cela fais bien longtemps que je ne suis pas venue sur le site, non par envie, mais une foule de choses et de pensées dans la tête
pour résumer, mon mari dépendant et moi sommes séparés mais je dirais que de fait (chacun son appart)
en effet, depuis début octobre, la situation s'est éclairicie, sa prise de conscience et son premier rdv chez un psy addictologue l'ont beaucoup fait avancer. Il a prit conscience qu'il était effectivement malade et non plus un monstre.....et qu'il fallait se soigner
Il est dans son appart et moi je viens de déménager dans un nouvel appart avec les enfants où il n'y a plus aucun souvenir.
mon mari était bien motivé, voulait revenir vivre avec nous mais toujours dans une peur d'échouer et de me détruire encore (il est addict réel et donc tromperie, et sans parler sexe, il y a séduction, mensonge....)
mais nous ne voulons pas allé trop vite, nous nous voyons souvent, mais....la tentation est présente, toujours, partout
son dernier rdv chez le psy était hier et à donné ce verdict qui m'a complètement anéantie : pour l'instant, il n'est pas encore capable d'abstinence...malgré son envie. ce sera très long. Même si nous nous remettons ensemble dans un mois, il me trompera....nous étions tellement bien ensemble ces derniers temps, j'y croyais, beaucoup d effort sont fait
le psy n'est pas pour, pour l'instant , que l'on se remette ensemble, trop de risque (car il a des excès de violence si je le pique sur le sujet)
le prochain rdv nous y serons tous les deux, le psy veut me faire prendre conscience des choses (il est psychotique et pervers, si une femme lui dit je te manque, il va lui dire oui.....le mot pervers "pas sexuel" l'a complètement anéanti....)
pour l'instant quand il sort avec des copains, il est obligé de boire beaucoup pour inhiber la pulsion et ainsi rester sage comme il dit
nous en avons discuté....sois je reste en sachant qu'il va me trahir, sois je le quitte
je ne peux accepter qu'il me trompe voire envoyer des messages sensuels à d'autres femmes,
c'est dur, je l'aime tellement, lui aussi à envie de devenir un homme normal, comme il dit, avec l'équilibre de la famille et sa femme,
il ne veut pas que j'accepte par respect pour moi, ne veut pas me salir
il ne sait plus où il en est, et moi je suis là, avec l'espoir qu'il va tenir....;
j ai l'impression de vivre un cauchemard.....
Bonsoir,
Ta situation doit être très pénible à vivre... Vois ce que dit le psychologue avant de prendre une décision. Je comprends tout à fait ton désarroi car c'est encore plus dur de le quitter maintenant que vous avez tous les deux pris conscience qu'il est malade et non un monstre. C'est très aimant de ta part d'avoir autant d'empathie en son égard mais ne t'oublie pas! Je pense aussi qu'il ne peut s'en sortir que seul... Bref je n'ai je pense répondu à aucunes de tes interrogations mais si cela te bouffe la vie, malheureusement, pense à ton bonheur car nous n'avons qu'une vie...
Bon retour Butterfly, ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles, oui, même celles-là. Surtout celles-là en fait, c'est dingue les progrès que vous avez fait !
Je vais te donner mon avis sur ta situation. Comme d'hab sur ce forum, c'est MON avis, tu en fais ce que tu veux.
Puisque tu as un appart avec les enfants, que la situation s'apaise, que tu vas voir son psy, quelle est l'urgence là? Est-ce la tentation que tu as peur de ne pas gérer? Si c'est le cas, voyez-vous dans des lieux publics, avec les enfants, ou à un endroit où tu SAIS qu'il ne se passera rien. En attendant, la situation commence à prendre un tournant plutôt bon, intéressant pour vous deux: il a une chance de s'en sortir, même si ça va être long, et tu as une chance d'être respectée (par lui comme par toi-même) et... ça va être long aussi.
Mais si vous vous sentez capable de maintenir cette situation en l'état, ça peut être la solution pour le moment, non? Les enfants voient leurs parents mieux, vous prenez le temps de vous rétablir chacun de votre côté, tu peux espérer un peu plus de soutien de sa part, et u te reconstruis. Pendant ce temps il prend conscience de ce qu'il se passe pour lui, il essaie, il avance, et peut-être qu'avec le temps ça marchera assez sainement pour que vous retentiez quelque chose. Si ça marche entre vous tu seras contente d'avoir pris un temps pour que vous sachiez vraiment où vous voulez et pouvez aller. Si ça ne marche pas, tu seras contente d'avoir essayé, de ne pas être frustrée de ne pas savoir, tu auras tout tenté en respectant ton intégrité naissante.
