Dépendance sexuelle

Version complète : JAN HOMOSEXUEL DEPENDANT DEPUIS PLUS DE 25 ANS
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Bonjour !

Et désolé d’avance, ma présentation risque être très longue…

Je ne suis pas français, mais je vis en France depuis pas mal d’années, je viens de rejoindre votre groupe parce que je suis convaincu d’être dépendant à la sexualité depuis plus de 25 ans.

Je suis homosexuel et j’ai vécu plusieurs relations de plusieurs années durant ces 25 ans. Aujourd’hui je suis en couple depuis 15 ans. Mon ami m’a dit dès le départ qu’il admettrait que je ne sois pas fidèle tout en me disant qu’il ne souhaite pas savoir ce que je fais et que je respecte mon - et donc son ! - intégrité physique ! En ce qui le concerne, je suis convaincu qu’il est fidèle ! Je l’aime et je l’admire !

Au sujet de ma dépendance sexuelle j’ai déjà suivi plusieurs psychothérapies, une qui s’est étirée sur une dizaine d’années et là j’en refais une depuis environ trois ans. Car personnellement je pense que mon problème de dépendance est lié à un phénomène d’ordre psychologique plus « fondamental » : ma sœur a été alcoolique très jeune (elle est décédée à l’âge de 22 ans, car elle souffrait par ailleurs de diabète), mon père a eu une tendance alcoolique les dernières années de sa vie, mon frère est obèse et n’arrive pas à contrôler ses excès de nourriture… Je pense qu’il s’agit dans ma famille d’un problème de confrontation à soi-même et d’être face au « vide » : Il faut combler !!!
Mais quoi ?

P… de m…, j’ai déjà ouvert tellement de pistes lors de mes thérapies et rien n’a été concluant ! Et comme dans mes thérapies rien ne m’a permis d’avancer je suis aujourd’hui d’autant plus désespéré !

(Si vous souhaitez aller plus vite et vous éviter trop de détails de mon propos vous pouvez descendre à l’étoile (*) plus bas, je suis lucide d’être très long… !)

En dehors de la sexualité j’ai également une tendance à ne pas contrôler ma consommation d’alcool et de boire trop régulièrement, néanmoins ici pas d’alcools forts. Mais depuis un mois et demi je maîtrise mieux « ce chapitre », en réussissant à m’abstenir de boire en semaine.

Etant plutôt un mec « très sage » dans mes débuts, j’ai donc été infidèle tout au long de mes relations, mais je qualifierais cette infidélité aujourd’hui encore de « relativement acceptable », si je pense à mes pratiques et à la fréquence des relations d’avant. Car c’est maintenant, surtout avec les applications sur IPhone, que mon problème a pris des proportions beaucoup plus importantes ! Et surtout depuis que je « maitrise » ma consommation d’alcool et que j’ai repris le sport : Je suis plus « en forme » et de ce fait connecté au réseau quasi en permanence, et les rapports sont devenus quasi quotidiens !

Tout cela va aussi de pair avec un relâchement de la vigilance pendant les rapports. En quelque sorte, je suis une « vague de relâchement de vigilance et de prises de risque » que je constate auprès de mes partenaires homosexuels depuis environ deux ans. Je parle bien entendu ici de l’utilisation du préservatif, et je pense me trouver aujourd’hui face à ma dernière « barrière » personnelle, c’est-à-dire de ne pas accomplir ou accepter de pénétration non protégée qui se conclurait par une éjaculation dans le corps !

Le déclencheur de ma présence ici est finalement une expérience que j’ai vécu ce weekend et que je peux qualifier de « point culminant de mes excès » : Mon ami est parti pour quelques jours, et en un peu plus de 24 heures j’ai eu 6 rapports différents, les uns quasi après les autres. Et LE point culminant ici était le rapport avec un jeune homme que je connaissais déjà. Il est lui aussi en couple, marié à un homme. Avec lui j’ai passé une nuit entière à avoir des rapports sexuels non protégés, je précise, sans qu’il y ait eu orgasme et donc sans éjaculation d’un côté ou de l’autre, et le tout surtout sous influence d’une drogue qu’il s’est administré dans les veines et que moi, j’ai « sniffé ».

