04-08-2015, 20:46
Bonjour,
voici mon histoire :
Ca fait un peu plus de 2 ans que j'ai rencontré mon cher et tendre sur un site de rencontre banal. Ni lui, ni moi, nous nous serions douté qu'une histoire d'amour allait naître de cette manière. Moi j'ai 25 ans, avec un passé d'histoires douloureuses en amour, toutes parsemées par des coups d'un soir écrasants mon égo en-dessous de zéro. Lui, 26 ans et aucune rencontre dans la vie réelle avec un égo encore moins existant que le mien.
Mais la vie est belle, on apprend à se connaître, on est heureux. Dans l'intimité c'est pas trop ça. Je mets ça sur le compte de son inexpérience et de la dévalorisation de mon estime. Je sais qu'il va sur du porno mais je me dis que maintenant tout le monde le fait... ça ne me chiffonne pas plus que ça...
Puis un jour, il me parle d'une amie a lui, que je n'ai pas encore rencontrée mais avec qui il a dormi dans le même pendant que j'étais en vacances dans ma famille. J'ai confiance en lui, je le crois (et je le crois toujours à l'heure actuelle puisqu'il a été sincère). Il continu à me parler d'elle parce qu'elle a une maladie et qu'elle ne va pas bien blablabla... Je trouve ça bizarre et je vais sur son compte fb et je vois des échanges graveleux entre eux. Une énorme dispute et des explications plus tard, on tourne la page, tout redevient génial et son amie a disparu de notre vie (comme quoi...).
Depuis ce moment, j'ai toujours eu envie de vérifier sur son ordinateur mais je n'ai jamais tenté. 1 an et demi plus tard, je fais un bel acte manqué, celui qui aura surement permis de crever l'abcès. Oui car en 2 ans, pratiquement aucun acte intime n'a été consommé. Mon acte manqué : chercher dans l'historique un site où j'étais allé mais dont je ne me souvenais plus du nom... Et j'ai trouvé plus, bien plus que ce que je pouvais imaginer.
Du porno, oui je m'en doutais, du hard, un peu moins, de l'extreme, pas trop, des shemales, là je ne savais plus comment je m'appelais... Des personnes toutes plus "belles" les unes que les autres, même les bizarres... Au début, je me suis senti dévalorisé, à vrai dire je suis loin d'être un canon et je ne fais plus d'effort sur mon physique car plus le temps. Puis je me suis senti salie, trompé et un profond dégout dût à la quantité astronomique enregistrée dans l'historique. En même temps, il est au chômage et moi je travaille tout le temps avec des horaires vraiment pourries, ça laisse le champ libre.
Bon, gros moment d'hésitation avant de lui hurler dessus, il n'est pas à la maison, je ne le verrai que demain soir en rentrant du boulot, je vais avoir le temps de passer à autre chose. MOUHAHAHAHA C'EST FAUX !!!! Je n'ai pensé qu'à ça toute la journée avec mes yeux encore gonflés de larmes... C'est le moment de rentrer à la maison... On est sur le canapé, on parle de nos journées, puis de sa soirée de la veille avec ses copains et bam je balance le premier pique... Il ne comprend rien et là je ne me retiens plus... D'un ton calme mais très froid, je lui raconte ma soirée avec mes découvertes... J'ai envie de l'étriper tellement qu'il me fait souffrir... Je lève la tête, et en fait j'ai vu sur son visage que sa souffrance était encore plus profonde que la mienne. Il a pleuré, c'est la première fois que je le vois comme ça. La honte et la culpabilité se mêlaient au choc de la situation. Pour une fois, je n'ai pas regardé mon nombril, je n'avais jamais vu quelqu'un que j'aime tant souffrir autant. Par désarrois il m'a demandé de ne pas le quitter sans même que j'en fasse allusion. Jamais de la vie à ce moment-là j'aurai pu le quitter, j'aime trop ce qu'on vit à côté !
Bref, je me calme, je cherche des mots tant bien que mal pour lui expliquer que ce n'est pas LUI qui me dégoute mais son addiction. Voilà, le mot est posé. On parle vite d'addiction. Drôle de soirée, l'ambiance est lourde : il veut mourir, même s'il ne le dit pas, je le vois dans ses yeux et son attitude. Moi je veux juste hurler pour me décharger...