N'hésite pas à me dire si je me plante. Est-ce que tu vois un psy de ton côté? Bon courage. Reviens nous voir un peu plus souvent !
Salut Butterfly,
je suis heureux d'avoir de tes nouvelles.Comme Ekeiloh, je trouve que vous avez beaucoup avancé depuis tes derniers posts ici. Il faut du temps, essaie de voir le chemin parcouru, même si il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Ton mari est maintenant pris en main par un psy, il a pris conscience de sa maladie. Les relations semblent apaisées entre vous. En fait, je suis en train de dire la même chose qu'Ekeiloh. Ce sera long, donc profite un peu de ce moment apaisé pour te ressourcer.
Je voulais juste apporter un élément personnel. Je pense que le psy de ton mari a peut-être raison. Il y a des moments où le sevrage n'est peut-être pas la bonne solution. Je me suis vraiment lancé dans le sevrage après 2 ans de thérapie. Aujourd'hui, je comprends l'importance de ces deux ans. Ils m'ont fait prendre conscience que ma dépendance n'était qu'une carapace et m'ont permis de voir et de commencer à analyser les problèmes plus profonds. Lorsque l'on se lance dans le sevrage, on se retrouve face à cela et si nous ne sommes pas préparé (et la thérapie a joué ce rôle), c'est trop difficile, impossible, voire dangereux.
Courage et surtout penses à toi. Tu as fait beaucoup pour ton mari. Tu es présente, tu le soutiens. Tu peux être fière de toi. Mais ne t'oublie pas dans l'histoire.
Super vos réponses Fabrice et Ekeiloh! J'apprends tous les jours en vous lisant... Butterfly effectivement il y a du mieux dans votre histoire même si pour l'instant le choque de la prise de conscience de ton marie te laisse perplexe et sans issue... Dans le fond d'après tes mots tu tiens encore à lui et à votre couple donc comme dit Ekeiloh c'est peut-être trop tôt pour prendre la décision de partir avec regrets non?
bonjour à tous,
merci pour vos réponses qui m'apaisent....
distant pendant 2 jours suite à son annonce, il s'est aperçu que je n'étais aucunement agressive et tendue envers lui, et du coup il est revenu vers moi, apaisé. Aujourd'hui, nous avons passé l après midi ensemble, il était proche, tendre (aucun rapport sexuel), bien
je sais qu'actuellement, il s'abstient sexuellement, j'en suis moins sùre pour les discussions.....je ne dis pas que je vais accepter ce genre de chose, mais déjà il a fait beaucoup de progrès, je suis malgré tout un garde de fou qui le maintient dans son abstinence....
je lui ai posé la question suivante : je ne te demande pas ce que tu peux, mais ce que tu veux réellement et sa réponse est : je veux m'en sortir et n'aimer qu'une seule femme, ma femme....
donc je vais prendre le temps, pas de pression,
pour Fabrice : le sevrage pour moi passerait d'abord par supprimer tout adultère physique, ce qui reste très important je pense si on veut vraiment reconstruire quelque chose de sain, je sais qu'il fait l'effort actuellement depuis plus d'un mois
, c'est quand même pas mal du tout, en fait depuis son premier rdv chez le psy. Pour toi, tu dis que le sevrage est dangereux, continuais tu à tromper ta femme, comment gérais tu cela ? ou n'était ce que virtuel
je vous remercie de vos encouragements et de vos présences sur ce forum qui permettent d'avoir une autre vision des choses lorsque l'on se sent dans une impasse
Bonjour Butterfly,
ce que je voulais dire est qu'il faut se préparer à un sevrage. Je parle pour moi. Dans le sevrage, on se retrouve face à soi même et face à nos démons. Pour ne pas les voir, j'avais ma carapace (la dépendance). La thérapie m'a permis de pouvoir regarder ces démons sans partir en courant ou en devenant fou (et même aujourd'hui ce n'est pas évident). Donc oui je trompais ma femme pendant ma thérapie. Avec mon psychiatre, dans les premiers temps de la thérapie, j'ai testé des méthodes basées sur la respiration pour essayer de gérer les tensions (bof à ce moment là) et régulièrement (souvent) je chutais (en fait je n'étais pas vraiment dans une dynamique de sevrage). Puis un jour, je suis venu ici, et je me suis pris une claque et je me suis lancé dans un vrai sevrage, et encore aujourd'hui il y a des rechutes (donc des moments où je trompe ma femme). La différence est qu'aujourd'hui je suis conscient de tromper ma femme, je suis mal après vis-à-vis d'elle... Mais même avec ces sentiments, il m'arrive de chuter. Il faut comprendre que la dépendance est forte et que je ne suis pas un surhomme.
