Dépendance sexuelle

Version complète : TRAVAIL DE RECHERCHE UNIVERSITAIRE SUR LA DEPENDANCE CYBERSEXUELLE
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Bonjour à tous

Actuellement étudiant en Master 1 de Psychologie à l’université François Rabelais de Tours, je réalise un mémoire de recherche sur la dépendance à la cybersexualité (visionnage excessif de photos ou de vidéos pornographiques, chats sexuels, cybersexe via des environnements virtuels etc …). Cette étude a pour objectif  d’identifier les facteurs en cause, en vue de proposer des pistes  pour l’aide et la  prise en charge des personnes qui en souffrent. Le questionnaire ne vous prendra que 10 à 15 minutes de votre temps !!!

Sans négliger la difficulté que cela implique de me parler de vous, j’ai vraiment besoin de votre aide pour réussir  mon étude.  Je vous rassure que les données seront rendues anonymes et traitées dans la plus stricte confidentialité.

Tout en comptant sur votre solidarité, je vous invite à cliquer, pour plus d’information ou pour participer,  juste sur le lien ci-dessous. Ce serait aussi super sympa de le partager au maximum autour de vous ! :-)

https://docs.google.com/forms/d/1go_3owJ...=send_form

Amicalement,

Emmanuel!
 
J'aimerai donner mon point de vue (totalement subjectif) quant à l'addiction sexuelle, ou l'addiction aux films porno, de la manière dont je la vis. 
Je serai heureux d'entendre des avis d'autres qui en souffrent, peut-être se reconnaîtront dans ma description.

On entend souvent, et je retrouve cette idée dans ton post Emmanuel, que notre addiction se caractérise par "le visonnage excessif de ...etc.". Pour mon cas, je tiens à préciser que c'est pas tant le côté excessif de la chose qui me fait penser que c'est une addiction. Je ne me masturbe rarement plus d'une fois par jour ( ou par deux jours), je suis sur comme beaucoup de jeunes de mon âge qui ne sont pas forcément addict, et pourtant, je n'ai aucun doute quant au fait que je suis dépendant. Ce qui est réellement caractéristique, c'est la souffrance qui dégage de ces passages à l'acte, et elle s'explique par le fait que ce passage à l'acte m'est contraint, et non choisi. En l'occurence, il m'est contraint une fois par jour, ou deux jours, mais il m'est contraint. Et quant on fait quelque chose que nous ne voudrions pas réellement faire, c'est la que le mal-être débute. 

J'avoue que ça me troublait beaucoup de voir que tous les garçons de mon âge se masturbaient, regardaient du porno régulièrement, et pourtant ne ressentaient aucun malaise. J'ai trouvé pourquoi. J'ai réfléchis, et bien analysé le phénomène. La différence entre moi et les autres, c'est que quand quelqu'un va voir une fille attirante, ou aura une pulsion sexuelle (qui est tout à fait normale pour un homme en bonne santé), il aura naturellement envie de sexe, de passer à l'acte. Cependant, si pour une quelconque raison, ne peut le faire dans l'immédiat, il y pensera 2 minutes, renoncera, et continuera son chemin sans être paralysé par cette pensée, pour le reste de sa journée. 
Lorsque moi je suis déclenché, je deviens incapable de fonctionner normalement. Même si parfois, je renonce à passer à l'acte, c'est comme un poison qui rentre dans mon cerveau et ne veux plus y sortir. Je continuerai a penser à ça, étant incapable de retrouver d'autres intérêts dans ma journée. Bref, le côté obsessionnel. 
Et même si parfois l'envie sexuelle baisse, néanmoins, je reste comme anesthésié par le quotidien, incapable de jouir d'autre chose, ou de me confronter aux aléas de la vie.

Je tenais à réagir parce que je vois souvent que ce qui caractérise l'addiction, c'est le "trop", c'est pas toujours le cas.

