Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Thump
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Bonjour à tous, 

Voilà un moment que j'essaie de me reconnecter sans succès. Je ne sais pas d'où origine la raison de mes difficultés de connexion au forum, mais ça a été compliqué d'écrire ce message.

Mon sevrage se poursuit. 
Les effets sont évidents. J'ai beaucoup plus de force, même si je demeure en deça de l'énergie dont j'aurais besoin. Mais c'est incomparable avec les moments ou je me retrouvais épuisé. 

Plus de 4 mois de sevrage. C'est bien sûr un début. Et je m'attends à d'autres améliorations au fur et à mesure de l'allongement de mon temps de sobriété. 

Cette période de sevrage confirme ce que j'ai lu la littérature de divers spécialiste, et ce que j'ai personnellement constaté antérieurement : à savoir que l'addiction est un phénomène également biologique. Et que le soin de cette maladie doit tenir compte de ce fait. Toutefois, il faut savoir qu'il n'y a pas de médicament efficace actuellement pour réparer les dommages en partie réversibles causées par l'addiction. Une récupération à 100% des capacités du cerveau sont-elles possibles ? Je n'en sais rien. Mon avis sur la question -qui reste vraiment une supposition non étayée- c'est qu'on récupère une partie de ses capacités. Pas toutes. Mais qu'on peut, peut-être en développer d'autres en parallèles. 

Pour revenir à mon état : ça va beaucoup mieux. 
Non pas que mes problèmes aient disparus, mais davantage de force pour y faire face. Et avec l'amélioration de l'action et une baisse de la disthymie, le moral revient car l'horizon se dégage. 


 
Bon sevrage thump.
Merci Burrhus. Je ne sais pas exactement quand finit le sevrage et quand commence l'établissement de la sobriété. Bien sûr ce ne sont que des concepts. Leurs lignes peuvent bouger. Mais de manière simple, je définirais le sevrage comme : 
- un processus et une période de désengagement d'un besoin dont il est nécessaire de se défaire pour grandir.
Et la sobriété comme : 
- un mode de vie sain et élégant d'où est bannis -ou tout au moins minimisé- le recours aux produits et comportements toxiques.  

Donc en m'appuyant sur les précédentes définitions...Je pense que je suis davantage dans le sevrage que dans la sobriété. En même temps, je creuses les fondations sur lesquelles établir ma sobriété. 

Actuellement : 
-plus de visionnage de matériel pornographique ou érotique
-plus de masturbation
-un travail constant pour cesser de dévorer des yeux les femmes dans l'espace publique (je fais des progrès)
-un renforcement des pratiques religieuses
-un changement d'orientation professionnel maintenant bien amorcé
-un travail visant à améliorer mon niveau moral (contre le mensonge, la colère, la perversité, le vol, etc)

Tout avance.
Tout tiens sur ma sobriété. Ou plutôt : rien ne pourrait tenir sans sobriété. 
Un résultat évident : une augmentation régulière de ma vigueur physique et mentale.
Impressionnant Thump le beau chemin que tu parcours, tu m'as l'air de travailler comme un acharné à une vie meilleure et c'est magnifique. C'est un plaisir de te lire. Continue sur cette voie, je suis à un mois de sevrage et te lire me motive énormément, merci!!! Je t envoi beaucoup de courage, de paix, de réflexion et surtout d'amour!!!!
STEP BY STEP.
GO THUMP

Arkad

Le chemin peut être long, difficile, mais à jamais il sera bénéfique.
C'est un témoignage très motivant, j’espère pouvoir suivre le même parcours!
Bravo

Ekeiloh

C'est génial que tu ressentes et que tu partages avec nous tes changements physiques et mentaux, quand certains ne les ressentent pas de suite, te lire peut aider.

Bon courage pour ton rétablissement, tu as trouvé la voie qui te sortira de là !
130 jours, c'est vraiment très motivant de voir ça, merci de nous faire partager les effets bénéfiques de ton sevrage!