Les jours se suivent, il est encore sous le choc mais on en discute un peu mais ça s'arrête vite, le malaise est trop grand. Puis il me demande de mettre le contrôle parental, pour l'instant on fonctionne comme ça. Je retourne de temps en temps sur son historique, il cherche toujours des vidéos érotisantes d'actrices pornos que le contrôle parental ne bloque pas. Il fini par m'en parler, je lui dis qu'il vaut mieux ça que du porno... Mais entre nous, il n'y a plus rien côté intimité.
Ce qui m'amène à aujourd'hui : ce qui s'est passé nous a profondément bouleversé, on a grandi un peu trop vite. Je ne sais pas comment faire, il se bat avec ça qui le ramène à sa propre condition... Il se trouve minable dans la vie de tous les jours... Moi, je n'ai toujours pas réussi à aimer mon corps et vaincre le regard de la société. Heureusement, je l'aime tel qu'il est, ce qu'il devient de jour en jour et c'est réciproque. Je ne veux pas que nous gâchions l'amour que l'on a l'un pour l'autre tout ça parce que l'on stagne avec son addiction et mon complexe. Je dois même dire qu'il a dépasser beaucoup plus de choses que moi en peu de temps et je suis admirative.
J'ai pensé qu'en m'apprêtant un peu plus, en faisant plus attention à moi physiquement mais surtout mentalement, je pourrais commencer à lui faire la cour, comme 2 jeunes amoureux. Je me dis que peut-être ça l'aidera aussi de manière plus subtile que la seule confrontation au sujet. Mais je n'arrive pas à passer le cap. L'angoisse de la rechute me hante.
En fait, j'ai besoin d'échanger avec quelqu'un qui ne va pas me trouver la société comme coupable ou me dire qu'un homme reste un homme. J'en ai parlé qu'une fois à une amie et j'ai regretté. Il a fait la même chose de son côté mais c'est un échec. C'est pour ça que je suis ici, sous couvert d'anonymat au milieu de personnes qui savent bien de quoi on parle. On se sent bien seul dans ce genre de situation. Peut-être qu'un jour nous arriverons à trouver un psy qui pourra nous aider mais aujourd'hui c'est juste un besoin d'être compris qui nous... pardon, ME rassurera.
Voilà pour mon petit roman. Je n'attends pas forcément de réponse mais je me dis qu'il y aura surement quelqu'un qui lira et se sentira moins seul comme moi avec les autres témoignages.
Merci de m'avoir permis de m'exprimer dans votre espace.
voici mon histoire :
Ca fait un peu plus de 2 ans que j'ai rencontré mon cher et tendre sur un site de rencontre banal. Ni lui, ni moi, nous nous serions douté qu'une histoire d'amour allait naître de cette manière. Moi j'ai 25 ans, avec un passé d'histoires douloureuses en amour, toutes parsemées par des coups d'un soir écrasants mon égo en-dessous de zéro. Lui, 26 ans et aucune rencontre dans la vie réelle avec un égo encore moins existant que le mien.
Mais la vie est belle, on apprend à se connaître, on est heureux. Dans l'intimité c'est pas trop ça. Je mets ça sur le compte de son inexpérience et de la dévalorisation de mon estime. Je sais qu'il va sur du porno mais je me dis que maintenant tout le monde le fait... ça ne me chiffonne pas plus que ça...
Puis un jour, il me parle d'une amie a lui, que je n'ai pas encore rencontrée mais avec qui il a dormi dans le même pendant que j'étais en vacances dans ma famille. J'ai confiance en lui, je le crois (et je le crois toujours à l'heure actuelle puisqu'il a été sincère). Il continu à me parler d'elle parce qu'elle a une maladie et qu'elle ne va pas bien blablabla... Je trouve ça bizarre et je vais sur son compte fb et je vois des échanges graveleux entre eux. Une énorme dispute et des explications plus tard, on tourne la page, tout redevient génial et son amie a disparu de notre vie (comme quoi...).
Depuis ce moment, j'ai toujours eu envie de vérifier sur son ordinateur mais je n'ai jamais tenté. 1 an et demi plus tard, je fais un bel acte manqué, celui qui aura surement permis de crever l'abcès. Oui car en 2 ans, pratiquement aucun acte intime n'a été consommé. Mon acte manqué : chercher dans l'historique un site où j'étais allé mais dont je ne me souvenais plus du nom... Et j'ai trouvé plus, bien plus que ce que je pouvais imaginer.
