bien mieux, sereine.


Je ressens actuellement l'envie d'être aimée, adorée. Je vais essayer de me concentrer sur elle, de bien la sentir pour me mettre dans une optique plus positive.

* *
*

Sur le site stopporn.fr ils proposent de réfléchir à pourquoi on veut arrêter et pour qui. Je vais donc répondre à cela ici, puis parcourir leurs articles sur la question.

Pour quoi ?

Parce que je ne m'aime pas comme cela. Cela me donne une mauvaise image de moi ; l'image de quelqu'un qui se laisse contrôler, qui ne vit pas vraiment, une larve.
Je ne vis pas vraiment comme ça, je la laisse s'écouler, alors que j'ai tant de choses à faire. Mais comme je l'ai déjà dit, c'est tellement plus simple de ne rien faire, et de s'abrutir. Je ne suis pas une larve.
Je gâche mon temps ainsi.
De plus, j'ai l'impression qu'à cause du porno, à cause de ces images qui sont rentrées en moi je ne peux pas vraiment prendre du plaisir, en tout cas, pas seule.
Je ne suis plus libre. Je veux être libre, libre d'aimer quelqu'un pour le bien qu'il peut m'apporter et non pour le sexe ou les scénarios qu'il peut m'apporter, libre de faire quelque chose de bien, d'intéressant, que j'aime de mes journées, libre de faire le choix de ne pas me masturber ou libre de me masturber sans images, juste avec moi-même, mon corps, mes sensations, mon plaisir. Être libre aussi, plusieurs années après, de faire le choix de lire ou regarder un contenu érotique, pour le plaisir, sans me sentir accrochée, sans ressentir ce besoin d'aller en chercher d'autre encore et encore. Pouvoir le faire avec distance, l'apprécier pour tel ou tel raison. Juste un, puis fermer et passer à autre chose, sans que cela reste en tête, sans que cela s'imprime. Un jour, j'aimerais bien en arriver là. Un jour, quand je serais débarrassée et vraiment épanouie. Regarder, parce que c'est beau, deux personnes qui font l'amour parce que c'est beau, un corps. Et être libre de choisir et non avoir besoin de se tourner vers quelque chose d'un peu hard.
Pour m'aimer, aussi !
Être une belle jeune femme libre, riante, bien avec soi-même et avec les autres.

Pour qui ?

Pour moi, pour mon bonheur, pour ma vie.
Pour la future personne qui voudra bien former un couple avec moi, car tout ça est aussi une barrière à la construction d'une relation. En tout cas, pour l'instant.

Bien, j'ai fini pour l'instant, je reviendrai demain. Je lirai quelques articles sur Stopporn, des témoignages peut-être, puis je reprendrai un sevrage. Etant donné que je ne suis plus en couple et que j'ai passé plus d'un mois avec des images presque chaque jours en tête (et masturbation sans réel plaisir dessus bien évidemment), je préfère reprendre doucement avec une semaine.


Il est temps de croire en soi et de s'aimer ! Smile
Je m'aime.
Bonjour,

Ne sois pas désolé pour ma rupture, c'est triste mais c'est une bonne chose.

Chez moi il y a deux types de masturbations. Celle qui se fait avec des images en têtes, des images qui ne me conviennent pas, beaucoup trop issues des images absorbées (mais aussi de choses que j'avais déjà imaginées étant petite), et celle pour moi, parce que je suis dans un moment où je suis bien avec moi-même. D'ailleurs la manière de la réaliser n'est pas la même (m'enfin je garde les détails pour moi :') ). Je me prive de ce qui me semble néfaste uniquement. De plus, si je ressens l'envie de me masturber dans la journée, je vais m'imposer d'attendre le soir, si j'en ai encore envie et si je me sens dans de bonnes conditions, afin d'éviter de devenir esclaves de ces désirs.

