Dépendance sexuelle

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Youpi !!

3mois !!

Et puis après...?

Je n'y arrive pas...

Oh, le porno et la cyber-sexualité sont derrière moi, pas forcément trop loin, mais je garde un oeil dans le rétro pour pouvoir les garder à distance... Ce n'est plus le problème...Ce symptôme là est réglé...Mais le reste...

Non, je n'arrive pas à ne pas aller mal...Tout et tout le monde au mieux me fais chier au pire je n'ai qu'un souhait, l'implosion de la planète...

J'exècre cette HumaNULLité, nous ne sommes que des bons à rien, des parasites, la seule espèce vraiment nuisible...

Je suis incapable de rebondir, je n'ai envie de rien, ne prend de plaisir à rien, n'arrive à rien faire...

Je fonctionne en mode dégradé, genre windows en mode sans échec, juste les fonctions vitales, et ce qu'il faut pour garder le sourire pour ma fille...Mais pourquoi donc ai-je procréé ?? Pauvre enfant...

Je conditionnais jusque-là plus ou moins mon "état" à ma relation conjugale, connerie...Je n'ai pas attendu d'en être là avec elle pour aller mal...Je sais que pour l'améliorer, je devrais être plus jovial, souriant, être moins soupe-au-lait à la moindre remarque...

Mais je n'ai plus l'énergie pour y arriver, pour faire des efforts, faire semblant...

Ekeiloh

Ce n'est plus dans le rétro que tu dois regarder, mais bien loin devant. Même si toute cette merde est loin, elle t'apportait un shoot, et ton cerveau doit apprendre à vivre sans celui-ci.

As-tu un projet, une passion? Quelque chose qui te prend aux tripes, qui peut te permettre de tout donner et d'occulter la partie chiante de l'humanité? Est-ce que tu vois un psy?

Bravo pour ton sevrage et bon courage, je suis passée par là aussi, mais je crois que quand on arrive à sortir de la dépendance, on peut sortir d'a peu près tout.
Se sortir de la dépendance soit, mais de la désespérance....

Je vois un psychiatre pour "l'état général" et une psychologue depuis peu pour ma dépendance au sexe...

Même ce que j'aime ne me permet plus de prendre de plaisir...Tout au mieux, ces temps me permettent de ne pas ruminer sur ma situation perso...Mais ils me confortent dans l'idée que l'Humain est mauvais...alors....

Désolé pour ce manque d'optimisme et de positivité mais si je ne le lâche pas là, j'explose..Et je ne peux pas, je ne veux pas...Ma fille est là, et je ne veux pas lui en remettre une couche en lui enlevant son père, aussi défaillant soit-il...

Ekeiloh

Ne sois pas désolé. Comme tu dis, il faut que tu lâches ça quelque part, et nous aussi avons besoin de savoir que dans le sevrage, il y a des moments où ça ne va pas. Merci de partager avec nous cet état, j'aimerais pouvoir faire quelque chose, te rappeler qu'il y a, qu'il y aura forcément des moments où tu seras heureux, mais je connais trop cet état pour imaginer que je puisse t'apporter l'espoir qui te manque.

Quant à ta fille, tu es là, c'est l'essentiel. Tu es un père, pas un ange, elle a besoin de savoir que toi aussi tu peux être "défaillant" comme tu dis, et que même dans cet état, tu es là pour elle. Quand elle passera par un moment comme ça, parce qu'on l'est tous un jour avec ou sans addiction, elle saura que tu es là aussi et c'est très important. Ce n'est pas dans la perfection qu'on élève un enfant, c'est dans l'amour, et je ne doute pas un dixième de seconde que tu en aies pour elle.
Salut,
Bravo pour ton sevrage!
Il est dit que parfois, le sevrage peut aussi mener à une déprime passagère (le vent tourne toujours), aussi parce que tu n'as plus le "shoot" qui te calmé (jusqu'à celui d'après).
Effectivement, quand tu dis " Je suis incapable de rebondir, je n'ai envie de rien, ne prend de plaisir à rien, n'arrive à rien faire... " il est donc difficile de voir les bons cotés de la vie, car il y en a pleins pour moi, même tout simple, mais il faut aussi avoir envie de les voir, il faut essayer, y croire, sa vaut le coup.
Quand a l'humanité, bon c'est clair que pour moi je trouve également qu'il y a pas mal de truc pourri, ensuite il faut se dire que tout le monde n'est pas à mettre dans le même panier, et surtout, que nous ne somme que des humains... faut savoir se montrer tolérant, l'humanité fait ce qu'elle peut, oui sa pourrait être mille fois mieux, mais sa pourrait aussi être mille fois pire. Je pense que si on trouve une situation nulle, on peut faire en sorte de la changer, pour l'améliorer, au moins à son échelle, et donner l'envie aux autres de l'améliorer également.
On a tous un rôle à jouer, l'humanité c'est aussi nous, on l'améliore, on la regarde ou on l'empire, c'est notre choix, mais on peut changer les choses.
Courage, c'est aussi parfois de simple mauvaise période comme il est normal d'en avoir Smile
En tout cas il faut en parler, sa c'est une certitude Smile
Encore bravo pour ton sevrage, ne te décourage pas!
Dans le cadre des séances de méditation que je suis (désolé si je deviens lourd avec cela, n'hésiter pas à me le dire). Cette semaine nous avions un exercice à faire. Tous les jours, nous devions essayer de prendre conscience de moment heureux dans notre journée (je ne peux pas imaginer que tu n'es pas des moments, même courts, où tu te sens bien), de prendre conscience de cet instant au moment où il arrive (un coucher de soleil, une gorgée de café, le sourire d'une inconnue dans la rue, le sentiment de liberté à vélo, un moment avec ta fille...) et le soir de le noter et de voir la vision que nous en avions quelques heures après. Ce n'est pas simple, car on ne prend pas le temps d'apprécier ces quelques moments de bonheur (et encore un fois, je suis sûr qu'il y en a).
Essaie de faire cet exercice et de capitaliser un peu sur ces moments, les lister te permettra peut-être d'en prendre conscience et d'enclencher une dynamique un peu plus positive.
Et comme dit Ekeiloh, ne regarde pas dans le rétro (ou juste pour apprécier les 3 mois de sevrage, BRAVO) et essaie de regarder devant.
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