16-04-2015, 18:07
Bonjour,
Je me présente : je suis un homme en couple (marié) sans enfants.
Depuis bientôt dix ans, j'ai développé une addiction au sexe en ligne (un peu de porno, beaucoup de chats, à l'écrit comme en webcam, et énormément de site de rencontres, de discussions). Mon addiction s'est développée en plusieurs étapes :
- Avant cela, je me suis travesti en cachette pendant quelques années, en piquant des vêtements des femmes de ma famille, quand j'étais seul à la maison. Ce n'était pas du tout en ligne (je n'avais même pas internet à l'époque) mais c'était probablement les prémices d'une addiction sexuelle, ayant eu des périodes où je n'attendais que le moment où je pourrais me travestir et prendre du plaisir.
- J'ai d'abord innocemment découvert les chats (il y a plus de 15 ans, en étant ado) et j'ai rapidement réalisé le potentiel érotique de ces salons de discussion. Je n'ai cependant véritablement commencé à avoir des discussions ouvertement sexuelles que lorsque j'ai eu une connexion internet dans ma chambre, à l'aube de l'âge adulte. De là, j'ai d'abord commencé par essayer d'avoir des discussions sexuelles avec des femmes, puis, petit à petit, également avec des hommes (en me découvrant une forme d'attirance pour les travesties). Je ne sais d'ailleurs pas si c'est une véritable attirance, dans la mesure où, en dehors de ces rapports virtuels, je me définis comme un homme cis-hétéro, et je n'ai jamais eu de relations qu'avec des femmes, et je n'ai jamais souhaité avoir de relations « réelles » avec des hommes, qui qu'ils soient. Je pense que c'est en partie dû au fait que, l'excitation étant très haute mais la frustration également, j'étais prêt à tout, ou presque, pour assouvir mes envies sexuelles, quitte à ce qu'elles ne soient pas parfaitement conformes à mes envies « normales ». Bien entendu, en plus des discussions « en mode texte », j'ai commencé à avoir des échanges par webcam et à m'exhiber.
- Après cette première période de découverte et d'excitation sexuelle (qui a dû durer de l'ordre d'un an avec des passages fréquents sur des chats et, dans une moindre mesure, sur des sites de vidéos porno), j'ai réussi à me sevrer pendant quelques temps. Environ un an plus tard, la rencontre avec ma première relation durable m'a permis de tenir le coup, penser à autre chose et me maintenir éloigné de toute tentation.
- Cependant, après quelques temps (de l'ordre d'un an à un an et demi), j'ai rencontré des périodes de rechutes. Je pouvais à nouveau passer des nuits entières à errer sur les salons de discussion dans l'espoir de tomber sur une personne ayant également des vélléités sexuelles. Encore une fois, j'étais de plus en plus prêt à tout, et j'ai découvert à l'époque la domination/soumission (soft) par webcams interposées. Je crois qu'un des déclencheurs de ma rechute était lié au fait que ma partenaire de l'époque a eu une aventure avec un autre, ce qui m'avait fortement ébranlé. À partir de cette période, j'avais régulièrement (sur une base de quelques fois par mois) des épisodes de rechute, suivis de périodes de sevrage, motivées par la culpabilité ressentie après coup, et la lucidité, qui me faisait me rendre compte à la fois du déséquilibre du ratio frustration/plaisir dans ces relations virtuelles, et de la vacuité de la plupart de ces relations.
- Je suis entré dans un nouveau cycle lorsque j'ai traversé une période difficile avec ma partenaire, durant laquelle j'ai également fini par avoir une autre aventure, et qui s'est finalement soldée par notre séparation. Durant cette période de turbulence, je suis devenu de plus en plus accro, et cette période correspondait à l'avénement des sites [de visiophonie], qui se trouvaient être aussi frustrants qu'excitants. Par ailleurs, la concurrence pour retenir l'attention sur ces sites étant telles, j'ai fini par développer des stratégies pour attirer rapidement l'attention, qui ont encore augmenté ma dépendance. En particulier, une de mes stratégies a été de pousser plus loin l'exhibition, en me montrant pratiquant des autofellations. L'excitation liée à cette pratique, fortement pimentée par l'exhibition, et que je n'ai jamais osé pratiquer avec mes partenaires en chair et en os, a encore augmenté ma dépendance.