Je ne me dirais pas non-dépendante, et je ne me le suis jamais dit. Plutôt en voie vers la dépendance. En tout cas c'est ce que je pensais lorsque je me suis inscrite.
Aujourd'hui, mes pensées et mon regard envers moi et envers ce que je vis a évolué. Aujourd'hui, il me semble que je suis plus dans la dépendance que vers la dépendance.

Sinusoïdal... Très joli mot. Seulement je n'ai jamais réussi à le comprendre, les définitions m'ont toujours semblée trop mathématiques.

« La seule vrai solution, à mon sens, c'est de s'épanouir dans sa vie, s'entourer d'ami, se valoriser et se mettre au premier plan, ne pas miser sur l'autre en premier lieu mais tout miser sur soi, sortir le plus possible et faire des rencontres, changer un peu sa routine, apprendre des autres et s'engager... » C'est vrai... Il est tellement plus simple de s'oublier et de ne se voir qu'à travers les autres, de se laisser aller comme je l'ai fait ce soir et cette nuit. Je vais relire ça de temps en temps ! Wink


25 Août 2016, 6h56:

La journée a bien commencé, j'ai fait du sport. Dans la soirée, j'ai eu envie de regarder un peu de porno. Je me suis demandé pourquoi me retenir. Tout était si calme. Alors je me suis perdue, je me suis abreuvée de ces images qui vont probablement m'empêcher de dormir car elles ne correspondent pas à ce que je cherche, car elle me donne une si mauvaise image de moi.
J'ai l'impression que sans un petit ami pour m'épauler je n'y arriverai pas, parce que je n'arriverai pas à libérer toute cette frustration. Même si j'avais déjà du mal à l'évacuer avec quelqu'un...
Je me demande si un sexologue pourrait être indiqué. Je voudrais vraiment pouvoir parler de tous ces problèmes à quelqu'un de « compétent » mais je ne sais pas trop à qui m'adresser. J'aimerais pouvoir parler de ces problèmes que j'ai avec le sexe et ma sexualité, car il me semble que c'est là aussi une des origines de mon problème avec la pornographie. Ne serait-ce que parce que c'est ce qui m'a dirigé vers la pornographie.
Il fait jour et je chercher quelque chose pour me laver le cerveau afin de dormir... J'ai respiré, maintenant j'écris... Je crois que je vais lire Oui-Oui ou la comtesse de Ségur. Mettons-nous du rose gnan-gnan dans les yeux ! C'est bien le rose gnan-gnan, c'est chiant mais c'est bien !

Bon. A partir de demain je reprends tout à 0, objectif de 7 jours, sport tous les jours, écrire sur le forum une fois par jour au moins pour me garder sur la bonne voie et à partir de maintenant, retour du logiciel de contrôle parental, ça me fera une autre barrière, pour me réveiller !
Bonjour Marie-Crêpe,

Je me permets de te faire part de mon expérience au niveau des spécialistes et notamment d'un sexologue que j'ai pu rencontrer.
La démarche de consulter un spécialiste est à mon sens la bonne. Néanmoins, il ne faut peut être pas tout livrer d'un coup.
Je suis en analyse depuis 2 ans avec une psychologue à qui je fais entièrement confiance. Cette confiance a mis du temps à s'installer. Je n'ai réellement révéler toute ma vie qu'au bout d'un an avec elle...
J'ai rencontré d'autres spécialistes avant et notamment un sexologue... une seule fois. Mais avec le recul j'ai l'impression qu'il a profité de sa position pour "violer" mon intimité.
Lorsque je lui ai fait part de ma pornodépendance, il a demandé à voir une foto de ma femme (de pied en cap, je me rappelle l'expression) en indiquant qu'avec les smartphones tout le monde avait toujours des photos. Je me suis exécuté, bêtement, et il l'a jugé physiquement, en m'expliquant que je si je passais trop de temps sur du porno, ma femme n'aurait pas de difficultés à trouver quelqu'un d'autre pour s'occuper d'elle.
Pire, il m'a ensuite demandé si je souffrais d'un manque par rapport à certaines pratiques que je voyais dans le porno et que je ne pouvais pas reproduire dans la réalité avec elle. Il m'a donc posé des questions très précises et très directes sur nos pratiques sexuelles et son comportement.
Avec le recul, je me suis senti sali et ma femme encore plus. Bizarrement, ce sexologue a cessé son activité peu de temps après.