Bien entendu ce produit m’a procuré des sensations jamais encore vécues ! Et moi, étant dans mes rapports plus souvent « passif »,  j’ai adoré faire l’amour a ce garçon et de lui procurer un plaisir immense !

Je parle de cela car on touche ici - pour moi ! - au fondement de ce souci de dépendance sexuelle, c’est à dire de la perception qu’on a de soi-même et du trouble autour de sa propre « définition sexuelle » qui s’exprime lors des rapports. En mon cas il s’agit de la question sur ma propre « virilité », sans pour autant être féminin ou « efféminé ». (J’aurais beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais ce serait vraiment trop long maintenant.)

La « Descente » après les relations de cette nuit et la prise de ce produit a été lente et rude, j’ai passé hier une journée affreuse, incapable de dormir ou de manger, et à chercher à me fuir moi-même… par de nouveaux rapports… 

J’ai finalement dormi une nuit entière. Ce matin je suis parti refaire un test de sérologie, je sais qu’il ne révèlera rien sur les derniers rapports, mais il était temps de le faire de toute façon, les six mois réguliers que je m’impose venaient d’être dépassés.

(*)
Mon constat est maintenant tout simplement le suivant : La fréquence de mes rapports a augmenté ces derniers temps avec l’utilisation des applications sur smartphone, ma vigilance a diminué, mais en dehors de ça, l’obstination dans ma tête a également augmenté jusqu’à être quasi permanente ! J’accomplis les tâches quotidiennes et professionnelles un peu « au passage », je m’épuise dans ce cercle vicieux, je voudrais enfin me retrouver, m’offrir à nouveau une nouvelle sérénité, être à nouveau « fier de moi-même », et bien évidemment aussi offrir de nouvelles perspectives à mon couple !

J’ai l’impression de pratiquer « un sport d’extrême » en permanence, j’ai peur de l’issue fatale ! Et je voudrais trouver une autre issue de cette spirale infernale que de me retrouver finalement face à un résultat de sérologie « positif » pour être OBLIGE de tout arrêter! Ça serait un coup fatal empreint de la sensation de honte qui conclurait alors mon parcours infernal et qui teinterait la suite de ma vie!

Je souhaite une dernière chance et UNE AIDE DEFINITIVE pour prouver que je peux être plus intelligent et plus responsable que ça ! Je veux vivre, et non survivre, ne plus fuir devant moi-même et devant ma vie (de laquelle je peux par ailleurs être parfaitement fier !) !

Nous verrons alors déjà dans moins de deux heures, lequel sera le résultat de mon test ! Mais s’il est à nouveau « négatif », je veux UNE FOIS POUR TOUTES prendre une réelle responsabilité sur cet état de fait, sans me sentir « réconforté » dans mes pratiques et par le facteur « chance » pour recommencer de plus belles!

Et comment mettre à un endroit juste en moi le regard et les mots de ce beau jeune homme m’exprimant ce comble du plaisir partagé, pour ne pas vouloir le rechercher demain ???!!!

Oui, c’est la peur de basculer à la séropositivité qui me hante depuis toujours! Mais le déclencher véritable de ma présence ici est cette expérience troublante - dans tous les sens - qui m’oblige maintenant à enfin trouver LE miroir qui me permet de me poser définitivement et véritablement face à moi-même !

Je suis fatigué, inquiet, perdu et désespéré…

Merci à vous tous !

Jan
Bonjour Jan,


soit le bienvenu ici, non ton texte n'est pas trop long, tu as besoin de parler donc n'hésite pas à venir ici écrire de long texte si tu en as besoin.
Tu es conscient des dangers que tu prends. Il est vraiment nécessaire que tu te protèges. Pour info (mais tu sais surement), il n'y a pas que le VIH, il faut aussi que tu te fasses tester à d'autres MST (je pense à la syphilis, et je sais de quoi je parle... 2 contaminations). Tu dois être clair et clean vis-à-vis de ton compagnon. Dans tous les cas, protèges toi, le milieu gay est loin d'être clean et il y a aujourd'hui un relâchement.


Il est toujours temps de réagir. De mettre en place une stratégie pour sortir de la spirale infernale. Tu liras en regardant les post sur le forum qu'il y a plein de solution proposée. A toi de trouver ce qui est adapté à ta situation.

