Dépendance sexuelle

Version complète : Après la rencontre
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Ekeiloh

Cette rencontre a été fantastique. Au delà de juste une rencontre de dépendants, ça a été tellement intéressant, beau, différent... J'ai appris à me recentrer grâce à la pleine conscience, l'EFT, la confiance, l'acceptation. J'ai compris que je devais revoir mes priorités, et j'ai d'ailleurs eu l'occasion de tester ces priorités cette semaine.

Et c'est super. J'ai l'impression d'être à ma place dans ma famille parce que j'ai pris une décision, MA décision. J'ai pu réfléchir ces derniers temps aux moments où je me suis sentie en phase avec moi-même, et j'ai reproduit ce sentiment.

Je crois qu'il est important de se rappeler de ce week-end et du sentiment de bien-être qu'il nous a apporté. Qu'il m'a apporté en tout cas. Il faut que je comprenne comment reproduire toussa. Je sais que je peux y arriver, qu'on peut y arriver. Ça va être beau.
Que du positif! Youhouuuuu

Cette rencontre à fait du bien à beaucoup de monde (moi y compris). C'était vraiment une merveilleuse idée!
Continue sur cette voie ma belle!

Ekeiloh

C'est une semaine délicate pour moi. Difficultés dans mon couple, des décès dans ma belle-famille, et mon grand qui a subi un traumatisme, je me demande s'il se sentira à nouveau en sécurité un jour. Sans compter qu'il est malade depuis quelques semaines et que les examens ne révèlent rien de concluant.

Et pourtant, je me sens... Je ne sais pas. J'ai envie de dire "bien", mais ce serait nier toute la souffrance engendrée par la, par LES situations. J'ai envie de dire à ma place, mais ce serait se complaire dans un.rôle de victime que j'ai abandonné, et surtout que je ne ressens pas aujourd'hui.

Je me sens libre. C'est ça, libre. Sartre disait un truc du genre "jamais on a été aussi libre que sous l'occupation" (et donc ça c'est le point Godwin de la semaine). Ce n'est pas du collaborationnisme. Presqu'au contraire: on devait choisir d'être collabo ou résistant. On ne pouvait pas être neutre, se contenter de regarder sa vie défiler. On devait se positionner.

Eh bien c'est ça que je ressens. Je pourrais être une éternelle victime, entrainer mon dernier à en être une, quitte à l'inscrire au karaté en lui disant "comme ça tu sauras te défendre" pour lui faire bien comprendre que jamais rien ne changera, qu'il devra regarder par dessus son épaule toute sa vie.

Ou bien je peux lui enseigner ce que je ressens maintenant: La possibilité d'être ailleurs (ça serait sûrement plus simple d'ailleurs) et le plaisir d'être ici. La possibilité d'être occupée (mon activité à lancer par exemple) et le bonheur de prendre son temps. La possibilité de se plaindre et la sérénité d'accepter.

Ekeiloh

Des cauchemars qui reviennent. Toujours complètement incompréhensibles, genre mon grand père qui tue des chats dans un vaisseau spatial pendant qu'on rencontre des extraterrestres en maillots de bain qui veulent nous mettre sur leur tête pour je sais pas quoi... Au moins rien concernant le sexe (je crois ^^) mais cette sensation désagréable au réveil. C'est une semaine difficile, qui remet beaucoup de choses en cause.

Je n'avance pas côté pro. C'est à la fois un choix et une obligations: mon dernier ne va pas bien, je veux être présente au maximum pour lui. Je ne sais pas s'il va s'en remettre. On va le chercher tous les jours à l'école parce qu'il est malade. Il flippe de sortir seul. Du coup je suis là, mais j'ai l'impression que dans tous les cas ça n'avancera pas sur le plan pro, que je ne pourrais jamais gagner assez de fric, et que ça ne suffira pas pour construire ma famille. C'est dingue quand même que la dépendance, les dépendances, aient pris autant de place dans ma vie, au point que même en sortant de tout ça, je sois toujours bloquée.

Je viens de me rencontre que si en fait, j'ai rêvé de mb. Ça ne m'etait pas arrivé depuis des mois...
Tu vis une période difficile...
Pour le côté pro, ca va mettre du temps. Il faut que tu sois patiente. Laisse toi le temps de te constituer une clientèle.
Pour le traumatisme de ton grand, c'est bien que tu sois au près de lui. Ca a du être difficile à vivre.
Mais ne te laisse pas abattre. On dit toujours qu'un malheur n'arrive jamais seul, d'où cet enchainement de mauvaises nouvelles... Mais le bonheur arrive juste après!! Il y a des mauvaises période comme ça. Faut pas les laissées te bouffer.
Je sais que tu es forte!!

