19-06-2015, 02:13
Bonjour ou bonsoir à tous.
C'est la première fois que je me livre sur cette p*** d'addiction qui, tout doucement, est en train de me bousiller de l'intérieur. Je ne sais pas comment raconter les choses, comment structurer ce que je ressens, alors je vais écrire les choses comme elles me viennent.
Je m'appelle Mehdi. J'ai aujourd'hui 34 ans et en passe de devenir schizophrène, si je ne le suis pas déjà. J'ai en moi, deux personnalités qui se livrent un combat sans merci pour prendre le contrôle de moi. Il y'a le Mehdi clair que mes proches, mes amis, mes collègues et quelques unes de mes ex voient en moi : instruit, sportif, valeureux et physiquement charmant.
Et il y'a le Mehdi obscur, celui qui prend corps en moi lorsque la nuit tombe : sexuellement dépendant, toujours à la quête de femmes et de jouissance. Ce Mehdi obscur se cache derrière le visage rassurant du Mehdi clair. Il utilise son charme, son instruction pour arriver à ses fins.
Cette dualité, dont j'ai pleinement conscience, est en moi depuis près 10 ans. Je ne sais pas comment il est arrivé en moi.
Je vais tenter de retracer ma vie en quelques lignes, pour tenter de comprendre comment il a pris possession d'une partie de mon esprit.
C'est vers l'age de 17 ans que j'ai commencé à fantasmer sur quelques unes de mes camarades de classe. La journée, je feignais les ignorer et le soir je me masturbais en pensant à elles. Ca a duré des années comme ça. Tous les samedis, le même rituel : du sopalin et des fantasmes plein la tête. Les autres jours de la semaine, je ne me touchais pas.
Plus tard, ma première petite amie. J'avais 20 ans. Ca paraît tard aujourd'hui, mais à mon époque ca l'était pas tellement. Ma première copine avait beaucoup plus d'expérience que moi dans le domaine. On peut dire qu'elle m'y a initié.
Après ce baptême, si je puis dire, j'ai effectué un premier constant : la réalité est moins excitante que les fantasmes. Il y'a tout d'abord les odeurs comme la sueur, ou l'odeur de la mouille qui m'insupportent. Cette dernière odeur reste collée sur moi ou sur mes habits et ça me dégoûte. Il y' a ensuite certains actes, comme la fellation, qui me procurent moins de plaisir que je ne le pensais.
Pourquoi je n'atteignais pas le plaisir ultime ? Il fallait que je comprenne, que je trouve ce qui me fait réellement planer. C'est alors en me cherchant que je développe des penchants qu'on peut qualifier de "bizarres", comme le fétichisme des pieds ou la soumission (soft). La descente aux enfers commence.
On est comme on est et il se trouve que pas mal de femmes me trouvent charmant, en tout cas celles que je suis amené à fréquenter dans le cadre de l'école, du travail, d'activités diverses ou de rencontres sur internet. C'est vrai que j'ai toujours aimé prendre soin de moi, faire attention à ce que je mange et faire beaucoup de sport. Tout cela fait que j'ai toujours eu un corps athlétique. Un atout qui m'a permis de multiplier les conquêtes.
De ma première petite amie, à mes 25 ans, j'ai enchaîné près d'une 50aine d'aventures. Toutes, pratiquement d'un soir. Et c'est au cours de cette époque que ma personnalité s'est dédoublée. Mettre en pratique mes penchants bizarres n'a pas été chose facile à assumer. J'en avais honte la journée. Et c'est comme ca que j'ai créé un autre homme. Le même physique que moi, la même voix mais des valeurs contraires aux miennes. Je mentais sur mon prénom, ma profession, mon lieu d'habitation afin de sortir du Mehdi clair, le laisser loin de mes délires, de mes aventures. En somme, le laisser vierge, innocent.
A 27 ans, les choses ne se sont pas calmées. Je suis devenu industrieux. Trouver des femmes pour assouvir mes délires était devenu facile, trop même. C'est là que je rencontre X. Elle est belle, étudiante en psychologie, gracieuse. Elle a fallu qu'elle m'analyse et conclue que je suis dépendant, que je devais débuter une thérapie, que j'allais perdre le contrôle de ma vie, dérailler, foncer dans le décor. Face à son diagnostique, j'étais effrayé et c'est à cette époque, en 2008 que je découvre le site orroz. Je me disais qu'il était encore temps d'arrêter. J'ai débuté un premier sevrage. Je rechute très rapidement. Alerte rouge, je suis un p.... de dépendant, un p.... de pervers. J'osais même plus me regarder dans la glace.