Si je peux me permettre, voici quelques questions, ne te sens pas obligé d'y répondre... As tu essayé de voir ce qui a provoqué cette course en avant depuis quelques temps ? Y-a-t-il eu des évènements dans ta vie (stress,....)? As tu déjà essayé de faire une période de sevrage ? Serais-tu prêt à le faire ?

Il est important que tu ne restes pas seul face à ta douleur, viens ici écrire plutôt que d'aller sur le web ou appli Smartphone. As tu aussi pensé à des groupes de discussion, je pense au DASA, il y en a peut-être pas loin de chez toi ? Il peut aussi être bon d'en parlé à un(e) ami(e)... Voici quelques pistes

Tu n'es pas seul, nous sommes avec toi,

bon courage

Fabrice
Bonjour et merci Fabrice !
 
Tout d’abord : mes analyses sanguins sont ok, les résultats VIH et Hépatites sont « négatifs », ça, déjà c’est un soulagement !
 
Bien entendu, je suis conscient des autres risques que je prends, l’hépatite C est toujours vérifiée aussi, mais la syphilis l’est moins. J’avoue, je me fie ici à mon médecin traitant, qui connait mon problème et je n’ose pas forcément le relever quand il ne me prescrit pas l’analyse de la syphilis. Mais conclusion : je vais la lui demander quand je le verrai la semaine prochaine. Je n’ai vu aujourd’hui que sa remplaçante.
 
Crois-moi, je me suis interrogé sur toutes les pistes possibles et imaginables en ce qui peut avoir provoqué ma dépendance ! 10 ans avec un premier psy et 3 ans maintenant avec un autre ne m’ont toujours pas avancé. Et c’est bien ce qui provoque mon désespoir : Si des médecins – car je vois des psychiatres – n’arrivent pas à m’aider, avec qui et comment pourrais-je y arriver ?! Donc, si je pouvais enfin trouver une stratégie pour sortir de cette dépendance, crois moi je serais comblé !
 
Je vis dans le Sud-Ouest de la France et s’il y a ici des groupes de discussion à Bordeaux, je serais très intéressé pour les rejoindre. En sais-tu quelque chose ?
 
Et en ce qui concerne les périodes de sevrage, je ne cesse de les évoquer avec mon psy, mais incapable de les réaliser. Je ne sais pas si je suis prêt à m’engager sur une période très longue, mais je rêverais d’une semaine, qui me permettrait de me retrouver, ainsi que mon ami, enfin !
 
Ce soir je vais voir un ami, mais peut-être ici les choses sont faussées, car c’est avant tout un de mes « sexfriends », mais avec lequel j’ai lié des rapports amicaux. Je dois parler, c’est sûr.
 
Je tâcherais de suivre aussi tes conseils de venir ici, plutôt que de brancher l’appli du smartphone. Mais déjà cela est un chalenge ! Le défi est aussi maintenant de ne pas me sentir, comme à chaque fois après le retour de mes examens sanguins, réconforté dans mes pratiques et de poursuivre comme avant, pour finalement augmenter encore les prises de risque.
 
Merci déjà et à très vite !
 
Jan
Salut Jan, 

beaucoup de choses dans ton Témoignage. Un constat plus qu'amère , désappointé, déçu  mais pas découragé. On sent une volonté de t'en sortir. Venir exposer ton problème est une bonne initiative , comme celui de rejoindre le forum. Echanger parler et écouter va te permettre de comprendre des choses, de voir ce que d'autres ont fait pour se sortir de leur addiction.

Le forum ne remplacera pas un thérapeute qui reste même si tu sembles en douter, une précieuse aide. N'abandonne pas sur un coup de tête les thérapies entreprises.   De plus ta démarche de prise de conscience de l'addiction et ta décision d'y remédier vont apporter des moyens d'action nouveau à ton thérapeute. 


Le forum va te proposer un soutien. Ce ne sera pas comme un interrupteur qui t'autoriserait à mettre l'addiction sur Off. ce ne sera pas immédiat. Mais tu ne seras plus seul. Ni face à un thérapeute , ni honteux de ne pouvoir partager ta douleur psychologique et physique avec personne susceptible de savoir  ce que tu ressens parce qu'il est passé par là lui aussi....

