13-05-2015, 18:52
Bonjour à tous,
Je suis un jeune homme de 20 ans. Je m'estime aujourd'hui dépendant à la masturbation. L'auto-diagnostic étant surement ine première victoire, j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum. Je pense que j'ai besoin d'être aidé aujourd'hui, de me sentir entouré de personnes qui partagent le même combat que moi. Je vais vous raconter mon processus, mes tentatives de rédemption, mes angoisses actuelles.
Je me masturbe depuis l'âge de 9 ans je pense. J'ai commencé par hasard. J'y ai pris goût. Je pense que j'ai toujours été plus porté sur la masturbation que le plupart de mes amis. Dès 12-13 ans, quand je pouvais en parler avec eux, quand on a expérimenté la masturbation collective (chacun son membre..), j'étais surement le plus excité par la situation. Ils en étaient amusés, j'y trouvais une source de plaisir, de délectation.
J'ai du mal à trouver une période de plus de 2 semaines durant laquelle je ne me serai pas masturbé depuis cet âge là. C'était de l'ordre de plusieurs fois par semaine. Parfois plusieurs fois par jour. Ca n'égayait jamais mes journées lorsque j'ai pu compter jusqu'à 7 ou 8 séances de masturbation, cela devenait parfois presque un mécanisme. Cependant, jusqu'à mon entrée dans l'enseignement supérieur, cela ne m'a jamais "dérangé". Je restais dans le raisonnable. Cela n'entâchait pas les activités que je pouvais effectuer en dehors. Mon cercle d'amis était et est toujours conséquent, mes résultats scolaires ont toujours été bons. Le vrai problème se pose depuis presque 2ans.
J'ai été admis dans une grande école, dans le grand ouest. J'ai du quitter mon domicile et vivre seul dans un appartement. Ca a été accompagné de problèmes on va dire. Des problèmes personnels liés à une amie très proche qui ne supportait et ne supporte pas la relation que je peux avoir avec une fille, qui est aujourd'hui ma copine. Elle vit très mal cette relation, depuis bien avant que je sorte avec cette fille, et me fait souvent part de son mal-être, de la façon dont j'agis sur elle. La situation a été très complexe. Je suis conscient de lui faire énormément de mal, la culpabilité m'obsède, souvent. Cela se passe bien avec ma copine sinon, la n'est pas le problème.
Toujours est-il que cette situation a influé énormément sur moi je pense. Cette sorte de pré-addiction s'est transformée. La masturbation devient un refuge, un exutoire. Si souvent, elle restait cantonnée au stade de "défouloir quand j'ai peu de choses à faire", elle a évolué désormais. Elle me dérange énormément lorsque je dois réviser mes partiels par exemple. Celles-ci sont systématiquement repoussées aux derniers moments et peuvent menacer mes résultats.
Je ne contrôle plus certains de mes comportements. J'ai toujours eu une certaine attirance pour les relations entre hommes également, je me considère 20% homo, 80% hétéro en quelque sorte.. Si je suis longtemps resté dans une passivité (je regardais des vidéos érotiques sur youtube, peu de porno. Pas nécessairement de manière addictive, cela dépend des moments), j'ai franchi le pas quelque fois. Seulement dans une posture de visionneur, je suis passé acteur, via des camtocams. Plusieurs fois, j'ai contacté des hommes dans ma région, qui fixaient parfois presque des rendez-vous, je battais toujours en retraite. Au fond de moi, je ne le veux pas. Je suis comblé avec ma copine, et j'ai honte d'agir comme je le fais.
Le détonateur a été avant-hier. Je suis en révisions d'examens, révisions de la veille pour le lendemain, pour de nombreuses épreuves. Je me suis inscrit sur un site de rencontre "Cougars", dans lequel deux femmes m'ont contacté. J'ai répondu, donné mon mail à une, en lui témoignant mon intérêt. Je ne suis pas jusqu'où je suis capable d'aller lorsque j'agis, je ne suis plus moi-même, comme transcendé, habité par une force invisible.
Avec le recul pris ce matin, je me suis dégoûté. Dégoûté d'avoir pu aller jusque la. J'aime ma copine et ce n'est pas le problème. Je ne suis même pas spécialement attiré par les Cougars, et mon attirance poinctuelle pour les hommes est décuplée par la recherche du plaisir instantanée, facile et mutuel. Je connais ma façon de fonctionner. Je sais pertinemment qu'après une masturbation, je n'arriverai plus à me contrôler, qu'une deuxième suivra quasiment avec certitude. Parfois, quand c'est la première fois de la journée, je me masturbe par réflexe, par dépit..