Après cette prise de conscience, les choses prennent un cours inattendue. Je me dis que je devais assumer mes penchants, que je ne fais de mal à personne, je ne force personne. C'est ainsi que le Mehdi obscur gagne des suffrages en moi. Il est en place et pour longtemps.
J'enchaîne encore les rencontres. Mehdi obscur empiète sur les plates bandes du Mehdi clair. Il se tape ses collègues du taf ! Mes mondes s'entrechoquent. Je ne mens plus sur mon prénom ou sur ma profession. Les frontières entre la nuit et le jour deviennent mince. Je deviens mes penchants. Je suis ma dépendance. J'ai 30 ans et je viens de me faire larguer par ma fiancée qui découvre que je la trompe. Ah oui, car j'allais oublié de vous dire qu'entre temps, j'ai eu deux relations longues en parallèle de mes activités nocturnes. La rupture avec ma deuxième relation longue m'a lourdement esquinté. Je boite pendant des mois. Je commence à perdre le contrôle, je fonce en direction du décor en carton pâte et mes freins ont lâchés, j'ai besoin d'aide...
Il fut un temps où j'étais autre chose qu'un dépendant sexuel. Oui, entre temps le Mehdi clair a disparu. Il n'y a plus rien d'innocent en moi. Je me sens sombre. Je ne vois plus de femmes autour de moi, mais simplement des "culs", des "seins" ou "des pieds". Je ne vois que des potentiels d'excitation, des jauges comme ceux qu'on voit dans les jeux vidéos pour qualifier un combattant ou un joueur de foot : bouche à pipe 40%, cul à bouffer 90%, pieds à lecher ... etc.
Aujourd'hui, je veux m'en sortir, redevenir quelqu'un de "bien", correspondre à l'image que mes proches se font de moi. Comment vais-je m'y prendre ? Franchement ... je ne sais pas.
Voilà quelques années que je visite ce forum en anonyme. J'ai vu que quelques personnes avaient un compteur de sevrage. Je me suis dit que cet outil allait m'aider. J'attends des conseils aussi, une aide ou simplement une écoute ...
Merci de m'avoir lu.
Mehdi ... le clair.
C'est la première fois que je me livre sur cette p*** d'addiction qui, tout doucement, est en train de me bousiller de l'intérieur. Je ne sais pas comment raconter les choses, comment structurer ce que je ressens, alors je vais écrire les choses comme elles me viennent.
Je m'appelle Mehdi. J'ai aujourd'hui 34 ans et en passe de devenir schizophrène, si je ne le suis pas déjà. J'ai en moi, deux personnalités qui se livrent un combat sans merci pour prendre le contrôle de moi. Il y'a le Mehdi clair que mes proches, mes amis, mes collègues et quelques unes de mes ex voient en moi : instruit, sportif, valeureux et physiquement charmant.
Et il y'a le Mehdi obscur, celui qui prend corps en moi lorsque la nuit tombe : sexuellement dépendant, toujours à la quête de femmes et de jouissance. Ce Mehdi obscur se cache derrière le visage rassurant du Mehdi clair. Il utilise son charme, son instruction pour arriver à ses fins.
Cette dualité, dont j'ai pleinement conscience, est en moi depuis près 10 ans. Je ne sais pas comment il est arrivé en moi.
Je vais tenter de retracer ma vie en quelques lignes, pour tenter de comprendre comment il a pris possession d'une partie de mon esprit.
C'est vers l'age de 17 ans que j'ai commencé à fantasmer sur quelques unes de mes camarades de classe. La journée, je feignais les ignorer et le soir je me masturbais en pensant à elles. Ca a duré des années comme ça. Tous les samedis, le même rituel : du sopalin et des fantasmes plein la tête. Les autres jours de la semaine, je ne me touchais pas.
Plus tard, ma première petite amie. J'avais 20 ans. Ca paraît tard aujourd'hui, mais à mon époque ca l'était pas tellement. Ma première copine avait beaucoup plus d'expérience que moi dans le domaine. On peut dire qu'elle m'y a initié.
Après ce baptême, si je puis dire, j'ai effectué un premier constant : la réalité est moins excitante que les fantasmes. Il y'a tout d'abord les odeurs comme la sueur, ou l'odeur de la mouille qui m'insupportent. Cette dernière odeur reste collée sur moi ou sur mes habits et ça me dégoûte. Il y' a ensuite certains actes, comme la fellation, qui me procurent moins de plaisir que je ne le pensais.