Va lire la documentation sur le wiki. Regarde les témoignages et les carnets de sevrage... Regarde ceux qui comme toi se démènent et chercheent des moyens pour comprendre et s'en sortir. Tous dans la même galère. j'espère que tu sais ramer !

Et n'hésite pas à poser les questions, à intervenir... rejoins le groupe sois le bienvenu !
Courage on est un peu plus que solidaires.

à bientôt de te lire.
Bonsoir Franck-Edmond !
 
Merci aussi de ton mot ! C’est vrai que cela fait un bien énorme d’écouter enfin des personnes qui connaissent le problème de l’addiction sexuelle ! Je réalise aussi – à nouveau - que mon problème est aussi lié – comme le disent beaucoup d’entre vous – à un besoin de séduction et d’être aimé, …une petite voix en moi résonne quand je vois des garçons me répondre, mais je me raisonne bien-sûr et me dis que justement, tout commence maintenant!!! Mais c’est un sacré chalenge de sortir de mon fonctionnement d’avant… tout est totalement conditionné par les réflexes liés à l’addiction et pour le moment tout ce qui se situe en dehors de cela me parait « du vide ».
 
La volonté de combattre je l’ai, c’est vrai ! Une certaine force aussi ! Je l’ai encore constaté ce soir avec l’ami que j’ai vu et dont j’ai parlé dans mon poste à Fabrice. On a eu un échange superbe avec ce « sexfriend » ! Et : sans « remettre ça » ! Ce jeune homme m’a parlé de ces difficultés et malaises, problème d’estime de soi avec tentative de suicide etc, et je n’en suis pas là ! Quelle chance quand même ! J’ai essayé de lui apporter un peu de mon énergie, en tout cas de mon écoute, en provoquant sa parole, car il est très réservé. Je l’ai d’abord invité pour lui annoncer qu’il avait probablement pas pris de risque en ayant des rapports avec moi en vue des résultats d’analyses d’aujourd’hui, tout en sachant que les rapports des dernières 2 à 3 semaines ne sont pas concernés par ce test. Mais lui révélant l’ampleur de mes péripéties sexuelles il a pris un peu peur, et notre « sexfriendship » s’arrêtera probablement ici. Un fait qui prouve quand même un peu notre isolement, mais aussi le manque de lucidité d’un certain nombre …non, d’un GRAND NOMBRE de personnes autour de leur propre comportement de risque. Mais je chercherai maintenant à construire une simple amitié avec ce jeune homme, sans pour autant forcer quoi que ce soit. La vie prouvera si on peut y arriver…
 
Maintenant je prends ici la décision d’éteindre mon smartphone pour ce soir et de passer le reste de ma soirée à lire vos témoignages et à mieux comprendre votre principe du sevrage.
 
C’est drôle, depuis quelque temps j’ai mis un post-it sur le mur au-dessus de mon bureau. Il est vert et j’ai marqué « montagne » dessus. Je rêve d’aller un jour dans les hautes montagnes, ça me fait complètement m’évader quand j’en vois des images. Ce sont les vacances scolaires en France, j’ai beaucoup moins d’obligations… Et si j’y allais… ?!
 
Bonne soirée et grand merci déjà !
 
Jan
Super pour le smartphone, c'est le début du changement !
Pour les montagnes, tu peux t'imaginer toi même une montagne, imperturbable, les jours passent, les saisons s'écoulent, tu es toujours là, il peut y avoir la tempête de neige, tu seras toujours là. C'est une meditation que j'aime bien, elle donne une forte assise dans le présent. C'est tout le bonheur que je te souhaite 
Je suis frappé par l'humanité et la profondeur de vos réponses!! Merci et merci encore!

Pour le Smartphone je dois avouer que j'ai fait une légère impasse: j'ai envoyé des messages à mes contacts réguliers pour leur parler de mes résultats de sérologie et donc pour les rassurer... Et: j'ai refusé une proposition directe pour un "plan"! Est-ce le début du sevrage??

Me voilà de retour ici! Maintenant je vais lire d'autres de vos témoignages et ceux sur le principe du sevrage!