Tu fais référence à l'énergie dans ton post. Personnellement, depuis que j'ai commencé la boxe, j'ai des pics d'énergie assez fulgurants. Selon ce que j'ai pu apprendre via le net et les lectures que j'ai faite, les sports de combat permettent de booster ton niveau d'énergie puisque cela demande du courage (personne n'aime recevoir des coups),octroie une dose de masculinité (puisque ces sports sont plutôt vus comme des sports d'homme) et surtout, ça te permet de te placer complètement dans ton corps: en effet, tu ne peux penser qu'à ce que tu fais lorsque tu pratiques ce genre de sport. J'imagine qu'on doit ressentir le même effet avec la danse, la descente en VTT, et d'autres sports qui demandent une concentration de tout les instants.
Merci à vous pour vos encouragement. 
4 mois de sobriété, c'est bien c'est vrai. Et les changements sont impressionnants.
Mais ce ne sont que 4 mois; une période finalement très courte au regard des années passées dans l'addiction.
Une addiction prégnante, tentaculaire.

Je redouble donc de prudence, et je mets en place de nouvelles mesures de sécurité destinées à me protéger. 
Ces mesures de sécurités sont l'évitement des éléments déclencheurs, l'établissement d'un quotidien plus sain et apaisé et les changements en profondeurs au niveau de ma vie sociale et professionnelle. 

Je reviendrai dans quelques semaines sur ces quelques points.

Une vérité, qui semblera peut-être une lapalissade à certain mais qu'il me semble utile de rappeler : pour sortir de l'addiction il faut être et rester sobre. Ni la méditation, ni la psychothérapie, ni le sport, ni la religion, ni le mariage ne peuvent faire sortir de l'addiction si...on n'est pas sobre. Dans ce contexte, les rechutes ne sont ni des catastrophes ni des sorties de route à prendre à la légère. Ce sont des indicateurs que nous vivons encore dans l'addiction et qu'il est nécessaire de poursuivre nos efforts; peut-être de modifier leur orientation. Personnellement, je connais le coût de mes rechutes : il est cher en souffrance, en danger et en temps perdu. Je n'ai aucune envie de payer ce prix à nouveau. Je n'ai aucune envie de passer ne serait-ce qu'une minute supplémentaire dans l'addiction. Et encore moins dans son expression active: la compulsion. Je hais profondément l'état d'auto-avilissement dans lequel l'addiction me maintient.

Je vais poursuivre mes efforts pour vivre sans recourir à la drogue. 

  
De grands changements se profilent. Certains de mon initiatives, d'autres ne dépendent pas de moi.
Hélas parmi ceux-là, certains sont bien tristes. Et je me retrouve confronté -pour plusieurs raisons- à des sentiments d'abandons.

Me sont venus à l'esprit aujourd'hui des idées de reprises de compulsions sexuelles...Pour m'apporter un peu de réconforts...Pour faire passer la crise...Of course...Ah, la la. C'est incroyable comment mon raisonnement d'addict revient à la charge encore et encore pour me faire retomber dans les mêmes sables mouvants. Je sais absolument que les compulsions, d'ici à quelques jours dégraderaient mon état physique et psychique. Et pourtant, une partie de moi continue à me servir les même arguments rances.

Bon j'ai le choix de ne pas les considérer bien sûr.
Par contre, j'ai besoin de repartir voir mon psy, car je suis en train de m'acheminer vers une crise.

Thump
PS : Bien la technologie AJAX qui permet l'édition rapide...Ca donne vraiment un effet magique.
Bientôt 5 mois de sevrage. Je me donne encore 2 à 3 mois et surtout quelques étapes à passer avant d'entrer dans la sobrieté. J'ai parfois peur de rechuter, j'ai parfois peur de ne pas pouvoir m'en sortir. C'est un manque de confiance : je ne parviens pas à m'imaginer une vie différente pour l'instant. 
J'ai des choix important à faire. Il va me falloir du courage et du discernement.

L'addiction c'est un véritable enfer. Je veux apprendre à vivre autrement. 
Et c'est tout à fait faisable.
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