- Suite à ces aventures, j'ai traversé une période personnelle très difficile, au cours de laquelle ma libido s'est effondrée, et avec mes envies virtuelles. Elles ont légèrement reprises quand j'ai commencé à remonter la pente. J'ai alors vécu quelques histoires, entre lesquelles j'avais en général des moments de rechute (un mélange d'ennui et de frustration ?), puis la rencontre avec ma compagne actuelle m'a permis au final de reprendre le sevrage.
- Ma compagne, puis moi-même, avons traversé des périodes très difficiles d'un point de vue professionnel ; à peu près à cette époque, j'ai commencé à avoir des rechutes. Comme nous vivons ensemble, ces rechutes sont assez limitées, dans la mesure où nous passons la plupart de nos soirées l'un avec l'autre. Mais, par période, lors de ses absences, je rechute fortement et peux à nouveau passer des nuits entières à errer sur les chats, les vidéo-chats, les nouveaux venus de l'exhibition en ligne... Et toujours avec une approche similaire, et la recherche du même type de partenaires d'aventures virtuelles (femmes, travesties, transsexuelles). Dans les périodes de forte dépendance, je me retrouve même à passer du temps au travail à chercher sur les sites de rencontre (et de petites annonces) des personnes susceptibles de partager mes aventures virtuelles nocturnes, ce qui a par moment un impact également sur mon travail. Récemment, je me suis aussi rendu compte que ça avait peut-être un impact sur ma libido, mais sachant que professionnellement, je suis aussi dans une période de stress important, et que je suis assez fatigué, je ne sais pas véritablement à quoi la baisse de libido « dans la vie réelle » était dûe.
Durant mes périodes de sevrage, ma stratégie est toujours à peu près la même : fermer tous les comptes en ligne que j'ai créés (comptes mails, compte Skype, comptes sur les sites de rencontre ou de discussion...) pour me permettre de couper violemment les ponts. Ce qui est terrible, c'est que je sais que j'ai déjà blessé des personnes avec qui j'avais tissées des liens durant mes périodes de dépendance.
Je sors tout juste d'une dernière période de rechute (depuis deux jours), qui a duré trois semaines, pendant laquelle j'ai fait beaucoup de choses que je regrette, a posteriori. J'ai une femme que j'aime et avec laquelle je m'épanouis, et j'ai du mal à vraiment comprendre ces périodes d'avidité sexuelle, durant lesquelles je suis bouillonnant et prêt à tout. Je tiens à la relation que j'ai construit avec ma compagne, et je suis régulièrement paralysé à l'idée qu'elle découvre ce que je fais durant ces périodes d'addiction. C'est par ailleurs une question que je trouve extrêmement délicate à aborder avec qui que ce soit, et je n'ai jamais trouvé la force d'en parler à un ami ou une connaissance. Je sens et je sais que je suis dans une forme de cycle de sevrage et de rechute, que j'aimerais parvenir à casser. Je pense que j'ai déjà beaucoup de clés en main pour y parvenir, mais je m'aperçois malheureusement que j'ai fait de nombreuses rechutes ces dernières années ; en analysant la situation, je me rends également compte que ces périodes sont très souvent liées à des moments de stress personnel ou professionnel intense.
J'ai donc découvert le forum aujourd'hui, quand j'ai senti une légère montée d'excitation et d'envie de replonger. J'ai commencé à chercher des sites qui parlaient de cyber-addiction sexuelle, et suis arrivé ici. Je me dis que partager ça avec d'autres, qui sont également passés par ce que je vis et qui se battent aussi pour s'en sortir, pourrait me permettre d'avancer enfin et de laisser tout ça derrière moi.
Merci d'avoir eu le courage de me lire jusqu'au bout !
J'oubliais de dire que pendant environ deux ou trois ans, aux alentours de mes 19-20 ans, j'ai traversé une période de forte cyber-dépendance ; je passais un temps incommensurable en ligne, sur des forums et sur messagerie instantannée, et j'y discutais sans relâche. Mes résultats scolaires en ont un peu pâti à l'époque, mais j'ai réussi à m'en sortir (au moins en partie, je passe aujourd'hui une bonne partie de ma journée devant un écran d'ordinateur pour travailler, comme beaucoup de monde, mais je ne l'assimile plus du tout à de la dépendance, et je suis heureux de laisser mon ordinateur éteint le soir, en rentrant chez moi).
Je pensais que cette précision valait le coup d'être notée...
(J'ai édité mon message pour retirer les noms de certains sites auxquels je me connectais, pour ne pas donner de mauvaises idées aux autres membres...)
(05/20 : J'ai également édité mon message pour ajouter des éléments qui me sont revenus récemment à l'esprit.)