 
Tout a fait, ce n'est pas un problème de quantité, mais de qualité. Les hypersexuels ne sont pas des addicts.
Il y a un rapport au sexe obsetionnel, et aussi un rapport aux autres totalement biaisé. 
Comme tu le dis très bien, il y a une perte de contrôle dans l'addiction et une souffrance. L'autre point important est l'impression de honte, d'etre moins que rien, d'être sale après l'acte. Et puis, on se dit que l'on ne recommencera pas, et puis non, cela revient avec le besoin d'aller plus loin, dans du porno de plus en plus en plus hard ou dans des relations de plus en plus destructrices.
Dans mon cas, pour aller plus loin, il y a dans l'addiction une négation de l'homme et de la femme, une objectivation des rapports, ne parle-t-on pas d'un marché du sexe.
Je me dis qu'il serait super qu'un sociologue et un psychologue se plonge dans les ecrits du forum, il y a surement une mine a exploiter poir etudier l'addiction sexuelle. A reflechir... 
Salut Emmanuel,

Je viens de parcourir l' "Etude des distorsions cognitives, des troubles anxiodépressifs et de la personnalité chez des joueurs pathologiques en ligne et hors ligne", écrit par un des responsables de l'enquête. 
j'y ai trouvé des repères méthodologiques et des références à Valleur , psychiatre dont j'apprécie particulièrement les travaux et la démarche, et qui m'a beaucoup aidé à franchir certaines étapes dans ma démarche personnelle. 

Et je comprends que tu veuilles maintenant poursuivre l'étude clinique dans le domaine des addictions via la cybersexualité.

Compte sur mon plein et entier soutien. J'ai répondu à l'enquête en ligne et t'ai transmis un message en privé afin de te questionner sur les cadres théoriques qui encadrent la démarche et autres petites choses plus personnelles .

Fr-Ed


 
Salut à tous,
Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour l’intérêt porté à mon travail. Et je compte sur votre solidarité et collaboration pour qu'on trouve ensemble les voies et moyens pouvant aider à sortir de cette dépendance.
Pour commencer, je suis en partie d'accord avec les commentaires de  Yohann et Fabrice sur le fait que le problème ne réside pas surtout dans l'aspect quantitatif ou excessif. En effet  selon une étude américaine ayant porté  sur  15 246 individus, 75 % des hommes et  41 %  des femmes rapportent consommer du matériel pornographique ou érotique en ligne, mais ces pratiques ne semblent problématiques que pour 8 % d’entre eux.(Albright, J. M. (2008). Sex in America online: An exploration of sex, marital status, and sexual identity in Internet sex seeking and its impacts. Journal of Sex Research, 45(2), 175-186.).

Cependant la petite nuance ou complément que j'apporte et qui sans doute va dans le même sens que vous concerne les éléments à prendre en compte pour parler de dépendance.  En bref et sans lister les critères, il faut considérer aussi bien  le volet quantitatif (l'excès) que  le vécu subjectif,  les répercussions  sur les relations socio -professionnelles et l'échec dans le contrôle.  Il s'agit d'une souffrance non négligeable quand on considère le témoignage sur le  vécu, et surtout les efforts mis en œuvre pour sortir de la dépendance.

Ceci dit vos témoignages sur ce forum et votre participation à cette étude, et surtout vos éventuels commentaires  que vous pourriez ajouter à la dernière page avant d'envoyer vos réponses seraient très  enrichissants et nous aideront  à voir plus claire dans la façon d'aborder cette question en vue de trouver ensemble des pistes  pour un mieux-être !

PS: Merci beaucoup  Fr-Ed...Je te répondrai!
Bonsoir Emmanuel,

j'ai répondu à ton questionnaire avec quelques remarques qui, je l'espère, vont servir à ton travail de recherche.

Alessandro
J'ai répondu au questionnaire vendredi sans malheureusement mettre quelques remarques à la fin. J'espère que l'aspect que l'on a soulevé ici, Fabrice et moi sera bien considéré.
Une fois encore je tiens à vous remercier tous de votre participation. Merci à Alessandro et Yohann de votre solidarité. J'encourage et je compte toujours sur ceux qui vont le faire très prochainement.
Vos commentaires et contributions seront pris en compte.

En vous souhaitant de belles fêtes de fin d"années!

Emmanuel
Salut yemgni...

comment se déroule le travail ? Beaucoup de réponses au questionnaire en ligne ? Faut-il battre le rappel ?

Comment se passe le travail ? Sur quoi va -t-il déboucher concrètement ?

cordialement 
Fr-Ed
La fac des Tanneurs... La place Plumereau, le Lys d'Or, les Trois rois, la Civette, le Vieux Murier, l'Ile Aucard... Comment résister, dès lors, à répondre à cette enquête?

Tours est la plus belle ville du monde, Tours me manque. Sympathies cher ami
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