Du porno, oui je m'en doutais, du hard, un peu moins, de l'extreme, pas trop, des shemales, là je ne savais plus comment je m'appelais... Des personnes toutes plus "belles" les unes que les autres, même les bizarres... Au début, je me suis senti dévalorisé, à vrai dire je suis loin d'être un canon et je ne fais plus d'effort sur mon physique car plus le temps. Puis je me suis senti salie, trompé et un profond dégout dût à la quantité astronomique enregistrée dans l'historique. En même temps, il est au chômage et moi je travaille tout le temps avec des horaires vraiment pourries, ça laisse le champ libre.
Bon, gros moment d'hésitation avant de lui hurler dessus, il n'est pas à la maison, je ne le verrai que demain soir en rentrant du boulot, je vais avoir le temps de passer à autre chose. MOUHAHAHAHA C'EST FAUX !!!! Je n'ai pensé qu'à ça toute la journée avec mes yeux encore gonflés de larmes... C'est le moment de rentrer à la maison... On est sur le canapé, on parle de nos journées, puis de sa soirée de la veille avec ses copains et bam je balance le premier pique... Il ne comprend rien et là je ne me retiens plus... D'un ton calme mais très froid, je lui raconte ma soirée avec mes découvertes... J'ai envie de l'étriper tellement qu'il me fait souffrir... Je lève la tête, et en fait j'ai vu sur son visage que sa souffrance était encore plus profonde que la mienne. Il a pleuré, c'est la première fois que je le vois comme ça. La honte et la culpabilité se mêlaient au choc de la situation. Pour une fois, je n'ai pas regardé mon nombril, je n'avais jamais vu quelqu'un que j'aime tant souffrir autant. Par désarrois il m'a demandé de ne pas le quitter sans même que j'en fasse allusion. Jamais de la vie à ce moment-là j'aurai pu le quitter, j'aime trop ce qu'on vit à côté !
Bref, je me calme, je cherche des mots tant bien que mal pour lui expliquer que ce n'est pas LUI qui me dégoute mais son addiction. Voilà, le mot est posé. On parle vite d'addiction. Drôle de soirée, l'ambiance est lourde : il veut mourir, même s'il ne le dit pas, je le vois dans ses yeux et son attitude. Moi je veux juste hurler pour me décharger...
Les jours se suivent, il est encore sous le choc mais on en discute un peu mais ça s'arrête vite, le malaise est trop grand. Puis il me demande de mettre le contrôle parental, pour l'instant on fonctionne comme ça. Je retourne de temps en temps sur son historique, il cherche toujours des vidéos érotisantes d'actrices pornos que le contrôle parental ne bloque pas. Il fini par m'en parler, je lui dis qu'il vaut mieux ça que du porno... Mais entre nous, il n'y a plus rien côté intimité.
Ce qui m'amène à aujourd'hui : ce qui s'est passé nous a profondément bouleversé, on a grandi un peu trop vite. Je ne sais pas comment faire, il se bat avec ça qui le ramène à sa propre condition... Il se trouve minable dans la vie de tous les jours... Moi, je n'ai toujours pas réussi à aimer mon corps et vaincre le regard de la société. Heureusement, je l'aime tel qu'il est, ce qu'il devient de jour en jour et c'est réciproque. Je ne veux pas que nous gâchions l'amour que l'on a l'un pour l'autre tout ça parce que l'on stagne avec son addiction et mon complexe. Je dois même dire qu'il a dépasser beaucoup plus de choses que moi en peu de temps et je suis admirative.
J'ai pensé qu'en m'apprêtant un peu plus, en faisant plus attention à moi physiquement mais surtout mentalement, je pourrais commencer à lui faire la cour, comme 2 jeunes amoureux. Je me dis que peut-être ça l'aidera aussi de manière plus subtile que la seule confrontation au sujet. Mais je n'arrive pas à passer le cap. L'angoisse de la rechute me hante.
En fait, j'ai besoin d'échanger avec quelqu'un qui ne va pas me trouver la société comme coupable ou me dire qu'un homme reste un homme. J'en ai parlé qu'une fois à une amie et j'ai regretté. Il a fait la même chose de son côté mais c'est un échec. C'est pour ça que je suis ici, sous couvert d'anonymat au milieu de personnes qui savent bien de quoi on parle. On se sent bien seul dans ce genre de situation. Peut-être qu'un jour nous arriverons à trouver un psy qui pourra nous aider mais aujourd'hui c'est juste un besoin d'être compris qui nous... pardon, ME rassurera.
Voilà pour mon petit roman. Je n'attends pas forcément de réponse mais je me dis qu'il y aura surement quelqu'un qui lira et se sentira moins seul comme moi avec les autres témoignages.
Merci de m'avoir permis de m'exprimer dans votre espace.