Je me présente : je suis un homme en couple (marié) sans enfants.
Depuis bientôt dix ans, j'ai développé une addiction au sexe en ligne (un peu de porno, beaucoup de chats, à l'écrit comme en webcam, et énormément de site de rencontres, de discussions). Mon addiction s'est développée en plusieurs étapes :
- Avant cela, je me suis travesti en cachette pendant quelques années, en piquant des vêtements des femmes de ma famille, quand j'étais seul à la maison. Ce n'était pas du tout en ligne (je n'avais même pas internet à l'époque) mais c'était probablement les prémices d'une addiction sexuelle, ayant eu des périodes où je n'attendais que le moment où je pourrais me travestir et prendre du plaisir.
- J'ai d'abord innocemment découvert les chats (il y a plus de 15 ans, en étant ado) et j'ai rapidement réalisé le potentiel érotique de ces salons de discussion. Je n'ai cependant véritablement commencé à avoir des discussions ouvertement sexuelles que lorsque j'ai eu une connexion internet dans ma chambre, à l'aube de l'âge adulte. De là, j'ai d'abord commencé par essayer d'avoir des discussions sexuelles avec des femmes, puis, petit à petit, également avec des hommes (en me découvrant une forme d'attirance pour les travesties). Je ne sais d'ailleurs pas si c'est une véritable attirance, dans la mesure où, en dehors de ces rapports virtuels, je me définis comme un homme cis-hétéro, et je n'ai jamais eu de relations qu'avec des femmes, et je n'ai jamais souhaité avoir de relations « réelles » avec des hommes, qui qu'ils soient. Je pense que c'est en partie dû au fait que, l'excitation étant très haute mais la frustration également, j'étais prêt à tout, ou presque, pour assouvir mes envies sexuelles, quitte à ce qu'elles ne soient pas parfaitement conformes à mes envies « normales ». Bien entendu, en plus des discussions « en mode texte », j'ai commencé à avoir des échanges par webcam et à m'exhiber.
- Après cette première période de découverte et d'excitation sexuelle (qui a dû durer de l'ordre d'un an avec des passages fréquents sur des chats et, dans une moindre mesure, sur des sites de vidéos porno), j'ai réussi à me sevrer pendant quelques temps. Environ un an plus tard, la rencontre avec ma première relation durable m'a permis de tenir le coup, penser à autre chose et me maintenir éloigné de toute tentation.
- Cependant, après quelques temps (de l'ordre d'un an à un an et demi), j'ai rencontré des périodes de rechutes. Je pouvais à nouveau passer des nuits entières à errer sur les salons de discussion dans l'espoir de tomber sur une personne ayant également des vélléités sexuelles. Encore une fois, j'étais de plus en plus prêt à tout, et j'ai découvert à l'époque la domination/soumission (soft) par webcams interposées. Je crois qu'un des déclencheurs de ma rechute était lié au fait que ma partenaire de l'époque a eu une aventure avec un autre, ce qui m'avait fortement ébranlé. À partir de cette période, j'avais régulièrement (sur une base de quelques fois par mois) des épisodes de rechute, suivis de périodes de sevrage, motivées par la culpabilité ressentie après coup, et la lucidité, qui me faisait me rendre compte à la fois du déséquilibre du ratio frustration/plaisir dans ces relations virtuelles, et de la vacuité de la plupart de ces relations.
- Je suis entré dans un nouveau cycle lorsque j'ai traversé une période difficile avec ma partenaire, durant laquelle j'ai également fini par avoir une autre aventure, et qui s'est finalement soldée par notre séparation. Durant cette période de turbulence, je suis devenu de plus en plus accro, et cette période correspondait à l'avénement des sites [de visiophonie], qui se trouvaient être aussi frustrants qu'excitants. Par ailleurs, la concurrence pour retenir l'attention sur ces sites étant telles, j'ai fini par développer des stratégies pour attirer rapidement l'attention, qui ont encore augmenté ma dépendance. En particulier, une de mes stratégies a été de pousser plus loin l'exhibition, en me montrant pratiquant des autofellations. L'excitation liée à cette pratique, fortement pimentée par l'exhibition, et que je n'ai jamais osé pratiquer avec mes partenaires en chair et en os, a encore augmenté ma dépendance.