Je me suis levé ce matin avec la conviction de faire cesser ce qui se passe.
Je ne souhaite en parler à personne. J'ai été reçu par une psy, qui suit l'amie avec qui la situation est délicate, c'est un sujet que je n'ai jamais évoqué. Mon entourage ne doit même pas s'en douter, ni même ma copine.
Je me sens aliéné. Je souffre presque d'une sorte de dédoublement. L'image que je donne à voir aux gens, tant mes amis, que ma copine ou ma famille est celle d'un jeune homme jovial, bon élève, plein de convictions et de projets.
Celle que j'ai de moi est sensiblement différente. Je doute énormément, me questionne. Ce gouffre entre cette vision véhiculé et la réalité peu reluisante, mais cachée, doit aussi participer à ce sentiment de solitude, d'incompréhension, qui m'entretient dans cette addiction qui progresse.
J'aimerais retrouver un rythme de vie normal. Pouvoir me concentrer sur un bouquin plus d'une heure sans qu'une envie me submerge. Pouvoir réviser sans pulsion incontrôlable qui pointe le bout de son nez.
J'aimerais pouvoir à nouveau structurer ma vie avec d'autres pensées. Je n'estime pas la masturbation néfaste en soi, ni même les films érotiques que j'aime, qui sont presque une forme d'art pour certains, et qui ne peuvent être comparés avec du vulgaire porno. Mais j'aimerais pouvoir apprécier ces choses-là, retrouver le sens de la mesure. Que la masturbation redevienne ponctuelle, et source de plaisir, et non de culpabilité.
J'ai besoin de votre aide je pense. Comme une catharsis, j'ai repris le pseudo que j'ai utilisé hier sur le site de rencontre en question. Vous avez l'air d'être plus que je ne le pensais à être passé par là, cela me ferait du bien d'avoir quelques uns de vos conseils. Merci beaucoup aux courageux lecteurs qui achèveront laborieusement la lecture de mon roman...
Merci d'avance,
Extave
Je suis un jeune homme de 20 ans. Je m'estime aujourd'hui dépendant à la masturbation. L'auto-diagnostic étant surement ine première victoire, j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum. Je pense que j'ai besoin d'être aidé aujourd'hui, de me sentir entouré de personnes qui partagent le même combat que moi. Je vais vous raconter mon processus, mes tentatives de rédemption, mes angoisses actuelles.
Je me masturbe depuis l'âge de 9 ans je pense. J'ai commencé par hasard. J'y ai pris goût. Je pense que j'ai toujours été plus porté sur la masturbation que le plupart de mes amis. Dès 12-13 ans, quand je pouvais en parler avec eux, quand on a expérimenté la masturbation collective (chacun son membre..), j'étais surement le plus excité par la situation. Ils en étaient amusés, j'y trouvais une source de plaisir, de délectation.
J'ai du mal à trouver une période de plus de 2 semaines durant laquelle je ne me serai pas masturbé depuis cet âge là. C'était de l'ordre de plusieurs fois par semaine. Parfois plusieurs fois par jour. Ca n'égayait jamais mes journées lorsque j'ai pu compter jusqu'à 7 ou 8 séances de masturbation, cela devenait parfois presque un mécanisme. Cependant, jusqu'à mon entrée dans l'enseignement supérieur, cela ne m'a jamais "dérangé". Je restais dans le raisonnable. Cela n'entâchait pas les activités que je pouvais effectuer en dehors. Mon cercle d'amis était et est toujours conséquent, mes résultats scolaires ont toujours été bons. Le vrai problème se pose depuis presque 2ans.
J'ai été admis dans une grande école, dans le grand ouest. J'ai du quitter mon domicile et vivre seul dans un appartement. Ca a été accompagné de problèmes on va dire. Des problèmes personnels liés à une amie très proche qui ne supportait et ne supporte pas la relation que je peux avoir avec une fille, qui est aujourd'hui ma copine. Elle vit très mal cette relation, depuis bien avant que je sorte avec cette fille, et me fait souvent part de son mal-être, de la façon dont j'agis sur elle. La situation a été très complexe. Je suis conscient de lui faire énormément de mal, la culpabilité m'obsède, souvent. Cela se passe bien avec ma copine sinon, la n'est pas le problème.