Jan
Salut Jan,

l'idée du sevrage c'est dans un premier temps de sortir du fonctionnement pathologique de la sexualité. Car la sexualité en elle même n'est pas un problème , c'est la façon dont NOUS la vivons , nous addict, nous présents ici, qui est un problème. Comme pour le traitement de la boulimie, le but n'est pas de ne plus manger, mais de manger sainement. Pour nous c'est pareil.
Mais avant de manger sainement il y a un long chemin, personnel pour savoir comment, pourquoi manger était devenu une fin en soi et non pas un moyen.
"Il faut manger pour vivre et non pas vire pour manger".

Aussi entreprendre le sevrage c'est sortir de cette problématique, se mettre en retrait pour essayer d'y voir plus clair. C'est tenter de sortir de l'hypersexualisation de l'existence.
Je suis à presque une semaine de mon sevrage( un peu plus pour le porno et la masturbation ) . Et déjà je ressens des changements. Mon regard sur les hommes n'est plus tout à fait le même. La dynamique de mes journées n'est plus fondée sur la recherche de sexe solitaire ou avec des partenaires.
Et maintenant que le parasitage de la sexualité addictive est mis de côté je commence à entrevoir le pourquoi et le comment des choses.

Avec en plus la lecture des témoignages , l'écriture de mon expérience, les retours des membres je renforce tous les jours ma motivation de m'en sortir. 
J 'ose regarder en face ce qui en va pas. Je tente de mettre les raisons, les causes et je traite les problèmes les uns après les autres. 

Mais s'engager dans le sevrage ce n'est pas simplement supprimer le sexe - masturbation, porno, et rapports... C''est surtout mette en place les moyens de ne pas retomber dedans. C'est à dire tout ce qui te permettait d'accomplir ces actes doit être supprimé, comptes internet sur sites pornos, voir l'accès même au net, appli de drague, carnet d'adresse de partenaires... pratiques qui conduisaient au sexe etc etc etc..
Tu verras que certains ont du changer des itinéraires pour éviter la tentation.

Lorsque j'ai tout supprimé j'avais déjà le sentiment d'une libération.

Tu parles de Montagne. Je dirais vas y! Monte, isole toi un moment, profite de tes possibilités de séjour pour réaliser cette envie. Fais quelque chose sans rapport avec le sexe. Quelque chose qui ne soit pas motivé par le sexe. Bordeaux-Pyrennées c'est pas très loin...

Accroche toi ! C'est le début !
Bonjour Jan,
oui encore mieux aller méditer devant la montagne.
Le sevrage est le début de la fin, c'est le moment où tu décides de reprendre le contrôle, de prendre soin de toi. Avant de venir sur le forum, je n'avais jamais réfléchi à ce que voulait dire un sevrage. Il s'agit de dire stop, je suis dans une relation au sexe qui n'est plus gérable (rapport compulsif, dangereux pour la santé physique et mentale, isolement, course en avant sans fin).
Tu parlais de tes thérapies qui ne menaient nulle part. Cela fait maintenant 3/4 ans que je suis en thérapie avec un psychiatre. Le sevrage m'a mis face à mes angoisses, mes vides. En fait, je l'ai déjà dit ici, mais je vois maintenant l'addiction comme une cuirasse que nous avons créé pour nous protéger de choses plus difficiles, douloureuses enfouies en nous. Le sevrage permet de fissurer cette cuirasse et de commencer à entrevoir le problème. C'est difficile car on se retrouve confronter à des parties de sa vie, de sa personne que l'on n'a pas envie de voir, que l'on avait enfoui en soi. Le sevrage m'a permis d'avancer dans ma thérapie, sachant que les années passées en thérapie m'ont aussi aidé à faire ce chemin.
Donc vas-y lance toi, efface tous tes contacts, toutes tes profils, Franck-Edmond a raison, tu te sentiras plus léger. Tu as commencé à marcher, continue, nous sommes avec toi.

Ekeiloh

Fabrice et Fr-Ed t'ont déjà bien répondu, je vais donc te souhaiter beaucoup de courage pour avancer dans ton rétablissement. Pour ce qui est des psys que tu as pu voir, certes comprendre le pourquoi c'est bien, intéressant, voire nécessaire, mais ça ne suffit pas. C'est peut-être tout simplement qu'il manque une partie, que tu as passé une étape, celle de la compréhension, et que tu dois maintenant accéder à celle de l'action.

Quoiqu'il en soit ne te décourage pas de ce côté là, tu n'es pas seul !
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