J'ai utilisé l'adjectif dangereux, c'est peut-être un peu excessif comme terme. Je voulais dire qu'aujourd'hui j'ai pris conscience des années de thérapie avant mon sevrage et de l'aide qu'elle représente. Vouloir faire un sevrage trop tôt pourrait être démoralisant et peut-être contreproductif. Mais ce n'est qu'une hypothèse basée sur mon vécu.
Dans tous les cas, tu peux être fier de ton homme, un mois de sevrage est une belle réussite. Il a inversé la dynamique, il y aura peut-être des rechutes (je ne vous le souhaite pas), mais il faut regarder le chemin parcouru et surtout son objectif: "je veux m'en sortir et n'aimer qu'une seule femme, ma femme". Une belle preuve d'amour !
Courage et comme tu le dis il faut savoir prendre le temps (et peut-être s'attendre à des moments difficiles).
merci pour ces renseignements,
moi même un jour je suis positive, j'y crois, et le lendemain je suis au plus bas
j'appréhende le rdv avec son psy, on y va tous les 2 jeudi, son comportement est tellement alléatoire aussi, et je le comprends mais c'est difficile à gérer pour moi aussi
hier encore il me disait qu'il ne voulait pas me faire souffrir, car il risquait de rechuter et ne voulait pas m'humilier, me faire souffrir.....
je vais attendre de voir ce que le psy me dit, bien que je ne me fasse pas trop d'illusion.....
Bonjour Butterfly,
je comprends très bien ce que ton mari exprime, ou du moins ce que tu en comprends. Il est conscient de ta souffrance, de la trahison lorsqu'il te trompe. Ce qui est terrible est que même cela n'est pas suffisant pour nous empêcher de chuter. Ce n'est pas de la faiblesse, mais de la souffrance.
Il faut de la force, de la détermination et du soutien. Tu apportes le soutien à ton mari par ta présence, c'est énorme. Pour le reste, mais peut-être en a-t-on déjà discuté, mais as-tu proposé à ton mari de venir sur le forum ? Le souhaites-tu aussi vis-à-vis de ce que tu as déjà écrit ?
Courage pour la rencontre avec le psy. Il suffit souvent juste d'écouter, d'être présent.
bonsoir,
pour ce qui est de venir sur le forum, je lui en avait déjà parlé en septembre, mais il était complètement hermétique à cela....
nous sommes allés chez le psy, il était dans un état de tension et de négativité qui m'a énormément surprise, je l'ai rassurer en lui disant que si nous y allions ensemble c'était pour avancer.....
le psy m'a bien fait comprendre que c'était une vrai addiction, que la femme avait vraiment l'image d'un objet (jolie pas jolie, peu importe ça fait l'affaire) , qu'il ne fallait surtout pas que je me positionne en thérapeute, mais en présence et soutien...ne donner ni interdiction ni autorisation....et surtout me demander comment pourrait être ma réaction face à une rechute.....
eh bien je ne sais pas, car même si je sais que ce n'est pas une recherche d'adultère commune, mais une recherche de drogue, cela reste une addiction qui me touche directement puisque je suis malgré tout trompée.....
mon mari lui était complètement déconfit, une incompréhension totale....comment je pouvais accepter et surtout gâcher ma vie avec lui....m'usant à petits feux....
le psy lui a proposé une hospitalisation de 6 semaines avec traitement médical....il n'est pas vraiment partant et moi non plus car il n'y a pas de groupe de parole dans cette clinique et en plus ce ne sont pas des addicts mais des dépressifs.....il ne veut pas être shooté et devenir un zombi
mon mari ne voit pas l'avenir d'un bon œil et est revenu sur sa décision de revenir vivre avec moi....trop fragile et vulnérable, il ne veut pas que ça se passe mal et qu'il y ai des tensions si nous sommes ensemble dans une mm maison et ainsi que les enfants en patissent....
c'est pas simple, car si j'insiste sur le fait que l'on va y arriver, il s'énerve en me disant que je suis dans mon monde de bisounours......que je me voile la face....très contradictoire tout cela