Cette expérience pour dire qu'il faut choisir avec soin son spécialiste et surtout y aller "doucement". De plus, je ne suis vraiment pas certain qu'un sexologue soit recommandé pour la pornodépendance. Je pense qu'un psychologue est plus indiqué. Et j'ajouterai même, et tant pis si je vais m'attirer certaines foudres, que je préfère travailler sur ce sujet avec une femme qu'avec un homme. J'ai aussi rencontré un psy homme, qui sans être dans le délire total du sexologue, ne pouvait s'empêcher de minimiser le problème du porno ou de la masturbation. Il faisait même allusion à sa propre sexualité...

Bref, un spécialiste est indispensable, j'en suis convaincu. Le plus dur est de trouver la bonne personne.

Bon courage !
Bonjour,

En fait je vois déjà un psychologue. Je le vois depuis plusieurs années et j'ai commencé à lui parlé de mes "problèmes" liés au sexe il y a deux ans. Ce n'est que cette année, peu après m'être inscrite ici que j'ai abordé la porno-dépendance. Mais il a tendance à minimiser ce problème. Enfin, il le reçoit bien comme étant un problème pour moi, mais il n'est pas convaincu que je sois dans cette situation, et ça ne m'aide pas vraiment.
Le sexologue, ce n'était pas tant pour la porno-dépendance que pour d'autres problèmes qui sont liés à cette dépendance (ou plutôt cette dépendance est lié à...), mais je prend note de votre avis. De toute façon, pour l'instant je n'ai pas envie de recommencer le travail avec un autre spécialiste.
Le psychiatre homme que je voyais (surtout pour le côté médicamenteux) minimisait à fond ce problème là aussi :
"la masturbation c'est la soupape de sécurité des hommes"
"quand j'ai vu ma feuille d'impôts, j'ai décompressé en ayant un week end très cul"
De sa bouche. Véridique. Selon lui le sexe est un moyen de décompression (surtout pour les hommes hein)

Bref... Autant te dire que je n'écoute rien de tout ça et que je prends juste son ordonnance.
Ma psychologue elle n'a pas du tout la même vision. Déjà c'est important de prendre en compte ce qui te fait souffrir.
Si tu te masturbes une fois tous les deux jours et que tu en souffres, cela ne doit pas être minimisé par le fait que certains se masturbent cinq fois par jour en le vivant bien.
Le psy doit t'aider, reconnaître ta souffrance et accepter la façon dont tu ressens les choses.
Son but à lui devrait être d'essayer de comprendre comment tu en es arrivé à faire ce que tu fais, et qui te fait souffrir.

Courage.
Je passe en coup de vent avant de gagner mon lit. Je lirai vos messages et y répondrai demain.

Samedi 17 septembre, 00h44 :
Bon, c'est raté, mais je vais recommencer. Je ne sais même pas combien de jours j'ai tenu, je ne vais pas revenir sur le moment où ça a déraillé ni pourquoi etc.
En revanche, je prends une résolution, simple, qui ne demande pas de temps. Encore plus simple à tenir que celle de venir chaque jour pour écrire ou lire. Chaque jour (oui, c'est quand même un chaque jour), je viendrai ici (je sais ça commence pareil) à 23h pour écrire si ça a été le jour, même si c'est pour écrire "Tout va bien." (vous voyez que là ça change).
Bien, on verra la suite demain.
Bonjour Marie-Crêpe,

Je soutiens ta résolution et je serai un lecteur fidèle !
Tu me motives pour progresser dans mon rétablissement, et tu motiveras d'autres personnes aussi, j'en suis sûr !

Au plaisir de te lire !
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