Prends soin de toi.
Salut Ekeiloh,
Ne soit pas trop exigeante avec toi-même. Tu es présente auprès de ton grand, c'est ce qui essentiel actuellement. Tu es a ta place en étant présent auprès de lui. C'est une période difficile. Ne te juges pas vis à vis de ton activité pro, ton esprit est accaparé par ton grand. Tu reverras cela dans quelques temps.
Tu as initié ton activite, tu sèmes les petites graines, laisse le temps faire. 
Tu as relevé la tête, tu es forte. Avance à ton rythme sans vouloir griller les étapes.
Courage, nous sommes tous avec to.
Sois bienveillante avec toi

Ekeiloh

J'avance, petit à petit. Deja, j'avais de gros difficultés dans mon couple. C'est souvent le probleme quand l'un de deux a un gros changement dans sa vie. En etant consciente de ça bien avant de le rencontrer, 'javais fait en sorte justement de l'associer à tout ça, pas de lui transmettre mes angoisses, mes problemes, mais de lui donner une place dans mon retablissement. Je me rends compte que ce n'est pas aussi simple que ça. Mais en tout cas ça va mieux. On a pu parler de certaines choses qui nous tenaient vraiment à coeur, j'ai pu constater qu'il avait écouté, cette fois et les autres fois aussi, mon probleme, mon mal etre, l'importance que j'aie ma place auprès de lui, du petit, de ma vie pro.

Je ne sais pas quoi penser de mon retablissement, de mon sevrage. Il ne me pose plus de probleme. Certes j'ai eu un reve de mb, rien de bien problematique si bien qu'il m'a fallu plusieurs heure pour m'en rappeler. D'ailleurs même dans mon rêve je n'ai pas été au bout, avec une attitude un peu je-m'en-foutiste. Ça m'a l'air trop simple, et pourtant je sais pourquoi. Je sais que j'ai exercé sur moi-même, parfois avec l'aide d'un autre pro, les méthodes therapeutiques que je souhaite exercer sur les autres. Et c'est d'ailleurs PARCE QUE ça a marché à ce point là que j'en fais mon travail. Je devrais peut etre tout simplement arreter de me poser des questions, savourer mes presque 5 mois de sevrage, mon rétablissement.
On a tous ce problème de beaucoup trop cogiter. Comme tu dis savoures ces 5 mois mais savoures aussi les plusieurs années à venir car tu en es largement capable.
Je suis fière de toi et de tout ce que tu as accompli!!
Et oui, tu l'écrivais toi même sur mon post, où tu me disais que parfois il faut simplement prendre les choses comme elles viennent, sans chercher une explication.
Tu avances (même parfois l'impression que tu cours). 5 mois de sevrage ! (j'aimerai en être là !) Tu avances au niveau perso et professionnel. Donc ne te pose pas trop de question. Accepte les choses telles qu'elles sont.
Bonsoir Ekeiloh,

Semaines très chargées depuis le WE : je peux enfin me poser ce soir, et poster des news.

Je pense que la cogitation fait partie de la compulsion, et de ses conséquences, même à terme. Comme on souffre, on se pose la question "pourquoi", et puis on se dit "et si ceci, et si cela". On construit tout sur le mode conditionnel ! Je pense qu'on doit être des récipients qui se dilatent au fil des jours et des années, et la vie nous donne ce qu'on peut recevoir et garder à l'instant "t"; quand tu pourras (quand je pourrai) recevoir davantage, sur le plan pro ou familial ou matériel, quand ce sera le moment, la vie t'apportera tout ça.

Enfin, c'est pas forcément rassurant de voir les choses comme cela, mais je m'applique ces déductions à moi. Le regard que je porte derrière moi me confirme que c'est pourtant vrai : il y a deux ans par exemple, un dirlo qui avait su ma bipolarité me bloquait pour avoir tout poste en Poitou-charentes.
Pendant 1 mois et demi je me suis mis à genoux tous les matins et tous les soirs pour demander un boulot à plein temps. C'était aussi pour me donner la force psychique de chercher. Et dans mon être j'avais déjà dit "oui!" à toute solution qui se présenterait. J'étais prêt à partir en Afrique au Mali (alors en guerre) pour enseigner. Et puis va savoir comment et pourquoi, le téléphone a sonné ! Je suis parti à Blois. Et hier, j'ai appris que le directeur m'avait nommé au conseil d'Etablissement, alors que je ne suis dans le bahut que depuis 1 mois et demi... C'est dingue ! il n'y a que 4 profs nommés, et j'en fait partie ! Ma situation est inimaginable en comparaison d'il y a deux ans : la roue a tourné. Mais je me dis aussi que forcément, ma personne doit rayonner davantage maintenant qu'il y deux ans, quand je doutais de tout, quand mon faciès anémié racontait le coté noir de ma vie.

Toi aussi, tu m'as semblé forte lors du WE. Je pense que tu es vraiment sur la bonne voie pour réaliser LES choses importantes de ta vie. Déjà, tu as un compagnon et un petit bonhomme que tu as adopté quasiment, et c'est déjà génial. Pour le reste, aie confiance et prends soin de toi : ce sont les deux seules choses qui peuvent te faire du bien ! La force qui t'accompagne dans le combat t'a prouvé tout ce qu'elle pouvait t'apporter pour construire. Fais confiance.

bizzz

Fiodor
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