Toujours est-il que cette situation a influé énormément sur moi je pense. Cette sorte de pré-addiction s'est transformée. La masturbation devient un refuge, un exutoire. Si souvent, elle restait cantonnée au stade de "défouloir quand j'ai peu de choses à faire", elle a évolué désormais. Elle me dérange énormément lorsque je dois réviser mes partiels par exemple. Celles-ci sont systématiquement repoussées aux derniers moments et peuvent menacer mes résultats.
Je ne contrôle plus certains de mes comportements. J'ai toujours eu une certaine attirance pour les relations entre hommes également, je me considère 20% homo, 80% hétéro en quelque sorte.. Si je suis longtemps resté dans une passivité (je regardais des vidéos érotiques sur youtube, peu de porno. Pas nécessairement de manière addictive, cela dépend des moments), j'ai franchi le pas quelque fois. Seulement dans une posture de visionneur, je suis passé acteur, via des camtocams. Plusieurs fois, j'ai contacté des hommes dans ma région, qui fixaient parfois presque des rendez-vous, je battais toujours en retraite. Au fond de moi, je ne le veux pas. Je suis comblé avec ma copine, et j'ai honte d'agir comme je le fais.
Le détonateur a été avant-hier. Je suis en révisions d'examens, révisions de la veille pour le lendemain, pour de nombreuses épreuves. Je me suis inscrit sur un site de rencontre "Cougars", dans lequel deux femmes m'ont contacté. J'ai répondu, donné mon mail à une, en lui témoignant mon intérêt. Je ne suis pas jusqu'où je suis capable d'aller lorsque j'agis, je ne suis plus moi-même, comme transcendé, habité par une force invisible.
Avec le recul pris ce matin, je me suis dégoûté. Dégoûté d'avoir pu aller jusque la. J'aime ma copine et ce n'est pas le problème. Je ne suis même pas spécialement attiré par les Cougars, et mon attirance poinctuelle pour les hommes est décuplée par la recherche du plaisir instantanée, facile et mutuel. Je connais ma façon de fonctionner. Je sais pertinemment qu'après une masturbation, je n'arriverai plus à me contrôler, qu'une deuxième suivra quasiment avec certitude. Parfois, quand c'est la première fois de la journée, je me masturbe par réflexe, par dépit..
Je me suis levé ce matin avec la conviction de faire cesser ce qui se passe.
Je ne souhaite en parler à personne. J'ai été reçu par une psy, qui suit l'amie avec qui la situation est délicate, c'est un sujet que je n'ai jamais évoqué. Mon entourage ne doit même pas s'en douter, ni même ma copine.
Je me sens aliéné. Je souffre presque d'une sorte de dédoublement. L'image que je donne à voir aux gens, tant mes amis, que ma copine ou ma famille est celle d'un jeune homme jovial, bon élève, plein de convictions et de projets.
Celle que j'ai de moi est sensiblement différente. Je doute énormément, me questionne. Ce gouffre entre cette vision véhiculé et la réalité peu reluisante, mais cachée, doit aussi participer à ce sentiment de solitude, d'incompréhension, qui m'entretient dans cette addiction qui progresse.
J'aimerais retrouver un rythme de vie normal. Pouvoir me concentrer sur un bouquin plus d'une heure sans qu'une envie me submerge. Pouvoir réviser sans pulsion incontrôlable qui pointe le bout de son nez.
J'aimerais pouvoir à nouveau structurer ma vie avec d'autres pensées. Je n'estime pas la masturbation néfaste en soi, ni même les films érotiques que j'aime, qui sont presque une forme d'art pour certains, et qui ne peuvent être comparés avec du vulgaire porno. Mais j'aimerais pouvoir apprécier ces choses-là, retrouver le sens de la mesure. Que la masturbation redevienne ponctuelle, et source de plaisir, et non de culpabilité.
J'ai besoin de votre aide je pense. Comme une catharsis, j'ai repris le pseudo que j'ai utilisé hier sur le site de rencontre en question. Vous avez l'air d'être plus que je ne le pensais à être passé par là, cela me ferait du bien d'avoir quelques uns de vos conseils. Merci beaucoup aux courageux lecteurs qui achèveront laborieusement la lecture de mon roman...
Merci d'avance,
Extave