05-11-2015, 14:08
Non ce n'est pas un exégèse du roman de Dostoïevski que j'entame ici, quoi que son expérience de l'addiction (notamment aux jeux) pourrait nous être à tous fort utile pour déverrouiller les mécanismes compulsif de l'être humain.
Ceci est modestement mon journal de bord de dépendant sexuel.
Bienvenu à tous dans mon sous-sol.
Ce sous-sol, cet enfer, ce purgatoire (de semence déversée) il est le même que le votre. Il est fait de centaines d'heures perdues devant un écran à se détruire, de ces centaines d'heures qui font des années de vide sidéral faites de rechutes et de tentatives de guérisons avortées. Dans ce sous-sol gisent des mouchoirs blancs visqueux, planent des chimères sexuelles inassouvies et refoulées, reflètent des images dégradantes pour l'espèce humaine. La petite lumière rose, douce et bienfaisante qui l'habite n'est qu'un trompe l'oeil car une fois le désir assouvi des nuages noirs viennent la recouvrir et l'on se retrouve dans l'obscurité la plus totale. Ne reste plus qu'alors dans un coin de la pièce un jeune garçon affalé sur un fauteuil, les larmes aux yeux, envahi de remords et de culpabilité mais la main encore sur sa queue, voire si celle-ci est prête pour un tout dernier round pour pouvoir quitter ce sous-sol définitivement, avec un peu d'avance, histoire de pas être en manque et pour être sûr de n'avoir rien oublié.
Mais le "définitif" n'est jamais définitif. La porte de la crypte n'est jamais bien loin, elle nous fait de l'oeil, s'entrebaille petit à petit pour laisser passer sa lumière rose attrayante qui semble nous dire "allez! Encore une dernière fois, après tu arrêtes." On a beau tenter de fuir, se cacher, s'occuper...c'est toujours la même chose qui hante notre esprit dans les moments de solitude, de stress, d'angoisse ou tout simplement d'oisiveté. C'est toujours vers ce vice que nous nous penchons malgré les années qui passent, malgré le fait que ça ne soit "plus de notre âge"...puisque personne ne le sait après tout...seules nos rides en sont témoins.
Même si j'ai cerné très rapidement la gravité de cette habitude, j'ai longtemps voulu croire que ça "passerait" avec le temps, avec la maturité, que j'allais me tourner naturellement vers d'autres centre d'intérêts en vieillissant. Un ami à moi qui était coutumié de la "chose" m'avait dit que ça lui avait "passé comme ça"...un peu du mal à le croire aujourd'hui, au regard de mon parcours et de ceux ici dont j'ai épluché les posts.
Je fais ici une pause pour redescendre dans mon sous-sol...une dernière fois lol.
Je suis actuellement à la maison pour cause de santé, j'ai passé les trois derniers jours à perdre mes matinées sur les sites de streaming x. Je me suis inscrit hier sur ce forum plein de bonnes intentions, il ne m'a fallut que quelques heures pour rechuter (ce matin) puis à nouveau en pleine écriture de ce post (il y a 20 mins).
Dépendant depuis l'âge de 17 ans environ et en lutte à peu près depuis le même âge, j'ai cumulé les périodes de sevrages qui ont duré de quelques semaines à quelques mois. J'ai tenu dernièrement 2 années (sans arrêter la masturbation) avant de rechuter au mois d'août. Je me souviens qu'avant d'arrêter en 2013, j'avais une consommation quotidienne ou presque et effrénée. Depuis que j'ai repris, c'est à nouveau "freestyle" même si j'ai depuis tenu quelques semaines. La dernière fois il y a 3 semaines j'ai installé k9 qui ne sert strictement à rien, juste comme barrière psychologique. J'ai évidemment réussi à le contourner et je l'ai finalement désactivé.
Je veux guérir. Je veux à nouveau regarder les femmes pour ce qu'elles sont et non pour des déversoirs. Je veux à nouveau pouvoir m'attarder sur des plaisirs simples comme le parfum d'une fleur ou la lecture d'un bon livre. Je voudrais me formater le cerveau comme l'on formate un ordinateur. Je veux être capable de faire l'amour à ma femme sans penser à mes chimères pendant l'acte et sans être obligé de l'insulter pour pouvoir éjaculer. Je veux pouvoir regarder un film américain en VO sans être excité par la voix et l'accent des actrices qui me rappellent les gonzos américain Je veux reprendre le temps qui m'a été volé et le consacrer à mes passions, mes études ou tout autre chose édifiante. Je ne veux plus être esclave de moi même. Je veux vivre libre. Je veux récupérer ma vie.
Où donc est ma volonté qui m'a fait arrêter pendant deux ans malgré mes longues périodes à la maison? Où est cet esprit de guerrier qui me fait défaut aujourd'hui? Où est ce déclic? Où sont mes armes?
Je repars donc à zéro aujourd'hui. Je me fixe dans un premier temps un objectif de 7 jours. Si j'arrive à ne pas replonger demain j'arriverai surement à tenir les 7 jours car le week-end va arriver et les choses sont facilités après 3-4 jours (expérience). Je me fixerai ensuite un objectif plus long, mais viendra à nouveau la période compliquée des trois semaines...mais chaque chose en son temps, un jours après l'autre.