- Suite à ces aventures, j'ai traversé une période personnelle très difficile, au cours de laquelle ma libido s'est effondrée, et avec mes envies virtuelles. Elles ont légèrement reprises quand j'ai commencé à remonter la pente. J'ai alors vécu quelques histoires, entre lesquelles j'avais en général des moments de rechute (un mélange d'ennui et de frustration ?), puis la rencontre avec ma compagne actuelle m'a permis au final de reprendre le sevrage.
- Ma compagne, puis moi-même, avons traversé des périodes très difficiles d'un point de vue professionnel ; à peu près à cette époque, j'ai commencé à avoir des rechutes. Comme nous vivons ensemble, ces rechutes sont assez limitées, dans la mesure où nous passons la plupart de nos soirées l'un avec l'autre. Mais, par période, lors de ses absences, je rechute fortement et peux à nouveau passer des nuits entières à errer sur les chats, les vidéo-chats, les nouveaux venus de l'exhibition en ligne... Et toujours avec une approche similaire, et la recherche du même type de partenaires d'aventures virtuelles (femmes, travesties, transsexuelles). Dans les périodes de forte dépendance, je me retrouve même à passer du temps au travail à chercher sur les sites de rencontre (et de petites annonces) des personnes susceptibles de partager mes aventures virtuelles nocturnes, ce qui a par moment un impact également sur mon travail. Récemment, je me suis aussi rendu compte que ça avait peut-être un impact sur ma libido, mais sachant que professionnellement, je suis aussi dans une période de stress important, et que je suis assez fatigué, je ne sais pas véritablement à quoi la baisse de libido « dans la vie réelle » était dûe.
Durant mes périodes de sevrage, ma stratégie est toujours à peu près la même : fermer tous les comptes en ligne que j'ai créés (comptes mails, compte Skype, comptes sur les sites de rencontre ou de discussion...) pour me permettre de couper violemment les ponts. Ce qui est terrible, c'est que je sais que j'ai déjà blessé des personnes avec qui j'avais tissées des liens durant mes périodes de dépendance.
Je sors tout juste d'une dernière période de rechute (depuis deux jours), qui a duré trois semaines, pendant laquelle j'ai fait beaucoup de choses que je regrette, a posteriori. J'ai une femme que j'aime et avec laquelle je m'épanouis, et j'ai du mal à vraiment comprendre ces périodes d'avidité sexuelle, durant lesquelles je suis bouillonnant et prêt à tout. Je tiens à la relation que j'ai construit avec ma compagne, et je suis régulièrement paralysé à l'idée qu'elle découvre ce que je fais durant ces périodes d'addiction. C'est par ailleurs une question que je trouve extrêmement délicate à aborder avec qui que ce soit, et je n'ai jamais trouvé la force d'en parler à un ami ou une connaissance. Je sens et je sais que je suis dans une forme de cycle de sevrage et de rechute, que j'aimerais parvenir à casser. Je pense que j'ai déjà beaucoup de clés en main pour y parvenir, mais je m'aperçois malheureusement que j'ai fait de nombreuses rechutes ces dernières années ; en analysant la situation, je me rends également compte que ces périodes sont très souvent liées à des moments de stress personnel ou professionnel intense.
J'ai donc découvert le forum aujourd'hui, quand j'ai senti une légère montée d'excitation et d'envie de replonger. J'ai commencé à chercher des sites qui parlaient de cyber-addiction sexuelle, et suis arrivé ici. Je me dis que partager ça avec d'autres, qui sont également passés par ce que je vis et qui se battent aussi pour s'en sortir, pourrait me permettre d'avancer enfin et de laisser tout ça derrière moi.
Merci d'avoir eu le courage de me lire jusqu'au bout !
J'oubliais de dire que pendant environ deux ou trois ans, aux alentours de mes 19-20 ans, j'ai traversé une période de forte cyber-dépendance ; je passais un temps incommensurable en ligne, sur des forums et sur messagerie instantannée, et j'y discutais sans relâche. Mes résultats scolaires en ont un peu pâti à l'époque, mais j'ai réussi à m'en sortir (au moins en partie, je passe aujourd'hui une bonne partie de ma journée devant un écran d'ordinateur pour travailler, comme beaucoup de monde, mais je ne l'assimile plus du tout à de la dépendance, et je suis heureux de laisser mon ordinateur éteint le soir, en rentrant chez moi).
Je pensais que cette précision valait le coup d'être notée...
(J'ai édité mon message pour retirer les noms de certains sites auxquels je me connectais, pour ne pas donner de mauvaises idées aux autres membres...)
(05/20 : J'ai également édité mon message pour ajouter des éléments qui me sont revenus récemment à l'esprit.)