Bonjour Andrea.
Vraiment courageux, tu prend la situation avec sérieux, c'est bien.
Tu es fatigué, tu as une panne d'érection, tout cela est positif, cela prouve que ton corps a intégré le changement que tu lui imposes, et qu'il déconstruit des mauvais schémas ; ensuite tu retrouveras l'herbe verte de la nature et tu pourras "aller devenir dans le génie de ton sexe" (phrase de Françoise Dolto).
Comme tu es un lève tôt, ne pourrais-tu pas filmer la nature ? la nature le matin est toujours excitante de vie.
Bonjour Andréa,
peut-être connais-tu simplement la flat-line... Cela peut arriver... Et cela peut durer quelques temps.
Tu peux surement profiter de cette mb avortée pour essayer de comprendre pourquoi tu n'as pas pu résister en rentrant chez toi. Cela pourrait être utile pour la prochaine fois où tu te retrouveras dans cette situation.
Concernant la mb sans support, c'est un long débat sur ce forum. Comme Ekeiloh, je suis plus favorable à un sevrage complet. Mais d'autres (et cela se défend) sont plus souples (voir sur le carnet d'Alessandro récemment). A toi de voir, de juger.
Bon courage, tu es sur la bonne voie.
Fabrice
Bonjour et merci d’être la….
Je reviens sur hier et ce qui s’est passé. En effet je n’ai aucun problème d’érection, j’ai fait l’amour avec ma femme il y a 3 jours et hier elle n’a pas voulu…trop fatiguée (j’en parlerai plus tard….). Je me suis, et je m’en excuse, peut être mal expliqué : j’ai arrêté de me toucher pas parce que il n’y avait pas d’érection mais parce que il n’y avait pas d’excitation ; je me suis senti comme un alcoolique (en sevrage) qui achète un bouteille mais, en l’ouvrant, l’odore le rappel à la réalité et il la verse dans les chiottes. Je sais qu’il y aura d’autres « bouteilles » mais je croix que l’important est qu’elles finissent tous dans le même « trou ».
Aujourd’hui ça fait 9 jours que je n’ai pas regardé du porno et que je n’ai pas une caméra sur moi, c’est la plus long période depuis… depuis « toujours »… alors je vais garder ma période de sevrage (mais je vais bien garder tes mots à l’esprit, Ekeiloh, j’ai un grand respect pour toi et ton parcours) parce-que la lutte est très dure et j’ai besoin de quelque chose sur quoi m’appuyer… C’est sur l’absence de pornographie et de voyeurisme que je me concentre, parce-que j’ai l’impression que la mb soit une conséquence ; je ne lutte pas contre l’envie de me masturber, je ne l’ai pas vraiment non plus. Je me bats contre les images pornos qui passent dans ma tête et contre cette envie de voir, d’espionner les femmes dans leur intimité.
Fabrice je ne connais pas le concept de « flat-line », peut tu m’éclairer ?
Merci vous m’aidez beaucoup à mettre de l’ordre dans ma tête !
Dans le tout début de mon sevrage, j'ai eu une période (une semaine / 10 jours) où je n'avais plus aucune érection. Sentiment très étrange et un peu angoissant. C'est cela que j'appelle Flat-line, et finalement au bout d'une semaine tout est redevenu normal.
Merci Andrea, c'est tout ce que je veux entendre: que tu gardes ce qu'on te dit en tête
Quant à la flat-line, je l'ai eue aussi, c'est en effet assez angoissant. Chez moi ça a duré plutot deux semaines, peut-etre un peu plus. C'est une sorte de période de transition. Mais si tu n'as pas eu de problème avec ta femme il y a trois jours ce n'est peut-être pas ça. Tu verras bien avec le temps. Quoiqu'il en soit maintenant tu sais que ça existe, donc ne panique pas si ça t'arrive: ça reviendra à a normale très vite, et c'est synonyme d'avancée dans ton rétablissement et dans les changements grâce au sevrage. Et si ça ne t'arrive pas, pas de panique non plus, je ne suis pas sûre que ce soit systématique !
Bon courage ! On se rétablit ENSEMBLE !
Tu as vraiment une bonne mentalité. Ça fait plaisir.
Excuses moi d'insister un peu avec mon émerveillement et la beauté de la nature, mais, je suis voyeur aussi, et la photo m'a bien aidé.
Bonjour,
Me voilà à mon premier (petit) sevrage, ce sont que 2 semaine mais elles m’ont permis de faire le point sur la situation.
Le côté positif et motivant c’est surement la belle sensation de n’avoir rien à cacher, je peux prêter mon portable et mon ordi sans être pris d’angoisse pour avoir oublié quelque trace de mes « exploits ». Je n’ai plus honte en regardant les femmes dans la rue, mes amies, mes collègues. Je ne masturbe plus au bulot et ça va bien mieux depuis… La pornographie ne me manque pas du tout.
Le côté difficile : mes pulsions voyeuristes sont bien la et c’est une lutte continuelle, à chaque mini-jupe, à chaque décolleté… les journées de forte chaleur, me balader dans la rue, c’est une torture mental et physique, le soir j’en suis épuisé. Et il y a un problème… le manque de sexualité.