Désolé pour le texte confus et décousu, mais j'y ais mis mon coeur et au final j'ai écris comme j'aurais parlé.
Merci par avance à ceux qui me liront et me répondront.
Ceci est modestement mon journal de bord de dépendant sexuel.
Bienvenu à tous dans mon sous-sol.
Ce sous-sol, cet enfer, ce purgatoire (de semence déversée) il est le même que le votre. Il est fait de centaines d'heures perdues devant un écran à se détruire, de ces centaines d'heures qui font des années de vide sidéral faites de rechutes et de tentatives de guérisons avortées. Dans ce sous-sol gisent des mouchoirs blancs visqueux, planent des chimères sexuelles inassouvies et refoulées, reflètent des images dégradantes pour l'espèce humaine. La petite lumière rose, douce et bienfaisante qui l'habite n'est qu'un trompe l'oeil car une fois le désir assouvi des nuages noirs viennent la recouvrir et l'on se retrouve dans l'obscurité la plus totale. Ne reste plus qu'alors dans un coin de la pièce un jeune garçon affalé sur un fauteuil, les larmes aux yeux, envahi de remords et de culpabilité mais la main encore sur sa queue, voire si celle-ci est prête pour un tout dernier round pour pouvoir quitter ce sous-sol définitivement, avec un peu d'avance, histoire de pas être en manque et pour être sûr de n'avoir rien oublié.
Mais le "définitif" n'est jamais définitif. La porte de la crypte n'est jamais bien loin, elle nous fait de l'oeil, s'entrebaille petit à petit pour laisser passer sa lumière rose attrayante qui semble nous dire "allez! Encore une dernière fois, après tu arrêtes." On a beau tenter de fuir, se cacher, s'occuper...c'est toujours la même chose qui hante notre esprit dans les moments de solitude, de stress, d'angoisse ou tout simplement d'oisiveté. C'est toujours vers ce vice que nous nous penchons malgré les années qui passent, malgré le fait que ça ne soit "plus de notre âge"...puisque personne ne le sait après tout...seules nos rides en sont témoins.
Même si j'ai cerné très rapidement la gravité de cette habitude, j'ai longtemps voulu croire que ça "passerait" avec le temps, avec la maturité, que j'allais me tourner naturellement vers d'autres centre d'intérêts en vieillissant. Un ami à moi qui était coutumié de la "chose" m'avait dit que ça lui avait "passé comme ça"...un peu du mal à le croire aujourd'hui, au regard de mon parcours et de ceux ici dont j'ai épluché les posts.
Je fais ici une pause pour redescendre dans mon sous-sol...une dernière fois lol.
Je suis actuellement à la maison pour cause de santé, j'ai passé les trois derniers jours à perdre mes matinées sur les sites de streaming x. Je me suis inscrit hier sur ce forum plein de bonnes intentions, il ne m'a fallut que quelques heures pour rechuter (ce matin) puis à nouveau en pleine écriture de ce post (il y a 20 mins).
Dépendant depuis l'âge de 17 ans environ et en lutte à peu près depuis le même âge, j'ai cumulé les périodes de sevrages qui ont duré de quelques semaines à quelques mois. J'ai tenu dernièrement 2 années (sans arrêter la masturbation) avant de rechuter au mois d'août. Je me souviens qu'avant d'arrêter en 2013, j'avais une consommation quotidienne ou presque et effrénée. Depuis que j'ai repris, c'est à nouveau "freestyle" même si j'ai depuis tenu quelques semaines. La dernière fois il y a 3 semaines j'ai installé k9 qui ne sert strictement à rien, juste comme barrière psychologique. J'ai évidemment réussi à le contourner et je l'ai finalement désactivé.
Je veux guérir. Je veux à nouveau regarder les femmes pour ce qu'elles sont et non pour des déversoirs. Je veux à nouveau pouvoir m'attarder sur des plaisirs simples comme le parfum d'une fleur ou la lecture d'un bon livre. Je voudrais me formater le cerveau comme l'on formate un ordinateur. Je veux être capable de faire l'amour à ma femme sans penser à mes chimères pendant l'acte et sans être obligé de l'insulter pour pouvoir éjaculer. Je veux pouvoir regarder un film américain en VO sans être excité par la voix et l'accent des actrices qui me rappellent les gonzos américain Je veux reprendre le temps qui m'a été volé et le consacrer à mes passions, mes études ou tout autre chose édifiante. Je ne veux plus être esclave de moi même. Je veux vivre libre. Je veux récupérer ma vie.
Où donc est ma volonté qui m'a fait arrêter pendant deux ans malgré mes longues périodes à la maison? Où est cet esprit de guerrier qui me fait défaut aujourd'hui? Où est ce déclic? Où sont mes armes?
Je repars donc à zéro aujourd'hui. Je me fixe dans un premier temps un objectif de 7 jours. Si j'arrive à ne pas replonger demain j'arriverai surement à tenir les 7 jours car le week-end va arriver et les choses sont facilités après 3-4 jours (expérience). Je me fixerai ensuite un objectif plus long, mais viendra à nouveau la période compliquée des trois semaines...mais chaque chose en son temps, un jours après l'autre.
Désolé pour le texte confus et décousu, mais j'y ais mis mon coeur et au final j'ai écris comme j'aurais parlé.
Merci par avance à ceux qui me liront et me répondront.