Dépendance sexuelle

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Ekeiloh

Salut à tous,

Je me rends compte que mon addiction au net me prend au final autant de temps que me prenait le porno avant, et que l'un etait imbriqué dans l'autre. D'ailleurs mes premiers sevrages n'ont pas tenu parce que justement, j'etais de toute façon tout le temps sur l'ordi, à UN PUTAIN DE CLIC de tous ces sites.

Et vous, vous en êtes ou face au net (qu'il soit net ou pas net)?
Salut Ekeiloh,

J'étais pareil avant, dépendant au net. Même si j'avais envie de faire autre chose, la flemme m'empêchait de le faire et du coup je restais sur l'ordi. Au bout d'un moment je m'ennuyais et ça me renvoyait immanquablement au porno.

J'ai toujours ce problème au bureau, je glande sur Internet et de fil en aiguille je vais sur du porno.
Chez moi j'arrive maintenant à m'en passer. Premièrement, mon ordinateur est branché à ma télé dans le salon. Difficile de faire moins discret même si il y a encore un mois ça m'empêchait pas d'y aller quand je me retrouvais seul.
Plutôt qe d'allumer l'ordinateur, fais quelque chose d'utile qui te prennes du temps. Par exemple le samedi, comme je suis tout seul, je fais le grand ménage dans mon appart et en parallèle le temps que ça sèche, je joue à la console. Tu peux prendre un bouquin ou autre c'est pareil.
Tu peux sortir aussi et aller assez loin de chez toi et d'Internet.
Dans la mesure du possible, change ton abonnement tél pour un forfait sans data.

Bref, une occupation qui durerait la journée. Comme pour arrêter le porno en somme!

Ekeiloh

Je n'ai pas de data dans mon forfait... mais j'ai le wifi.

Et le problème c'est que j'ai BEAUCOUP de choses à faire en dehors de l'ordi. Hier j'ai fait un sevrage d'ecrans. J'avais juste gardé mon tel, sans allumer le wifi, ou j'ai simplement repondu aux sms. C'était une journée vraiment très bonne, j'ai pas mal avancé dans mes connaissances pour ma vie pro, j'ai lu des bouquins, j'ai fait tout le menage dans l'appart alors qu'il etait délaissé depuis bien trop longtemps. Et le soir, mon homme a trouvé que c'etait une bonne idée, au lieu de rester sur son ordi ou de lancer un film ou une serie, nous avons fait un jeu de société.

Aujourd'hui, j'espérais rester sur ma lancée. J'avais des choses à recopier à la main, j'ai donc allumé l'ordi pour imprimer ces textes. du coup j'ai jeté un oeil à mes mails, au forum, à facebook, à deux ou trois sites... Puis j'ai vu que je ne foutais rien, donc j'ai lancé l'impression pour éteindre l'ordi... et l'imprimante m'a lachée. Et je suis toujours là...

Le probleme c'est que justement, j'aime "m'ennuyer", ça me permet d'etudier mes bouquins, mediter, ecrire... Mais quand je suis devant l'ordi, je me desintègre...
C'est difficile, car nous devons souvent passer du temps sur le net pour des raisons professionnelles et personnelles. Ce n'est pas de l'addiction, ce n'est pas compulsif. C'est simplement un outil aujourd'hui formidable. Le revers de la médaille est qu'il y a le risque de s'y perdre en passant d'un site à un autre (le même problème lorsque l'on s'affale sur son canapé et que l'on zappe sans trop savoir quoi regarder).
Je n'ai pas trouvé d'autres solutions que la rigueur. Il faut, quand on est parti à divaguer sur internet, prendre conscience de cette divagation et dire 'Stop, j'arrête'. C'est difficile. A tout moment, il faut être capable de se dire cela, même si parfois le butinage sur internet peut être une activité, mais il faut qu'elle soit voulue et acceptée.
Parfois, donc au lieu de prendre ma tablette (pas d'idée en tête, c'est un réflexe), je prend une revue, un bouquin... Et d'autres fois, je ne me pose pas la question. Il y a surement une hygiène à mettre en place vis-à-vis d'internet.

Ekeiloh

J'ai essayé simplement de lever le pied. C'est juste impossible. Ce matin par exemple, je n'ai pas pu me lever tant que je ne suis pas passée sur le net depuis mon tel. J'étais pourtant réveillée depuis 6h30, mais rien à faire: pas la force, plusieurs fois j'ai pris mon portable pour consulter un mail, ou Facebook, ou le forum, ou... Mais j'ai tenu. Parfois je me rendormais, parfois non, à certains moments des nausées...

Ce n'est que vers 13h30 que j'ai finalement cédé, et 10 minutes après j'étais levée. C'est grave...
Bonjour,

Je ravive un peu ce sujet, mais pour moi c'est un vieux serpent de mer, que je gère depuis une quinzaine d'années tant bien que mal.