Pourquoi je n'atteignais pas le plaisir ultime ? Il fallait que je comprenne, que je trouve ce qui me fait réellement planer. C'est alors en me cherchant que je développe des penchants qu'on peut qualifier de "bizarres", comme le fétichisme des pieds ou la soumission (soft). La descente aux enfers commence.
On est comme on est et il se trouve que pas mal de femmes me trouvent charmant, en tout cas celles que je suis amené à fréquenter dans le cadre de l'école, du travail, d'activités diverses ou de rencontres sur internet. C'est vrai que j'ai toujours aimé prendre soin de moi, faire attention à ce que je mange et faire beaucoup de sport. Tout cela fait que j'ai toujours eu un corps athlétique. Un atout qui m'a permis de multiplier les conquêtes.
De ma première petite amie, à mes 25 ans, j'ai enchaîné près d'une 50aine d'aventures. Toutes, pratiquement d'un soir. Et c'est au cours de cette époque que ma personnalité s'est dédoublée. Mettre en pratique mes penchants bizarres n'a pas été chose facile à assumer. J'en avais honte la journée. Et c'est comme ca que j'ai créé un autre homme. Le même physique que moi, la même voix mais des valeurs contraires aux miennes. Je mentais sur mon prénom, ma profession, mon lieu d'habitation afin de sortir du Mehdi clair, le laisser loin de mes délires, de mes aventures. En somme, le laisser vierge, innocent.
A 27 ans, les choses ne se sont pas calmées. Je suis devenu industrieux. Trouver des femmes pour assouvir mes délires était devenu facile, trop même. C'est là que je rencontre X. Elle est belle, étudiante en psychologie, gracieuse. Elle a fallu qu'elle m'analyse et conclue que je suis dépendant, que je devais débuter une thérapie, que j'allais perdre le contrôle de ma vie, dérailler, foncer dans le décor. Face à son diagnostique, j'étais effrayé et c'est à cette époque, en 2008 que je découvre le site orroz. Je me disais qu'il était encore temps d'arrêter. J'ai débuté un premier sevrage. Je rechute très rapidement. Alerte rouge, je suis un p.... de dépendant, un p.... de pervers. J'osais même plus me regarder dans la glace.
Après cette prise de conscience, les choses prennent un cours inattendue. Je me dis que je devais assumer mes penchants, que je ne fais de mal à personne, je ne force personne. C'est ainsi que le Mehdi obscur gagne des suffrages en moi. Il est en place et pour longtemps.
J'enchaîne encore les rencontres. Mehdi obscur empiète sur les plates bandes du Mehdi clair. Il se tape ses collègues du taf ! Mes mondes s'entrechoquent. Je ne mens plus sur mon prénom ou sur ma profession. Les frontières entre la nuit et le jour deviennent mince. Je deviens mes penchants. Je suis ma dépendance. J'ai 30 ans et je viens de me faire larguer par ma fiancée qui découvre que je la trompe. Ah oui, car j'allais oublié de vous dire qu'entre temps, j'ai eu deux relations longues en parallèle de mes activités nocturnes. La rupture avec ma deuxième relation longue m'a lourdement esquinté. Je boite pendant des mois. Je commence à perdre le contrôle, je fonce en direction du décor en carton pâte et mes freins ont lâchés, j'ai besoin d'aide...
Il fut un temps où j'étais autre chose qu'un dépendant sexuel. Oui, entre temps le Mehdi clair a disparu. Il n'y a plus rien d'innocent en moi. Je me sens sombre. Je ne vois plus de femmes autour de moi, mais simplement des "culs", des "seins" ou "des pieds". Je ne vois que des potentiels d'excitation, des jauges comme ceux qu'on voit dans les jeux vidéos pour qualifier un combattant ou un joueur de foot : bouche à pipe 40%, cul à bouffer 90%, pieds à lecher ... etc.
Aujourd'hui, je veux m'en sortir, redevenir quelqu'un de "bien", correspondre à l'image que mes proches se font de moi. Comment vais-je m'y prendre ? Franchement ... je ne sais pas.
Voilà quelques années que je visite ce forum en anonyme. J'ai vu que quelques personnes avaient un compteur de sevrage. Je me suis dit que cet outil allait m'aider. J'attends des conseils aussi, une aide ou simplement une écoute ...
Merci de m'avoir lu.
Mehdi ... le clair.