J’ai une vie amoureuse qui me plaît mais côté sexe ce n’est pas la joie. Avec ma femme on fait très peu l’amour (1 ou 2 fois par mois) quand moi j’ai envie « tous les jours ». Je sais que le rythme de vie nous empêche de faire comme on veut, mais là ça ne suffit vraiment pas. On en parle, bien sûr, elle me dit que elle aussi a envie et que ça lui manque mais, à dire au vrai, elle ne me le montre jamais. Elle ne prend jamais l’initiative, c’est toujours moi qui va chercher et de fois je me prends même des râteaux… La dernière fois qu’elle « m’a sauté dessus » je ne me la souviens pas, la dernière fellation c’est un souvenir lointain. Je me souviens qu’au début du voyeurisme, je prenais ça comme excuse, c’été une petite vengeance « tu ne me touche pas, alors j’espionne tes copines ». Je n’ai jamais trahi ma femme et je voudrais bien continuer comme ça. Mais je ne suis pas un moine et, pendant cette période « d’abstinence » de mb, je n’ai aucune soupape pour me défouler… je commence à avoir de douleur aux testicules (c’est déjà arrivé après de période sans activité sexuel quelconque) je pense que si je ne fais pas l’amour dans pas long temps, il me faudra recourir à la mb « mécanique » pour me soulager.
Le problème c’est que, du coup, dans ma tête, le côté noir m’incite à reprendre une caméra pour recommencer en me disant que je faisais du mal à personne, que ça allait bien jusque-là alors pourquoi changer, etc… et de fois je me dis qu’il a raison, que ça me permettais de rester fidèle à ma femme (aujourd’hui j’ai peur d’avoir du mal à résister à un « attaque » de la part d’une femme, comme j’ai fait dans le passé…)… bon, c’est pas facile et je n’avais pas de tout pensé à a cette aspect de l’affaire.
Voilà mes 2 semaines… je vais repartir sur une période de 4 et… on va voir !
Merci à vous tous d’être là à « m’écouter »
P.S. :
Burrhus tu n’as rien à t’excuser, tu ce que vous me dites me donne des idées, du courage, de la motivation !
Merci Fabrice et Ekeiloh pour l’explication… cependant, je suis plutôt dans une période de « vertical-line » pas facile à gérer non plus !
Le problème avec la mb "mecanique" comme tu dis, c'est que malgré tout ça reste une rechute, et que tu n'habitues pas ton corps à résister. Ceci dit, le fait de résister justement le plus longtemps possible, c'est deja quelque chose, et au fur et à mesure, tes sevrages seront de plus en plus longs. Ton corps va comprendre qu'il n'a plus besoin de ça, qu'il peut aller bien sans ça.
Tu as vu les résultats positifs. Ancre-les en toi, rappelle-t-en lorsque tu doutes de ton sevrage et des bienfaits de la sortie de dépendance.
10/09/2015
Bonjour, je reviens après quelques jours… pour recommencer mon sevrage. Hier j’ai craqué et je me suis masturbé sous la douche. Les derniers jours se sont passé pas si mal que ça : je n’avais aucun envie de pornographie (je suis surpris du fait que avant j’en regardais tous les jours et aujourd’hui ça ne me manque pas du tout… mais bon je ne baisse pas la garde), j’ai bien contrôlé mes pulsions de voyeur et ça n’est pas été toujours facile. Mais je suis comme dire… excité « tout le temps ». J’ai passé 3 semaines sans me toucher (sans doute la période plus long depuis très longtemps), j’ai fait l’amour deux fois. Cette expérience m’a « ouvert les yeux » sur ma vie sexuelle que je trouve un peu triste. Je peur à m’avouer que ma femme ne me « suffit » pas, même si on en parle la situation ne change pas. C’est toujours moi qui va chercher… je ne me sens pas de tout désiré et ça se me fait du mal. Il n’y a jamais des « surprise », rarement elle me touche de sa propre initiative, la fellation est presque disparue de la circulation. Aujourd’hui pour combattre le voyeurisme j’ai arrêté de regarder que les jambes ou les décolletés et je regarde les femmes dans les yeux… mais les femmes mes regardent aussi et des fois mes sourient : ça ne m’aide pas trop (ça me donne des idées, des envies). Je répète que je ne veux pas trahir ma femme et je ne veux pas non plus me tourner vers la prostitution, mais là je suis vraiment tourmenté. Je vais essayer, encore une fois, de lui parler mais je dois arriver à lui faire comprendre, de la bonne façonne, que ce manque de sexualité me fait mal… je pourrais même lui proposer de faire appel à un sexologue pour nous aider. Cela dit, je ne remets pas la cause de mes « habitudes » sur le dos de ma femme, je dis seulement qu’une vie sexuelle plus active pourrait m’aider dans ce passage important de ma vie… au moins, je crois et j’espère.
Merci à vous tous, à bientôt.
Un sexologue, je ne vois paq trop ce qu'il pourrait faire, je pense qu'une thérapie de couple serait plus adapté. Tu dis ne pas mettre ta dépendance sur le dos du manque de rapports as-tu pensé que ça puisse être l'inverse? Que ce manque de désir puisse venir de ta dépendance? Car même si le conjoint ne le sait pas, il sent que quelque chose ne fonctionne pas. Ton désir n'est pas orienté que vers elle, ton plaisir n'est pas systématiquement partagé avec elle.
La dépendance nous manipule, si nous avons besoin du fameux déclic, de la découverte de notre propre problème, c'est bien qu'on n'est ni conscients ni lucides sur tout. Est-ce que tu vois un psy? Elle ne te surprend pas (plus?) côté sexe; est-ce que toi tu la surprends dans ses domaines à elle? Dans son romantisme?