Ma première grosse addiction a clairement été numérique ; au début de mes études, je suis littéralement tombé dedans sans plus pouvoir en sortir, avec tous les éléments « classiques » d'une addiction : je me suis en partie coupé des autres (en ayant par ailleurs l'illusion d'avoir une vie sociale riche en ligne via les forums et autres que je fréquentais), je ne dormais plus, j'étais irritable, j'ai eu des gros problèmes de concentration et ne parvenais plus à maintenir efficacement mon attention (ce qui a aussi été problématique pour mes études même si je m'en suis correctement sorti au final). Je me souviens d'une période à cette époque où il était difficile pour moi de tenir 15 minutes loin de l'ordinateur si j'étais seul dans ma chambre. J'ai tout essayé, mais je devenais fébrile, j'avais la nausée et besoin de me connecter. Cette période a duré pas loin d'une année.
Par la suite j'ai réussi à mieux maîtriser ma consommation numérique, qui restait malgré tout borderline, et surtout la dépendance sexuelle est venue s'y ajouter (avec tout ce que j'ai déjà raconté dans ma présentation et mon carnet). Mais globalement j'avais réussi à regagner du sommeil (heureusement, parce que j'étais devenu un véritable zombie avec les premières phases de dépendance), de l'attention et ma capacité de concentration.

Depuis maintenant une dizaine d'années et avec mes différentes expériences professionnelles, le numérique est devenu un outil absoluement central (impossible de me passer d'un ordinateur, et très souvent d'une connexion internet, pour travailler). D'un côté, ça a été plutôt bénéfique dans le sens où cette forte consommation professionnelle m'a souvent provoqué une envie et un besoin de déconnexion dans la sphère privée. Mais il y a des périodes où je sens les vieux mécanismes se remettrent en place (le stress sous la charge de travail, ou parfois au contraire l'ennui (soit par désœuvrement, soit par désintérêt passager pour le travail) sont souvent à l'origine de ces périodes).
Et puis il y a les réseaux sociaux : tout y fait pour entretenir l'addiction (avec la notion maintenant bien connue de « fear of missing out (FOMO) », très bien entretenue par les « feeds » ou « timelines »). J'ai très rapidement eu un compte sur Facebook quand le réseau s'est ouvert en dehors des États-Unis, mais j'ai aussi relativement rapidement (il y a déjà dix ans) fermé mon compte lorsque je me suis rendu compte que j'étais en train de me faire submerger. Ça fait quelques années que je suis actif sur Twitter ; au début je maîtrisais plutôt bien mon utilisation (en partie parce que c'était essentiellement une utilisation professionnelle), mais je sens par moment que je pourrais dériver, alors je suis vigilant, en n'écartant pas la possibilité de m'y désinscrire si je ne gère plus.

Un risque supplémentaire avec la cyber-dépendance et qu'on peut y passer des heures et des heures, s'y fatiguer... et baisser la garde pour d'autres addiction. Et une fois que les défenses ont lâché et qu'on n'est plus qu'à un clic de la tentation...
Hello,

Je suis totalement d'accord, pour ma part petit je me suis vite enfermé sur les jeux vidéos, j'y passait vraiment des heures, ça a toujours été le truc qui emmerdait mes parents. Après j'ai découvert internet et c'est sûrement à ce moment que j'ai compris qu'on pouvait y rencontrer des gens. Je pense que clairement je cherchais à me faire une vie virtuelle, j'ai passé beaucoup de nuits blanches à tchatter avec des gens plus vieux que moi, j'ai fait des rencontres virtuelles, j'avais même installer une jeu qui simulait une seconde vie. 
J'ai aussi tissé des liens avec certaines personnes, mais comme c'était une activité dont j'avais honte, et que je me rendais compte que cette vie n'était pas la mienne. J'ai souhaité couper les ponts, c'était la panique, mais j'ai quand même réussi. Je ne sais pas quoi en penser de tout ça, si c'est bien ou mal... J'ai réussi à me sortir de cette dépendance là mais j'ai toujours un peu peur que ce passé me rattrape un jour, aujourd'hui j'ai quand même réussi à stopper tout ça pour prendre en main ma vraie vie.

Pour ce qui est du numérique je suis aussi du genre à perdre mon temps sur les réseaux sociaux etc.. Et je travaille aussi pour le numérique, donc passant la journée derrière l'écran je ressens le besoin comme toi d'en faire une pause en fin de journée. Après je remarque qu'en grandissant j'adapte mon utilisation du numérique vers quelque chose de plus utile pour moi-même, je me suis rendu compte aussi que j'avais toujours mon téléphone à proximité pour ne pas rater de notification, et c'est vraiment inquiétant. Du coup ça m'arrive de le laisser volontairement dans une pièce pour me forcer à me concentré sur ce qui ce passe autour de moi. 

Voilà voilà tout ça pour dire que c'est bien mais en même temps c'est un vrai problème..
Ah ben je suis content de tomber sur ce post. Je suis en train de me faire la remarque que ma conso de facebook est en train de ressembler a celle de porno (et dans le passé, j'avais déjà tendance à le faire). J'ai passé au moins une heure cumulée aujourd'hui a rescroller le fil d'actualités en permanence, en espérant trouver un contenu intéressant mais sans meme etre capable de savoir ce que j'attends exactement. Ca vous rappelle quelque chose ?

En fait que ca soit le porno, les réseaux sociaux ou meme a une époque les mails (ca m'arrivait de pouvoir regarder ma boite mail et attendre que de nouveaux messages arrivent à une époque, alors que le reste du temps je me plains d'en avoir trop), je crois que je suis sur une compulsion d'évitement :
-J'ai des trucs à faire pas spécialement motivants donc je procrastine.
-J'ai rien de très intéressant à faire donc je cherche désespéremment une diversion.
Les deux s'entretiennent: je n'ose pas me lancer dans un projet motivant tant que je n'ai pas fini les trucs chiants, mais je ne les commence pas non plus.

C'est moins grave quand c'est facebook, mais quand même, j'ai la désagréable impression que le problème n'est pas le porno.
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